La Presse Pontissalienne 118 - Août 2009

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 118 - Août 2009

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Éditorial

A uteur du livre “Le grand coq de b r uyè r e : my t he ou réali- té ?”, Bernard Prêtre est pour la réintroduction dans le massif de lʼanimal. Bernard Prêtre, domicilié à Annecy-le- Vieux, réagit après avoir lu lʼarticle rela- tif à volonté dʼun éleveur suisse de vou- loir réintroduire des coqs de bruyère dans le massif jurassien dans le numéro 117 de La Presse Pontissalienne (juillet 2009). Selon lui, “300 coqs dans l’Arc jurassien chiffre donné par Marc Montadert, char- gé de mission “grand tétras” à lʼOffice national de la faune sauvage (O.N.C.F.S.) - D.I.R.E.N. Franche-Comté et Rhône- Alpes semblent un chiffre très optimiste.” L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité pontissalienne. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Le bout du tunnel programmé à l’arrivée des premiers flocons “O n va lancer les appels d’offres cet automne avec les demandes de subven-

Insouciance Lʼété est installé, période habituel- lement réglée comme une horloge pour les habitants du Haut-Doubs, saison dédiée à lʼinsouciance, pau- sesalutaireconsacréeauxvacances. Pour ceux des résidents qui ne par- tent pas, lʼété est ici toujours riche de fêtes et dʼanimations, œuvres de toutes les bonnes volontés qui font vivre et égayent leHaut-Doubs. Lʼinsouciance, cʼétait aussi celle de ces centaines de salariés dont la vie professionnelle est habituelle- ment rythmée par la cadence des “vacances horlogères”, tradition- nelle trêve située entre le 14 juillet etle15août,immuablerythmeimpo- sé jadis par les entreprises horlo- gères françaises, aujourdʼhui par les sociétés suisses. Cet été est quelque peu différent des précé- dents. Ces salariés-là, cette année, ne berceront sans doute pas leur été de tendre insouciance. Non, lʼheure est aujourdʼhui pour leHaut- Doubs aux questions, aux doutes. Aux angoisses aussi pour ces dizaines de travailleurs qui ont per- du leur emploi ouqui naviguent dans lʼincertitude dʼun chômage partiel. Car cʼest bien lʼeldorado suisse qui vacille en ce moment. Le Haut- Doubs pontissalien avait trouvé en ce pays voisin le salut de sa propre industrie perdue. Pendant tant dʼannées, il sʼest reposé sur la soli- de épaule helvète pourvoyeuse de milliers dʼemplois. La rentrée de septembre sera sans doute pour les élus duHaut-Doubs lemoment où ils prendront vraiment conscien- ce des faiblesses de ce territoire, le Haut-Doubs, vaillant économique- ment et épargné par le chômage jusque-là. Seulement, sous le ver- nissuisseapparaissentlesfaiblesses dʼun secteur qui a vu se déliter len- tement son tissu économiquemais que le paravent suisse préservait de tout risque. Il sʼagit aujourdʼhui dʼengager une véritable mutation que personne, hélas, nʼa vraiment anticipée. Le ralentissement actuel de lʼautre côté de la frontière doit être considéré comme un avertis- sement. LeHaut-Doubs doit se trou- ver une nouvelle voie de dévelop- pement. En attendant cette rentrée plus incertaine que les autres, sou- haitons néanmoins les meilleures vacances à ceux qui profiteront des animations et des richesses dʼun territoire qui a tant de choses à proposer. ? J ean-François Hauser

