La Presse Pontissalienne 128 - Juin 2010

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2 €

JUIN 2010 N° 128

Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin

POLLUTION DANS LE HAUT-DOUBS LE GRAND DÉPOTOIR

FAITS DIVERS

p. 6

Drame du C.A.P. Foot : l’émotion du président Pierre Arbelet reçoit le soutien de nombreux clubs français suite à l’accident mortel du 15 mai. Le club de Troyes a proposé d’organi- ser à Pontarlier un gala de solidarité. Ces Pontissaliens qui déballent tout sur Internet Sites Internet, blogs, pages personnelles, réseau social… Ils recherchent la célébrité ou veulent faire partager leur passion. Avec par- fois des dérives. Le point sur un phénomène. L’ÉVÉNEMENT p. 4 et 5

Lac Saint-Point, Loue, gouffres, tunnel de Jougne…

Le point sur les principaux sites pollués.

ÉCONOMIE p. 9 Quel avenir pour Armstrong ? Le fabricant de plafonds a entamé un plan de réorganisation avec 25 suppressions de postes à la clef. Ajustement “nécessaire”, le directeur de l’usine pontissalienne. Les syndicats com- mencent à montrer des signes d’impatience.

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Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

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La Presse Pontissalienne n° 128 - Juin 2010

Le G.A.E.C. Henriet d’Arçon n’a plus de problèmes électriques

Théâtr’ouvert en panne de subventions L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Pays “Pays du Haut-Doubs”, “Pays Horlo- ger”, “Pays de Pierrefontaine-Vercel”… Quinze ans après leur création par un certain Charles Pasqua, alors ministre de lʼIntérieur, ces structures adminis- tratives voulues pour être des “espaces de projets” ont-ils vraiment encore un sens aujourdʼhui ? La question est dʼautant plus légitime que pendant cet- te même période se sont regroupées les communes pour constituer des espaces, cohérents le plus souvent, et à fiscalité propre : les communau- tés de communes. On ne peut bien sûr reprocher aux Pays dʼêtre une nou- velle strate du millefeuille institution- nel français car ils ne coûtent pas grand- chose, quoique, et ne prélèvent pas lʼimpôt. Il nʼempêche : le Pays du Haut- Doubs, qui tenait son assemblée géné- rale le 11 mai dernier à Mouthe a tout de même représenté une charge de près de 700 000 euros pour le contri- buable depuis 2005. Son président Patrick Genre pourra mettre en avant que le Pays du Haut-Doubs nʼest pas dépensier et quʼil a même su écono- miser, soit. En face, il peut aussi se targuer du fait que grâce au Pays, 21 projets ont pu être financés entre Mont- benoît et Mouthe dans la même pério- de, pour un total de 7 millions dʼeuros dʼinvestissement. Soit. Ceci étant dit et les innombrables actions que le Pays aura contribué à faire émerger étant énumérées : dʼinnombrables enquêtes notamment et de non moins multiples analyses et autres schémas de déve- loppement, que reste-t-il de ce travail de fond ? Hélas pas grand-chose car le Pays est un espace trop large pour des territoires aux intérêts parfois anta- gonistes, et trop exigu quand il sʼagit dʼinsuffler une véritable dynamique uni- taire sur un territoire comme le Haut- Doubs où pour des dossiers straté- giques comme le développement touristique, la vraie strate décisionnelle sʼappelle le Conseil général. Ce constat antagoniste entre bonne volonté affi- chée et impuissance relative, on peut dʼailleurs le dresser dans la quasi-tota- lité des Pays créés en France depuis 1995. Ce nʼest sans doute pas un hasard si le projet de réforme des col- lectivités prévoit dʼinterdire toute pos- sibilité de création de nouveaux Pays en France. Un constat dʼéchec à demi avoué. Les acteurs eux-mêmes du Pays du Haut-Doubs le reconnaissent : son bilan reste “flou et peu connu.” Ce qui sonne plus comme un aveu dʼimpuissance que dʼéchec. J ean-François Hauser Éditorial

C ette association pontissalienne vient de se voir refuser une subvention de 2 300 euros accordée chaque année par le C.C.A.S. en soutien à lʼatelier pour personnes handicapées Erebus. “Cette somme représente plus de 50 % du fonctionnement d’Erebus où sont accueillis 9 résidents accompagnés par 4 éducateurs et une animatrice professionnel- le” se désespère Rodrigue Simon, le président de ThéâtrʼOuvert, sceptique sur les motifs de cette fermeture de robinet. Lʼargument évoqué par le C.C.A.S. sʼappuie tout simplement sur le fait que les résidents ne viennent pas de Pontarlier mais de Levier et Étalans. “Ce motif n’avait pas été signalé aus- si clairement dans le courrier du C.C.A.S. nous notifiant la non-reconduite de la subvention. Maintenant, on a compris le pourquoi. Ce qui ne nous empêche pas de ne pas être d’accord” , poursuit Rodrigue Simon. De son côté, Nathalie Bertin lʼadjointe, res- ponsable du C.C.A.S., estime que cette déci-

sion est tout à fait cohérente. “Cette décision a été approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration du C.C.A.S. Le président de Théâtr’Ouvert a été prévenu depuis 2008 des conditions d’attribution de cette subvention. Ce n’est pas aux Pontissaliens de financer un ate- lier fréquenté uniquement par des personnes extérieures à la commune” argue-t-elle. La pilule est dure à avaler pour ThéâtrʼOuvert qui a perdu en 3 ans lʼéquivalent de 10 900 euros de subvention en provenance de diverses col- lectivités. “On ne peut pas contraindre des per- sonnes handicapées de Pontarlier à faire du théâtre. On a essayé de solliciter les centres concernés sans trouver personne” , indique Rodrigue Simon. Erebus fonctionne sur le principe dʼun spec- tacle bisannuel qui devrait être présenté lʼan prochain. ThéâtrʼOuvert a donc décidé dʼaller au bout du projet. “On s’interroge sérieuse- ment sur l’avenir d’Erebus. C’est un vrai appel au secours” , conclut Rodrigue Simon.

Lʼ alimentation électrique du G.A.E.C. Henriet à Arçon était devenue insuffisante pour couvrir les besoins de lʼexploitation agri- cole. “Ça disjonctait sans ces- se. La ferme s’est dévelop- pée, il y a eu de plus en plus de matériel mais nous n’avions pas assez de cou- rant pour faire fonctionner cor- rectement les machines à trai- re entre autres” explique-t-on au G.A.E.C. Henriet. Cʼest donc pour améliorer la qualité de la fourniture dʼélectricité que lʼentreprise E.R.D.F. (électricité réseau et distribution France) est intervenue. Les équipes tech-

Une opération menée par E.R.D.F. pour 56 000 euros.

niques ont renforcé le réseau en créant un nouveau poste de distribution publique et 680 mètres de ligne moyenne ten- sion qui a été enterrée. Par ailleurs, E.R.D.F. a déposé 280 mètres de ligne basse tension. Lʼopération a été réa- lisée sans coupure de cou- rant pour les riverains. Au total, 56 000 euros ont été investis par Électricité Réseau Distribution France dans ce projet. Démarré en octobre 2009, le chantier a été achevé en avril dernier. “Aujourd’hui, nous n’avons plus de problèmes, ça fonc- tionne” se félicite le G.A.E.C. Henriet.

