Journal C'est à Dire 160 - Novembre 2010

Le journal gratuit du Haut-Doubs

23 novembre 2010 N° 160

Le journal du Haut-Doubs

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

TÉLÉTHON : Le Haut-Doubs champion de France

S O M M A I R E

En attendant la neige… L’équipe technique de la communauté de com- munes du Val de Morteau qui gère les pistes de ski de descente et de fond est prête à ouvrir le domai- ne. Une vingtaine de personnes sur le pont. (page 4) La santé des habitants en jeu. Les mauvaises odeurs émanant des canalisations à Damprichard et à Maîche peuvent s’avérer mor- telles si elles sont inhalées en forte quantité. Le syndicat intercommunal porte plainte contre le cabinet qui a conçu le réseau. (page 25) Chasse fermée aux Bréseux. En raison de querelles intestines entre deux équipes, la chasse au gros gibier est interdite depuis septembre aux Bréseux. Elle pourrait reprendre en décembre si les discussions aboutis- sent entre les disciples de Saint-Hubert. (page 28) S.I.S. : 300 créations d’emplois. Installée à Avoudrey, la société S.I.S. (articles de maroquinerie) prévoit de créer 300 emplois dans les trois prochaines années. Une bouffée d’oxygène pour l’emploi local. (page 29) Où vivent les plus riches ? Montlebon est la commune du Haut-Doubs où le salaire moyen de ses habitants est le plus élevé. (page 34)

Les bénévoles en pleins préparatifs pour le Téléthon 2010 aux Gras, village Téléthon

du Val de Morteau.

(Dossier pages 15 à 22)

R E T O U R S U R I N F O

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Artechnic : c’est fini

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Morteau : la mairie rachète le bâtiment Barostar

ÉDITORIAL

L a société de mécanique installée aux Fins a été mise en liquidation judi- ciaire par un jugement du tri- bunal de commerce de Besan- çon en date du 25 octobre der- nier. Cette société spécialisée dans les machines dʼassemblage avait été dans un premier temps mise en redressement judiciaire au cours de lʼété dernier. Et cʼest à la demande de son dirigeant Éric Schwint que la liquidation a été prononcée. Les semaines récentes nʼont pas permis de redresser la barre et le tribu- nal nʼa pu que se résoudre à prononcer la liquidation avec poursuite dʼactivité jusquʼau 3 novembre. Depuis cette date, les portes de lʼentreprise sont donc définitivement closes. 17 personnes ont dû être licen-

Générosité La polémique Pierre Bergé de lʼan dernier nʼa pas eu raison du Télé- thon, du moins dans le Haut-Doubs. Notre secteur est celui qui a enre- gistré la meilleure progression de France en terme de fonds rever- sés à lʼA.F.M. Et ce, malgré les pro- pos assassins du président de Sidaction qui accusait le Téléthon de parasiter la générosité des Fran- çais. Avec 100 millions dʼeuros de dons chaque année, le Téléthon récolte lʼéquivalent de la fortune personnelle du magnat de la mode… Imaginons un instant que le premier week-end de décembre serve de support à une collecte plus globale en faveur de toutes les asso- ciations caritatives de France. Cʼétait un peu son idée. Mais comment dès lors décider des clés de répar- tition entre les associations, les- quelles retenir, lesquelles évin- cer, qui pour gérer cette manne, les risques de dérive disparaîtraient- ils dʼun coup ? Autant de questions qui restent sans réponse et qui mon- trent les limites du discours rava- geur de M. Bergé. Là où le pour- fendeur du Téléthon a raison, cʼest que les organisateurs du Téléthon ont su jouer comme personne sur la corde sensible des Français. Montrer des enfants myopathes en chaise roulante sʼapparente-t-il à une indécente opération de mar- keting ou permet-il aux Français de découvrir la dure réalité de milliers de familles confrontées aux han- dicaps ? Certainement un peu des deux, mais le show médiatique annuel du Téléthon aura habile- ment permis de capter lʼattention. Après, il est de la conscience de chacun de consacrer une part de sa générosité aux autres causes. Nʼen déplaise à Pierre Bergé, le Téléthon représente “seulement” 3 % des dons annuels en France dont le total dépasse les 3 milliards dʼeuros. Cette année, dans le Haut- Doubs, plusieurs communes ont la charge de tenir les rênes du Télé- thon : Les Gras, Maîche, Arçon. Au- delà du prétexte quʼont les habi- tants de se retrouver autour dʼun week-end avant tout festif, lʼengagement des bénévoles impli- qués ne faillit pas. Pied de nez local à un discours délétère qui nʼaura fait que semer le trouble inutile- ment. Car le Téléthon sert avant tout une cause, celle de lʼengagement désintéressé, valeur devenue trop rare de nos jours. J ean-François Hauser

ciées. Lʼadministrateur judi- ciaire Pascal Guigon est char- gé de gérer le recouvrement du compte-client, le social et la vente des actifs. “Le maté- riel de l’entreprise sera vendu aux enchères” précise ce der- nier. Aucun repreneur ne sʼétait manifesté avant la dernière déci- sion du tribunal. La société Artechnic avait été créée par Éric et Ursula Schwint en 1988. Le carnet de com- mandes de lʼentreprise avait sérieusement baissé ces der- niers mois, donnant de réels signes dʼinquiétude au dirigeant. Le décès récent de son épou- se Ursula, qui gérait toute la par- tie administrative, financière et comptable, nʼaura bien évidem- ment pas arrangé les affaires de cette société qui disparaît après 22 ans dʼactivité.

