SPORT, PAIX ET DÉVELOPPEMENT 1913 -2013

enthousiastes du sport non-professionnel ou récréatif n’avaient pas nécessairement le même accès à l’information et aux connais- sances liées au sport qu’un athlète semi-pro- fessionnel ou professionnel appuyé par de puissantes fédérations sportives. Comment traiter des athlètes qui n’ont même pas eu la chance d’apprendre à lire ou à écrire, pas plus qu’à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ? D’une négociation à l’autre, la conscience de notre situation particulière a pris de l’am- pleur au sein de l’AMA. Un autre aspect était à considérer, à savoir la situation financière ac- tuelle de la CSIT et les conséquences finan- cières du dépistage d’un grand nombre d’ath- lètes. Les représentants de l’AMA ont d’abord insisté sur le dépistage de 5 à 8% de tous les participants, ce qui équivalait à tester 250 à 400 athlètes lors des Jeux Sportifs Mondiaux de la CSIT si l’on partait sur une base de participa- tion de 5000 athlètes. Le coût d’un seul test s’élève entre 600 et 800€. Cette somme extraor- dinaire ne pouvait être couverte par le mouve- ment sportif travailliste et amateur. Les négo- ciations ont mené à un statu quo ; l’AMA insistait sur les chiffres susmentionnés. Le pré- sident de la CSIT Harald Bauer a finalement fait appel au président du CIO Jacques Rogge et au président de SportAccord Hein Verbruggen avec pour objectif de remporter leur soutien dans cette situation délicate. Les deux prési- dents ont bien compris et ont exprimé leur vo- lonté de négocier en manifestant leur soutien. Lors des réunions suivantes, un compro- mis a été trouvé. Les circonstances particulières

de la CSIT – la relation avec des travailleurs et de purs amateurs d’une part, les moyens finan- ciers limités de la CSIT d’autre part – ont abou- ti à une politique d’antidopage spéciale pour la CSIT, qui soutient à la fois tous les efforts pour un sport propre partout dans le monde et qui respecte les besoins de la CSIT. Le congrès de la CSIT à Rio de Janeiro (Brésil) en octobre 2011 a ratifié une règle de base : la politique antidopage de la CSIT se fonde sur un accord structurel de conformité au code de l’AMA, avec la liberté de sélection- ner quelques types de compétitions sportives où des médailles sont à la clé, et seulement un petit nombre de personnes à dépister. Dès lors, toutes les unions membres de la CSIT ont ac- cepté d’informer tous les participants aux championnats et aux Jeux Sportifs Mondiaux de la CSIT au sujet de l’actuelle Liste des inter- dictions, la liste antidopage des substances interdites, et de prouver cette acceptation par un accord signé avec chaque participant. Les Autorisations d’usage à des fins thérapeu- tiques ont été proposées aux athlètes ayant prouvé leur besoin d’une médication particu- lière. Un nouveau chapitre dans le mouvement travailliste sportif a commencé. Le besoin de monter une Commission d’antidopage ainsi que des conseillers légaux et médicaux, un jury et d’autres structures au sein de la CSIT ont amené à la réécriture et l’adaptation du règlement général et des statuts, qui ont fina- lement été approuvés lors du Congrès de 2011. Cette détermination à éradiquer les pra- tiques malsaines et malhonnêtes fait partie

d’un effort mondial pour protéger l’intégrité du sport et permettre aux athlètes de rivaliser équitablement dans une atmosphère exempte de tricherie. Le Congrès de la CSIT a été fier de jouer un rôle dans ce combat universel. Soutenir le fairplay avec l’EFPM Le mouvement européen pour le fairplay (EFPM, European Fair Play Movement) est une association non-gouvernementale composée d’organisations nationales de Fairplay dans la majorité des pays européens. Son principal objectif est de promouvoir les valeurs éthiques du sport au sens large, dans les activités spor- tives et dans la vie de tous les jours, à un ni- veau européen. Fondée en 1994, les années de développement de l’EFPM ont consisté en une période de croissance et de reconnaissance : croissance du nombre d’organisations de Fair- play nationales affiliées à l’EFPM (14 en 1994, 29 en 2000 et 40 en 2012) ; croissance du nombre d’organisations et d’institutions avec lesquelles l’EFPM a établi un contact perma- nent ou, dans certains cas, des entreprises communes spécifiques, et croissance du nombre d’événements lors desquels l’EFPM a été invitée à jouer un rôle actif. Au cours du 16e congrès de l’EFPM à Prague en octobre 2010, le président portugais de l’EFPM Carlos Gonsalves et le président autrichien de la CSIT Harald Bauer ont signé une déclaration d’entreprise commune pour déclarer officiellement leur coopération en termes de sport, de tolérance et de fairplay. (EFPM-CSIT 2010). Le soutien des buts et des

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