La Presse Pontissalienne 118 - Août 2009

FRASNE - LEVIER

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La Presse Pontissalienne n° 118 - Août 2009

VALLÉE DU DRUGEON

Anticiper les besoins

Le projet de maison médicale en réflexion

Cet équipement permettra d’éviter le phénomène de désertification médicale dans cette zone rurale. Les modalités d’utilisation et de financement restent encore à définir.

“Rien ne pourra se faire sans

L a problématique des méde- cins généralistes à la cam- pagne ne concerne pas uni- quement le territoire de la communauté de communes Frasne-Drugeon et ses environs. On dénombre en effet une bon- ne quarantaine de déclarations d’intention en Franche-Comté. “On réfléchit au problème depuis un an” , souligne Xavier Vion- net, le maire de Vaux-et-Chan- tegrue chargé des questions sociales au sein de la C.F.D. Avec quatre médecins, deux kinés, deux orthophonistes, un dentiste et un cabinet

bâtiment d’environ 300m 2 ,acces- sible de plain-pied. Il serait bien sûr destiné aux généralistesmais également aux autres profes- sions de santé. “On peut très bien imaginer d’intégrer des locaux réservés à des spécialistes inté- ressés pour tenir des permanences de façon plus ou moins espacées dans le temps.” Des rencontres ont eu lieu entre les praticiens et les élus qui sont également allés visiter une mai- son de santé à Pagney dans le Jura. “On espère que le projet aboutisse dans un délai variant entre 3 et 5 ans avec le souhait que les professionnels s’impliquent complètement dans la démarche.” Rien n’est encore défini sur les modalités

d’infirmiers, le nombre de pro- fessionnels de santé sur ce ter- ritoire correspond aux besoins de la population. La situation pourrait rapidement se dégra- der sachant que deux des quatre généralistes vont bientôt partir en retraite. “On sait les diffi- cultés d’attirer les jeunes enmilieu rural.” Lesmentalités ont beaucoup évo- lué dans cette profession qui se tend à féminiser. L’âge d’installation est passé de 28 à 38 ans. Les nouveaux praticiens n’ont plus forcément envie de faire autant d’heures que ceux qu’ils remplacent. Ou alors plu- tôt que d’accumuler les actes, ils préfèrent se libérer du temps pour mener des actions de sen- sibilisation, encadrer des futurs médecins, faire de la recherche. “Tout l’enjeu sera de mettre en adéquation les besoins du terri- toire aux attentes des profes- sionnels.” Pas trop d’hésitation sur le choix de la commune d’installation, à savoir Frasne qui rassemble déjà 95 % des professionnels de san- té. “On a pris soin d’associer aus- si à la concertation les médecins des communes limitrophes à la C.F.D. notamment ceux du Jura qui effectuent déjà des gardes partagées avec leurs collègues du Doubs.” Les contours “physiques” du pro- jet sont à peu près cernés. Un

l’implication des profes- sionnels de santé”, souligne Xavier Vionnet, l’élu chargé du dossier à la C.F.D.

d’utilisation et les conditions de finan- cement. Entre l’opération pure- ment privée ou l’investissement public avec soutien duConseil général, plusieurs scénarios sont envisageables. “On n’en est pas encore à cette secon- de étape qui sera consacrée à l’approche écono- mique” , précise Xavier Vionnet. F.C.

Un bâtiment d’environ 300 m 2 .

VALLÉE DU DRUGEON Ouverture au public Le Drugeon à l’heure du tourisme raisonné L’année 2009 est marquée par la mise en place de nouveaux aménagements à destination du grand public. Des sentiers et des belvédères sur un site d’excellence environnementale. L e tourisme est rarement favorable au maintien de la biodiversité surtout quand celle-ci se trouvait Un nouveau belvédère vient d’être

Le complexe des zones humides du bassin du Drugeon abrite la plus importante population

menacée par l’action de l’homme. Ce qui était le cas dans la val- lée du Drugeon. Aussi les ges- tionnaires de ces espaces ont longtemps privilégié la discré- tion quant à la restauration des zones les plus fragilisées. Depuis l’engagement des premières actions en 1995, la situation s’est notablement améliorée. La communauté de communes Fras- ne-Drugeon a donc lancé une réflexion sur l’ouverture rai- sonnée du bassin du Drugeon qui constitue le plus grand site de tourbière d’altitude en Fran- ce.

aménagé sur le site

Espace Naturel Sensible “Lac de Bou- verans- Marais du Varot”.

régionale de vipère péliade

surprise ici alors qu’elle s’apprêtait à dévorer une grenouille.

pied et à vélo et concentré dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres. Une manière habi- le de fixer le public et de l’amener à séjourner au moins une ou deux nuitées sur place. La démarche s’articule autour du site touristique phare de la tour- bière de Frasne, équipé jusqu’en 2005 d’un ancien sentier de découverte vétuste mais qui accueillait déjà à l’époque plus de 9 000 visiteurs par an. Ce ponton de visite et le circuit “boucle des tourbières 1” qui lui est associé ont été complète- ment restaurés en 2007. Une nouvelle signalétique d’interprétation et la réalisa- tion d’un dépliant d’appel com- plétaient cette action. Les travaux se sont prolongés en 2008 par l’aménagement de nouveaux parkings d’accueil récemment inaugurés lors de la fête de la tourbe. Le résultat ne

L’objectif stratégique est de créer un réseau de sites aménagés, accessibles principalement à

La clientèle touristique apprécie beaucoup le concept des visites accompa- gnées qui permettent de mieux se familiariser avec ces ter- ritoires d’excellence environne- mentale.

420 000 euros avec un taux de subvention variant entre 70 et 75 % selon le type d’équipement. Tout n’est pas terminé pour autant. Pour 2010, il est prévu d’aménager une ou deux aires de camping-car, de poursuivre l’ouverture au public sur l’espace lac de Bouverans-Marais du Varot. Autant d’équipements qui favoriseront le développe- ment du produit “visites gui- dées”. Cette spécificité étant particulièrement appréciée sur ce territoire. Des sorties accom- pagnées à pied, en vélo voire en roulotte avec le prestataire des “Attelages des deux lacs”. F.C.

d’écorces de bois alternent sans jamais dénaturer la typicité des lieux. La vallée du Drugeon se laisse désormais admirer notam- ment depuis le nouveau belvé- dère qui domine l’ensemble Lac de Bouverans-Marais duVarot, classé Espace Naturel Sensible. Un second point de vue sur la vallée du Drugeon est égale- ment en cours de réalisation de l’autre côté du Laveron en direc- tion de Vaux-et-Chantegrue. Le programme 2009 intègre aussi la mise en place d’un observa- toire à oiseaux situé au bord de l’étang de La Rivière-Drugeon. Le montant global des travaux 2008-2009 s’élève à

s’est pas fait attendre. De juin 2008 à juin 2009, plus de 20 000 visiteurs ont été enre- gistrés par l’éco-compteur ins- tallé sur le ponton de décou- verte. La fréquentation devrait encore évoluer à la hausse grâ- ce aux investissements engagés cette année. Ils concernent la création du grand circuit des tourbières. En partie accessible aux personnes à mobilité rédui- te, ce parcours offre à la décou- verte du visiteur une grande diversité de paysages : prairies, étangs, forêt, tourbière qui se succèdent dans un milieu pré- servé et protégé. Ici, pontons, sentier minéral ou en copeaux