D epuis 2008 et la ces- sation dʼactivité de cet ancien fleuron de lʼindustrie locale, les bâti- ments de lʼusine Barostar sont vides. Depuis cette date, la mairie de Morteau sʼintéresse à ces vastes locaux de 3 600 m2. Récemment, les propriétaires du foncier, la famille des descendants dʼHenri Faivre, le fondateur de Barostar, avaient confié à une agence immobilière locale le soin de vendre le bâtiment. La mairie vient de faire une offre de rachat qui, selon nos infor- mations, doit être confirmée lors du prochain conseil muni- cipal de la ville. Lʼenveloppe consacrée par la ville serait dʼ1,6 million dʼeuros. La ville de Morteau aurait lʼintention de

réhabiliter le site pour en fai- re un espace dʼactivités, à lʼimage de ce quʼelle a réali- sé avec succès dans lʼancienne usine Cattin. Les services locaux de Pôle Emploi pour- raient être intéressés pour inté- grer les bâtiments. Cette usine construite dans les années soixante-dix a abrité la manufacture de baromètres dont les produits étaient com-

mercialisés partout dans le monde. Barostar fut un des fleu- rons de lʼindustrie dans le Val de Morteau. Cette société avait amorcé son déclin peu de temps après quʼelle soit pas- sée en 1998 sous le contrôle de Jean-Louis Dabrowski qui est également lʼactuel prési- dent de la Chambre de Com- merce et de lʼIndustrie du Doubs.

Les portes d’Artechnic sont définitivement fermées. 17 salariés ont été licenciés. Maisons-du-Bois : le panneau vous décroche un sourire

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D e plus en plus de com- munes installent sur leur territoire des panneaux de contrôle automatique de la vitesse. Il ne sʼagit pas de radars qui flashent les contre- venants dépassant la vitesse autorisée, mais de disposi- tifs qui renseignent lʼautomobiliste sur lʼallure à laquelle il roule. Le cas échéant, le panneau lumineux lʼinvite à lever le pied. Valdahon, Les Fins, Frasne et maintenant Maisons-du-Bois-Liè- vremont ont fait le choix dʼinvestir dans ce genre dʼéquipement “dis- suasif et pédagogique” estime Bernard Bole, le maire du villa- ge du Saugeais. Le conseil muni- cipal a décidé de positionner ce panneau à lʼentrée de la com- mune sur la Départementale 251. Depuis quelques semaines, les automobilistes qui viennent de Montbenoît reçoivent un sourire de la part du bonhomme qui sʼaffiche sur le panneau sʼils rou- lent à 50 km/h ou en dessous. Dans le cas contraire, les conduc- teurs ont droit à une grimace. Pour Bernard Bole, cet équipe-

ment porte ses fruits. De lʼavis des riverains qui se plaignaient parfois que les gens roulaient trop vite à cet endroit avant dʼentrer dans le village, “la majo- rité des automobilistes qui pas- sent par là lèvent le pied” explique Bernard. Objectif atteint.

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est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie

B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser.

5, rue des Prés Mouchets - 25500 LES FINS EN FACE DES JARDINS COMTOIS Tél. 03 81 67 19 98 - Fax 03 81 67 24 28

A collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés),

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2010 Crédits photos : C’est à dire,B.Bachmann, P.Boillot,C.C.V.M.,Comtois en folie,DiscoVacances, M.J.C.Villers,PromoRobo,S.I.S.

On fait tout pour que le bonhomme esquisse un sourire.

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V A L D E M O R T E A U

Un portrait de Morteau original et pertinent Henri Leiser et Didier Jacquot publient “Morteau et environs d’hier à aujour- d’hui”. Cet ouvrage emmène le lecteur dans une balade à travers les rues de la ville pour comprendre son évolution en un peu plus d’un siècle. Livre

“C eci n’est pas un livre d’histoire !” prévient d’emblée son auteur, Henri Leiser, en avant-propos. “Morteau et environs d’hier à aujourd’hui” est plus que cela. L’ouvrage que l’historien local publie aux éditions Presse du Bel- védère en collaboration avec le photographe Didier Jacquot don- ne les clefs au lecteur pour qu’il prenne la mesure de l’évolution de ce territoire en un peu plus d’un siècle. “Morteau a d’abord eu un aspect agricole. L’industrie a pris le pas sur l’agraire avec l’arrivée de la voie ferrée et l’émergence de l’horlogerie. Pro- gressivement, suite à la crise hor- logère, les emplois industriels sont devenus des emplois frontaliers. Ces vingt dernières années sont caractérisées par le développe- ment de l’immobilier et du com- merce” observe Henri Leiser. En 1975, Morteau comptait 6 985 habitants, “un chiffre qui n’a jamais été atteint depuis.” Pour illustrer chacune de ces trois grandes étapes, l’auteur est allé chercher des exemples précis en parcourant les rues de Mor- teau. Une des plus emblématiques de cette évolution est sans doute la rue Pasteur. Elle a été amé- nagée avec la construction en 1880 de la Grande Fabrique Bel- zon qui a transformé le quartier. Des logements y ont été construits pour les ouvriers. Il y a eu un avant et un après cette entreprise horlogère. Avant, à sa place, il y avait des champs cultivés. Après, elle fut démolie pour permettre la construction de logements avec des commerces en pied d’immeuble. L’intérêt de l’ouvrage est qu’il s’appuie sur des pho-

quaient bicyclettes et machines à coudre. Évolution de l’industrie donc, de l’architecture, mais aus- si du caractère social du Val de Morteau, ce livre est une étude détaillée et unique de ce terri- toire. Il offre plusieurs niveaux de lecture. On peut y puiser des anecdotes dont il regorge, des élé- ments historiques, ou encore des explications sur l’architecture. T.C.

tos d’époque des différents sites, mises en perspectives avec des clichés actuels de Didier Jacquot. Certaines images nous font remonter aux sources de la pho- tographie. Ainsi, page après page, on pas- se d’une rue à l’autre. Le lec- teur chemine et est invité par exemple à s’arrêter là où se trou- vaient les établissements Pan- netton rue de la Gare, qui fabri-

“Morteau et environs d’hier et d’aujourd’hui” Henri Leiser et Didier Jacquot Presse du Belvédère - Dédicaces aux marchés de Noël de Grand’Combe-Chateleu,

Villers-le-Lac et Gilley, ainsi qu’à la librairie Rousseau le 11 décembre

Henri Leiser historien local et Didier Jacquot photographe ont présenté leur livre aux mortuaciens qui les ont aidés dans leurs recherches.

