La Presse Pontissalienne 122 - Décembre 2009

RETOUR SUR INFO

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La Presse Pontissalienne n° 122 - Décembre 2009

Forages : Sainte-Marie, pleurez pour nous

Prix de l’immobilier : - 8 % en 2009 abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets

Curseur Le philosophe grec Épictète disait il y a près de 2 000 ans déjà que “la sour- ce de toutes les misères pour l’homme, ce n’est pas la mort, mais la crainte de la mort.” Puisant ses racines dans la nuit des temps, cette approche de la mort est aujourdʼhui encore, tellement délicate à appréhender quʼune simple loi ne suffira jamais à régler toutes les questions. On se souvient tous de la douloureuse affaire “Vincent Humbert”, du nom de ce jeune homme tétraplé- gique, sourd et aveugle, dont sa mère avait tenté dʼabréger les souffrances en 2003. Lʼopinion bouleversée avait alors inspiré au législateur la loi Léo- netti sur la fin de vie, censée apporter toutes les réponses à ces situations extrêmes. Et voilà que trois ans plus tard, à nouveau, le visage défiguré de Chantal Sébire crevait les écrans. Cet- te Dijonnaise de 52 ans réclamait alors elle-même que lʼon mette fin à ses jours pour abréger ses souffrances et faisait voler en éclat les certitudes posées par la loi Léonetti. Les récents progrès de la médecine ont rendu le question- nement sur lʼeuthanasie (du grec “la bonne mort”…) encore plus vif car la prolongation de la vie nʼassure en aucun cas les conditions dʼune existence auto- nome et surtout sans souffrance. Lʼaffaire de soupçons dʼeuthanasie révélée en 2002 au C.H.U. de Besan- çon est aujourdʼhui sur le point dʼaboutir après des années dʼenquête (voir pages 30 et 31). Quelle que soit lʼissue des expertises, la seule question que la justice devra trancher, cʼest la présence ou non dʼun avis éclairé des défunts ou de leurs proches et également la collégialité des décisions médicales dʼabréger ou de suspendre les soins, voire dʼaccélérer les fins de vie. Si ce dernier cas est retenu, on a alors affai- re à des actes dʼeuthanasie active et à une politique froide de “gestion de lits”. Si tel est le cas, la loi française est claire : il y a infraction. Si la justi- ce doit aller au bout (un non-lieu paraît invraisemblable), cette douloureuse affaire ne lèvera néanmoins pas le voi- le sur les pratiques de fin de vie à lʼhôpital. On estime à près de 50 % les décès résultant dʼune décision médi- cale. Lʼaccélération de la fin de vie peut revêtir différentes formes : de lʼinterruption de traitement à lʼinjection de produits létaux. Où place-t-on le curseur avant de pouvoir parler dʼeuthanasie ? La loi nʼa pas encore répondu à cette question. Jean-François Hauser Éditorial

A près l’échec des pre- miers forages d’eau potable effectués dans le vallon de la Combe sur le Mont d’Or, l’entreprise char- gée des travaux a renouvelé l’opérationdans lemassif fores- tier de la Vierge situé toujours sur le territoire des Longevilles- Mont-d’Or. “Le premier fora- ge n’a pas donné les résul- tats escomptés” , note Jacques Breuil, le vice-président du Conseil général qui suit ce dossier piloté par le Départe- ment. Au-delà du côté aléatoire de toute prospection, ces pre- miers tests lancés enmai n’ont pas bénéficié des conditions pluviométriques les plus favo- rables avec la sécheresse. Comme à Pontarlier, les com- munes duMont d’Or ont com- plété leur approvisionnement avec l’eau du lac Saint-Point captée à la station de Chaon. L’objectif de ces forages était d’obtenir un débit de 100m 3 /heure qui pallierait ain- si le déficit en eau potable sur le secteur. Faute de quoi, on s’orienterait vers le scénario bis au massif de la Vierge. N ous relations dans notre précédent numéro les difficultés liées à la réception de la Télévision Numérique Terrestre (T.N.T.) à Pontarlier. Certains secteurs de la ville parfois ne captent pas quelques chaînes, dont notamment France 2 et Fran- ce 3. À La Cluse-et-Mijoux, la commune a réagi et explique que si le relais du Larmont est déjà en service pour le numérique, le relais T.D.F. des Gauffres sera quant à lui équipé au premier semestre 2010. L’inquiétude demeure pour les relais de La Cluse-et-Mijoux-le Fort, La Cluse-et-Mijoux-la Gauffre et Pontarlier-les Rosiers où le signal analogique sera inter- rompu dans moins d’un an, mi-novembre 2010. Le pro- blème, c’est que lorsque l’émetteur analogique sera abandonné, dans ces sec- teurs frontaliers, à charge pour les particuliers de s’équiper d’une parabole (voire de pas-