Augmenter la majorité sexuelle en Suisse D ans La Presse Pontissalienne du mois de mai, nous évoquions le phénomène des maisons closes en Suisse. Nos voisins souhaitent revoir le pro- jet de loi sur la prostitution et le commerce de la por- nographie devant le Parlement, avec une modification concernant lʼinterdiction de la prostitution aux mineurs de plus de 16 ans (la majorité est à 18 ans). Sʼil venait à être voté, cet article inciterait la Suisse à adhérer à la Convention du Conseil de lʼEurope pour la protec- tion des enfants contre lʼexploitation et les abus sexuels. Lʼassociation suisse pour la protection de lʼenfance (A.S.P.E.) basée à Genève a lancé un appel fin mai pour que la majo- rité sexuelle soit élevée de 16 à 18 ans en cas de prosti- tution. Lʼâge légal de la prostitution étant limité à 21 ans en Allemagne et à 18 en France et en Italie, lʼassociation craint que la Suisse ne devienne un paradis “pour touristes sexuels en quête de chair fraîche”.

L’association vient de se voir refuser une subvention de 2 300 euros.

Pontarlier : les crèches toujours mobilisées

est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction :

L es professionnels de la petite enfance et les familles restent mobilisés face au décret qui prévoit moins de profession- nels dans les crèches et plus dʼenfants. Selon ces derniers, il en va du bon accueil des petits. En mai, le syndicat C.F.D.T.-Interco de Pon- tarlier mettait en garde les parents face à cet- te dérive annoncée en lançant une journée de grève. À lʼheure où nous bouclons ces lignes,

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

le syndicat nʼavait prévu aucune autre jour- née de mobilisation en juin. Peut-être parce que la Ville de Pontarlier a réaffirmé sa volon- té de ne pas se séparer de “ses” profession- nels répartis entre les Crèche des “Petits Loups”, “Pirouette”, “Capucine” et au relais assistante maternelle. Le budget alloué par la mairie pour la petite enfance représente 1,8 million dʼeuros par an.

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Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2010 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Barth/Rias/Retlé, C.D.S. 25., D. Mainier, Ville d’Ornans.

L’ÉVÉNEMENT

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CES PONTISSALIENS QUI SE DÉVOILENT SUR LA TOILE

Ils ont une passion, sont en quête de célébrité, veulent s’amuser ou se faire un coup de pub, ils cherchent à nouer des contacts ou dévoilent leur intimité au grand jour, ils sont élus et utilisent le Net comme un outil de communication… De plus en plus nombreux, les internautes créent leur site, leur blog ou leur page personnelle. Du plus loufoque au plus graveleux, la toile l’étend à l’infini. Le Haut-Doubs n’échappe pas au phénomène. Attention néanmoins aux dérives de plus en plus fréquentes. Le Haut-Doubs pontissalien sur la toile : bienvenue dans le monde insaisissable d’Internet.

PHÉNOMÈNE Des dizaines de blogs Le Haut-Doubs s’étale sur la toile Lobbying ou vrai moyen d’information ? En un clic, la date d’un bal sur Facebook Atteinte à la vie privée ou génial moyen de communication : Facebook divise. “Pontarlier Anis” qui en avait fait un support de communication n’émet plus. D’autres donnent des rendez-vous. Haut-Doubs. Suivis des pages personnelles liées aux passions (photo, cuisine…), avec quelques thèmes plus libertins aussi. Ce sont les blogs à vocation touristique qui prédominent dans le paysage virtuel du

Parfois, ce sont les orientations sexuelles qui sont mises en avant.

T ouristique le Haut-Doubs ? En tout cas sur le web , car s’il est bien un thème qui prédomine parmi les blogs et autres sites Internet, c’est bien le tourisme. Sous toutes ses formes. Pages personnelles vantant les charmes de la région (avec une pré- dominance pour le secteur du lac), ou blogs des communes, ce sont les richesses touristiques du Haut-Doubs qui arrivent en premier dans les moteurs de recherche. Les communes y sont présentes, avec des sites officiels ou non. Frasne est par exemple bien représentée avec un site plutôt attractif ( www.frasne.net ). Les Grangettes également, même si la configuration du site est moins convi- viale ( www.lesgrangettes25.com ). D’autres villages ont aussi “pignon sur toile” : ainsi, Les Fourgs avec le sym- pathique “blog des Bourris” ( http://papimarc.numeriblog.fr/les_f ourgs/ ) régulièrement mis à jour et agrémenté de photos et vidéos parfois amusantes. Un beau blog, toujours en construction, vante les beautés du sec- teur de Chapelle-des-Bois, sa flore, ses paysages ( http://risoux.free.fr/ ). En deuxième plan vient une discipli- ne que le Net a contribué à faire “explo- ser” : la généalogie. Plusieurs sites sont l’œuvre de ressortissants du Haut- Doubs. En premier lieu le riche site-

ed . Preuve qu’Internet peut être, de plus en plus, le lieu de tous les défou- lements. La toile est aussi pour certains habi- tants du Haut-Doubs un support pour partager des passions : de la photo par exemple ( http://membres. multi- mania.fr/cubyves/galerie.html ) ou encore www.oositoo.com/galerie- photos/index.php/2005/11/19/7-pho- tos-du-haut-doubs-sous-la-neige , passion de la cuisine ( caro- le37.cuisineblog.fr/r2314/recettes- du-terroir-haut-doubs ) ou bien cet appétissant blog à découvrir à l’adresse suivante : emilie25besancon. canal- blog.com . Pour certains enfin, le blog est le nou- veau moyen d’afficher ostensiblement ses orientations sexuelles comme ce http://jordan2528.skyrock.com/ où l’auteur s’exhibe dans des lieux publics au côté de célébrités plus ou moins célèbres, ou en discothèque, et affiche sans tabou son orientation homo- sexuelle. On le voit, le Net est aussi dans le Haut-Doubs l’espace de toutes les liber- tés, sans censure. Cette sélection loin d’être exhaustive montre toute la diver- sité des initiatives individuelles en matière de blogs. Il y en a pour tous les goûts. Parfois bons, mais il faut le reconnaître, souvent mauvais. J.-F.H.

portail consacré à la généalogie en Franche-Comté ( www.racines com- toises.net ) fait par un montagnon du Haut-Doubs. D’autres blogs sont consa- crés à la généalogie d’une commune en particulier. Ainsi l’adresse http://home.nordnet.fr/~glanquetin/ index.shtml qui parle des Longevilles- Mont-d’Or essentiellement, et parti- culièrement du patronyme Lanquetin. Les associations sont nombreuses aus- si à créer quelques pages pour vanter leur activité : ainsi par exemple le C.A.P. Foot à Pontarlier ( www.capfoot. com ) ou le judo ( www.judoclub pon- tarlier.com ) ou encore des disciplines plus confidentielles comme l’U.L.M. ( www.ulm-pontarlier.com ) oumoins grand public comme le roller ( http://emilie.chabod.free.fr/www/g uppy/index.php?lng=fr ). La toile permet aussi aux vidéastes amateurs de se défouler en postant sur des sites comme “You Tube” des petits clips ou des vidéos. Exemple une séance débridée de free-ride en roller visible actuellement sur le site de par- tage de vidéos ( www.youtube.com/ watch?v=m0zywQLK3js ) ou cet “Adrien à Pontarlier” à voir sur www.youtube.com/watch?v=WcLA AZvrFho . Ou encore ce petit “délire” des jeunes Pontissaliennes Betty et Johanna sur www.youtube.com/ wat- ch?v=diXsGxkCBnk&feature=relat

L e 6 janvier 2009 sur le réseau social Facebook, une page “Pontarlier Anis” était ouverte mais nʼémet plus aujourdʼhui. On pouvait y voir les fameuses bouteilles de notre “Pont” local avec quelques commentaires du style “dans le Pont, tout est bon.” Après quelques semaines de vie, le nombre de francs-comtois ou dʼexpatriés amateurs de cette bois- son avait explosé pour atteindre les 4 000 membres. Le dernier com- mentaire de lʼadministrateur est le sui- vant : “pour être conforme aux nou- velles règles, j'ai dû mettre un âge limite pour être “fan” de cette page. Je m'excuse auprès des personnes supprimées.” Facebook semble fai- re attention à ne pas promouvoir la consommation dʼalcool, même si le phénomène des apéros géants (aucun nʼa été recensé à Pontarlier) échap- pe à tout contrôle.