Il ne manque que la neige L’équipe technique de la communauté de communes du Val de Morteau qui gère les pistes de ski de descente et de fond est bientôt prête à ouvrir le domaine. Ski

O fficiellement, les pistes de ski ouvriront le 15 décembre.Mais si la neige tombe en quan- tité suffisante avant cette date, la mise en service des remontées mécaniques devrait être avancée. En tout cas, les services de la com- munauté de communes qui gèrent le Meix-Musy, le Chauffaud, la

Bonade, et 84 kilomètres de pistes de ski de fond sont prêts à accueillir le public sur le domaine qui occu- pe une vingtaine de personnes pendant la saison. “Cette année, nous avons entièrement contrô- lé le tire-fesses du Chauffaud. Tous les éléments de sécurité comme les poteaux, le câble, l’alimentation électrique ont été

analysés. L’entretien est fait” indique la communauté de com- munes du Val de Morteau qui d’ici 2012 devra faire contrôler tous les équipements comme elle a commencé à le faire confor- mément à la réglementation. Pour les amateurs de ski de des- cente et de surf , une des attrac- tions fortes est la piste de bor- dercross au Chauffaud. Aména- gé il y a un an, le parcours pour- rait être encore amélioré s’il y a assez de neige afin de travailler le profil de la piste faite de sauts, de virages relevés et de petits goulets, le tout pour une des- cente ludique. Sur le secteur du Meix-Musy, de nouvelles ani- mations devraient également faire leur apparition autour du Baby pour faciliter l’apprentissage du ski aux jeunes

Ludique, la piste de bordercross du Chauffaud pourrait encore être améliorée.

forfait saison est à 55 euros pour les enfants et à 90 euros pour les adultes. “Les skieurs titu- laires de la carte jeune ont droit à un forfait gratuit” indiquent les services de la C.C.V.M. Les amateurs de ski de fond vont se voir proposer deux nouveautés. Tout

existe aussi la formule tribu, soit 20 euros pour quatre per- sonnes. Ceux qui préfèrent la randon- née en raquettes, neuf itinéraires gratuits sont proposés sur les crêtes franco-suisses, Les Combes, Le Bélieu, le Châtelard et sur les hauteurs de Villers- le-Lac. “Nous rappelons cepen- dant que la pratique des raquettes, du chien de traîneau et de la marche à pied est inter- dite sur les pistes de ski de fond.” C’est dit. T.C.

qui pratiquent l’alternatif le font pour la balade, pour profiter de la nature. Le skating est plus sportif.” Compte tenu de l’évolution du service et des coûts liés à l’entretien des pistes, le prix du forfait saison passe de 65 à 80 euros. Ce titre donne accès à tout le domaine skiable du massif du Jura ainsi qu’à celui de Romandie et du Valais. Ski de fond toujours, pour ceux qui veulent skier dans le Val de Morteau une heure comme une journée, la C.C.V.M. propose le forfait séance (7 euros adulte et 5 euros enfant). Le montant de ce forfait passe à 5 euros pour tout le monde le mercredi. Il

enfants. Le profil du fil- neige de la Bonade a été modifié pour qu’il soit moins raide. Côté tarifs, ils augmen- tent. Le forfait demi-jour-

“Un forfait gratuit avec la carte jeune.”

d’abord la piste bleue des Cernoniers sera damée en plan lisse pour le skating uni-

née pour les jeunes passe de 5 à 6 euros et de 9 à 12 euros pour les adultes. La formule sept jours à répartir sur toute la saison est de 30 euros pour les jeunes et de 47 euros pour les adultes. Le

quement. En revanche, une nou- velle piste de 4 kilomètres entre le Meix-Musy et Gardot sera tra- cée spécialement pour les ama- teurs du pas alternatifs. “Cela répond à une demande. Les gens

Allô neige : 03 81 68 43 00

Une webcam est installée au Meix-Musy pour vérifier en temps réel la météo et l’état du manteau neigeux.

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V A L D E M O R T E A U

Grand’Combe-Chateleu

Après Les Gras, c’est la commune de Grand’Combe-Chateleu qui vient de perdre son bureau de Poste. Mais l’opérateur historique du courrier n’est pas parti sans laisser d’adresse. Il a transféré son service à la mai- re dans un cas et à un commerçant dans l’autre. La Poste est morte ! vive le Relais-Poste

F in octobre, le bureau de Poste de Grand’Combe- Chateleu a fermé défi- nitivement ses portes. L’opérateur historique du cour- rier poursuit sa restructuration en supprimant les agences les moins rentables de son réseau. Quelques semaines plus tôt, cel- le des Gras connaissait le même sort. Pour Denis Rigoulot, un habi- tant de Grand’Combe-Chateleu, le service public de proximité part en lambeau. “Arrêt du train sup- primé, poste fermée, notre village de 1 500 habitants, actif et dyna- mique, ne méritait pas ça. On a l’impression qu’un responsable très lointain, spécialiste des sup- pressions sauvages, a pris notre commune pour cible sans se sou- cier des désagréments causés aux plus modestes d’entre nous” déplo- re-t-il.