Le plan de secours est mal- heureusement mis en œuvre. La facture n’est plus la même puisqu’on passe de 200 000 à 450 000 euros. Investisse- ment nécessaire pour ce pro- jet prioritaire. “Le développe- ment touristique ne se fera que si le besoin de première nécessité qu’est l’eau potable est déjà satisfait” , comme le rappelait en juin dernier Clau- de Jeannerot, le président du Conseil général. “On en sau- ra davantage après le bilan technique du second forage programmé autour du 10 décembre” , conclut Jacques Breuil.

L es ménages qui ont réalisé un projet immo- bilier en 2009 ont bénéficié, en moyenne, dʼune baisse des prix de - 7,8 % par rap- port à 2008 selon la F.N.A.I.M. Le prix moyen dans lʼancien pour un appartement en Franche- Comté est cette année de 1 566 euros le mètre carré, contre 1 777 euros en 2008 et 1 893 en 2007. Mais la baisse des prix semble se calmer tou- jours selon les experts de la Fédération. “La baisse des prix semble céder la place aujour- d’hui à un mouvement de stabilisation des prix” confirment-ils. Et cʼest sur le prix des maisons que la baisse des prix aura été la plus vive. Sur le plan national, cʼest dans la moitié Est que la baisse des prix a été la plus vive cette année. Le nombre de crédits immobiliers, lui, semble se redresser après une chute sensible au début de lʼannée. Et conjuguée à une baisse des taux et des prix, “la solvabilité des ménages pro- gresse de 7,7 % sur un an et retrouve son niveau de 2002” selon la Fédération.

Ce qui explique en fait le recul brutal de lʼactivité immobilière, cʼest notamment la dégradation brutale de la confiance des ménages. Près de la moitié des vendeurs de biens estiment que la situation économique actuelle nʼest “pas du tout favorable pour vendre un bien immobilier” , et le pire, cʼest que peu de Français misent sur une reprise du marché dans les six prochains mois, ce qui “participe très certainement à l’attentisme ambiant.” Cependant, selon lʼenquête de la F.N.A.I.M., 18 % des ménages déclarent avoir lʼintention dʼacheter un bien immobilier dans les trois pro- chaines années. À noter que la performance énergétique du logement apparaît primordiale aujourdʼhui, comme lʼimpact du trajet domici- le-travail. Pour relancer lʼactivité, les acteurs de lʼimmobilier suggèrent notamment un doublement du prêt à taux zéro pour les opérations dʼaccession dans lʼancien, comme cʼest déjà le cas pour le neuf.

Télévision : le casse-tête numérique

ser par le câble dans l’habitat collectif). Un surcoût énorme en perspective. Et qui paie- ra ? La solution actuellement envisagée consiste à faire reposer cette charge sur les municipalités. Car aucun bud- get de l’État n’est prévu. “À charge pour les communes non desservies de se payer elles-mêmes la numérisation du pylône abandonné. Exemples : en Bourgogne et Franche-Comté, le signal ana- logique sera interrompu à la mi-novembre 2010 et ce jour- là, sur 218 émetteurs T.D.F., 127 cesseront d’émettre. Comment s’en passer ? Le syndicat de télévision n’aura ni les moyens, ni les autori- sations pour maintenir nos relais en activité malgré les nombreuses démarches effec- tuées et restées sans réponses” estime-t-on à La Cluse-et-Mijoux. Du côté de T.D.F., c’est toujours silence radio…

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