Reste que Facebook est devenu pour certains lʼennemi numéro 1 : celui qui va montrer vos photos de soirées à votre patron et revendre votre adres- se mail. 25 000 internautes ont fermé leur compte le même jour (le 31 mai) pour protester contre ce réseau social qui permettrait de revendre vos don- nées personnelles. Les associations, elles, auraient moins à perdre que les personnes. Elles communiquent, rap- pellent les dates de leurs manifesta- tions, de leurs résultats sportifs. Cʼest le cas pour le C.A.P. Rugby ou le Hand- ball. Cʼest tout “bénef” car gratuit. Mieux, les bals renaissent avec le groupe “Bal du Haut-Doubs” qui livre ses actualités à plus de 1 000 membres. “À ne pas manquer le fes- tival Fa Son dʼAgir à Maisons-du-Bois- Liévremont le 5 juin” rappelle ce der- nier. Finalement, tout le monde y trouve son compte.

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LES AVANTAGES La célébrité sur le net “Morteau-Morille” bientôt en D.V.D. “Morteau-Morille” fait le buzz sur internet. Grâce à des vidéos décalées sur la vie dans le Haut-Doubs, Tristan Moréale, un jeune mortuacien est devenu célèbre. Parfois, ça le dépasse.

D ans la rue, des gens l’interpellent pour lui réclamer des auto- graphes. Lorsqu’il va en boîte de nuit, comme au Dia- mant Bleu à Fuans ou à Besan- çon, le garçon fait des vagues… et crépiter les flashes des appa- reils photos. À 28 ans, le per- sonnage de “Morteau-Morille” créé par Tristan Moréale fait le ramdam sur internet. Lorsqu’il a créé ce personnage mettant en scène un habitant du Haut-Doubs (de Morteau) travaillant dans le bâtiment, doté d’un fort accent et d’idées bien préconçues,TristanMoréa- le ne s’attendait pas à un tel retour médiatique. Sur internet, les jeunes adorent. “Des gens qui ne me serraient même pas la main s’empressent aujourd’hui de venir me dire bonjour. Je ne comprends pas trop” dit-il amu- sé. Ses vidéos ont été vues envi- ron 400 000 fois depuis la fin du mois d’avril ! “Morteau-Morille” répond à

l’appel de ses fans qui réclament un D.V.D. de ses sketches. Ce sera fait, d’ici à la fin de l’année. “On va s’y mettre avec des amis pour tenter de le sortir en novembre. Il y aura les vidéos mais aussi un karaoké, des musiques compilées, un quiz interactif. On va tenter de démar- cher des partenaires pour le sor- tir à environ 500 exemplaires.” Approché par un garagiste du Plateau de Maîche puis par un menuisier pour faire de la publi- cité grâce à son image, “Mor- teau-Morille” ne s’est pas exé- cuté. “On n’achète pas “Morteau-Morille” (rires), dit-il . Je veux bien faire de la pub mais il faut que ce soit décalé. Si je fais un D.V.D., ce n’est pas pour gagner de l’argent mais pour ren- trer dans les frais et partager ensuite avec les potes qui ont tra- vaillé.” Et si un jour une socié- té de production lui demandait de réaliser ses sketches devant une vraie caméra, que ferait-il ? “ Ç a fait flipper, je ne sais si

j’aurais les compétences.” Char- pentier menuisier dans la vie, Tristan a montré une nouvelle facette de sa personnalité que ses parents ignoraient. Internet désinhibe… E.Ch.

CONTRÔLE Pédophilie… Les gendarmes d’Internet veillent aux dérives Ils sont trois, en Franche-Comté, à traquer la “cyber-criminalité”. Internet est un formidable espace de liberté. Il peut aussi être un vrai danger. Le point avec l’adjudant Pascal Grenier, technicien en investigation informatique. La Presse Pontissalienne : Y a-t-il un danger de s’afficher sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux genre Facebook ? Pascal Grenier : La criminalité liée aux technologies numé- riques est en augmentation. En Franche-Comté, nous avons un maillage territorial de personnel formé spécialement à ce genre de criminalité. Les réseaux sociaux prennent de plus en plus d’importance en terme de cyber-criminalité contre les personnes et contre les entreprises. L.P.P. : Quel peut être le risque pour un adolescent par exemple qui échange sur Facebook ? P.G. : Plus il mettra d’informations et plus il y aura de risques pour lui. Une personnemalveillante peut très bien s’intéresser au profil d’un jeune adolescent sur Internet, connaître son collège ou son lycée, ses heures de cours, de sortie, et deve- nir un “cyber-prédateur” qui attendra le jeune à la sortie de son école. Les petits détails livrés sur la toile peuvent s’avérer dangereux. On peut souvent tomber dans le domai- ne de la pédophilie ou de la pédoporno- graphie.

Rens. : www.youtube.com - tapez Morteau-Morille Tristan Moreale, alias “Morteau Morille sur internet”.

FACEBOOK Internet au service des élus ? François Mandil :

“Un outil de transmission”

Pour l’élu vert de Pontarlier, la force de “Facebook” est de toucher des personnes qui ne lisent pas forcément des tracts politiques. Quels élus sont inscrits ?

nier en date concernait le débat sur la réfor- me des retraites. Le maire de Pontarlier Patrick Genre a un compte Facebook qui ne semble toutefois pas actif. Les autres principaux élus locaux ne sont pas répertoriés : Christian Bouday, Jean-Pierre Gurtner, Nathalie Bertin, Phi- lippe Alpy (maire de Frasne), le député Jean-Marie Binétruy… E.Ch.

“Le droit à l’oubli n’existe pas avec Internet.”

L.P.P. : En quoi les entreprises peuvent-elles être aussi une cible ? P.G. : Certains cabinets de recrutement peu- vent faire du profilage via le Net et peu- vent ensuite vérifier des profils sur la toi- le. Il se peut aussi que des entreprises peu prudentes laissent des informations nomi- natives sur leurs clients et qu’ensuite elles soient récupérées par la concurrence. Le revers d’Internet est qu’il permet d’accéder à des informations “blanches” qui sont libres d’accès à quiconque. L.P.P. : Faut-il déconseiller les réseaux sociaux ? P.G. : Les Twitter, Copains d’avant, Face- book, c’est très bien mais le droit à l’oubli n’existe pas avec Internet. Je ne certifie pas que dans dix ans, au moment de cher- cher un emploi, une information ou une photo indélicate ne va pas se retourner contre la personne concernée. Les revers d’Internet peuvent toucher toutes les couches de la société, toutes les catégories d’âge et toutes les catégories socio-pro- fessionnelles. Les avantages et les incon- vénients d’Internet se rejoignent : on est en relation avec tout le monde, mais ça laisse des traces partout. Recueilli par J.-F.H.

