La Presse Bisontine 116 - Décembre 2010

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 116 - Décembre 2010

Les bailleurs sociaux vont passer à la caisse

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La première crèche privée de Besançon

Vacuité Celui qui aura certainement été lʼun des plus pertinents adjoints à la culture de Besançon, Albert-Maxime Kohler, dis- paraissait au moment où la ville pré- sentait par le truchement de son actuel élu à la culture, Yves-Michel Dahoui, son grand schéma dʼorientation pour la culture 2010-2020. Clin dʼœil du destin peut-être, mais il eut certainement mieux valu que lʼillustre aîné qui a su mieux que quiconque faire avancer ses idées nʼait pas entendu le niveau du débat qui a accompagné en conseil municipal la présentation de ce nouveau schéma. Avec le conseil municipal, les élus bison- tins nous ont habitués à ce théâtre de boulevard mensuel. Mais cette fois-ci, on a certainement touché le fond. Lʼadjoint actuel à la culture a beau cristalliser autour de lui quelques inimitiés, jalou- sies ou sarcasmes veules, et son plan peut être jugé bon ou mauvais sur le fond comme sur la forme, il a au moins le mérite de vouloir faire bouger les lignes. Bien sûr il aura comme boulet perpétuel le sombre souvenir de Sono- rama à traîner encore quelque temps, mais évidemment que lʼaction dʼune vil- le en matière culturelle ne doit pas se résumer en un événement raté, certes qui aura coûté une vraie somme aux contribuables bisontins. Yves-Michel Dahoui semble croire à sa mission et au-delà, à sa ville, puisquʼon le présen- te aujourdʼhui comme un possible suc- cesseur au maire actuel. Lors de la pré- sentation de ce schéma culturel, lʼopposition municipale avait une occa- sion unique de dérouler ses arguments et de montrer quʼenfin la culture nʼétait pas lʼapanage dʼune gauche des beaux quartiers. Les velléités et le début de programme du conseiller Pascal Bon- net, un des rares férus de culture, ont été mises sous lʼétouffoir par les inter- ventions ridicules, absconses et dʼun niveau lamentable de ses collègues de lʼopposition, Mireille Péquignot en tête, qui ont fait sombrer le débat à un étia- ge rarement atteint. La culture à Besan- çon vaut mieux que ces chamailleries habituelles. Les acteurs du milieu cul- turel doivent se sentir bien seuls face à une telle vacuité du débat. Certains pen- sent que lʼéconomie et lʼexercice finan- cier doivent uniquement guider la poli- tique dʼune ville. Mais remettre le débat culturel au cœur des discussions relè- ve sans doute dʼune forme de courage. Car la culture est plus que jamais un investissement sur lʼavenir. Jean-François Hauser Éditorial

À gauche, la pilule est dure à avaler. Le pro- jet de loi qui vise à instaurer en 2011 une taxe de 2,1 % sur les loyers des logements sociaux (cela permettrait de lever 340 mil- lions dʼeuros à lʼéchelle du territoire national) a fait chavirer le dernier conseil municipal dans un débat inattendu. Lʼapplication de cette taxe qualifiée dʼinjuste par Michel Loyat lʼadjoint au logement, reviendra à ponctionner 390 000 euros sur le parc locatif de Grand Besançon Habitat, et 80 000 euros sur celui de la S.A.I.E.M.B. “C’est une somme qui vient de nous être “hold-uppée”, alors qu’elle aurait pu être dédiée à la rénovation de logements” a signifié Jean-Louis Fousse- ret aux représentants de lʼopposition. “390 000 euros

en moins sur Grand Besan- çon Habitat, cela se tradui- ra par des travaux en moins” a enchéri Michel Loyat. Pour lʼélue communiste Annie Ménétrier, “cette mesure tour- ne le dos à une République solidaire.” Concrètement, lʼinstauration de cette taxe pourrait se tra- duire par une hausse des loyers de lʼordre de 240 euros par locataire sur trois ans, soit 80 euros par an. “Cela correspond au final à une augmentation de 7 euros par mois” tempère Jean-Fran- çois Girerd. Lʼélu de lʼopposition estime que plu- tôt que de disserter sur cet- te taxe, il faudrait plutôt trou- ver le moyen de réduire les dépenses des ménages liées aux contraintes extérieures (budget voiture par exemple) pour leur permettre de déga- ger du pouvoir dʼachat.

quinzaine d’entreprises nous font déjà confian- ce” se félicite Pierre Le Moël, le directeur géné- ral des crèches Baby and Co. La crèche de Témis dispose de 60 places, une cinquantaine de bébés âgés de 10 semaines à 4 ans s’y épanouissent déjà. Les plus d’une crèche comme celle-là : l’amplitude horaire - elle est ouverte de 7 h 30 à 19 h 30, 47 semaines par an - et la prise en charge d’une grande partie des coûts par l’employeur. “Le montant de réservation d’un berceau pour une entreprise est inférieur à 1 800 euros nets par an (après déduction des impôts) et les entreprises de moins de 30 salariés peuvent bénéficier d’une aide complémentaire de la C.A.F.” précise le directeur de cette structu- re qui emploie une douzaine de personnes.

C’ est le groupe Delfingen, basé à Anteuil, qui a créé à Besançon la première crèche privée de la ville en investissant 1,5 million d’euros dans la construction d’un bâtiment sur la zone de Témis (la C.A.F. a subventionné à hauteur de 884 000 euros). Ouverte depuis mai der- nier, cette crèche inter-entreprises vient d’être inaugurée. Pour les familles, c’est le même prix qu’une crèche municipale, la différence étant prise en charge par l’employeur. Parmi les principaux clients de la crèche Baby and Co, on trouve notam- ment les sociétés Super U et Maty. “Une

Dans le logement social, les loyers augmenteraient en moyenne de 7 euros par mois si la taxe est appliquée.

Une cinquantaine d’enfants profitent de la structure. Il reste une dizaine de places. Renseignements au 03 81 90 60 13.

L’humeur de Philippe

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Crédits photos : La Presse Bisontine, Cécile Carteyron, S.I.S.

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