Journal C'est à Dire 127 - Novembre 2007

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26 novembre 2007 N° 127

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La marche aux flambeaux, un des temps forts habituels du Téléthon.

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S O M M A I R E

Municipales à Villers-le-Lac : Thierry Munier sera la tête de liste de l’opposition. Sa liste qu’il veut ouverte à toutes tendances comp- te bien renverser l’ordre établi dans la commune. De son côté, le maire Jean Bourgeois prépare la sienne sereinement. (page 4) Val de Morteau : bientôt une carte de fidélité ? Pour inviter la clientèle à consommer d’abord loca- lement, l’association des commerçants de Morteau cherche à mettre en place une carte de fidélité, comme il en existe déjà à Besançon et Pontarlier. (page 8) Personnes désorientées : extension de l’unité d’accueil à Maîche. L’inauguration du chantier s’est déroulée le 15 novembre. Un inves- tissement de 2,9 millions d’euros dans une unité qui abritera 18 places pour les personnes atteintes du fléau Alzheimer. (page 29) Le Locle croule sous les voitures. Le trafic aux heures de pointe devient impossible dans la commune du Locle. Des riverains se sont insurgés contre cette situation due en bonne partie au trafic automobile transfrontalier. Les autorités locales réfléchissent à un certain nombre de possi- bilités pour tenter de régler le problème qui devient insupportable. (page 42)

7 ET 8 DÉCEMBRE Le Haut-Doubs, ce grand village Téléthon

(Dossier pages 12 à 23)

R E T O U R S U R I N F O

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ÉDITORIAL

Montbenoît : grève de la faim finie, en attente du dénouement

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La Longeville : Rachel au bout de son rêve

Mobilisation Tous les ans, cʼest le même pro- gramme et pourtant lʼenthousiasme ne faiblit pas. Mieux : lʼénergie déployée depuis dix ans par les communes du Val de Morteau à lʼoccasion du Téléthon gagne les autres parties du Haut-Doubs. Maîche et le plateau se rallient cet- te année en masse à la noble cau- se. Tout comme le Saugeais dont la mobilisation continue de mon- ter en puissance. Le Téléthon 2007 nʼest plus télévisé, quʼimporte. Après tout, on ne fait pas cela pour les caméras. Pour la recherche dʼabord : les premiers résultats de la thérapie génique donnent rai- son à ceux qui martèlent le même message depuis vingt ans. Mais pour la fête aussi, et peut-être sur- tout. La fédération des énergies de toutes les localités du Haut- Doubs est un exemple unique de coopération intercommunale. Prenons le seul exemple du Val de Morteau où depuis dix ans, la rotation entre les communes (cha- cune se repassant le flambeau dʼune édition à lʼautre) entraîne un vertueux engrenage. Car chaque commune veut faire aussi bien que la précédente. Et là, ce nʼest pas une question de moyens mais de simple bonne volonté. Lʼénergie déployée par le mouvement asso- ciatif à cette occasion est un démenti formel à ceux qui pensent que le bénévolat est une denrée périmée. Comme chaque année, le journal Cʼest à dire consacre son dossier central au combat mené dans lʼombre par ces mil- liers de personnes qui portent, comme une croix, leur anomalie génétique. Lʼhommage est ren- du à leur courage à travers celui que nous rendons dans ces pages aux dizaines de bénévoles qui sʼactivent, chaque année encore plus, autour de lʼorganisation dans le Haut-Doubs de la grande fête du Téléthon. On reproche aux ins- tigateurs de cette grandʼmesse cathodique de jouer sur la corde sensible en exhibant le malheur des familles et des malades. On reproche parfois aux chercheurs du Généthon leur trop grande auda- ce en matière de manipulation des gènes. Mais on oublie que le com- bat de Bernard Barataud et des centaines de personnes quʼil a entraînées dans son sillage tient en trois lettres. Cʼest le combat pour la vie. Dans le Haut-Doubs, ce combat se double dʼun esprit de solidarité devenu rare entre les communes et entre ses habitants. Assez rare pour être une nou- velle fois encouragé. J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2007 Crédits photos : C’est à dire, A.F.M., Philippe Bourgeois, Mutualité Française Doubs, Christian Patois, Ville de Maîche. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner, Loren Marguet.