C’était déjà pour des raisons économiques que l’amplitude horaire des bureaux de poste des Gras et de Grand’Combe- Chateleu avait été réduite. Ils ouvraient alternativement un le matin, l’autre l’après-midi. L’aménagement n’était pas

pratique dans d’autres com- munes, à l’exemple de celle des Fins, elle a transféré le servi- ce postal à un commerçant du village. Depuis le 2 novembre, c’est le bureau de tabac “Le Domino” à Grand’Combe-Chateleu, qui

de de 7 jours) en espèces.” Pour les opérations bancaires plus importantes, ils devront prendre rendez-vous auprès d’une conseillère financière au bureau de poste de Morteau. “Quel progrès…” ironise Denis Rigoulot. Aux Gras, le système est un peu différent. La municipalité a créé une agence postale. Cela signi- fie que c’est elle qui assure le service de la Poste et pas un commerçant. Grand’Combe-Cha- teleu n’a pas retenu cette option “car cela nous obligeait à recru- ter quelqu’un remarque Éve- lyne Boillot. D’un autre côté, je suis ravie que le bureau de tabac accueille cette nouvelle activité.” T.C.

viable semble-t-il puisque La Poste a préféré fermer ces deux agences. “Si j’avais eu le choix, je l’aurais conservée, car c’est un service qui correspond

assure cette nouvelle fonction de Relais-Poste en plus de ses activités. “Les clients peuvent trou- ver ici tous les produits et services postaux les plus

“On ne méritait pas ça.”

aux attentes de la population” complète Évelyne Boillot, mai- re de Grand’Combe-Chateleu. Mais voilà, la municipalité n’a pas eu son mot à dire. Elle s’est pliée à la décision de l’entreprise. La Poste a fermé boutique, mais elle n’est pas partie sans lais- ser d’adresse. Comme cela se

courants tout en bénéficiant d’une amplitude horaire plus large de 40 heures” rassure la direction régionale de La Pos- te. Elle ajoute : “Les habitants de Grand’Combe-Chateleu titu- laires de comptes postaux peu- vent réaliser des retraits de dépannage (150 euros par pério-

Propriétaire du bâtiment, la municipalité de Grand’Combe ne sait pas encore quel avenir elle réserve au bureau vide.

! 2 e La mise en place de la Carte de Fidélité du Val de Morteau permet la valorisation et la sauvegarde du

La carte Val Commerces fête son

commerce de proximité tout en vous faisant bénéficier de POINTS € à dépenser dans tous les commerces participants :

LISTE DES COMMERÇANTS PARTICIPANTS

Anthracite................................................ Morteau Arc en Ciel............................................... Morteau Authentic Envol ........................................ Morteau BBL........................................................ Morteau Bobby Sport Aventures .............................. Morteau Boulangerie Viennet ..............................Villers le lac Création Or .............................................. Morteau Empreintes .............................................. Morteau Evasion Beauté ........................................ Morteau Expert ..................................................... Morteau Fiximage ................................................. Morteau Garage Bize Citroën .................................. Morteau Garage Central ......................................... Morteau Garage Franco Suisse ...........................Villers le lac GH Auto Service...................................Villers le lac Guy Rognon ............................................ Morteau L’Atelier de Coiffure.............. Grand Combe Chateleu La Casa Frisetti................... Grand Combe Chateleu

La Fruitière ............................................ Morteau La Fruitière des Suchaux............................. Les fins La Maison de Béa .................................... Morteau La Maison de la Presse .........................Villers le lac La Panière aux Senteurs ............................ Morteau Le Charme d’Autrefois............................... Morteau Le Domino ......................... Grand Combe Chateleu Le France............................................Villers le lac Le Jardin de Camille ................................. Morteau Les Docks – Tel Elec................................. Morteau Mad Boutik.............................................. Morteau Magasin François...................................... Morteau Martingale ............................................... Morteau Mercerie 29............................................. Morteau Meubles Gautier ....................................... Morteau Optique du Lac ....................................Villers le lac Oxygène Look ......................................... Morteau Papeteries Comtoises................................ Morteau

Parfumerie Anne Charlotte.......................... Morteau Philicot.................................................... Morteau Picadelly.................................................. Morteau Planète Shoes.......................................... Morteau Podium ................................................... Morteau Pom’ Cannelle.......................................... Morteau Quincaillerie Letoublon............................... Morteau Restaurant du Port ................................Villers le lac Rième Boissons ....................................... Morteau Salaison Bouheret..................................... Morteau Salaisons Faivre................... Grand Combe Chateleu Salon Hom’ Hair ...................................Villers le lac Salon Michel Delgrande.........................Villers le lac Sam Sara ................................................ Morteau Sauge Artisans du Bois........................... Montlebon Toute une Histoire..................................... Morteau Un Temps pour Soi ...............................Villers le lac

Guy Rognon

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V A L D E M O R T E A U

Les animations de Noël Plusieurs marchés de Noël sont au programme dans le Val de Morteau. Pas de marché à Morteau, mais une grande animation sur le thème des forêts du Haut-Doubs. Commerce

À Morteau, c’est à partir du 12 décembre que la ville s’animera. Comme l’an dernier, pas de marché de Noël proprement dit mais toute une série d’animations sur le thème des forêts. Au total, plus d’une trentaine d’animations. Comme l’an dernier, la place de la Mairie sera occupée par “la forêt enchan- tée”. “Elle sera agrandie par rap- port à l’édition précédente et en son cœur un village gourmand sera installé” confient les com- merçants de Morteau à l’initiative de ces animations. Le centre-ville de Morteau sera animé par la M.J.C. qui propo- sera des spectacles de rue et de nombreuses activités (maquilla- ge enfants, ateliers dessin,

musique…). Le Père Noël arri- vera en gare de Morteau le dimanche 19 décembre à 15 heures. Enfants, soyez vigi- lants… À Villers-le-Lac, la recette du succès est reconduite avec le grand marché de Noël qui aura lieu à la salle des fêtes les 11 et 12 décembre. Artisanat, démons- trations, animations, spectacle pour les enfants et petite res- tauration seront proposés. “Une bonne trentaine d’artisans seront présents” précise la M.J.C. de Villers-le-Lac, organisatrice de l’événement. Dans le Val de Morteau toujours, les A.T.P. du Beugnon organi- sent leur marché de Noël dans la plus pure tradition, les same-

di 27 et dimanche 28 novembre à la ferme-musée du village. “Ce sera toujours aussi chaleureux et agréable, il y aura des sur- prises et une tombola gratuite” annonce Claude Meunier, le res- ponsable des A.T.P. Un peu plus loin, c’est à Gilley que se déroulera encore un mar- ché de Noël, les 4 et 5 décembre à la salle polyvalente.