“A u départ, j’étais sceptique mais je me suis rendu compte de la force de Facebook lors la campagne des Européennes. C’est un outil de transmis- sion d’informations” dit l’élu vert François Mandil, “ami” avec 1 652 personnes dont l’ancienne juge Éva Joly, la secrétaire natio- nale du parti écologiste Cécile Duflot ou la présidente de Région Marie-Guite Dufay. Il est également “ami” avec Nicolas Fon- taine, élu de lamajorité pontissalienne mais ne l’est pas avec Liliane Lucchesi (P.S.) alors qu’il lui avait adressé une demande. Dans sa biographie, François Mandil rap- pelle qu’il est militant Vert, Porte-parole des Verts du Haut-Doubs, qu’il a été “condamné pour avoir participé à une action

lorsqu’il est sur les bancs du Sénat - délivre en temps réel l’avancée des débats ou sur ses activités (pose de la première pierre au collège du Russey récemment…). Le der-

de fauchage d’un champ de maïs O.G.M., qu’il a engagé une procédure contre la Fran- ce devant la cour Européenne des Droits de l’Homme…” Ses amis ont connaissance de ses activités politiques : “ Ç a touche des personnes qui ne sont pas forcément des militants” conclut-il. De son côté, le sénateur du Doubs et président du Conseil général Claude Jeannerot -

“Liliane Lucchesi aussi.”

Exemple de l’élu François Mandil qui évoque divers sujets sur Facebook. Il se dit notamment “prêt à payer 20 centimes de plus le litre de lait si cet argent va au paysan.”

PONTARLIER

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DRAME Pierre Arbelet, président du C.A.P. Foot “Les événements que nous venons de vivre nous ont laminés” Le 15 mai, sur une route de Saône-et-Loire, un accident a coûté la vie à un cadre du club qui accompagnait l’équipe des moins de 17 ans. Fin 2009, un joueur a perdu ses deux enfants dans un accident de la route. Une saison pesante pour le C.A.P. Foot et son président Pierre Arbelet.

L a Presse Pontissalienne :Com- ment vous sentez-vous après les épreuves que vient de tra- verser le club ? Pierre Arbelet : C’est une saison qui nous laisse de l’amertume. Sportivement parlant, nous avons fait un beau parcours.

28/04/10 – Marylou de Laurent NOBLET, ambulancier et de Steffy LECHINE, étudiante. 28/04/10 – Charlotte de Daniel PARIS, ouvrier et de Marilyne BAHY, sans profession. 28/04/10 – Noah de Daniel RUFO, ouvrier et de Alexandra JEANNERET, vendeuse. 29/04/10 – Aloïs de Jean-Philippe DES- COURVIERES, technicien et de Aurélie GUYOT, employée de banque. 29/04/10 – Aurélien de Sébastien DAMNON, chef de dépôt et de Laure LAITHIER, ven- deuse. 29/04/10 – Ninon de Jérôme KOLLY, méca- nicien et de Virginie PIANET, sans profes- sion. 30/04/10 – Yanice de Jean-Sébastien MOU- ROT, commercial et de Nadia BESSOUIKET, sans profession. 30/04/10 – Sarah de Vincent BRULEBOIS, brancardier et de Mélanie LAMARD, infir- mière. 30/04/10 – Loris de Cédric BLASIUS, tech- nicien de maintenance et de Annabel FAI- SANDEL, assistante de direction. 30/04/10 – Enzo de Philippe PARROD, chef de ligne en horlogerie et de Estelle JAC- QUET, éducatrice petite enfance. 30/04/10 – Thomas de Anthony WEST, pâtis- sier et de Mélanie FORGERON, comptable. 01/05/10 – Louis de Grégory SAGUIN, chef de centrale d'enrobage et de Leatitia COU- LON, sage-femme. 01/05/10 – Ilan de Romuald VERNIER, cadre commercial et de Marlène LOCATELLI, com- merciale. 01/05/10 – Joan de Fabien POURCHET, agri- culteur et de Magalie DHOTE, agricultrice. 02/05/10 – Lara de David LOCATELLI, chauf- feur et de Anne-Laure THOMET, agent de conditionnement. 03/05/10 – Brittany de Dominique TROUVÉ, conducteur d'engins et de Corinne BER- GOUGNOUX, assistante maternelle. 03/05/10 – Isaline de Hervé JACQUES, agri- culteur et de Marie-Laure NICOLE, ouvriè- re en fromagerie. 03/05/10 – Romie de Jean-Patrick BELIARD, commercial et de Julie SIRE, secrétaire médi- cale. 03/05/10 – Romane et Clémence de Fabien GAIFFE, paysagiste et de Sophie MAINIER, agent de service. 03/05/10 – Esteban de Aurélien JOURNOT, sans profession et de Stéphanie TOURNIER, sement de division honneur. Mais les événements que nous venons de vivre nous ont lami- nés. Le club n’est pas le plus meurtri. Ce sont les familles Tournoux et Vermot-Desroches qui sont blessées dans leur chair. On ne peut que s’associer à leur peine. Nous sommes solidaires et nous essayons de leur appor- ter le plus de réconfort possible. L.P.P. : Le club va-t-il se porter partie civile suite à l’accident survenu le 15 mai ? P.A. : Une instruction judiciaire est ouverte. Pour l’instant, nous n’avons pas été sollicités, mais il y aura un dépôt de plainte. Toutes les victimes de l’accident, y compris le club de Pontarlier, se porteront partie civile.

agent de nettoyage. 04/05/10 – Stella de Gianni POURCELOT, conducteur de travaux et de Aline BRU- TILLOT, horlogère. 04/05/10 – Muhammed de Faruk BANAZLI, ouvrier et de Nimet BANAZLI, saisonnière. 05/05/10 – Agathe de Marcel RAULIN, menui- sier et de Angélique RECEVEUR, sans pro- fession. 06/05/10 – Lorenzo de Nicolas CUINET, res- ponsable secteur et de Aurélie DELORME, sans profession. 05/05/10 – Kyline de Ludovic FOLLIN, maga- sinier et de Corinne GABRY, horlogère. 05/05/10 – Lily de Tony MERLE, ingénieur chimie de l'eau et de Laetitia PIERROT, ingé- nieur béton. 06/05/10 – Aydan de Frédéric LOBET, ser- rurier et de Caroline DEFRASNE, sans pro- fession. 06/05/10 – Timéo de Pierrick BRUCHON, commercial et de Alicia MOUTENET, adjoin- te administrative. 06/05/10 – Louise de Daniel TYRODE, fro- mager et de Emmanuelle GUYON, aide-soi- gnante. 06/05/10 – Mathys de Sébastien MAIRE- SEBILLE, plâtrier-peintre et de Nathalie VIEILLE, ouvrière. 06/05/10 – Ethan de Nicolas RACLE, tech- nicien électroménager, et de Halima BOUS- LAH, contrôleuse qualité. 06/05/10 – Jules de Stéphane OUDIN, res- ponsable d'équipe et de Aurélie THYES, assistante de vente. 07/05/10 – Clémence de Manuel FLEUROT, berger et de Léna SIMON, tisannière. 07/05/10 – Lihana de Cyril VANDAMME, commercial et de Carine KEAT, sans pro- fession. 07/05/10 – Ambre de David PETIT, directeur adjoint et de Alexandra PALMA, employée commerciale. 08/05/10 –Lisa de Hervé DECREUSE, pro- fesseur d'éducation physique et sportive et de Myriam LONCHAMPT, éducatrice jeunes enfants. 08/05/10 – Nuri de Deniz KÖSE, sans pro- fession et de Sévim BANAZLI, sans profes- sion. 08/05/10 –Romane de Jérémy WATIEZ, pro- fesseur des écoles et de Adeline MUSTER, professeur des écoles. 09/05/10 – Léna de Vincent PONCET, menui- L.P.P. : Il y a eu un mort, ça aurait pu être pire… P.A. : On se raccroche à cette idée que les conséquences de cet accident auraient pu, en effet, être pires encore. Christophe Vermot-Desroches a payé de sa vie. Il aurait pu y avoir huit ou neuf cercueils supplémentaires de gamins de 17 ans si la remorque avait entièrement fra- cassé le mini-bus qui les trans- portait. L.P.P. : Avez-vous des messages de soutien d’autres clubs ? P.A. : C’est incroyable. Beaucoup de clubs professionnels qui ne connaissaient pas nous ont écrit pour nous témoigner leur sym- pathie à la suite de l’accident dans lequel tous les clubs se retrouvent. Les équipes se dépla-

