Journal C'est à Dire 100 - Mai 2005

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Ça bouge dans les villes du haut

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Le Club 44 : sans équivalent en Suisse romande Fondé en 1944, d’où son nom, le Club 44 s’adressait à l’origine à une élite exclusivement masculine. Il s’est ouvert progressivement à d’autres publics et propose un copieux programme de conférences, tables-rondes et débats sur les sujets les plus divers. Service après vente - Des conseils de spécialiste Votre revendeur spécialisé : TOUT POUR LE JARDIN REMONNAY Motoculture Z.I. Mondey - 25500 MORTEAU Tél. 03 81 67 09 25 Conférences, débats

Pour ce voyage à la rencontre de La Chaux-de-Fonds et du Locle, gros plan sur les richesses muséographiques, architecturales et urbanistiques des deux cités horlo- gères. Enjeux touristiques, équipements de loisirs, salles de spectacles et de concerts sont passés en revue sans oublier les principaux rendez-vous festifs à venir. Amy Nelson, tête d’affiche du festival de country-music La 15 ème édition de ce rendez-vous international country et bluegrass se déroule les 17 et 18 juin. Programme musical de qualité et organisation irréprochable assurent le succès de l’événement. Le Col-des-Roches

E n pleine guerre mondia- le dans une Suisse coupée dumonde, Georges Braun- schweig le dirigeant de l’entre- prise Portescap, soucieux d’offrir à la bourgeoisie industrielle loca- le quelques divertissements intel- lectuels, décide de créer un club de conférences. “Au départ, le club était essentiellement tourné vers Paris. Il accueillait des per- sonnalités comme Jean-Paul Sartre, François Mitterrand, Edgar Faure…” , rappelle Tho- mas Sandoz, le délégué culturel. En 1957, le Club 44 déménage au 64, rue de la Serre dans des locaux conçus par le célèbre desi- gner milanais Angelo Mangia- rotti. D’une capacité de 220 places, la salle principale est un petit bijou acoustique qui atti- re bien des architectes. Élitiste et exclusivement masculin, le club traverse alors une période d’opulence. Il rassemble plus de 1 000membres contre 350 aujour- d’hui. Il possède un restaurant gastronomique où se retrouvent les grands patrons horlogers de la ville. Constante invariable dans la vie de ce club, le pro- gramme de conférences s’égrè- ne au rythme d’un rendez-vous hebdomadaire depuis 60 ans. La liste des personnalités célèbres ou en passe de le devenir est par- ticulièrement éloquente et ce, dans tous les domaines. Pierre Mendès-France, ChristianCabrol, Maurice Béjart, François Truf- faut, Mike Horn, Bertrand Pic- card se sont ainsi exprimés à cet- te tribune chaux-de-fonnière. À partir des années 70, le club qui appartenait jusqu’à présent à la fondation culturelle de Por- Prochaines conférences : - Jeudi 2 juin Ladakh, terre de lumière au cœur du mythe himalayen. Jean-François Robert

tescap bascule dans un autre type d’institution réunissant dif- férents partenaires : collectivi- tés publiques, loterie romande, entreprises privées.Avec les crises horlogères, le restaurant dis- paraît, les grands patrons quit- tent la ville. En 1971, année du droit de vote des femmes en Suisse, le club s’ouvre à la gent féminine. “Cet- te petite révolution a généré un long débat au sein du comité. La distinction a perduré encore quelques années dans le sens où l’on organisait des soirées lit- térature et poésie à destination des membres féminins, laissant aux hommes les débats “plus sérieux” sur des sujets politiques, économiques ou scientifiques.” L’arrivée des collectivités dans le financement du fonctionne- ment de cette vénérable insti- tution a également contribué à son ouverture vers d’autres publics. “Beaucoup de personnes croient encore qu’il s’agit d’un club fermé alors qu’il est acces- sible à tous.” Responsable de la programma- tion, Thomas Sandoz veille à diversifier les sujets abordés. “On organise trois types d’actions. Des conférences classiques, des tables- rondes où plusieurs personnes abordent différentes facettes d’un thème, et des débats en présen- ce d’invités aux avis opposés sur la question. On a la volonté de proposer une tribune où toutes les opinions puissent s’exprimer. Aujourd’hui, le club 44 est au ser- vice du public. L’objectif serait qu’après chaque rendez-vous, les gens repartent avec un supplé- ment d’âme.” O - Jeudi 9 juin. Seul autour du monde. Dominique Wavre - Jeudi 16 juin. Drainage lymphatique et cancer. Professeur Christian Schuchhardt

