La Presse Pontissalienne 118 - Août 2009

MOUTHE - RÉGION DES LACS

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La Presse Pontissalienne n° 118 - Août 2009

OYE-ET-PALLET

Priorité aux scolaires

Les trottoirs qui interpellent le cycliste Les travaux réalisés sur la R.D. 437 juste avant la patte-d’oie du tour du lac à Oye-et-Pallet surprennent les cyclistes contraints de circuler sur une portion encore plus étroite qu’auparavant.

O n peut légitimement s’interroger sur l’utilité du trottoir aménagé côté Doubs et qui ne dessert aucu- ne habitation. Son emprise réduit d’autant la largeur de la route. Elle limite encore la mar- ge de manœuvre des adeptes du tour du lac à bicyclette. Priè- re en effet de redoubler de vigi- lance en empruntant ce tron- çon de la R.D. 437 recalibré sur quelques hectomètres au lieu- dit Le Chable. Cet aménagement effectué ce printemps sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil général comprend donc la pose de bor-

lier. Le dernier tracé retenu pré- cise que la cohabitation entre les usagers se fera en “voie par- tagée” depuis l’entrée d’Oye-et- Pallet jusqu’à la jonction avec la R.D. 129 où débutera réelle- ment la Voie verte. Une façon comme une autre de

dures de chaque côté de la chaussée ainsi qu’une place de stationnement à hauteur de la boulangerie. Pourquoi un tel rétrécissement ? Le Conseil général a été interpellé en 2007 par un collectif de parents d’élèves qui soulevait le pro- blème des véhicules roulant bien souvent au-delà des 70 km/h autorisés à cet endroit. Vitesse excessive susceptible de menacer la sécurité des sco- laires voyageant en bus et obli- gés de traverser la départe- mentale pour rejoindre leur quartier. “Avant toute chose, il fallait d’abord ralentir les véhi- cules de manière à faciliter la circulation des piétons. La com- mune a également prévu de poser l’éclairage public” , indique le service communication du Conseil général. Quid des cyclistes ? A priori, ils ont été pris en compte puisque ces travaux s’inscrivent dans le projet de la Voie verte et sa liaison en direction de Pontar-

réduire au silen- ce les cyclistes trop bavards adeptes des dis- cussions en double file. Le temps du tronçon remanié, ils devront sage- ment opter pour la file indienne et surtout bien ser- rer à droite. À défaut, il reste toujours la solu- tion des oreillettes. Une chose est sûre, on n’a pas fini d’en parler. F.C.

Ils devront redoubler de vigilance.

Cet aménagement se justifie dans la volonté de sécuriser la circulation des piétons.

LES LONGEVILLES-MONT D’OR Lancement du premier forage À la conquête de l’eau potable Le forage de reconnaissance a débuté au vallon de la Combe. En espérant que ce soit le bon filon. Mais déjà des rejets ont été constatés dans le Bief Rouge. L es études hydrogéologiques qui ont déterminé l’emplacement de ce forage vont-elles s’avérer per-

sonne aujourd’hui n’est en mesure de répondre à ces interrogations qui sus- citent pas mal d’inquiétudes. “Pas ques- tion de déséquilibrer notre production” , explique Claude Jacquemin-Verguet, le maire des Longevilles dont le cap- tage principal est situé à 300 m en contrebas du forage. Souci partagé par Claude Mignon, le maire de Malbuis- son, alimenté aussi par le château d’eau du Mont d’Or. Pour l’heure, il faut attendre. Les tra- vaux viennent tout juste de débuter. “On va d’abord installer un tubage bétonné de 600 mm de diamètre sur

tinentes ? “Des eaux brunes très char- gées rejetées par les travaux du fora- ge en cours de réalisation s’écoulent par un ruisseau jusqu’au Bief Rouge.” L’information aurait été vérifiée le 10 juillet par la Commission de Protec- tion des Eaux qui envisage de porter plainte. En théorie, c’était l’emplacement le plus favorable pour trouver de l’eau en quantité, en qualité et qui n’interfère pas avec les captages existants. Per-

Les travaux débutent par l’installation d’une conduite de 800 mm de diamètre jusqu’à 15 m de profondeur.

de cette prospection. “Le coût passe- rait de 200 000 à 450 000 euros si l’on doit engager le second scénario” , annon- ce Claude Jeannerot, le président du Conseil général lors de sa visite sur le premier forage le 30 juin dernier. Et le Département ne se rétractera pas sur ce dossier qui s’impose comme une priorité. “Le développement touristique ne se fera que si le besoin de première nécessité qu’est l’eau potable est déjà satisfait. Il est hors de question que cet- te initiative soit liée à la production de neige artificielle” , réitère le président du Conseil général. De son côté, la com- munauté de communes du Mont d’Or et des Deux Lacs a constitué un grou- pe de pilotage en vue d’élargir ses com- pétences à l’eau potable et relayer ain- si le Département. F.C.

déficit en eau potable sur le secteur. “On mesure la quantité, la qualité, la température mais aussi l’impact en productivité et turbidité sur les autres sources. Si le débit avoisine seulement 60 à 70 m 3 /heure, il faudra alors se poser la question de se fixer un seuil.”

15 mètres de profondeur de façon à éviter des mélanges avec les eaux de ruissellement” , indique Emmanuel Soncourt, hydrogéologue du cabinet Antea chargé des études de prospec- tion. La suite est aussi simple qu’aléatoire : continuer à creuser dans l’espoir de tomber sur le gisement adé- quat. Les moyens mis en œuvre permettent de descendre jusqu’à 200 m de pro- fondeur. Au-delà de 15 m, le diamètre du tubage passe à 300 mm. “Comme on fore à partir de ce niveau avec une technique à air comprimé, le résultat sera immédiat, précise Emmanuel Son- court. Si les indices sont positifs, on pourra entreprendre des essais de pom- page.” Les besoins sont bien identifiés. L’objectif est d’obtenir un débit de 100 m 3 /heure qui pallierait ainsi le

“Si les indices sont positifs, on pourra entreprendre des essais de pompage” explique

En cas d’échec de ce pre- mier forage de recon- naissance, passage au second scénario. On prend les mêmes et on recommence en novembre un autre fora- ge au massif forestier de laVierge, toujours sur le territoire des Longevilles. De quoi corser l’addition pour le Conseil général et l’Agence de l’eau asso- ciés dans le financement

Jusqu’à 200 m de profondeur.

Emmanuel Soncourt, hydrogéo- logue.

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