N euf kilos : cʼest ce quʼaura perdu dans lʼhistoire Jean-Marie Barrand qui a mis un terme à sa grève de la faim same- di 10 novembre au soir, après plus 13 jours passés sous le porche de lʼabbaye de Mont- benoît. Cʼest - enfin ? - lʼépilogue du long feuilleton qui oppose cet habitant de Montbenoît et sa famille, au maire de la commune Fré- déric Bourdin, dans une sombre histoire de propriété foncière derrière la maison du couple Barrand. Si lui et son épouse ont cessé leur grève de la faim, cʼest quʼun compromis a été trouvé. Le maire a renoncé à toutes les saisies quʼil avait ordonnées sur les comptes bancaires des époux Barrand et sʼest engagé, oralement, à leur vendre une parcelle de ter- rain. “Nous acceptons les juge- ments des tribunaux déclarant les terrains communaux mais comme elle s’y est engagé avec la propriété Nicod et la scierie voisine, nous attendons que la mairie nous vende un bout de terrain pour qu’enfin nous puis-

sions habiter dignement autour de notre maison. Le sous-préfet nous a garanti que ce partage serait équitable” déclare M. Barrand qui attend que la mai- rie lui vende 7 ares. Ceci dit, lʼancien gréviste de la faim res- te sur ses gardes : “Tant que nous n’aurons pas d’engagement écrit du maire, nous ne serons pas complètement rassurés.” Pendant leurs 13 jours de grè- ve, les époux Barrand ont reçu le soutien de nombreux habi- tants du Saugeais - aucun membre du conseil municipal de Montbenoît néanmoins -, la péti- tion que le comité de soutien avait fait circuler a recueilli plus de 1 000 signatures. Psycho- logiquement, cette période aura été très dure à vivre pour les deux époux Barrand qui se nour- rissaient exclusivement de café, tisane et bouillon. La fin aura été encore plus difficile à endurer. Lʼaccès à la salle Gabrielle Pour- chet (avec les sanitaires) leur était possible… jusquʼà ce que le maire donne lʼordre, au bout de 10 jours, de leur en interdi- re lʼaccès ! Lʼesprit de vengeance nʼa décidément pas de limite à Montbenoît.

P artie le 9 septembre de La Chaux-de-Fonds, elle est arrivée à bon port le 24 septembre aux Saintes- Marie-de-la-Mer au terme dʼun périple de 802 km. Sur le coup, quelques larmes ont marqué lʼaboutissement de cette belle aventure. Mais glo- balement, Rachel Mougin a plutôt bien supporté cette longue course à étapes. Certes, elle était un peu épui- sée physiquement par lʼeffort de vigilance que supposait la conduite de son fauteuil moto- risé sur les petites routes empruntées jusquʼà destina- tion. Un mois après lʼexploit, on la retrouve toujours aussi sou- riante et pourquoi pas, prête à relever de nouveaux défis. La chance sourit aux auda- cieux, en lʼoccurrence à lʼaudacieuse accompagnée dʼun soleil resplendissant tout

au long de son trajet. Sur le plan logistique, là non plus, pas de problèmes à signaler. Elle nʼest pas près dʼoublier les bons moments passés dans les campings où elle faisait étape chaque soir avec sa peti- te équipe. Trois personnes lʼassistaient dans ses péré- grinations. Lʼune la devançait en vélo, lʼautre la précédait dans une voiture et la troisiè- me partait préparer le cam- pement au volant dʼun cam- ping-car. Un seul incident de course à signaler. Sur la secon- de étape entre Montbenoît et Mouthe, les batteries du fau- teuil sont arrivées à épuise- ment plus tôt que prévu, stop- pant net le fauteuil de Rachel. Rien de grave a priori sauf quʼau même moment la per- sonne qui lʼaccompagnait en vélo se trouvait juste derriè- re elle. Tout le monde sʼest retrouvé à terre sans autre

bobo. De quoi alimenter une bonne partie des conversa- tions de la soirée. De retour au pays, Rachel a pu apprécier toute la ferveur locale suscitée autour de son défi. Invitée au 60ème anni- versaire de la République du Saugeais, elle a été honorée au titre dʼambassadrice. Le 9 novembre dernier, ses proches et lʼassociation qui lʼont soutenue dans son pro- jet organisaient une cérémo- nie à Lièvremont, histoire de remercier toutes les bonnes volontés sans qui il nʼaurait pas été possible de réunir les 28 000 euros nécessaires pour financer une telle opération. Depuis, Rachel a repris son rythme de vie habituel, par- tagé entre le foyer occupa- tionnel de La Chaux-de-Fonds et le logis parental de La Lon- geville où elle passe ses week- ends en famille.

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Le gymnase de La Longeville interdit aux sportifs !