Pourquoi une si longue attente ? “Le problème était de savoir où les mettre car personne n’en voulait” , explique Michel Morel. Près dʼune centaine dʼanalyses ont été réalisés depuis 1989. Sans résultat. Les élus ont souvent “tiqué” sur le coût de lʼopération évalué à 1,2 mil- lion dʼeuros. “À ce prix-là, je préfère encore les sortir moi-même avec une charrette et un bourricot” , lance lʼélu en précisant plus sérieusement quʼil refu- sera toute proposition allant au-delà du million dʼeuros. Lʼopération ne pose aucun problème technique. La seule restriction porte sur lʼimpossibilité dʼutiliser un engin à moteur thermique car les gaz dʼéchappement pourraient se révéler dangereux dans

ce tunnel totalement obstrué du côté des Hôpitaux-Neufs. “On peut très bien envisager d’avoir recours à du matériel au gaz ou électrique qui fonctionne dans les mines.” Quant à la destination de ces broyats, ils seront probablement trans- portés sur le site classé de Corcelles- Ferrière.

tions. Si tout va bien, l’opération pour- ra commencer au début de l’hiver” , annonce Michel Morel. Le président de la communauté de communes du Mont dʼOr et des Deux Lacs souhaite en finir une bonne fois pour toutes avec ce dos- sier de lʼévacuation des broyats du tun- nel de Jougne. 1 500 m 3 de dossiers inertes en prove- nance de la décharge de Labergement- Sainte-Marie ont été déposés à cet endroit en 1985. Ils y sont toujours malgré toutes les actions menées notamment par la commission de protection des eaux qui nʼa jamais pu obtenir gain de cause.

Coq de bruyère : “Plus rien à perdre”

Le périple haïtien de Patrick Genre

L e maire de Pontarlier est revenu le 13 juillet dʼun voyage de six jours en Haï- ti. LʼÉtat des Caraïbes qui pas- se pour être un des pays les plus pauvres du monde nʼa pas laissé indifférent Patrick Gen- re qui sʼy rendait pour déve- lopper des actions de coopé- ration. Patrick Genre sʼest dit “perturbé” par cette plongée dans la misère quotidienne. “Ce n’est plus le Tiers-monde, c’est le Quart-monde ! On a du mal à imaginer comment des personnes peuvent vivre comme ça…” Après une visite de la citadelle

Auteur du livre “Le grand coq de bruyè- re : mythe ou réalité ?” paru aux éditions Cabédita, Bernard Prêtre estime “qu’il n’y a plus rien à perdre.” En effet, même si certains naturalistes dénoncent la réin- troduction pour les effets quʼelle induit (maladies, génétique), lui assure “que l’on ne risque rien d’essayer.” “C’est vrai que la réintroduction réussit rarement, mais certains y sont parvenus - si l’on lâche la poule et sa ponte après un bon nettoyage des prédateurs, renards et martres (…). Dommage pour l’éleveur suisse qui a réussi à la reproduction du grand coq en captivité. Les éleveurs fran- çais - il y en a quelques-uns - ont aussi été découragés.”

du roi Christophe (successeur de Toussaint Louverture) à Milot, le maire de Pontarlier a rencon- tré différents élus locaux et ministres haïtiens avec qui il sou- haite désormais engager des actions concrètes de coopéra- tion. “Nous voulons franchir une étape supplémentaire en forma- lisant dès la rentrée les termes de cette coopération dans diffé- rents domaines : culturel, édu- cation, appui institutionnel…” Mais pour Patrick Genre, “il n’est pas question d’imposer quoi que ce soit, on veut tendre vers une coopération bilatérale partagée. Les Haïtiens vivent un désastre sanitaire, environnemental, éco- nomique, social. Mais cette popu- lation a beaucoup de richesses à nous communiquer et une gran- de fierté. Les Haïtiens ont du potentiel” pense Patrick Genre qui rentre visiblement troublé de cette destination qui concentre, selon ses termes, “la misère de la misère.” Les liens qui unissent le Haut- Doubs à Haïti sont nés de la marque que Toussaint Louver- ture, né en Haïti, a laissée dans notre secteur et notamment au château de Joux. Prochain numéro de La Presse Pontissalienne : mercredi 2 septembre 2009

est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”, S.A.R.L. de presse Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur commercial : Éric TOURNOUX Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2009 Commission paritaire n° 0212 I 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, associations et organisateurs (cahier de l’été), FrançoisVonnez. La Presse Pontissalienne 1, rue de la Brasserie - B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr

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