La Presse Bisontine 85 - Février 2008

L’ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 85 - Février 2008

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ENVIRONNEMENT

Qualité de l’air Un étonnant cadastre pour les collectivités

Q u’il s’agisse d’un lotissement ou d’une autoroute, quel impact a sur la qualité de l’air un projet d’aménagement du territoire initié par une collectivité ? Les élus locaux peuvent désormais s’appuyer sur le cadastre régional des émissions atmosphériques afin d’obtenir des réponses à cette question avant d’agir. Cet outil a été réalisé par l’association locale de surveillance de la qualité de l’air (Asqab) et financée par l’A.D.E.M.E. et le Conseil régional. Pendant deux ans, les experts ont identifié les sources de pollution sur l’ensemble du territoire afin d’établir un diagnostic de la situation. Activité indus- trielle et agricole, traitement des déchets, habitat et secteur tertiaire, mais aussi émissions biotiques liées à la vie de la nature, les chercheurs sont entrés dans les moindres détails. Il apparaît qu’un Franche-Comté le trafic routier et le chauffage au bois font partie des principales sources de gaz à effet de serre. “Nous n’avons Les élus locaux ont désormais à leur disposition le cadastre régional des émissions atmosphériques qui permet d’évaluer l’impact d’un projet d’aménagement du territoire sur la qualité de l’air.

Les communes

disposent désormais d’un outil pour mesurer l’impact de l’environneme-

nt sur leurs investisse- ments.

pas atteint un seuil d’alerte mais c’est un indicateur inté- ressant” remarque Francis Schweitzer, le directeur de l’Asqab. Ce cadastre qui prend en référence l’année 2004, permet par extrapolation de définir quel sera l’impact d’un projet routier par exemple sur les rejets polluants. “Si l’A 36 pas- sait à trois voies, quelles seraient les conséquences ? Quel est l’impact de la création d’une zone d’habitat à une époque où, en terme d’urbanisme, nous sommes surtout dans une logique d’étalement qui favorise les déplacements” commentent les services de l’A.D.E.M.E. Cette étude sert donc de base de réflexion aux collectivités qui ont à faire des choix à long terme. La qualité de l’air est globalement bonne en Franche-Comté. Mais l’équilibre est fragile. La preuve en décembre sur l’agglomération de Besançon. Le froid conjugué à l’anticyclone qui garantissait un ciel dégagé favorise la concentration de gaz dans l’air. Les auto- rités de surveillance de la qualité de l’air n’étaient pas loin de prendre des mesures pour améliorer la situation comme en sont prises parfois dans des villes comme Grenoble, en demandant la diminution de l’activité industrielle et du tra- fic routier.

Le trafic rou- tier et le chauffage au bois.

ÉTUDE

En Franche-Comté Belfort et Besançon, locomotives du territoire Ces deux zones d’emplois sont les plus dynamiques de la région. C’est ce qui ressort d’une récente étude ren- due par l’I.N.S.E.E. A près avoir rendu en septembre une étude aux conclusions pes- simistes, sur les “forces et les l’I.N.S.E.E.Concentration d’étudiants, proportion importante de diplômés et des services aux entreprises plus développés sont des atouts qui per- mettent aussi à ces zones de tenir le haut du classement de l’attractivité économique. Cependant,sur les 68 zones d’emplois que compte leGrandEst,Belfort arri- ve en 5 ème position, Besançon en 8 ème etMontbéliard en 32 ème . Elles se trou- vent donc toutes derrièreNancy,Metz et Strasbourg qui constituent le trio de tête de ce vaste territoire.

Montbéliard et Dole reculent dans le classement. Alors qu’entre 1997 et 2004, elles étaient “les zones d’emploi les plus attractives de la région”

faiblesses de la Franche-Comté” , l’I.N.S.E.E. et l’Agence Régionale de Développement ont mesuré, dans un second temps, l’attractivité de cha- cune des treize zones d’emploi que compte le territoire comtois. Suivant que l’on soit à Vesoul, Besançon, Champagnole, Belfort ou Pontarlier par exemple,le potentiel d’attractivité n’est pas le même. Pour déterminer le rayonnement de chacune d’elle, l’étude évalue diffé- rents critères comme la densité éco- nomique (nombre d’emplois au kilo- mètre carré). Résultat, “seules les zones d’emploi de Belfort, Besançon et Montbéliard présentent une den- sité économique plus forte que la moyenne du Grand Est” indique

remarque l’I.N.S.E.E. La régression s’explique notamment par la bais- se dunombre d’emplois. L’étude montre enfin que le dynamisme de certaines zones ne pro- fite par à celles qui pei- nent le plus. L’émergence des pôles de compétitivité devrait donner de la cohéren- ce à l’ensemble de la Franche-Comté.

“Une densité économique plus forte.”

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