La Presse Bisontine 85 - Février 2008

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 85 - Février 2008

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EN BREF

INTERVIEW

Il se présente dans le Haut-Doubs André Cuinet : “Pourquoi je reviens en politique” L’ancien vice-président du Conseil général du Doubs

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(conseiller général de 1979 à 1995) et maire de Pontarlier qui avait quitté brutalement la scène politique en 1999 après une condamnation de justice signe son grand retour. À bientôt 70 ans, il brigue la mairie de la commune de Doubs.

L a Presse Bisontine : Qu’est-ce qui vous a décidé à revenir sur la scène politique en briguant la mairie de Doubs ? André Cuinet : Il y a un an, je sentais déjà que le maire de Doubs, Alphonse Thié- baud, avait quelques petites intentions de se dégager de cette responsabilité. Il est venu me voir en me demandant si cela m’intéresserait. À l’époque, je lui ai répondu que non dans le sens où j’ai une vie personnelle avec ses obligations. Puis en novembre, il a officiellement préve- nu son équipe qu’il souhaitait arrêter. Et après avoir fait un tour de table avec ses élus, aucun d’entre eux n’a révélé une quelconque intention de reprendre le flambeau.AlphonseThiébaud est venu m’expliquer tout cela et après réflexion, je me suis dit : “Après tout, pourquoi pas.” J’ai beaucoup de temps libre, j’ai continué à suivre pendant toutes ces années l’activité de la commune, j’entretiens de bonnes relations avec la plupart des élus, j’ai une forme physique qui me paraît parfaite. Alors je me suis posé cette question : faut-il rester chez moi sans rien faire alors que je peux encore apporter des choses à ma com- mune : mon expérience et une certaine connaissance sur la façon dont on peut traiter les dossiers. Je suis convaincu que je peux encore rendre service. Il y a un mois, je me suis donc décidé à rele- ver ce défi.

À 69 ans, André Cuinet repart plus motivé que jamais pour un nouveau combat.

L.P.B. : Y a-t-il aussi d’autres raisons, plus per- sonnelles, ou l’envie de régler certains comptes ? A.C. : Les autres raisons sont plus per- sonnelles. Ma vie privée a pas mal pesé sur cette décision. Il y a trois ans et demi, j’ai eu la douleur de perdre mon épouse. De ce fait, je me suis retrouvé seul un certain temps. Plus tard, la vie a voulu qu’une femme me rencontre et s’intéresse à partager ma vie. Moi veuf, elle divorcée, chacun avec des enfants assez grands. Mais cette compagne, plus jeune que moi, a son activité profes- sionnelle. Et de mon côté, j’ai une tota-

haitent pas se représenter. Moi, j’ai la volonté de saisir toute cette charge à pleines mains, avec le cœur à l’ouvrage. Que puis-je faire de mieux ? L.P.B. : Si vous êtes élu maire, auriez-vous ensui- te l’intention de briguer la présidence de la Com- munauté de Communes du Larmont (C.C.L.) au détriment de Patrick Genre le maire de Pontar- lier ? A.C. : Je n’ai aucune arrière-pensée sur ce point. Les gens à la tête de la C.C.L. font très bien leur travail. Sur ce point, il n’y a aucune raison que ça change. Concernant Patrick Genre, j’aurai des questions à lui poser sur l’intercommunalité, il me répondra.Mais il n’y a aucun problème pour que l’harmonie soit totale entre nous.Après, c’est juste une histoire d’efficacité. L.P.B. : Vous avez quitté la scène publique bru- talement en 1999 suite à vos déboires judi- ciaires. Neuf ans plus tard, avez-vous complè-

tement tourné la page dans votre tête ? A.C. : Bien sûr, il y a des choses qu’on ne pourra pas effacer. Je n’oublierai jamais le mal dont certains portent la totale responsabilité à travers des actes pas du tout conformes aux règles élémen- taires de correction. J’ai payé, d’ailleurs je n’avais pas fait appel et il n’y avait pas de parties civiles. Je n’ai pas volé, je n’ai pas tué, je ne me suis pas enri- chi. Pour moi, tout cela est fini depuis neuf ans, ce sont de vieilles affaires. L.P.B. : On ne guérit donc jamais du virus de la politique ! A.C. : Quand on a pu rendre autant de services et qu’on sait qu’on peut encore en rendre mais qu’on est dépourvu de moyens pour le faire, c’est dommageable pour tout le monde. Donc, c’est pour cela que je reviens, pour me rendre utile, aider les gens qui me sollicitent.

le disponibilité pour don- ner du temps à la commune de Doubs et à sa population. L.P.B. : À 69 ans, vous ne crai- gnez pas que la population estime que votre âge soit un handicap ? A.C. : Pour moi, l’âge n’est pas un argument. Un homme de 69 ans peut être beaucoup plus en forme qu’un autre de 50 ans. Ensuite, les élec- teurs choisiront. D’ailleurs, je nem’impose pas, je me propose. On entend dire que beau- coup de maires ne sou-

“Je n’ai aucun nouveau plan de carrière.”

Propos recueillis par J.-F.H.

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