Journal C'est à Dire 131 - Mars 2008

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Stabilité Quʼest-ce qui rapproche le conseiller général et maire U.M.P. Albert Rognon du maire sortant du Bélieu, Daniel Boillon ? Tous les deux, évincés de leur siège par le couperet démocratique, ont été les victimes dʼun vote sanction. Les habitants de Montlebon ont sanctionné leur maire, fusible tout trouvé par des habitants qui se sont opposés à la façon dont il avait géré des dossiers récents et, apparemment, de ses carences en matière de communication. Le cas Rognon nʼest pas complète- ment isolé mais symptomatique. Versatiles, les électeurs ont par- fois porté à la tête des communes du Haut-Doubs dʼillustres incon- nus. Ou du moins des personnes qui nʼavaient encore jamais fait parler dʼelles. Pas plus en mal quʼen bien. Ils ont sanctionné les bilans préférant se remettre à lʼinconnue dʼun “programme”. Cet- te élection 2008 dénote en cer- tains endroits une nouvelle façon pour les électeurs dʼappréhender la politique locale qui considèrent les fauteuils de leurs édiles com- me un siège éjectable à merci. La respiration démocratique sʼen trou- ve certainement régénérée mais cette inconstance de lʼélecteur se fait certainement au détriment de politiques municipales de long terme. De nombreux autres maires sortants sont réélus de justesse, échappant de peu aux fourches caudines de la cruelle loi du pana- chage. Mais la grande leçon à tirer de ce scrutin - et en cela le Haut- Doubs est un cas dʼécole comparé à la région de Besançon -, cʼest tout de même la stabilité. Morteau en est un exemple frappant avec lʼélection triomphale dʼAnnie Gene- vard. Pourtant, la campagne muni- cipale laissait présager dʼamères surprises. Certes il sʼen fallut de peu à Jean Bourgeois, maire de Villers-le-Lac, dʼêtre mis sur la touche par un pugnace Thierry Munier. Le combat des Fins en revanche aura tourné court, étouf- fant dans lʼœuf lʼambition dʼAlain Bailly et laissant le candidat revan- chard le bec dans lʼeau. Sur le pla- teau de Maîche, même stabilité : au Russey, à Charquemont, à Maîche… À chaque fois, le maire sortant est réélu assez largement. Faut-il voir dans le Haut-Doubs un définitif berceau du conservatis- me et ce, quelle que soit lʼétiquette politique ? Sans doute plus quʼailleurs. Malgré les envies de changement manifestées au cours de la campagne, on sʼaperçoit que la “realpolitik” locale a finalement eu gain de cause. J ean-François Hauser

“Bienvenue chez les Ch’tis” : un “ch’succès” à Morteau

consigne ne permettra donc pas de commercialiser cette eau gazeuse dans toutes les grandes surfaces et épiceries de Besan- çon et encore moins dans les autres régions. Les amateurs dʼeau pétillante la trouveront dʼabord dans les restaurants de la ville. “Les restaurateurs sont censés la vendre moins cher que les eaux gazeuses de marque” escompte Christophe Lime, lʼadjoint bisontin responsable de lʼeau et de lʼassainissement. La judicieuse opération de com- munication menée par la ville de remarque Christophe Bedde- leem, responsable du restau- rant du Port à Villers-le-Lac et président de lʼassociation. Il ajoute : “Vraiment ce film don- ne envie aux gens d’ici d’en savoir plus sur notre région.” Lʼassociation Röʼchtis qui comp- te plus 80 adhérents est allée jusquʼà prendre contact avec Dany Boon pour lʼinviter à venir à Morteau. Le réalisateur-acteur, très sollicité, a semble-t-il décli- né lʼinvitation. Mais les Chʼtis ne désespèrent pas de voir un jour le comédien auteur de ce film en “Nord” poser ses valises le temps dʼun spectacle sur une scène du Haut-Doubs. Pour patienter, lʼassociation invite les escroqueries à la vente de voi- tures, via Internet. Après en avoir pris connaissance, un Mortuacien a préféré mettre un terme à la tran- saction quʼil était en passe de fina- liser, plutôt que de risquer “de tout perdre.” En effet, ce particulier avait mis en vente son véhicule sur Internet et dans un magazine de petites annonces. Prix affiché : 13 000 euros. “ J’avais laissé mon numéro de portable. Un jour, j’ai reçu un S.M.S d’une personne me disant en substance : “Je suis gran- dement intéressé par votre véhi- cule. Veuillez mʼenvoyer un mail avec ses caractéristiques.” J’ai transmis le mail avec des photos.” La réponse ne se fait pas attendre : “Vu que je ne suis pas en Euro- pe, je ne pourrai pas passer. Sachez cependant que mon tran- sitaire passera.” Lʼargent devait ensuite être viré sur le compte du vendeur. Il y avait dans cette démarche tous les ingrédients dʼune arnaque. Un acheteur qui nʼest pas présent sur le territoire national, un manda- taire inconnu et un virement ban- caire qui nʼest pas un gage de sécurité. “J’ai commencé à avoir des doutes. Ce qui m’a étonné, D ans son édition de janvier, la rédaction du journal Cʼest à dire a publié un article sur

