Journal C'est à Dire 100 - Mai 2005

D O S S I E R

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Loisirs Une piscine de plein air très fréquentée Le complexe municipal des Mélèzes réunit dans un même espace, les patinoires couverte et découverte, le mini-golf et la piscine. Avec son parc de verdure, ses bassins chauf- fés et son restaurant, il attire beaucoup de monde.

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Cédric Perrin veille au bon fonctionnement des patinoires et de la piscine des Mélèzes depuis 17 ans.

E n découvrant ce complexe de 5 hectares aujourd’hui noyé dans le tissu urbain, difficile d’imaginer qu’il se situait pratiquement à l’exté- rieur de la cité lors de son amé- nagement dans les années 50. “La patinoire a été construite en 1953 et la piscine l’année sui- vante” , précise Cédric Perrin, le responsable des installations. Les Chaux-de-fonniers sont vertes et cette infrastructure de plein air. Elle comprend un bassin enfant et un grand bas- sin de 50 m doté de 5 plongeoirs dont le plus haut s’élève à 10 mètres. L’eau est chauffée à une température moyenne de 23°C grâce à une pompe à chaleur. “Le restaurant dispose de 120 assez gâtés en matière d’équipe- ments de baignade avec 2 piscines cou-

places à l’intérieur et pratique- ment autant en terrasse. Il a été aménagé en 1987 à l’époque où l’on a refait la patinoire exté- rieure.” La piscine a été réha- bilitée en 1990, année de l’ins- tallation du grand toboggan de 54 m. Elle est accessible de la mi-mai à mi-septembre. La date de fermeture correspond géné- ralement au lundi du jeûne fédéral. 11 personnes travaillent elles d’octobre à mars pour le public. La piste intérieure étant utilisée pratiquement 9 mois dans l’année par les clubs de hockey et de patinage. “On embauche une dizaine de sur- veillants surnuméraires en plei- ne saison estivale.” Si la fréquentation des piscines à plein temps à l’en- tretien de la pisci- ne et des patinoires, ouvertes quant à

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200 à 230 000 entrées annuelles.

couvertes tend à baisser, celles des Mélèzes reste stable, variant de 200 à 230 000 entrées annuelles. “On peut probable- ment expliquer la diminution de l’affluence dans les 2 autres piscines par la création des sites des Fins et de Maîche qui cap- tent une clientèle française venant auparavant à La Chaux- de-Fonds.” Il faut souligner une

politique tarifaire particulière- ment attractive avec de mul- tiples formules d’abonnement. Le prix d’une entrée sans réduc- tion est de 5 francs suisses. Rien à dire d’autant plus que s’il fait mauvais, le billet est valable pour se rendre dans les piscines couvertes. “On a aussi un abon- nement combiné entre La Chaux- de-Fonds et Le Locle.” O

Le bassin enfant comprend deux parties de profondeur différentes.

Projet culturel L’Art Nouveau en 4 saisons En 2005-2006, La Chaux-de-Fonds se fixe comme ambition de promouvoir son patrimoine Art Nouveau à tra- vers un programme d’expositions, de publications, de colloques et de manifestations ponctuelles.

L e développement de l’horlogerie de prestige à La Chaux-de-Fonds a permis aux habitants de parcourir l’Europe et de s’im- prégner des courants artistiques à la mode dans les grandes capi- tales. La transposition de ses voyages se traduit au début du XX ème siècle par la présence dans la ville de vitraux civils, de cages d’escaliers d’immeubles ornés de décors dont nombre sont d’inspiration Art Nouveau.

C’est d’abord sous une forme importée qu’est introduit l’Art nouveau à La Chaux-de-Fonds. Il prend ensuite une emprise locale avec la création, en octobre

gine du style sapin, déclinaison locale de l’Art nouveau basé sur l’étude de ressources décora- tives du conifère. En 1911, une nouvelle promotion de son cours

les principales réalisations, on peut signaler la villa Fallet et le crématoire” , indique Anouk Hellmann, chargée de projet au bureau de coordination Art nou- veau 2005-2006. Cette campagne s’inscrit dans la volonté de valoriser ce pré- cieux héritage artistique et architectural. Les premières manifestations débuteront en octobre 2005, une date choisie de façon à pouvoir célébrer le centenaire de l’ouverture du

1905, d’une véritable école qui se dévelop- pe à l’initiative de Charles L’Éplattenier. Formé à Budapest et à Paris, cet artiste

supérieur d’art et décoration compte- ra parmi ses “apôtres” un certain Charles- Édouard Jeanneret, le futur Le Corbusier.

Œuvre de L’Éplattenier et ses meilleurs élèves, la villa Fallet, édifiée en 1906, exprime la volonté de synthétiser l’Art Nouveau avec un régionalisme typiquement jurassien.

