SPORT, PAIX ET DÉVELOPPEMENT 1913 -2013

PREMIÈRE PARTIE_CHAPITRE 4

sonnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. » (ibid. 11). Le texte ci-avant montre que « le sport est de plus en plus reconnu comme étant un moyen important d’assister les Nations Unies dans la réalisation de leurs objectifs, en parti- culier les Objectifs du Millénaire pour le Déve- loppement : en incluant le sport dans des pro- grammes de développement et de paix de manière plus systématique, les Nations Unies peuvent utiliser cet instrument rentable à son plein potentiel pour nous aider à bâtir un monde meilleur. » (Ban Ki-Moon, 2009). L’impact pratique du sport Dans quelle mesure l’impact du sport au ni- veau populaire a-t-il été prouvé ? Les acteurs identifiés dès 2005 par le Magglingen Call to Action facilitant le proces- sus d’impact sont notamment : les organisa- tions sportives, les athlètes, les organisations multilatérales et le système de l’ONU, les in- termédiaires de développement bilatéral, les forces armées/missions de maintien de la paix internationales, et les Organisations Non- Gouvernementales (ONG). Depuis lors, le ré- sultat a consisté en un développement intéres- sant des initiatives et des programmes en faveur du sport et de la paix. Au cours des années qui ont suivi le Magglingen Call to Action, l’ONU a nommé un conseiller au se- crétaire général de l’ONU Kofi Annan pour le Sport au service du développement et de la paix, Adolf Ogi entre 2001 et 2007, et son suc- cesseur, Wilfried Lemke qui a été nommé par

le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki- Moon en 2008. En 2007, des « Projets de Sport et de Paix » ont été lancés par des dignitaires tels que S.A.R. le Prince Faiçal de Jordanie et S.A.S. le Prince Albert II de Monaco. Sous le haut-patronage de ce dernier, Peace and Sport, l’Organisation pour la Paix par le Sport s’est dé- veloppée avec pour objectif « de placer les va- leurs structurantes du sport au cœur des com- munautés en crise à travers le monde, faisant du sport un vecteur de tolérance, de respect et de citoyenneté au service d’une paix durable. » (http://www.peace-sport.org/fr/) La même année, le Prince Faiçal a fondé « Generations for Peace », qui propose des « programmes dédiés à la paix pour valoriser, entraîner et soutenir les leaders de la jeunesse des communautés en conflit dans le monde afin d’utiliser le pouvoir du sport pour réunir les enfants et adolescents de camps divisés pour contribuer à une paix durable. » (http:// www.beyondsport .org/behind-beyond/ people/view/41) (en anglais) Le site web international pour le sport et le développement leur a succédé en lançant une section de leur site au sujet du « sport et de la construction de la paix » en 2008 « pour propo- ser une vue d’ensemble des thèmes principaux et les inquiétudes dans ce domaine, et stimuler le débat sur ce terrain », et fournir un accès à des documents et des informations fiables. (http://www.sportanddev.org/learnmore/ sport_and_peace_building/) (en anglais) Des institutions tertiaires se sont égale- ment jointes à la cause. En janvier 2009, l’Uni-

versité pour la Paix (UPEACE) affiliée aux Na- tions Unies, au Costa Rica, proposait pour la première fois un module de Master de Lettres sur le Sport et la Paix et récemment, en 2011, l’UPEACE s’est jointe à l’Université internatio- nale de Monaco (IUM) pour un programme de Master conjoint en Paix durable par le Sport. Ce programme est mené en partenariat avec Peace and Sport, l’Organisation pour la Paix par le Sport , l’IUM et l’UPEACE. L’University of the Western Cape en Afrique du Sud (UWC) a lancé son Centre pour la Science et le Développement du Sport (ICESSD) interdisciplinaire en dé- cembre 2009 avec le soutien du Bureau des Nations Unies pour le Sport au Service du Dé- veloppement et de la Paix (UNOSDP). L’un des domaines d’études de l’ICESSD s’intitule « Sport, Paix et Transformation », et l’établisse- ment a accueilli la deuxième Conférence Inter- nationale sur le Sport et le Développement en décembre 2011 avec 200 délégués venus de 33 pays pour débattre sur le thème de « L’utilisa- tion de réseaux et la planification stratégique pour le sport, le développement et la paix ». Pour 2013, le Centre prévoit de mettre en pra- tique son diplôme de troisième cycle en Sport, Développement et Paix ainsi qu’un Master en Sport et Développement. Enfin et surtout, il ne faut pas oublier les ini- tiatives d’intégration sociales qui combattent les questions de diversité et les conflits liés au sexisme en se servant du sport comme instru- ment. Le Groupe de Travail International (IWG) sur les Femmes et le Sport fait partie de

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