Journal C'est à Dire 194 - Décembre 2013

R E T O U R S U R I N F O

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ÉDITORIAL

Bientôt une équipe

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. responsabilité de ce qui avait été annoncé comme des négli- gences de gestion” affirme lʼancien directeur. “Dès le départ, je nʼai eu de cesse dʼexpliquer que les écarts constatés étaient erronés poursuit-il. La M.J.C. de Morteau avait juste omis de comptabiliser les produits à rece- voir pour un montant de 67 000 euros pour lʼexercice 2012.” Depuis, des comptes rec- tificatifs ont été produits, lais- sant apparaître un trou pour lʼexercice 2012 de 17 000 euros (correspondant au déficit de lʼexploitation du cinéma LʼAtalante). On est donc loin des 85 000 euros annoncés alors. La présidente de la C.A.F. du Doubs (qui soutient financière- ment les M.J.C.), présente à la dernière assemblée généra- le de la M.J.C., a tenu à réha- biliter lʼhonneur de Stève Dupuis dans cette affaire. L’ancien directeur de la M.J.C. remet les points sur les i L’ancien directeur de la M.J.C. de Morteau, débarqué de la structure l’an dernier, souhaite juste que l’on rétablisse son image écornée (photo archive Càd). P lusieurs fois dans nos colonnes, nous avons évo- qué la délicate situation financière de la M.J.C. de Mor- teau que la nouvelle directrice Nathalie Farah sʼattachait à redres- ser depuis quʼelle a succédé à Stève Dupuis, lʼancien directeur remercié. En octobre 2012, la structure associative était secouée par la découverte dʼun trou de 85 000 euros, imputable, selon le conseil dʼadministration, à une mauvaise gestion du précédent directeur. Ce dernier, qui est aujourdʼhui directeur de la M.J.C. de la Petite Hollande à Mont- béliard, revient, un an après ces déboires, pour mettre au clair cer- taines contrevérités selon lui. “La dernière assemblée générale de la M.J.C. a permis de réta- blir un certain nombre de “véri- tés” comptables dégageant ma

Dimanche En son temps, Jésus les avaient chas- sés. Aujourd’hui, les marchands du temple semblent vouloir prendre leur revanche. Au temps de la mondiali- sation et de l’uniformisation à outran- ce, il y aurait tant d’arguments en faveur de l’ouverture des magasins le dimanche que ceux qui défendent l’existence d’un jour de repos dans la semaine passent désormais pour des rétrogrades et des passéistes. Seule- ment, les partisans du travail domi- nical et du libéralisme commercial oublient sans doute les conséquences sociales, si ce n’est sociétales, qu’aurait l’ouverture systématique et générali- sée. Une étude récente du très sérieux Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) faisait état des conséquences de l’ouverture dominicale générali- sée : non seulement le nombre d’emplois n’augmenterait pas forcé- ment, mais il pourrait baisser de quelque 20 000 unités. L’argument de la hausse du pouvoir d’achat des salariés concernés ? Pas plus solide car non seulement cette règle est très disparate, mais pas appliquée par- tout. Comment expliquer par exemple que la convention collective de la bou- langerie prévoie 25 % de majoration des salaires le dimanche et que la convention de la pâtisserie ne prévoie rien ? La liberté d’entreprendre doit s’arrêter là où les libertés individuelles sont mises en cause. Près de 60 % des salariés qui travaillent le dimanche déclarent qu’ils préféreraient ne pas travailler ce jour-là s’ils avaient le choix. Ont-ils vraiment le choix ? Justement pas. Enfin l’argument qui consiste à affirmer que l’ouverture le dimanche est profitable à ceux qui n’ont pas le temps de faire leurs courses pen- dant la semaine est tout simplement fallacieux. Si on raisonne ainsi, pour- quoi ne pas permettre aux grandes surfaces d’ouvrir également la nuit après tout. Tout achat effectué le dimanche se fait au détriment des achats de semaine, donc du com- merce traditionnel qui serait, en cas d’ouverture généralisée le dimanche, le grand perdant d’une loi plus per- missive. Au profit de qui, au bénéfi- ce de quoi ? Les géants de la distri- bution y trouveraient évidemment leur compte et la rentabilité des enseignes y gagnerait ce que la sérénité des salariés et la stabilité des cellules fami- liales déjà suffisamment malmenées y perdraient. Le modernisme dont les pro-dimanche se targuent n’est sans doute pas dans le retour à un escla- vagisme revisité. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Décembre 2013 Crédits photos : C’est à dire, B.B.H.D., C.C.V.M.