B ientôt, lʼeau municipale de Besançon fera vraiment “pschitt” grâce à la socié- té mortuacienne Rième. “La Bisontine”, largement promue par des campagnes de com- munication vantant les qualités naturelles et le coût modique de cette eau du robinet “made in Besançon”, sera bientôt gazéi- fiée et vendue en bouteille dans les cafés et restaurants de la vil- D éjà plus de 15 millions dʼentrées en France, environ 4 000 à Mor- teau ! “Bienvenue chez les Chʼtis” cartonne. Le film de Dany Boon est parti pour détrôner “la Grande Vadrouille” et ses 17 270 304 dʼentrées en 1966. Il y a long- temps que Ghislaine Gagliar- di, exploitante du cinéma Le Paris, nʼavait pas vu un tel engouement pour un long- métrage, français qui plus est.

sur des bouteilles consignées, sera assuré par les travailleurs du C.H.A.T., également installés à Saint-Ferjeux. Ce “circuit court” permettra à la Bisontine Pétillan- te de répondre aux exigences de développement durable voulues par la ville dans la promotion de son eau. Sur chaque bouteille vendue, la ville de Besançon per- cevra une redevance de 0,04 euro. La contrainte de la “Ils voulaient la primeur” racon- te en souriant Madame Gagliar- di. “C’était génial, car les spec- tateurs ont trouvé le film et l’ambiance excellente.” Un vrai “chʼsuccès” comme on dit là- haut ! Les membres de lʼassociation mortuacienne “les Röʼchtis” étaient les premiers à se presser à la caisse du Paris pour voir ce film qui rend hom- mage à leur région souvent cari- caturée. “Au restaurant, tout le monde fait allusion au film”

le et certains points de vente. Il ne manque plus que les auto- risations sanitaires de la D.D.A.S.S. et la Bisontine à bulles pourra pétiller sur les tables bisontines. Le processus de gazéification a été confié à la société Rième, qui possède une usine dʼembouteillage dans le quar- tier Saint-Ferjeux à Besançon. Le montage des capsules, posées “Cela n’était pas arrivé depuis “Titanic” (1998, 20 millions dʼentrées) confie-t-elle. Et ce nʼest pas fini. “Des gens m’appellent encore pour connaître les horaires de pro- jection.” Le 27 février, jour de la sortie de ce film, les Chʼtis, Mortua- ciens dʼadoption, sʼétaient don- né rendez-vous au cinéma local pour assister à la première. Ce soir-là, la moitié de la salle était occupée par les gens du Nord.

ceux qui veulent tester leur connais- sance en patois du Nord, à une dictée en Chʼti, le samedi 26 avril à Villers-le-Lac. “Cha” promet !

L’eau de Besançon gazéifiée par la société Rième

Besançon autour de son eau du robinet porte ses fruits. 83 % des Bisontins déclarent boire régu- lièrement de lʼeau du robinet contre 67 % en 2004. Dans le même temps, la part des consommateurs affirmant ne boi- re que de lʼeau du robinet est passée à Besançon de 41 à 49 %. “C’est deux fois plus que la moyenne nationale” se féli- cite Christophe Lime. La diffu- sion de la Bisontine Pétillante doit démarrer dʼici lʼété prochain. Le partenariat avec la société Rième a été confirmé. c’est qu’à aucun moment l’acheteur n’a voulu négocier le prix” préci- se le Mortuacien qui a informé les services de gendarmerie qui ont lʼhabitude de ce mode opératoire élaboré, conclu par un virement bancaire bidon. Le vendeur du véhicule sur le web est accroché par un individu qui lui propose de virer directement la somme sur son compte en pré- cisant que cʼest un proche qui vien- dra chercher la voiture. Le jour de la transaction, la victime peut constater via le web que son comp- te est crédité de la somme due. En toute confiance, elle finalise la vente. Le problème est quʼentre “le moment où la somme appa- raît sur le compte du vendeur et le moment où celui-ci est réelle- ment crédité, il s’écoule un délai de compensation de deux à trois jours” précisent les services de gendarmerie de Besançon. Pas- sé ce délai, la banque du vendeur constate le litige et déclare le vire- ment irrecevable. “Le véhicule est parti. Il a été envoyé par des filières en Angleterre par exemple, dans les pays de l’Est ou en Afrique.” Les investigations permettent rare- ment de retrouver lʼauteur du man- dat frauduleux. Par contre, le ven- deur est bel et bien dans la pana- de.

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Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser.

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2008 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Crédits photos: C’estàdire,PatrickChopard,C.M.A., Ivanov,Jean-JacquesLucas,LionelRomain,Société5, VilledesBrenets,VilleduLocle,PatrickViot.

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