La Presse Bisontine 123 - Juillet-Août 2011

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 123 - Juillet-août 2011

La renouée du Japon pousse à la Gare d’eau

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets

Symbole Sʼouvre avec cette traditionnelle édi- tion de lʼété une période naturelle- ment plus propice à la flânerie et aux découvertes, rendue possible aussi par les innombrables initiatives prises ici et là, par les collectivités locales mais aussi et peut-être surtout par un tissu associatif qui se mobilise pour faire vivre le territoire lorsque les autochtones le quittent. Lʼété franc- comtois offre à destination des esti- vants en escale dans notre région une palette vraiment large de curiosités. Il est un endroit en Franche-Comté qui reste indéniablement le phare tou- ristique de la région avec ses 270 000 visiteurs annuels, cʼest la Citadelle de Besançon. La forteresse de Vauban estampillée depuis trois ans du label de lʼUnesco dispose, outre son parc zoologique, dʼune curiosité que sou- vent les visiteurs négligent : le musée de la Résistance et de la Déportation. Ouvert à lʼinitiative de lʼancienne dépor- tée bisontine Denise Lorach, ce lieu de mémoire vient de se trouver une nouvelle conservatrice qui entrera en fonction en octobre. La procédure serait passée totalement inaperçue si cette conservatrice nʼétait pas… de nationalité allemande. Une Alleman- de à la tête du musée de la Déporta- tion, ce symbole fort ne fait hélas pas que des heureux. Certains de ceux qui, comme des milliers dʼautres Fran- çais ont subi lʼhorreur des camps dʼinternement et dʼextermination se scandalisent de cette nomination. On ne peut les blâmer puisque leurs cica- trices sont encore béantes. Dʼautres, ils sont a priori les plus nombreux, se félicitent au contraire, estimant que ce symbole fort contribue à définiti- vement exorciser les fantômes du pas- sé. Ils étaient les mêmes visionnaires à promouvoir dès la sortie du deuxiè- me conflit mondial des opérations de jumelages avec des villes allemandes hier ennemies. Sur un site retenu par lʼUnesco, lʼinstitution qui symbolise au mieux lʼuniversalité du monde, quel signe plus fort pouvait-on envoyer à ceux qui doutent encore des bienfaits de lʼEurope ? Il en est un qui dépas- se tous les autres, sans doute le plus palpable aussi, cʼest la paix et la tolé- rance que sait insuffler cette inven- tion supranationale. Le grand mérite de la construction européenne, sʼil en est un au moins. Jean-François Hauser Éditorial

Le théâtre Bacchus est enfin reconnu par la ville abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

encore avancer les choses et trouver plus de liens avec la ville afin de pérenniser le théâtre” se félicite Jean Pétrement, responsable de Bac- chus. Et ce n’est pas tout. La troupe va se pro- duire à trois reprises au ThéâtreMusical deBesan- çon dont la première est annoncée le 3 novembre avec la pièce “Proudhon modèle Courbet” qui rencontre un véritable succès au point que le texte sera édité. “ Tout cela va dans le sens d’une reconnaissance de Bacchus à Besançon obser- ve Jean Pétrement. On rencontre le succès à Avignon, on joue à Dijon, aux États-Unis, c’était tout de même un comble de ne pas être recon- nu dans cette ville.” Les choses s’arrangent. Mieux vaut tard que jamais.

I l y a un an, la troupe du théâtre Bacchus était à deux doigts de faire ses valises. Elle était presque résignée à quitter la rue de la Vieille-Monnaie à Besançon où elle réside. En proie a des difficultés financières,ellenesavaitpascombiendetempselle pourraitencorehonorersonloyer.Aujourd’hui,latem- pêteestpassée.Latroupeestrestéedanssesmurs. Si tous les problèmes financiers ne sont pas encore réglés, la situation s’est améliorée. Tout d’abord, la fortemobilisation des amis de Bacchus a porté ses fruits. Mais surtout, les relations se sont détendues avec la ville de Besançon dont la troupe sollicitait l’aide.“ Nous avons signé une convention avec la municipalité. Une subvention de 15 000 euros a été votée à l’unanimité. On peut espérer faire

La renouée du Japon étouffe toute la végétation alentour.