Y a-t-il un lien avec le sujet ci-dessus ? Une mesure de rétorsion contre les gens qui avaient osé soutenir la famille Barrand dans leur démarche ? Les habitants du Saugeais ne sont pas loin de le penser. Il y a trois semaines, les responsables des clubs sportifs du Saugeais, notamment foot- ball et tennis, reçoivent un fax émanant du syndicat qui gère le gymnase intercommunal de La Longeville, syndicat présidé par le maire de Montbenoît Fré- déric Bourdin. Sous prétexte que la surface du gymnase nʼétait pas nettoyée assez régulière- ment, le syndicat a décidé de fermer lʼéquipement, dʼautorité et sans préavis. Résultat : jus- quʼà nouvel ordre, des dizaines dʼenfants inscrits au foot et au

tennis ont été privés dʼentraînement. Prévenus au dernier moment, les usagers du gymnase ont dû se résoudre à renoncer à leur sport habituel. Le nettoyage du gymnase était fait une fois par mois par les asso- ciations utilisatrices. Le syndi- cat aurait décidé, récemment, de raccourcir ce délai à une fois tous les quinze jours. Seulement, cet- te décision nʼa été communiquée à aucun club sportif. La décision de fermer lʼaccès au gymnase est dʼautant plus difficile à passer dans le monde sportif du Sau- geais. Problèmes de clés, filet, ménage… A priori , ce nʼest pas la première fois que les asso- ciations sportives sont ainsi “enqui- quinées” pour reprendre les termes dʼun membre dʼun des clubs du Saugeais.

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V A L D E M O R T E A U

Zoom

Thierry Munier, tête de liste aux municipales Fortement investi dans la vie associative, il travaille depuis deux ans à la consti- tution d’une liste sans étiquette et prête à reprendre le flambeau d’une municipalité actuelle qu’il juge à bout de souffle. Villers-le-Lac

Jean Bourgeois encore d’attaque pour un nouveau mandat

fluidifier ce problème, on a construit un immeuble à l’endroit le plus sensible. Jus- qu’à présent, Villers ne dispo- sait d’aucune aire de jeux. Com- me par hasard à l’approche des élections, un projet est annon- cé du côté de la salle des fêtes.” Autre souci, le manque de loge- ments accessibles aux familles à revenus moyens. Le nombre de maisons augmente mais la population ne décolle pas. susceptible de devenir maire pour peu quʼil soit inscrit sur une lis- te de droite comme lʼavait sug- géré sur un ton ironique Thier- ry Munier dans un “Cʼest à dire” précédent, Jean Bourgeois ne tient pas trop à sʼépandre sur sa candidature. Engagé dans la vie municipale depuis 27 ans, il termine actuel- E ncore agacé par cette allu- sion à lʼâne de la Corvée

Sur le volet économique, il reconnaît que la conjoncture n’est pas facile à deux pas de la Suisse. “Si au moins on essayait de préserver l’existant. Des entreprises recherchent du terrain, des locaux. On ne cherche même pas à leur pro- poser des solutions. Résultat : elles partent s’installer ailleurs.” Par voix de presse interposée, Thierry Munier s’était vu repro- cher son manque de civisme par le maire actuel Jean Bour- geois. Il n’hésite pas à lui ren- voyer l’ascenseur en pleine période de révision des listes électorales. “Beaucoup d’anciens Villériens qui ne vivent plus ici ont été radiés à la demande du maire. Le civisme voudrait qu’il applique la même règle à tous y compris à ceux qui lui sont proches et qui ne sont plus ici. C’est logique de faire le ména- ge mais de façon équitable.” lement son second mandat de maire. “Je suis fermement déci- dé à repartir. Je n’ai pas enco- re 60 ans et j’estime que je peux encore donner 6 ans de ma vie au service de la commune.” Il mènera une liste apolitique com- prenant, a priori, pas mal de conseillers déjà en place. “Ce qui comptera avant tout dans sa composition, c’est l’esprit de ser- vice” , confie le candidat.

“On n’aura pas trop de diffi- cultés à réunir 27 personnes avec autant d’hommes que de femmes. C’est bien une liste sans étiquette, ouverte à quiconque désire s’impliquer pour défendre nos idées, qu’il soit de droite ou de gauche, nouveau ou ancien villérien” , explique celui qui ne se cache pas d’être plutôt en phase avec les valeurs de la gauche. En évoquant le bon moment pour présenter une deuxième liste à Villers, le can- didat argumente : “On sent une certaine démobilisation des élus. Près d’un tiers était absent par exemple au dernier conseil municipal. La municipalité actuelle semble à bout de souffle et n’entreprend pas grand-cho- se pour redynamiser Villers.” Il s’étonne qu’il n’y ait pas enco- re un camping sur la commu- ne abritant le site du Saut du Doubs qui attire plus de 150 000 visiteurs par an. D’une année sur l’autre, Vil- lers perd de son attrait selon

“C’ est le moment pro- pice pour présen- ter une liste” , esti- me cet enseignant. Après une première expérience de conseiller municipal de 1995 à 2001, il a préféré s’investir dans le milieu associatif notam- ment au service de la M.J.C.

de Villers où il occupe toujours le poste de président. Un enga- gement qui ne l’empêche de s’intéresser au développement de la localité. “Comme on est assez mécontent de ce qui se fait sur la commune, on a créé en 2005 l’association “Agir ensemble pour Villers”. C’est

une structure de réflexion autour de la ville. On a orga- nisé plusieurs conférences por- tant sur l’eau, le tourisme, l’assainissement, le social.” Tous ces préparatifs en vue d’établir une liste et un programme de campagne à proposer aux municipales 2008.