C’est la premiè- re fois que deux équipes de jeunes sont à un tel niveau et se maintiennent. De son côté, l’équipe A ter- mine sa sixième saison en C.F.A. 2 à la 4 ème place. Quant à l’équipe B, elle va finir entre la 6 ème et la 4 ème place du clas-

“Huit ou neuf cercueils.”

Le président de Troyes a proposé d’organiser à Pontarlier un challenge en signe de solidarité au mois d’août.

maître en bâtiment et de Sandrine GIROD, ouvrière. 18/05/10 – Manon de Cyrille BRESSAND, gestionnaire en fourniture et de Tiziana TES- TA, sans profession. 18/05/10 – Amine de Ahmed BENCHAGRA, sans profession et de Nadia CHAÏB, sans profession. 18/05/10 – Candice de Sandrine SCHWARTZ- MANN, sans profession. 18/05/10 – Nina de Laurent CASTIÇO, com- merçant et de Rachel PARNET, vendeuse. 18/05/10 – Margot de Nicolas QUERRY, ingé- nieur et de Faustine CHAMPREUX, employée commerciale. 19/05/10 – Maxence de Hervé POURTEAU, chauffagiste et de Aurélia DOLSAN, secré- taire. 19/05/10 – Clovis de Cyrille JEANNOT, agri- culteur et de Nathalie PARIS, aide à domi- cile. 20/05/10 – Cem de Sinan POLAT, chef d'équipe et de Dilek TUMAR, aide-soignante. 20/05/10 – Manon de Sébastien PEREIRA, électricien et de Floriane BOINOT, sans pro- fession. 20/05/10 – Mohamed de Mohamed EL AZZOUZI, technicien de qualité et de Asmaa AKALAÏ, employée de vie scolaire. MARIAGES 22/05/10 – Denis SANCHEZ, ingénieur et Maud BRISCHOUX, coordinatrice associa- tion. 22/05/10 – Stéphane JESPIERRE, éduca- teur et Aline MEULLE, chercheur biologie. 22/05/10 – Thierry CECCHI, directeur tech- nique et Sylvie DEVILLERS, serveuse. DÉCÈS 24/04/10 – Georgette LHOMME, 88 ans, couturière retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Roger RAYMOND. 26/04/10 – Gilbert ETIENNE, 81 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Alice GIROD. 26/04/10 – Charles CACHOD, 58 ans, menui- sier-charpentier, domicilié à Les Fins (Doubs), époux de Christine DROZ-dit-BUSSET. 26/04/10 – André HATTSTATT, 85 ans, retrai- té des douanes, domicilié à Morteau (Doubs), veuf de Jeanne STOLTZ. 26/04/10 – Odette VADAM, 90 ans, retrai- tée, domiciliée à Grand'Combe Chateleu (Doubs), veuve de Angélo BRICCOLI. 27/04/10 – Roger HENRIET, 75 ans, retrai- té, domicilié à Arçon (Doubs), époux de Chris- tiane BOULLAND. solidarité aumois d’août. Il oppo- serait les équipes de 17 ans du B.R.C., de Troyes, Sochaux et Pontarlier. L.P.P. : En juillet, le match de gala à Pontarlier que vous organisez est main- tenu ? P.A. : Il aura lieu le 18 juillet. Il

sier et de Céline PELLETIER, professeur d'éducation physique et sportive. 09/05/10 – Tymde Romain LAMBERT, ouvrier et de Elodie JACQUOT, sans profession. 11/05/10 – Maël de Julien BARTHE, res- ponsable bureau technique et de Emilie MAI- RE, technicienne de laboratoire. 11/05/10 – Tristan de Yannick LECOULTRE, électricien et de Fabienne FRAGNIERE, sans profession. 12/05/10 – Amaury de Didier MINNARD, chauffeur routier et de Martine PORTIER, assistante maternelle agréée. 12/05/10 – Loane de Raphaël FAIVRE, agri- culteur et de Aurélie REGNAUD, technicienne administrative. 12/05/10 – Lionel de Fabien MINET, ouvrier et de Angéline VIALET, employée de banque. 12/05/10 – Sarah de Johnny D'HAESE, peintre en bâtiment et de Cathy GAUDILLAT, sans profession. 13/05/10 – Angéline de David VIVIER, bou- cher et de Ana SOARES CORREIA FER- REIRA, coiffeuse. 13/05/10 – Sogyal de Samuel HUC, agri- culteur et de Aline HUGON, professeur des écoles. 14/05/10 – Inaya de Renaud GRAS, anten- niste et de Cindy LUCAS, employée com- merciale. 15/05/10 – Violetta de Guy JACQUEMOT, commerçant et de Céline CARITEY, com- merçante. 14/05/10 – Adonis de Nicolas VERNIER, directeur de magasin et de Carolle BOYAULT, enseignante spécialisée. 14/05/10 – Jade de Laurent GRANDGIRARD, carriériste et de Carine MANCEAU, assis- tante maternelle agréée. 15/05/10 – Luca de Julien FERRANDO, tech- nicien électroménager et de Alice JACQUIN, employée de fabrication. 15/05/10 – Anaïs de Jean-François PINTO, horloger et de Angélique MILLOT, ouvrière en horlogerie. 15/05/10 – Hugo de Lilian DEPREZ, labo- rantin et de Aurélie BOISSENIN, employée de stock. 16/05/10 – Timéo et Ange de Rédouane TOUTAIN, militaire et de Ingrid FILLIOL, cadre administratif et technique. 17/05/10 – Imène de Nizar DRIDI, sans pro- fession et de Elodie ROLLOT, sans profes- sion. 17/05/10 – Fabian de Jérémie VERNEREY, charpentier et de Aurore BLONDEAU, ouvriè- re. 17/05/10 – Erwan de Stéphane ROTA, contre- cent constamment sur les routes, et tous les clubs ont la hantise de l’accident. À la suite du drame, le prési- dent de Troyes dont l’équipe des jeunes est dans les phases finales du championnat de France, m’a proposé d’organiser à Pontar- lier un challenge en signe de