Nous demandons à nos agents de coucher simple- ment le buisson” explique le Conseil général qui n’utilise plus de produits phytosani- taires. Le Département mène actuellement des expériences sur le secteur de Pontarlier où 14 sites de renouée du Japon ont été identifiés. “Les agents fauchent manuelle- ment la plante et conduisent les déchets à la déchetterie. A priori les taches se rédui- sent, mais la renouée est loin d’être éradiquée.” Le problè- me de cette plante hyperré- sistante, qui pousse vite, est que son développement se fait au détriment de la bio- diversité car elle étouffe les autres végétaux. Quelques pieds de renouée du Japon ont été découverts à la Gare d’eau, signe que la Fallopia japonica n’a pas fini de colo- niser le bord de nos rivières.

A vec ses larges feuilles pointues et ses petites fleursblanches,larenouée du Japon est une jolie plante. Maisnevousfiezpasauxappa- rences : la Fallopia japonica est redoutable. Au départ plante d’ornement, elle a colo- nisé progressivement le bord de nos rivières. On la retrou- ve aussi le long des routes et dans le jardin de particuliers. Aujourd’hui, sa prolifération est telle qu’elle est considé- rée comme une espèce inva- sive préoccupante. Elle se propage et il est très difficile de l’éradiquer. Les services techniques du Conseil général du Doubs qui entretiennent les routes ont reçu des consignes précises lorsqu’ils découvrent un foyer de renouée du Japon. “Ils ne doivent pas broyer cette plan- te avec leur machine au risque de favoriser sa prolifération.

Il y a un an, les amis de

Bacchus étaient mobilisés pour

trouver une solution aux problèmes financiers.

Le premier radar

pédagogique est posé

des secteurs accidentogènes non couverts par des radars fixes en recherchant une bon- ne répartition géographique” précise la préfecture du Doubs. Selon la préfecture, l’impact des radars fixes est indéniable mais le poids des habitudes est là. “Les conducteurs lèvent le pied à l’annonce des radars et réaccélèrent ensuite : l’intérêt initial (réduire significativement la vitesse) s’est dissipé” note la préfecture, d’où l’intérêt de retirer les panneaux de signa- lisation. Les 16 radars fixes implantés dans le Doubs ont flashé 84 322 conducteurs. Depuis le retrait mi-mai du panneau annonçant le radar fixe de Châteaufarine, le nombre de véhicules flashés n’a pas forcément augmenté et reste, en moyenne, aux envi- rons de 150 par semaine. Le produit total des amendes s’est élevé à 470 millions d’euros en France l’année dernière.

C omme elle avait été convo- quée pour assister il y a un an à la pose des pan- neaux annonçant les radars, la presse a de nouveau été conviée par le préfet pour assister au montage du tout premier radar pédagogique le 16 juin dernier à Besançon-Châteaufarine. Radar qui remplace justement… le panneau annonçant le vrai radar répressif. La valse des panneaux a donc commencé dans le Doubs où les 15 pan- neaux restants seront démon- tés un à un d’ici mars prochain à raison d’un à deux retraits par mois, et seront remplacés par des radars pédagogiques “prio- ritairement en amont des radars automatiques” et ce, à partir de la fin octobre, “dès conclu- sion du marché national (appel d’offres). L’étude en cours por- te sur le déploiement de 30 à 50 radars pédagogiques sur les routes du Doubs, en amont des radars fixes existant ou pour

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Thomas Mourey. Agence publicitaire : Sarl BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2011 Commission paritaire : 1112i80130

Le radar pédagogique de Châteaufarine est le deuxième à être posé en France depuis la décision du comité interministériel.

Crédits photos : La Presse Bisontine, Théâtre Musical, Ville de Besançon.

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