Comme les années précé- dentes, c’est à la salle des fêtes qu’aura lieu le marché de Noël de Villers-le-Lac les 11 et 12 décembre.

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Économie 4,5 millions d’euros d’aide aux entreprises en difficulté Deux entreprises du Haut-Doubs qui subissent la cri- se bénéficient d’un apport de fonds dans le cadre du programme Défi 2010. Il ne s’agit pas de subventions. S ur les 70 dossiers examinés, une dizaine d’entreprises franc- comtoises ont déjà été retenues dans le cadre du programme Défi 210. La moitié des dossiers concerne des entreprises du Doubs, département qui pèse le plus lourd dans l’économie régio- nale. Ce dispositif initié par Alain Joyandet avant les élections régionales, opérationnel depuis le mois de novembre 2009, vise à soutenir financièrement des sociétés saines, déstabilisées par la crise. Une enveloppe de 4,5 millions d’euros est dédiée à cette mission économique. Ce fonds spécial résulte de l’engagement de plusieurs parte- naires financiers qui y ont abondé. Il s’agit des banques régio- nales (Crédit Agricole, Banque Populaire, Caisse d’Épargne qui interviennent à hauteur de 1,1 million d’euros), Aire Urbai- ne Investissement (1 million d’euros), Conseil régional (500 000 euros), Caisse des Dépôts (500 000 euros), C.D.C. Entre- prises (300 000 euros), Axa 100 000 euros, les Chambres de Com- merce de Franche-Comté (1 million d’euros) et le M.E.D.E.F. (15 000 euros). C’est Franche-Comté P.M.E. Gestion qui est chargée d’examiner les dossiers et d’arbitrer ce fonds qui ne fonctionne pas comme une subvention versée à une entreprise en difficulté. Défi 2010 intervient en apportant des fonds propres pour consolider une société qui en a besoin. Deux entreprises du Haut-Doubs béné- ficient déjà de cette aide, dont une à Morteau. Il s’agit d’une socié- té agroalimentaire qui a perçu 350 000 euros dans le cadre de Défi 2010. Début décembre, Franche-Comté P.M.E. Gestion fera état des lieux détaillé de l’utilisation de ces fonds qui sont une vraie bouffée d’oxygène pour des entreprises qui ont besoin de liquidités en temps de crise.

engageons à faire venir un dépanneur agréé par Mondial Assistance. Tout est pris en charge par l’assurance” indique Pascal Roussel, respon- sable des agences Lavallière de Morteau, Char- quemont, Pontarlier et Métabief.

plus de clients font confiance à Lavallière pour la qualité de ses services. Aujourd’hui Lavallière va encore plus loin en

étant la seule à garantir gratuitement pendant un an votre nouvelle habitation.

Ce nouveau service a pour seul objectif “de permettre à nos clients de faire une acquisi- tion en toute tranquillité.” A l’inverse, cette garantie est aus- si utile pour les vendeurs qui sont dégagés de toutes respon-

E n achetant un logement ancien, l’acquéreur n’est pas à l’abri d’une panne d’un des équipements de lamaison liée à sa vétus- té. Un chauffage qui flanche, les volets roulants bloqués, une plaque de cuisson qui ne fonc- tionne pas, un four qui tombe en rade, bref quand elles se présentent, ces mauvaises surprises vien- nent teinter d’amertume l’enthousiasme du nou- veau propriétaire. C’est pour cette raison que le groupe Lavalliè- re a créé la garantie “nouvel aménagé” en par-

Un dépanneur dans les 48 heures.

tenariat avec Mondial Assistance. Ce service unique en France-Comté est proposé gratuite- ment à la clientèle par toutes les agences du grou- pe. Désormais, quand un acquéreur concrétise un projet avec Lavallière, il bénéficie pendant un an de la garantie “nouvel aménagé” qui le protège en cas de dysfonctionnement des élé- ments jugés indispensables à la maison. Cette garantie gratuite prend en charge l’organisation, le coût de l’intervention (les frais de pièce et de main-d’œuvre). “Dans les 48 heures, nous nous

sablités lorsqu’un problème se présente. Une fois de plus, Lavallière se démarque sur le marché de l’immobilier par sa capacité à innover pour ren- forcer sa prestation de service. Cette enseigne fait un pas de plus pour accompagner au mieux les clients qui lui font confiance.

Alain Joyandet a poussé pour que ce fonds spécial se mette en pla- ce alors qu’il était candidat aux dernières élec- tions régionales.

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Les Suisses passent à la caisse La force du franc suisse permet à nos voisins de remplir leurs caddies à moindre frais. De Vil- lers-le-Lac à Morteau, les supermarchés en profitent. Jusqu’à quand ? Commerce

