La Presse Bisontine 85 - Février 2008

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 85 - Février 2008

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EN BREF

CENTRE-VILLE Banque de France Auprès de mes arbres… Cinq arbres ont été abattus dans le parc de la Banque de France, rue de la Préfecture. Menace sur ce petit coin de nature logé au cœur de la Boucle ? Non, affirme l’O.N.F.

Erasmus Besançon accueillera du 20 au 24 mars, l’assemblée générale mondiale d’Erasmus, le réseau d’échanges inter-universitaires. Besançon deviendra capitale mondiale de la jeunesse étudiante l’espace de quelques jours. Fourrure Les militants de l’association Fourrure- Torture et les associations locales de défense animale se mobilisent à Besançon pour la Journée Sans Fourrure le 12 janvier. Des stands d’information seront tenus par les bénévoles et les militants de Fourrure- Torture au centre- ville, à Châteaufarine et à Valentin. Poste Les horaires de la Poste de Quingey ont changé. Désormais, les horaires sont les suivants : du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 heures et de 14 heures à 17 heures. Le samedi de 9 heures à 12 heures.

“C’ est un grand vide, un senti- ment de gâchis, de tristesse. Ces arbres étaient magni- fiques et ne gênaient rien.” Anne Gau- thier, riveraine du centre-ville et voisi- ne de la Banque de France, ne comprend pas pourquoi cinq arbres situés le long de son jardin mais de l’autre côté du mur, donc sur le parking de l’établissement bancaire, ont été abat- tus. Deux ont été coupés en 2006, trois début décembre 2007, ce qui a provoqué chez elle “un malaise qui a duré plu- sieurs jours.” Anne Gauthier a demandé des explica- tions mais sa lettre est restée sans répon- se. Elle évoque les écureuils et les chouettes qui depuis ont déserté les lieux et ne cache pas son inquiétude quant à l’avenir même du parc. À la Banque de France, on précise que la gestion du site a été confiée à l’O.N.F. (office national des forêts). Direction donc l’O.N.F. pour connaître les motivations d’un tel acte. “Un plan de gestion du parc a été éla- boré par la ville, la D.R.A.C. (direction des affaires culturelles), les bâtiments de France et la Banque pour la période 2005-2014” explique Alain Zipper, char- gé d’étude à l’O.N.F. “On comprend

l’émotion et l’inquiétude des gens mais l’opération était incontournable. Il faut arriver à raisonner à long terme. Les arbres abattus étaient malades (cham- pignons dans les racines donc invisibles à la coupe) ou présentaient un problème d’enracinement néfaste à la stabilité du mur.” Autre souci pour l’O.N.F., la banalisa- tion des essences. “On veut éviter de figer les choses. Il faut les renouveler et conci- lier tous les usages du site. Ç a paraît bru- tal pour l’instant mais ce n’est qu’une

C’est l’O.N.F. qui gère le parc de la Banque de France. De

nouvelles essences seront plantées.

étape” précise le techni- cien, qui rappelle que dans un parc, “chaque arbre a sa place et peut pousser, qu’il faut parfois couper les gros pour favoriser les plus jeunes et qu’il faut éviter que tous dépérissent en même temps.” Surveillance sanitaire, rajeunissement, diversi- té des essences et acces- sibilité, la gestion d’un parc, public ou privé, implique de mettre en équation tous ces para- mètres. Chaque arbre a

Valoriser et pérenniser le parc.

été inspecté par des experts et l’avenir du site n’est nullement menacé. “La sup- pression du parc, il n’en est pas ques- tion” réaffirme Alain Zipper. Une nou- velle qui va rassurer Anne Gauthier et ses voisins. Les arbres qu’ils voient de leurs fenêtres ont de belles années devant

eux et l’O.N.F. a prévu d’en replanter des nouveaux. Dès cette année, des essences en voie de disparition comme le Sophora vont faire leur retour dans le parc de la Banque de France.

A.B.

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