Style sapin, déclinaison locale de l’Art nouveau.

cours de Charles L’Éplattenier. “Le programme des animations est calqué sur le rythme des sai- sons. Il s’appuie sur un bud- get global de 2 millions de francs

(suisses) dont la moitié est pri- se en charge par la ville, le res- te étant réparti entre la Confé- dération, le canton et des spon- sors privés.” O

sensible aux préceptes de l’Art nouveau initie ses élèves à l’étu- de de la nature. Il fut à l’ori-

“On retrouve ce patrimoine importé ou régional disséminé un peu partout en ville. Parmi

Musique : le Bikini Un moulin à sons qui tourne à nouveau rond Salle de concert branchée, le Bikini Test a connu des hauts et des bas en 13 ans d’existence. Fin 2002, la reprise en main de l’association “KA”, gestionnaire du site, par un trio de jeunes passionnés de musique, a permis de rétablir une situation précaire en s’appuyant sur une programmation plus éclectique.

“L e Bikini bénéficie aujourd’hui d’une image positive, ce qui n’était plus forcément le cas en 2001-2002. On a retrouvé une situation financière assez saine. Il faut continuer à élargir une pro- grammation basée sur la décou- verte de nouveaux groupes en attirant de temps en temps des pointures. On restera également fidèle dans la mesure du pos- sible à une politique de prix attractifs.” Gilles Aerni, l’ad- ministrateur de l’association, se montre résolument optimiste sur l’avenir de cette salle de concerts dont il a repris la res- ponsabilité avec ses deux com- pères Boris et Sylvain.

Tout a commencé à la fin des années 80. Plusieurs jeunes musiciens de la ville à la recherche d’un lieu de concert se constituent en association. “Quand les élus discutaient d’eux, ils parlaient du “cas”, d’où le nom de l’association.” Après 4 années de concerts en plein air, ils sollicitent la Vil- le qui leur met à disposition un ancien moulin à la sortie de la ville. Cette occupation se fai- sant à titre d’essai sur une année, le bâtiment a pris le nom de Bikini Test. “La program- mation était très rock’n’roll, underground, métal. Des artistes comme Calvin Russell, Ben Har- per ont joué ici devant 200 per- sonnes.”

Tout le fonctionnement de la structure est basé sur le béné- volat, ce qui permet de propo- ser des prix d’entrée très bas. Un renouvellement perpétuel au sein du comité contribue à la dynamique de la structure. Mauvais coup du sort en 1999 : un incendie provoque de sérieux dégâts entraînant une fermeture d’une année. “Le bâti- ment a été restauré de fond en comble. Avant le sinistre, on avait un décor très science-fic- tion, œuvre de Jean-Pierre Vau- frey qui a travaillé sur le film “Alien”. On a adopté quelque chose de plus neutre.” Après une belle affluence la première année de réouvertu- re, l’attractivité du Bikini a

sérieusement chuté. “Les res- ponsables ont commis l’erreur d’organiser de nombreuses soi- rées D.J.’s comme on en trou- ve un peu partout. On n’était plus dans l’esprit Bikini, le

tisme. La vocation première du Bikini est d’offrir une scène à des jeunes groupes suisses car il n’y a pas vraiment une cul- ture musicale suisse à l’excep- tion du Métal. On essaie ensui- te de jongler entre les artistes suisses et étrangers. À notre public de nous faire confiance. Jusqu’à présent, ça répond bien. 250 personnes assistent en moyenne à chaque spectacle.” Le Bikini Test organise 6 concerts par mois, chaque samedi et un vendredi sur deux. “On s’accorde une pause esti- vale après la Fête de la musique. En été, les gens n’ont pas for-

cément envie de s’enfermer dans une salle. En plus, on évite la concurrence de tous les festi- vals.” Le club s’autofinance en grande partie par les entrées et les recettes du bar. Il touche également quelques subven- tions des collectivités. Se pose maintenant un pro- blème d’essoufflement au sein du comité où le bénévolat n’est plus ce qu’il était. “On manque de “bras” , reconnaît Gilles. On cherche des gens prêts à venir s’impliquer pour le plaisir. En contrepartie, ils assistent gra- tuitement aux concerts. Si on ne résout pas ce problème, il faudra embaucher, ce qui se répercutera obligatoirement sur les prix d’entrée.” O

public s’est vite las- sé.” Le déficit se creu- se pour atteindre 100 000 francs suisses fin 2002. Une séreuse remise en cause s’impose.

250 personnes assistent en moyenne

à chaque spectacle.

Elle se traduit par le licencie- ment des 4 permanents qui gèrent la boutique et l’arrivée de Gilles, Boris et Sylvain. “On a réussi à éponger la dette en 18 mois. Pour parvenir à ce résultat, on a élargi la pro- grammation vers plus d’éclec-

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