27/04/10 – Raymonde SAUGE, 88 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Roger JEANNINGROS. 26/04/10 – Said HAMIMID, 55 ans, sans pro- fession, domicilié à Pontarlier (Doubs), céli- bataire. 28/04/10 – Simon GROSFILLEY, 52 ans, chauffeur poids-lourds, domicilié à Mouthe (Doubs), célibataire. 30/04/10 – Fadil HUJIC, 49 ans, sans pro- fession, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux Chantal RICHARTE. 30/04/10 – Blandine BERTIN, 80 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Jean JACQUET. 29/04/10 – Agnieska ZURAWSKA, 97 ans, retraitée, domiciliée Pontarlier (Doubs) veu- ve de Albert GLORIOD. 02/05/10 – Gilbert CACHOT, 79 ans, employé municipal retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 05/05/10 – Roger CORDIER, 81 ans, retrai- té, domicilié à Chapelle des Bois (Doubs) célibataire. 06/05/10 – Charlotte MASONI, 83 ans, retrai- tée, domiciliée à Morteau (Doubs) veuve de Pierre LOPEZ. 06/05/10 – Armand LUCAS, 91 ans, retrai- té, domicilié à La Cluse et Mijoux (Doubs). 08/05/10 – Louis BANDERIER, 77 ans, retrai- té, domicilié à Champagnole (Jura). 08/05/10 – Yves HUMBERT,68 ans, retrai- té, domicilié à Vanclans (Doubs). 08/05/10 – Albert LIÈVREMONT, 85 ans, retraité, domicilié à Montlebon (Doubs). 11/05/10 – Lilianne MINGARD, 87 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Georges FÉLIX. 13/05/10 – Lilianne HUTTENSCHMITT, 71 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Maurice PÔNE. 16/05/10 – Donat BARTHELET, 89 ans, arti- san retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Suzanne BULLE. 17/05/10 – Jacques SORNAY, 59 ans, retrai- té, domicilié à Bians-Les-Usiers (Doubs), époux de Anne-Marie BADOZ. 18/05/10 – Gilbert DEVAUX, 83 ans, horlo- ger retraité, domicilié à Morteau (Doubs), veuf de Suzanne BETTEX. 18/05/10 – Marie VIEILLE-PETIT, 93 ans, retraitée, domiciliée à Chaffois (Doubs), veu- ve de Marius BONTEMPI. 18/05/10 – Jacqueline RECEVEUR, 57 ans, aide fromagère, domiciliée à Doubs (Doubs), épouse de François TOURNIER. opposera Sochaux à une équi- pe qu’on ne connaît pas encore. Il s’agira probablement d’une équipe de l’Est d’un niveau euro- péen, car en juillet, elles vien- nent souvent se mettre au vert en Suisse. Propos recueillis par T.C.

État-civil de mai 2010

NAISSANCES 23/04/10 – Naël de Pierre-Alexandre TAS- SAN, ouvrier de production et de Nora HACID, ouvrière. 23/04/10 – Lili-Rose de Damien GLAUSER, charpentier et de Julie FERREIRA, sans pro- fession. 23/04/10 – Ikra de Mehmet HORATA, ouvrier et de Naime COSGUN, sans profession. 25/04/10 – Charline de Alain GEOFFROY, ouvrier spécialisé et de Floriane VOUILLOT, aide-soignante. 25/04/10 – Edgar de Jean-Marc CATTET, responsable financier et de Marianne KREBS, ouvrière en horlogerie. 25/04/10 – Éléa de Ghislain RONDOT, agri- culteur et de Emilie LOCATELLI, sans pro- fession. 25/04/10 – Louison de Ludovic GUILLAU- ME, menuisier et de Carine HOLZ, infirmiè- re. 25/04/10 – Danny de David LOCATELLI, électromécanicien et de Emilie VITTONI, opératrice. 25/04/10 – Matthieu de Philippe ROGER, ambulancier et de ElenaMANZHEEVA, méde- cin. 25/04/10 – Zlatan de Alexandre SAVIC, ouvrier et de Laetitia BOURDENET, agent de servi- ce. 24/04/10 – Chardoné de Georges CARLOS, sans profession et de Anne DEMESTRE, sans profession. 26/04/10 – Charlie de Cyril ROGNON, infir- mier et de Valérie CUCHE, éducatrice jeunes enfants. 26/04/10 – Clara de Michaël RICHARD, régleur et de Marion CELSE, apprentie en restauration. 26/04/10 – Aurélien de Julien POURCELOT, chauffeur routier et de Mylène RETORNAZ, chargée de service client. 27/04/10 – Jules de Michaël GAUDET, agri- culteur et de Pauline MONNIER-BENOIT, préparatrice en pharmacie. 27/04/10 – Lilian de Fabrice MASNADA, commercial et de Elise CHARPY, service assurance qualité industrie pharmaceutique. 27/04/10 – Tom de Alfredo CAMBA, infor- maticien et de Blandine MOUREY, récep- tionniste. 28/04/10 – Liam de Olivier WILLOCQ, tech- nicien en production et de Gaëtane ROGA- LINSKI, opératrice en horlogerie.

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ANIMATION Une discothèque à Pontarlier Boîte de nuit : la course aux projets est lancée Trois projets de création de discothèque viennent d’être déposés dont le plus abouti prévoit une ouverture en septembre. Un autre investisseur imagine un complexe de nuit dès 2011.

Après le calme, c’est l’abondance en terme de projets de création d’une boîte de nuit. Les investisseurs

E t le sujet revient comme un sempiternel refrain. Depuis 1999, près de dou- ze projets de création de boîte de nuit ont été dépo- sés à Pontarlier sans que l’un d’entre eux ne voit le jour. Sur la table de mixa- ge, les notes de musique pourraient revenir à en croire un investisseur qui annonce l’ouverture d’un établisse- ment, zone des Grands Planchants, en septembre. Ce dernier préfère rester discret mais concède que le futur éta- blissement se situera dans l’ancien Laser Aventure (300 m 2 ) qui a fermé ses portes. Pendant ce temps, un autre investis- seur se positionne. Il s’agit de Fabian Faivre et de sa compagne qui sont les anciens propriétaires du complexe Pla- net Loisirs qui a également cessé son activité. Ils envisagent de créer à par- tir de 2011 un grand complexe de nuit

qui ferait à la fois discothèque et espa- ce d’animation accueillant des stars sur une surface de 1 400 m 2 . Il pour- rait être situé à Pontarlier mais plus vraisemblablement dans un village de la Communauté de Communes du Lar- mont, de préférence à proximité d’un

se disent confiants mais demeurent discrets.

grand axe de commu- nication. Mais pour l’instant l’investisseur n’a pas de terrain pour construire. Il dit avoir rencontré plusieurs maires de la C.C.L. À Doubs, le premier magistrat confirme qu’il a bien été contacté par Fabian Faivre sans tou- tefois pouvoir lui offrir le terrain escompté. “La commune de Doubs ne possède pas le foncier pour accueillir ce type

“Plus qu’une boîte, un complexe”

à la recherche de la licence IV qui lui permettra d’ouvrir, ne souhaite pas s’étendre davantage sur le sujet. Bref, tout le monde est sur la même longueur d’onde mais comme souvent, le disque saute à la fin de la chanson alors que les fêtards semblent prêts à danser. Sur le réseau social Facebook, 716 membres se sont regroupés “pour une boîte de nuit à Pontus.” De la deman- de il y a, reste à savoir si les offres fini- ront par aboutir. E.Ch.

