MeeT and TRaVeL MaG n°83 mai-juin 2025

Albanie

La curiosité plutôt que les prix. Les opérateurs albanais souhaiteraient que ce soit la première raison qui inspire les organisateurs d’évènement, au moment de retenir l’Albanie pour leurs futures opérations. Car au terme de plusieurs années d’emballement médiatique pour la destination, la dimension bon marché mise en avant aurait tendance à gommer l’attrait des richesses naturelles et culturelles du pays, de même que les efforts du secteur touristique pour proposer des prestations de qualité.

Cette même médiatisation aura toutefois contribué au développement fulgurant du tourisme ces dernières années. 11,07 millions de touristes étrangers ont été enregistrés l’année dernière, soit presque le double comparé aux chiffres de 2018. Recluse du reste du continent européen par 45 ans de communisme et d’isolationnisme, de 1945 à 1990, avant qu’une démocratisation ne s’amorce, l’Albanie a mis le cap sur le tourisme. Les visiteurs le lui rendent bien, qui sont curieux de lever le voile sur le “pays des aigles”. À 70 % constitué de montagnes, bordé par la mer Adriatique au nord et la mer Ionienne au sud, le territoire est sous la double influence de la Méditerranée et des Balkans. Quant à la culture albanaise, plurielle, elle porte notamment l’empreinte des civilisations grecque, romaine, byzantine et ottomane, tout en faisant perdurer une langue unique en son genre. On retrouve ce syncrétisme dans la savoureuse gastronomie du pays, qui revendique aussi une tradition viticole ancienne. Ce ne sont que quelques-uns des atouts du pays qui affiche par ailleurs un excellent niveau de sécurité. Le Mice y fait ses débuts, avec un départ sur les chapeaux de roues. Après un premier éductour à destination d’agences françaises cet hiver, l’agence réceptive Luminalis, notamment, enregistre un afflux de demandes et réalise déjà ses premières opérations. Le Nord étant moins accessible à ce jour, les programmes se concentrent sur Tirana et Durrës en 3 jours/2 nuits, ou sur le sud avec une journée de plus. Sur ce point le nouvel aéroport de Vlora devrait un peu changer la donne à partir de l’année prochaine. Du côté des contraintes, il faut tenir compte d’une forte demande pour la destination actuellement, et de nombreux travaux un peu partout, en vue de doter le pays de nouvelles structures. TIRANA ET LE CENTRE Capitale d’un pays multi-confessionnel, Tirana est une métropole où les strates du passé se mélangent allègrement. Si l’ère communiste a largement façonné la ville, l’architecture rationaliste italienne, ce qu’il

reste du patrimoine ottoman et les nouvelles tours coexistent sans problème, permettant de saisir un peu d’histoire à chaque coin de rue. Un tiers de la population nationale vit dans cette ville animée par une joyeuse effervescence de jour, et aussi de nuit quand la fête bat son plein dans le quartier branché du Blloku. Tout y change vite. À l’image de la grande place Skanderbeg et ses abords. Depuis Tirana, Durrës, ville côtière la plus proche, permet d’intégrer une partie balnéaire aux séjours. Ancienne colonie grecque, puis romaine, elle porte une riche histoire que son urbanisation très dense fait un peu oublier. Une transformation est à l’œuvre. Son port de commerce est en cours de déplacement pour laisser la place à un port de plaisance. Un vaste chantier notamment, mené par l’émirien Mohamed Alabbar, dont la société Eagle Hills projette une luxueuse marina s’accompagnant d’un hôtel 5 étoiles.

Tirana - La Pyramide de Tirana Ossip van Duivenbode

58 | MEET AND TRAVEL MAG

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online