jeune maman suisse venue avec ses trois enfants. “Pour ce qui est du conditionnement des pro- duits ménagers, on trouve en grosse quantité alors que cela n’existe pas dans nos Migros” poursuit de son côté Jean, 44 ans, du canton de Neuchâtel. “Nous, c’est pour les produits cos- métiques” confirment Annabel- le et Clara, également neuchâ- teloises. Les produits phares demeurent les pièces nobles en boucherie. Exemple : du filet de bœuf se négocie 35 euros le kg en Fran- ce contre 85 euros en Suisse. Malgré les droits de douane, l’opération demeure juteuse. Le poisson est aussi un mets appré- cié. Le Locle, Les Brenets et La Chaux-de-Fonds étant situés à moins de dix minutes de Villers- le-Lac et un peu plus de Mor- teau sont l’autre avantage. Aujourd’hui, les clients suisses ne viennent plus seulement une fois par mois mais une fois par semaine. Un chariot plein d’une centaine d’euros en France (à peu près 134 francs) reviendrait à 300 francs en Suisse. Plus du double ! Tout le monde y trou- ve son compte. Pourvu que ça dure. La viande de qualité, les pro- duits laitiers comme le lait (40 % moins cher en France), le beurre (56 %) et une par- tie des fromages. Autre exemple, les quinze doses de “Calgon anticalcaire” coûtent le double en Suisse, passant de 4,14 euros en France à 8,72 euros en Suisse. Les 150 g de Boursin à lʼail coû- tent presque 40 % de moins. (chiffres relevés fin octobre). - Ce qui vaut plutôt la peine : Les produits ménagers à pro- duit strictement égal, le savon liquide pour vaisselle par exemple coûte 32 % plus cher en Suisse. Les conserves confi- ture (+ 33 % en Suisse), hui- le (+ 32 %), café (+ 20 %), cacao (+ 23 %). Les fruits et légumes (+ 34 %), le kilo de carottes, les pommes golden (environ 17 %), les bananes, le riz (+ 1,80 euro), les pâtes (90 centimes), les boissons sans alcool (30 centimes). - Ce qui ne vaut pas la peine : Seuls trois produits sélection- nés se sont révélés moins chers en Suisse : les couches pour bébé, le sucre et les pommes de terre. Les produits Que doivent acheter les Suisses ? - Ce qui vaut franchement la peine :

U n jour, le consomma- teur suisse franchira la frontière pour ache- ter une tablette de cho- colat. Ce serait le monde à l’envers ! Et bien qu’on se le dise, “ils achètent déjà des papillotes en chocolat car ils n’ont pas ce genre de produit chez eux. Nous allons vendre plus de 10 000 paquets avant les fêtes” s’amuse le directeur d’Intermarché Jean- Paul Delaunay qui constate un retour en force des clients hel-

vètes. Le week-end, les parkings sont bondés. Principale raison de ce retour en force : le franc

de clients suisses par rapport à 2009. C’est encore plus fort ces derniers temps” dit-il.

suisse plus fort que l’euro (1 C.H.F. = 0,74 euro). “On le ressent aux passages en caisses avec plus de paiement par

Nos voisins bénéficient de davantage de pouvoir d’achat. Ils en profitent donc. Mais ce n’est pas la seu- le raison à faire des

Tout le monde y trouve son compte.

emplettes puisque la diversité de nos produits les incite à ache- ter : “Si je viens, c’est parce que je ne trouve pas de produits pré- parés pour bébés” dit Corinne,

devises et au niveau du parking, plus souvent rempli. Nous avons fait une étude sur les codes pos- taux, en août 2010 nous avions constaté une hausse de 17 %

Les Suisses reviennent en masse faire leurs courses alimentaires dans les supermarchés de Villers-le-Lac ou Morteau.

Annonceurs, il y aura encore une édition de C’est à dire avant Noël, le 8 décembre. Réservez dès maintenant votre encart publicitaire

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L’insécurité augmente, les violences aussi Vols, braquages, agressions physiques et atteintes aux biens croissent inexorablement à dans le Doubs. Le point. Phénomène

L a campagne n’est pas épargnée par ce senti- ment d’insécurité qui grandit dans le Doubs. es derniers chiffres sont impla- cables : les vols avec violence croissent (+ 35,7 % en septembre dernier), les cambriolages (+ 33,59 %) sans parler des abus de confiance (+ 104,9 %). Face à cela, la préfecture du Doubs rappelle que “la mobi- lisation des services est toujours accrue, comme en témoigne la hausse notable des infractions relevées (+ 38,01 %).” Elle rap- pelle “la nécessité pour chacun d’adopter un comportement quo- tidien vigilant, afin de mieux garantir la protection des biens et des personnes.” En clair, “si vous voyez quelque chose d’anormal devant votre maison, une voiture suspecte, composez le 17 !” dit le lieutenant-colonel Guillaume Grimaux, respon- sable des gendarmes du Doubs. La gendarmerie de Morteau confirme : “Nous sommes pre- neurs de renseignements d’autant que la période de fin d’année est propice aux vols, notamment dans les commerces.

Dans le Doubs, 1 161 atteintes aux biens ont été enregistrées en septembre dernier (+ 6,42 % en un an). Les forces de l’ordre multiplient les contrôles.

ménages dont une partie de Francs-Comtois, l’Observatoire national de la délinquance livre ses résultats. À savoir notam- ment que la Franche-Comté est avec le Limousin la région la plus “sûre” en terme de cam- briolage. Au hit-parade des mau- vais élèves : l’Île de France, la Haute-Normandie, Rhône-Alpes, P.A.C.A. Les espaces les moins peuplés seraient les moins tou- chés. L’enquête nous apprend que le cambrioleur ne se retrouve qu’une fois sur cinq nez à nez avec son cambrioleur. “Si ce chiffre est faible, l’impact psy- chologique sur la victime est, lui, très fort” analyse Cyril Rizk, un des auteurs de l’enquête et membre de l’Observatoire natio-

nal et des réponses pénales (O.N.D.R.P.). Le montant moyen d’un cambriolage est de 6 500 euros et plus que jamais, la hausse du cours de l’or fait des bijoux une cible de choix. À noter que dans un cambrio- lage sur trois, les voleurs repar- tent avec les outils de jardi- nage, ou de bricolage… Pour- quoi le taux d’élucidation est-il si faible ? En raison du peu d’indices. Pourquoi moins de perquisitions chez des roulot- tiers présumés ? “Parce que ces derniers écoulent au plus vite leur stock” répond la police. Et pourquoi très peu de filature ? “Nous ne sommes pas aux États- Unis” rétorque de son côté la Police du Doubs.