Pontarlier confirme lui aussi qu’il a bien eu connaissance de ces deux pro- jets récemment. “Ma position n’a jamais changé. Je suis personnellement favo- rable à l’arrivée d’une discothèque. Ce serait un plus pour notre ville” rap- pelle l’élu. Un troisième et dernier projet a fait son entrée dans la danse. Il est porté par un investisseur pontissalien qui imagine un complexe bowling, jeux, discothèque pour commencer. Pour l’instant, le porteur du projet qui est

d’activité. Mais peut-être que des pro- priétaires privés ont des terrains à pro- poser ? Mon rôle est simplement de mettre les gens en relation” dit Patrick Marceau, conscient comme d’autres qu’il faudrait une discothèque pour que les jeunes pontissaliens ne soient pas obligés de se rendre à Morteau ou à Besançon pour s’amuser. “Faute d’un terrain, il faudrait peut-être trouver une ancienne usine désaffectée avec des parkings” conseille Patrick Marceau. De son côté, Patrick Genre le maire de

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INSOLITE Le service des objets trouvés Qui a perdu son fauteuil roulant ?

F in mai (le 26 pour être précis), le secrétariat de la Ville de Pontarlier est assailli dʼenviron 50 coups de téléphone dʼautomobilistes pestant contre les bouchons en ville. Au bout du combiné, deux agents tentent - du lundi au vendredi - de répondre et guider au mieux les administrés qui ont parfois des demandes cocasses. Florilège des dernières en date : “J’ai raté mon bus, vous devez trouver quelqu’un qui puisse me ramener” “Ma grand- Le 03 81 38 81 38 de la mairie de Pontarlier répond à des demandes insolites de citoyens confondant service après-vente et administration. Les insolites de l’accueil téléphonique “Mamie ne va pas bien, quel prix pour un cercueil ?”

L a police municipale vient de déménager à l’angle de la rue du Bastion à Pon- tarlier et possède désor- mais une plus grande pièce pour recueillir les objets trouvés. Et Dieu sait qu’ils sont nombreux. Du trousseau de clés en pas- sant par une carte d’identité jusqu’à des casques de moto, ce sont en moyenne 300 objets par année qui attendent un pro- priétaire - qui ne viendra peut- être jamais.Triste sort pour des clés égarées au coin de la rue de Salins, perdues dans un égout Le service des objets trouvés de Pontarlier stocke des centaines de clés et autres papiers d’identité. Plus insolite, un fauteuil roulant.

À la police municipale, Fabienne Marceau recueille parfois des objets insolites.

mère ne va pas bien : c’est combien le prix d’une place au cimetière ? Combien le prix d’un cercueil ?” Ou encore : “Quelle direc- tion dois-je prendre pour arriver rue de Salins ?” Ces appels entendus au 03 81 38 81 38 - qui ne sont heureusement pas quotidiens - font parfois sourire les fonc- tionnaires. À la direction de la population, Jean-Yves Frelet confirme : “Un papa est venu à l’état- civil pour faire reconnaître son enfant qui venait de naître… Problème, le bébé avait déjà été reconnu par un autre père quelques heures auparavant. On lui a dit que c’était peut-être l’œuvre d’un de ses amis plaisan- tins ou sinon de demander à la maman…” Ces histoires ne font visiblement pas souri- re tout le monde. E.Ch.

“Le bébé reconnu par deux papas.”

transformés ou vendus aux domaines (c’est le cas des voi- tures, vélos). Les vêtements orphelins feront quant à eux le bonheur d’associations (Secours Catholique par exemple). Quant aux papiers d’identité (carte d’identité, passeport, permis de conduire), leur durée de vie est plus courte : 1 mois. Passé ce délai, les feuilles sont brûlées. En 2008, le bureau des objets trouvés de Pontarlier a récu- péré 330 pièces dont 110 clés, 41 pièces d’identité, 12 bijoux, 23 porte-monnaie, 18 lunettes, 7 permis de conduire, 4 sacs à main, 1 peluche… 97 pièces ont été détruites, 64 ont été resti-

tuées physiquement, 125 ont été transférées à des adminis- trations compétentes. Exemple : si un touriste perd sa pièce d’identité, celle-ci est transmi- se à l’administration référente, ce qui ne veut pas forcément dire que le propriétaire l’aura forcément en sa possession. Des objets originaux, le service en a déjà récolté : “En 2001, nous avions eu un fauteuil roulant qui n’avait jamais été réclamé. En général, ce sont plus des clés. On a eu récemment un vélo” détaille Fabienne Marceau,

tenu à jour où sont pris en pho- to les objets de grandes tailles, type vélo, quad, mobylette. Le Pontissalien n’est pas plus étourdi qu’un autre et toutes les villes ont leurs anecdotes originales en matière d’objets. Exemple à Besançon où un vibro- masseur attend son propriétaire ainsi qu’un dentier et un sono- tone. Une pièce est rarement ramenée : le billet en euros, qu’il soit de 5, 10, 50 ou 100 euros. Bref, tous les objets n’ont pas la même valeur. E.Ch.

ou laissées sur le comptoir d’un bar. Si personne ne vient les réclamer, elles seront fondues et transformées en métal après 365 jours d’attente. C’est la loi. Une fois l’année passée, les objets trou- vés non récla- més sont soit

“743 objets ont

retrouvé leur propriétaire.”

secrétaire à la policemuni- cipale. Un cahier est d’ailleurs régulièrement

Les perles du conseil

Petit florilège des phrases-clés des élus pontissaliens Conseil municipal du 5 mai 2010

- Contrat Urbain de Cohésion Sociale : Patrick Genre : “Cette contractualisation est importante…” Karine Grosjean : “Je vous rejoins dans ce souci de contractualisation…” - Tarifs du conservatoire de musique : Liliane Lucchesi : “Cette augmentation, nous avons du mal à la comprendre. Ces locaux peuvent être l’image d’une volonté politique en direction des enfants les plus “éloignés” de la culture.” Patrick Genre : “Avec un trimestre complet à 22 euros, est-ce aller à l’encontre de l’ouverture ? Il ne faut pas être démago. 10 % d’augmentation, ça fait une hausse de 2 euros par trimestre pour le plus bas quotient familial.” - Le déménagement de la Gâchette d’or à La Rivière-Drugeon : Daniel Defrasne : “On a une responsabilité : essayer d’accompagner cette association du mieux possible. Ces 50 000 euros versés par la ville sont loin de couvrir tous les frais.” Jean-Yves Bouveret : “50 000 euros pour 50 à 60 adhérents, ce n’est quand même pas rien.” Patrick Genre : “On règle le problème non pas pour 50 adhérents mais pour les 3 000 à 4 000 habitants du quartier qui se plaignent régulièrement des nui- sances du ball-trap.” - Le multiplexe Place Pergaud - entrée de ville : Patrick Genre : “On aura un bâtiment, excusez-moi, du terme qui sera chiadé.” - Le coût du déneigement : Patrick Genre : “La facture s’élève à 533 758 euros pour l’hiver 2009-2010. C’est équivalent à l’hiver 2004-2005.” - La pétition de 550 signatures contre l’installation d’une antenne-relais : Liliane Lucchesi : “C’est à traiter avec autant d’attention que la Gâchette d’or (ball-trap).” Patrick Genre : “Je n’ai pas attendu votre leçon pour le faire.”