de hand au Russey

F rédéric de Brito est un vrai pas- sionné. Le handball, il l’a pra- tiqué pendant plus de dix ans à la Jeanne d’Arc deMaîche et après plusieurs années d’arrêt, il a aujour- d’hui envie de rechausser les bas- kets. Étant désormais domicilié sur le secteur du Russey, il a donc eu l’idée d’essayer d’y créer une équi- pe masculine senior : “Après avoir passé plusieurs annonces, nous sommes déjà une quinzaine de personnes prêtes à s’entraîner et défendre ces nouvelles couleurs” se réjouit-il. Largement de quoi fai- re une équipe même s’il espère encore voir de futures recrues le rejoindre : “Tout le monde est bien- venu de 18 ans à plus de 40 ans.” Il le sait, l’osmose se fera au fil des rencontres dans un esprit convi- vial dont il entend faire un atout pour son futur groupe. Désormais, il doit s’occuper de la partie administrative. En partant des Demandeurs d’Asile) a fait intervenir une entreprise spécia- lisée pour nettoyer l’appartement que la famille étrangère occupait à Levier. Selon nos informations, le logement a été trouvé dans un état insalubre. “Il y avait des blattes partout, y compris dans les gaines électriques. Au plafond, elles étaient en grappes” rapporte un témoin qui a visité l’endroit peu de temps après le départ de la famil- le de Léonarda. Le T4 était sens dessus dessous. Dans une des chambres, des vêtements entas- sés négligemment sur le sol se mêlaient à un indéfinissable bazar. Dans une autre, le placard débor- dait d’habits mis en boule. Il y avait un peu partout sur les murs des traces de moisissure notamment dans la cuisine où les témoins rap- portent avoir vu sur le sol des bibe- rons sales et des boîtes de lait. Dans les toilettes souillées trônait un cendrier. Selon nos informa- tions, seule la salle de bains était à peu près en état. Tel qu’il a été trouvé, le logement donnait l’impression d’avoir été fouillé et retourné. “Il n’était tout simplement pas entretenu. Tout cela est la conséquence d’un défaut d’hygiène” note une source proche A près l’expulsion de la famil- le Dibrani en octobre, le C.A.D.A. (Centre d’Accueil

de zéro, la tâche n’est pas des plus simples. “On a deux possibilités : créer un club à part entière en dépo- sant des statuts et en désignant un président, un secrétaire et un tré- sorier ou devenir une section spor- tive de familles rurales si cette asso- ciation donne son accord.” La déci- sion est imminente. Restera ensui- te à régler les questions liées à l’occupation du gymnase. “Une simple question d’organisation du calendrier en accord avec les autres associations” explique Fré- déric. Il sera alors temps de fou- ler le parquet. “On fera nos pre- miers entraînements en mars avec pour objectif de débuter en cham- pionnat départemental dès sep- tembre 2014.” D’ici là, le recrute- ment va se poursuivre tout com- me l’indispensable recherche de sponsors afin de s’équiper en tenues comme en ballons. L’appel est lancé. du dossier. Selon nos informations, un représentant de la C.A.D.A. aurait avoué avoir rarement vu cela en découvrant le logement. Face à l’ampleur de la situation, le Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile a donc fait appel aux services d’une société spécialisée pour qu’elle fasse le grandménage. La consigne aurait été donnée de vider l’intégralité de l’appartement : vête- ments, meubles, jouets, etc. Même le mobilier de cuisine aurait été démonté et évacué. Le tout a été jeté dans une benne installée au pied du petit immeuble à Levier. L’opération propreté aurait coûté environ 3 000 euros. Une som- me qui englobait également la désinfection des lieux, en parti- culier le traitement contre les blattes. Financé par l’État, le C.A.D.A. va devoir rénover ce logement avant d’y héberger une nouvelle famille. Le principe de ces centres est de loger gracieusement les deman- deurs d’asile (en 2012, l’État a ver- sé 200millions d’euros aux C.A.D.A. en France). En fonction de leur sta- tut, le centre peut demander aux occupants sans papiers un loyer équivalent au maximum à 15 % des prestations sociales qu’ils per- çoivent. Contactée par nos soins, la direction du C.A.D.A. n’a pas souhaité apporter de commen- taires.

Des grappes de blattes dans l’appartement de Léonarda

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L’appartement était dans un piteux état quand le C.A.D.A. l’a repris.

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