Les contrôles vont se renforcer” confie un gendarme. Le val de Morteau et les alentours n’auraient pas connu de séries de vols ces derniers temps mais simplement “des petits larcins” selon un militaire. Le genre de méfaits qui pollue la vie de tous. La vidéosurveillance récemment installée à Morteau porte-t-elle déjà ses fruits ? “C’est un peu trop tôt pour le dire, confirme la brigade mortuacien- ne. Nous préférons travailler en collaboration avec les respon- sables d’entreprises, les associa- tions et tous ceux qui peuvent nous donner des indices. Il faut que tout le monde se sente concer- né.” Dans une étude inédite menée durant quatre auprès de 68 000

Une bijouterie braquée en plein jour dans le Doubs, Ça s’est passé le 19 octobre à Besançon.

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Du champagne et un café pour le Général De Gaulle Le 24 septembre 1944, venu inspecter le front de l’est, le Général de Gaulle a participé avec les cadres de l’état-major à une séance de travail. Elle s’est déroulée dans la maison Boillot, réquisitionnée pour l’occasion. Grand’Combe-Chateleu

L a photographie n’est pas de très bonne qualité, mais elle est d’un intérêt his- torique. En arrière-plan, on dis- tingue un homme d’une forte sta- ture, en habit militaire. C’est le Général De Gaulle. Il est debout, devant le perron d’une maison, en discussion avec deux hommes. La photo est prise à Gran-

d’Combe-Chateleu, la maison est celle de la famille Boillot à côté de l’église, les deux hommes en question sont Zéphyrin Jacquet, le maire du village et Félix Ber- tin son adjoint. Nous sommes le 25 septembre 1944. La libération est en marche, les troupes allemandes reculent. Le Général De Gaul-

le accompagné des cadres de l’état-major dont le Général De Lattre de Tassigny, est venu ins- pecter le front de l’Est. L’histoire raconte que l’ambassadeur amé- ricainWilliam Bullitt était éga- lement présent. “Il ne manquait que Churchill” sourit un des- cendant de la famille Boillot qui garde précieusement cette pho- to avec une certaine fierté. Sa valeur sentimentale est d’autant plus forte aujourd’hui que par- tout en France on rend hom- mage au Général à l’occasion du quarantième anniversaire de sa mort. Ce passage discret de Charles De Gaulle à Grand’Combe-Cha- teleu a nourri la légende popu- laire. Beaucoup de choses ont été dites sur le motif de sa visi- te. On a raconté qu’il était venu là par amitié pour Félix Boillot, professeur à Londres, qui avait ses racines à Grand’Combe-Cha- teleu. Or, le lien de sympathie entre les deux hommes n’aurait jamais été véritable- ment établi. On a dit également que le Général avait dormi dans cette maison. La vérité est toute autre. “En fait, l’état-major, cherchait une

Plus connu, le passage de De Gaulle à Maîche avec Winston Churchill, le 13 novembre 1944.

dont les deux fils, Pierre et Michel avaient été mobilisés, a refusé de l’abandonner, déci- dée à tenir le domicile familial avec sa belle-fille Alice Boillot. La maîtresse des lieux a été contrainte et forcée d’ouvrir son foyer à ceux qu’elle nommait dans son journal “les indési- rables. Rien à dire, ces messieurs sont les maîtres.” Quatre ans plus tard, ce fut évi-

demment un honneur de rece- voir De Gaulle qui aurait fait quelques pas dans le quartier loin de la foule qui l’avait accueilli le même jour à Mor- teau. “Pierre Boillot a proposé du champagne au Général qui l’a accepté. Ils ont pu prendre aussi un café ensemble dans le salon” , le genre de souvenirs qui ne s’oublient pas. T.C.

maison confortable pour une séance de travail à l’écart de Mor-

teau. C’est ainsi que la maison a été réquisitionnée” confie-t-on dans la famille Boillot. Ironie de l’histoire,

“Il cherchait une maison confortable.”

cette habitation cossue avait été réquisitionnée de la même manière par l’armée allemande en 1940. Marie-Thérèse Boillot,

Charles De Gaulle sur le perron de la maison Boillot à Grand’Combe-Chateleu en compagnie du maire de l’époque et de son adjoint.

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En bref…

Morteau

Animateur Vous souhaitez devenir ani- mateur ou directeur de séjours ou dʼaccueil de loisirs ? LʼUnion française des centres de vacances (U.F.C.V.) est le premier organisme de for- mation Bafa et Bafd en Fran- ce. Elle propose des sessions de formation tout au long de lʼannée en Franche-Comté. Prochaines dates : formations générales Bafa du 21 au 30 décembre (avec coupure du 24 au 27), dans le Doubs, en pension complète. Ren- seignements et inscriptions sur www.bafa.ufcv.fr Solidarité Collecte de la Banque Ali- mentaire les 26 et 27 novembre dans les super- marchés du Doubs : une peti- te part de vos courses peut sauver une famille. 70 tonnes ont été récoltées lʼan dernier. Objectif de cette année : atteindre les 200 tonnes. Par ailleurs, la Banque alimentai- re recherche toujours des bénévoles. Renseignements au 03 81 80 96 06.

“Gaëtan, on t’attend” Le 23 juillet, Gaëtan Chabod disparaissait de Morteau. Récemment, il a été localisé sain et sauf en Hongrie. Sa famille a bien voulu témoigner. Paroles d’une maman rassurée dont les questions demeurent sans réponses.