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INDUSTRIE Ajustement de l’effectif Armstrong : faute de mieux, on se serre la ceinture Le fabricant de plafonds a engagé un plan de réorganisation à Pontarlier avec 25 suppressions de postes à la clef. Ajustement “nécessaire” estime André Boisier, le directeur de l’usine pontissalienne. Entretien.

Réaliste sur la nécessité d’adapter l’outil de production, André Boisier se montre néanmoins confiant sur l’avenir du site pontissalien d’Armstrong.

L a Presse Pontissalienne :Qu’est- ce qui justifie ce plan ? André Boisier : Armstrong est tou- ché de plein fouet par la crise qui sévit dans le marché du second œuvre du bâtiment. On a commencé à ressentir cette dégradation au dernier trimestre 2008. La capacité de l’usine de Pontarlier a été utilisée à 60 % l’an dernier. On a enregistré une chute de 30 % de l’activité par

rapport à 2008 qui était plutôt correcte. L.P.P. : La crise est toujours là ? A.B. : Effectivement. On ne voit pas de signe de reprise sur nos marchés traditionnels qui sont la France, l’Italie, l’Espagne et les pays d’Europe du sud. On a pris tout un panel de mesures depuis 18 mois mais il devenait nécessaire d’ajuster la capaci- té de production. L.P.P. : En quoi consiste cette réorga- nisation ? A.B. : Avec cette baisse de 30 % de volume, on réduirait une équipe de production, sur les 5 existantes pour ajuster la capa- cité à la demande. Les services de gestion de commandes euro- péens seraient regroupés sur une plateformeArmstrong exis- tante à Prague. Au total, cela représenterait 25 postes dont 11 au service gestion des com- mandes, et un poste planning Europe, basé à Pontarlier. L.P.P. : Jusqu’à quand vont durer les négociations ? A.B. : La procédure d’information et de consultation est engagée jusqu’à la fin du mois de juillet. On privilégierait le reclasse- ment en interne. On ferait éga- lement appel au volontariat en accompagnant les projets indi- viduels de création d’entreprise ou les départs en retraite anti- cipée. À défaut d’avoir assez de volontaires, on procédera à des licenciements économiques en proposant des mesures favori- sant la recherche d’emplois.

de Pontarlier est-elle remise en cause ? A.B. : Depuis 2005, le groupe Arm- strong a investi près de 10,5 mil- lions d’euros sur Pontarlier. Des actions qui visent à tester de nou- veaux produits sont en cours, au niveau du groupe. On devra également se montrer plus agres-

“Pas de signe de

reprise sur nos marchés.”

sif sur le plan commercial. Mais il faut déjà prendre des mesures conservatoires tout en déve- loppant et en investissant, notamment à Pontarlier, dans l’atelier laine de roche qui emploie une vingtaine de per- sonnes, soit environ 10 % de l’effectif global. On a engagé une réflexion stratégique pour voir dans quel axe on peut trou- ver des relais de croissance. L.P.P. : Ce plan ne préfigure donc en rien la fermeture du site de Pontar- lier ? A.B. : D’après ce qu’on en voit, ce n’est pas ça. Même en pas- sant à 4 équipes de production, Pontarlier reste le seul site à ce niveau. Les deux autres usines de production de plafonds en Allemagne et enAngleterre sont déjà à 3 équipes. D’autre part, on n’observe aucun signe de désinvestissement sur Pontar- lier où seront injectés 1,6 mil- lion d’euros cette année. Tout ça laisse à penser que le grou- pe ne veut pas se retirer. Tant qu’il y a des investissements, c’est plutôt encourageant. Propos recueillis par F.C.

PERSONNEL Les représentants du personnel Les syndicats dans le même bateau

L’U.N.S.A. et la C.G.T. expriment des revendications et proposent des solutions sensiblement identiques. La C.G.T. commence à montrer des signes d’impatience.

rentable” , poursuit le délégué C.G.T. Les deux syndica- listes estiment que l’évolution du mar- ché du plafond n’a pas été prise en compte par la direction euro- péenne. Cette der- nière serait passée à côté de l’essor des pla- fonds “soft”. “En réac-

Un redéploiement de la 5 ème équipe.

L a première réunion de négocia- tion s’est tenue le 27 mai. “Cha- cun a pu exprimer ses exigences et la direction donnera sa réponse le 10 juin” , note Frédéric Cuinet, res- ponsable de la section syndicaleU.N.S.A. Le premier point de désaccord porte sur la non-convocation du comité cen- tral d’entreprise qui englobe les sites de Pontarlier et d’Ivry. “Ivry étant le pôle commercial et marketing , il nous semblait mieux placé sur les questions liées au service de gestion des ventes qui représente 11 des 25 postes mena- cés sur Pontarlier.” Les deux syndicats contestent d’ailleurs le nombre de postes qui seraient selon eux de 32 en pre- nant en compte 7 postes non pourvus dans l’attente du plan. Ils remettent en cause les fondements La C.G.T. prête à la grève L e seul point de divergence entre les deux syndicats porte sur les moyens dʼaction. “On n’est pas forcément oppo- sé à l’idée faire intervenir le personnel mais on privilégie encore la table des négociations, du moins jusqu’au 10 juin. Si on n’obtient pas gain de cause, alors pourquoi pas changer de méthode ?” , observe Frédéric Cuinet. Du côté de la C.G.T., on est plus impa- tient : “Jusqu’à maintenant, il y avait seulement des assemblées générales en dehors du temps de travail. On pen- se que la mobilisation du personnel peut permettre de mettre en échec le plan” , indique Jean-Claude Marthey. Mobili- sation plus forte donc, et qui pourrait prendre la forme de grèves ou de mani- festations. Des actions pour mettre la pression sur la direction de développer une solidarité autour de Pontarlier. “Là, il y a urgence” , conclut le délégué C.G.T.

économiques du plan. “La baisse de volume d’activité est bien de 30 %. Le résultat net 2009 est de - 4 000 euros. On est donc pratiquement à l’équilibre surtout après 20 ans de bénéfices posi- tifs. La situation n’impliquait pas for- cément de prendre de telles mesures” , ajoute Jean-Claude Marthey, délégué syndical C.G.T. Si l’annonce de la suppression de la 5 ème équipe de production n’est pas une surprise en soi, ils suggèrent de redé- ployer le personnel sur les quatre autres équipes. La justification du plan s’explique aussi dans les choix straté- giques d’Armstrong. “Le groupe veut passer ses retours sur capitaux de 4 à 12%en 3 ans.Ils font des coupes franches y compris dans la plus petite branche, celle des plafonds qui est aussi la plus

tion, Armstrong s’est engagé sur le cré- neau des plafonds laminés produits à Munster. Ils n’arrivent pas à satisfai- re la demande. On pense qu’il faudrait adapter l’outil de production de Pon- tarlier pour fabriquer ce type de pro- duits. Cela permettrait de maintenir les effectifs en l’état et de faire face à une nouvelle reprise” , avance Frédéric Cuinet, convaincu qu’il y a encore une carte à jouer au niveau production avec le redéploiement de la 5 ème équipe et le maintien de deux postes administra- tifs. F.C.

L.P.P. : La capacité d’innovation du site

Les représentants syndicaux Frédéric Cuinet (U.N.S.A.) et Jean-Claude Marthey (C.G.T.) sont globalement sur la même longueur d’onde.

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