U n Texan aura peut-être du mal à situer la Suis- se sur une carte. Mais si vous lui parlez du festival du Col-des-Roches, ne soyez pas sur- pris qu’il connaisse cette mani- festation. “Tous les artistes amé- ricains accueillis ici nous font de la pub au point qu’aujour- d’hui on n’a même plus besoin de chercher des groupes. C’est eux qui se proposent de venir.” Élizabeth Meier ne cache pas sa satisfaction en constatant la noto- riété acquise au fil des ans. En 1990, elle fonde avec 4 autres personnes le “Country-club Col des Roches” chargé d’organi- ser la première édition du fes- tival l’année suivante. “Beau- coup de gens étaient sceptiques sur la réussite de l’opération. À

La soirée du vendredi honore exclusivement le bluegrass. Les Sunny mountain grass, le meilleur groupe suisse bluegrass du moment, assureront l’ouver- ture des festivités. Les 5 Hol- landais des BlueGrass Boogie-

du samedi après-midi. Partant de Neuchâtel, La Chaux-de- Fonds et la Corbatière, plusieurs cortèges de voitures américaines et de motos prennent la route pour se rejoindre d’abord à la Pyramide du Locle vers 15 h 30.

20 heures, on improvisait déjà une réunion de crise car on man- quait de places et il n’y avait plus assez à manger.” Le succès aidant, l’événement a pris de plus en plus d’importance obli- geant les organisateurs à se poser la question de partir sur une manifestation beaucoup plus vaste ou de rester à la même échelle ? “On a préféré opter pour la seconde version. Notre but, c’est surtout d’amener au Col- des-Roches ce qui se fait de mieux dans la musique country tra- ditionnelle. On reste des puristes. Les nouvelles tendances de ce genre musical ne nous intéres- sent pas. Au départ, on avait un public assez varié. Il a évolué pour devenir beaucoup plus bran- ché country.”

men prendront le relais avant de laisser aux Tchèques de Frag- ment le soin de clore cette première jour- née. Très demandée

Ces passionnés ter- minent leur che- vauchée au Col-des- Roches sur le site du festival, tout près de l’hôtel du Jet d’eau.

Ce qui se fait de mieux dans la musique country traditionnelle.

aux U.S.A., cette formation se produit rarement en Europe. Au Col-des-Roches, le public est mis dans les meilleures dispo- sitions pour écouter la musique. Il y a surtout des places assises et numérotées que chacun doit réserver à l’avance. La coun- try reprend ses droits à partir

“La grande tente s’ouvre à 18 heures. Ça laisse le temps de s’installer sans précipitation.” Le premier concert débute à 19 heures avec les Suisses du Honky Tonk Pickers. Une bon- ne mise en condition avant d’écouter “Sir” Freddy Powers en personne. “Ce grand mon- sieur de la country est déjà pas- sé 3 fois au Col-des-Roches. Il a accepté de revenir malgré ses problèmes de santé.” La pression monte d’un cran avec l’entrée en scène d’Amy Nel- son qui accompagne habituelle- ment son père Willie Nelson, autre légende vivante. “Ce sera son premier show country en solo. N’étant pas encore assez âgée pour chanter son propre réper- toire, elle va reprendre des grands classiques” , poursuit Élizabeth, très fière de cette tête d’affiche qui constitue une première et exclusivité européenne. Les Hil- lbilly Boogiemen prendront le relais et le festival s’achèvera en apothéose avec tous les musi- ciens et chanteurs réunis. Au cours des deux soirées, les ama- teurs de line dance pourront s’ex- primer sur la piste installée devant la scène. O

Valeur montante du bluegrass, le groupe tchèque Fragment se produit rarement en Europe.

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