C’ est à dire : Votre fils Gaëtan, âgé de 27 ans, a quitté son domicile mortuacien le 23 juillet sans donner de nou- velles. Ce n’est que le 21 octobre que vous avez su qu’il était bien vivant. Com- ment avez-vous appris la bon- ne nouvelle ? Marielle Chabod : On l’a appri- se grâce à la gendarmerie. Elle m’a contactée par télé- phone. jambes ! Ma première question était de dire : “Est-ce qu’il va bien ?” Les gendarmes m’ont confirmé que oui. C’est grâce à un contrôle de papiers d’identité qu’il a été localisé en Hongrie. Càd : Aviez-vous perdu espoir durant ces longues semaines ? Imagine-t-on le pire, c’est-à-dire la mort ? M.C. : Ces deux mois d’attente ont été longs, c’était l’angoisse. Avec mon compagnon (N.D.L.R. : Laurent Faivre), nous avons Càd : Quelle a été votre première réaction ? M.C. : Je n’avais plus de

essayé de rester optimistes. Ce doute du suicide, on l’a écarté très vite, mais pas l’accident. À un moment, beaucoup de per- sonnes m’ont conseillé de consul- ter des voyants. Je trouvais ça ridicule mais je l’ai fait : deux voyants m’ont dit que mon fils était mort, un autre qu’il était vivant. Une des amies de mon fils est allée en voir un qui lui a aussi dit qu’il était mort… À Pontarlier et sur toute la zone frontalière ainsi qu’en Suisse. Nous avons contacté tous ses amis, ses collègues de travail. Personne ne savait rien ! Càd : Pourquoi Gaëtan est- il parti sans donner de nou- velles, laissant sa petite amie, sa famille, ses amis, dans le doute ? M.C. : On ne sait toujours pas. C’est la question que nous nous posons encore et cela reste per- turbant mais en aucun cas moi et mon compagnon ne culpa- y repenser, c’est bête, mais nous ne savions plus où chercher car nous avions placardé des affiches de Gaëtan de Maîche jusqu’à Valdahon en passant par

bilisons. Nous avons fait notre devoir de famille… C’est son choix. Càd : Aurait-il été influen- cé ? M.C. : Je ne pense pas. Càd : Que fait-il à votre avis en Hongrie ? M.C. : Il voyage. Càd : Qu’avez-vous envie de lui dire ? M.C. : La porte et nos cœurs sont ouverts, quelles que soient ses motivations. Est-ce que c’est un appel au secours, je ne sais pas ! Notre cadeau, c’est qu’il reprenne contact même si le fait qu’il soit en bonne santé en soit déjà un. Son frère Hugo (18 ans) et sa sœur Sarah (12 ans) ont souffert mais ils sont restés opti- mistes. Laurent Faivre (le beau- père) : S’il revient, je pense qu’il ne devra pas tout déballer car il doit avoir quelque chose pour être parti si vite. Il reste notre enfant. Càd : Vous lui en voulez ? M.C. : Il n’y a aucune colère. Le

La M..J.C. de Morteau est pour l’instant orpheline de Gaëtan Chabod.

principal, c’est qu’il soit vivant mais je ne cache pas que ce fut dur. Travaillant dans un com- merce, j’avais peur des gens, mais finalement, il y a eu un énorme élan de solidarité et nous avons été écartés de toutes les rumeurs. Les gens avaient tou- jours un petit mot, un geste, c’était réconfortant. Maladroi- tement, une personne m’a pré- senté ses condoléances, mais je ne lui en veux même pas. Enco-

re une fois, nous remercions ceux qui nous ont épaulés car il y a eu un grand mouvement de soli- darité qui continue encore. Càd : On peut penser que ce départ inopiné hante tou- jours votre quotidien… M.C. : J’y pense, c’est vrai. Nous devons toutefois vivre norma- lement car nous avons d’autres enfants à élever. Propos recueillis par E.Ch.

“Un vrai élan de olidarité.”

Montlebon Rendez-vous vivaces Autour d’un jardin Les bonnes idées germent même en hiver au sein de l’association Autour d’un jardin qui continue encore à se diversifier dans ses activités. Bonne pioche.

L e groupe constitué par Dominique Sanvido autour des activités de jardinage s’est détaché de la M.J.C. de Morteau depuis un an déjà. La création de l’association Autour d’un jar- din en lieu et place de la sec-

Au menu : idées bricolage, uti- lisation de la matière, des cou- leurs… Les jardiniers se retrou- veront plutôt le troisième mer- credi de chaque mois dans l’atelier dédié aux (bonnes) pra- tiques potagères et floristiques. Le programme est plus terre

tion “Autour du jardin” inaugurait cette prise d’indépendance. Ce changement de nom et de statut s’accompagne aussi d’un transfert de

à terre : gestion des mau- vaises herbes, les bons plans pour conserver les graines, les dahlias, le bon usage des outils. “Chaque atelier est ani-

La création d’un jardin de curé.

local. “La commune de Montle- bon met à notre disposition la salle des sociétés ainsi qu’une parcelle de terrain au couvent des Minimes. Nous l’avons logi- quement aménagé en jardin de curé” , explique Dominique San- vido. L’exposition mycologique orga- nisée en octobre sonne le lan- cement de la nouvelle saison. L’activité est désormais scindée en plusieurs volets. Les ama- teurs de décoration florale sont conviés chaque premier mer- credi du mois à l’atelier créatif.

mé par un responsable. Les enfants à partir de 10 ans sont les bienvenus.” L’association compte aujourd’hui une vingtaine de membres. Parallèlement à ces deux ateliers, elle propose aus- si des rendez-vous mensuels axés plus spécifiquement sur les fleurs. On a échangé par exemple sur les coloquintes le 27 octobre dernier à la salle des sociétés. La prochaine réunion florale se tient le 24 novembre. Elle s’articule autour des pré- paratifs de L’Avent de Noël ou

l’art de confectionner des cou- ronnes alliant tradition et modernité. “On continue tou- jours à répondre ponctuellement aux besoins de formation à des- tination des jardiniers ama- teurs.” Ces sessions sont orga- nisées en collaboration avec la Maison Familiale Rurale des Fins. Elles sont animées par des professionnels. Dernièrement, Cyrille Paratte, enseignant-ingé- nieur agronome est ainsi inter- venu pour évoquer les amen- dements, les arbres fruitiers et l’adaptation des plantes. “Cela peut paraître incongru de par- ler d’arbres fruitiers dans le Haut-Doubs mais le sujet peut réserver de belles surprises” , observe Dominique Sanvido en invitant ceux qui ont envie de concevoir leurs propres déco- rations de Noël à participer à la rencontre animée par Guy Schilling le samedi 18 décembre de 14 heures à 18 heures.

Dominique Sanvido anime ce nouveau club Autour d’un jardin.

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