lui. “Le petit commerce périclite. Il n’y a plus que des banques et des coif- feurs. Sans le projet de maison médicale, il n’y aurait peut-être plus de médecin. Villers a de plus

“La commune n’a pas la maîtrise de la construction. Rien n’est fait pour gar- der les jeunes sur place et aucun pro- jet de lotissement

“Rien n’est fait pour garder les jeunes.”

communal n’est à l’étude” argu- mente M. Munier. Villers a la chance d’avoir un fort tissu associatif. Hélas, cet atout n’est malheureusement pas assez soutenu selon Thierry Munier. “Les subventions accordées sont ridicules. La vie culturelle s’appauvrit. Il n’y a pratique- ment jamais d’expositions.”

en plus de mal à s’affranchir de l’offre de services de Mor- teau. Dans ce contexte, pas éton- nant que les personnes âgées s’en aillent.” Toujours selon le leader de cet- te seconde liste, rien n’aurait été entrepris pour faciliter la circulation et le parking au centre du bourg. “Au lieu de

F.C.

Thierry Munier entend bien rallier à sa cause tous les mécontents de la municipalité actuelle.

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V A L D E M O R T E A U

Restos du Cœur : un public de plus en plus varié La 22 ème campagne débute à partir du 4 décembre. Au centre de distribution de Morteau, on est paré pour subvenir aux besoins alimentaires d’une soixantaine de familles. Morteau

En bref…

Cerlatez Depuis le 4 novembre, le Centre Nature Les Cerlatez (Saignelégier, Suisse) a fermé ses portes. Après un réamé- nagement muséographique des salles, lʼexposition “Les mystérieux habitants des tour- bières” sera à nouveau pré- sentée du 12 au 26 décembre : mercredi et dimanche de 13 h 30 à 17 heures, du 27 au 30 décembre : tous les jours de 13 h 30 à 17 heures, du 2 au 6 janvier : tous les jours de 13 h 30 à 17 heures et du 9 jan- vier à Pâques : mercredi et dimanche de 13 h 30 à 17 heures. Les animateurs du centre sont à disposition pour des sorties “nature hivernale”, soit en raquettes ou à pied sur les thèmes suivants : “Traces et indices de la vie animale”, “La tourbière endormie”, “La Vallée du Doubs dans son écrin blanc”. Renseignements au 00 41 32 951 12 69 ou sur www.centre-cerlatez.ch. Jardins “Jardins, jardiniers, jardinons” : la M.F.R. Les deux Vals aux Fins propose cette formation autour de la création et de lʼentretien des jardins. Coor- donnée par lʼassociation “Autour du jardin”, cette for- mation démarre le 21 janvier. Elle sʼétale jusquʼen juin à rai- son de six séances chacune. Pour débutants ou confirmés. Rens. 03 81 67 06 20.

L amobilisationautourdes RestosduCœurnefaiblit pas dans le Val de Mor- teau. “C’est déjà une satisfaction” , se réjouit Jean- Claude Lobre, le responsable du centre mortuacien en évo- quant l’opération de collecte effectuée les 26 et 27 octobre dernier dans les supermarchés de Morteau et Villers. À la différence d’autres causes à la peine, celle lancée en 1985 à l’initiative de Coluche éveille encore un bel élan de généro- sité citoyenne. Un constat plu- tôt réconfortant car les per- sonnes dans le besoin sont tou- baisse par rapport à 2005. Par contre, le nombre de bénéficiaires par foyer augmente.” Au fil des campagnes, les Res- tos du Cœur touchent un public de plus en plus varié.Aux exclus et marginaux s’ajoutent désor- mais les familles monoparen- tales et, tout aussi préoccupant, des couples de salariés ou retrai- tés qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. “On a de plus en plus de travailleurs pauvres dont les revenus sont tout sim- plement inférieurs au coût de jours aussi nombreuses sinon plus à Morteau comme ailleurs. “En 2006, on avait une soixantaine de familles inscrites, soit une légère

la vie. C’est assez logique quand on voit comment évolue par exemple le prix des loyers.” Une quarantaine de bénévoles ont participé à la collecte d’octobre qui a permis de “récol- ter” près de 60% des produits distribués à Morteau. Le res- te provient du centre départe- mental des Restos du Cœur basé à Besançon. “Ils nous approvisionnent une fois par semaine. Il s’agit de stocks de l’Union Européenne comme le lait et de produits frais achetés grâce aux dons et aux bénéfices des concerts des Enfoirés. La commune de Morteau met à Jean-Claude Lobre juge utile de signaler que les inscriptions se feront le jeudi 29 et ven- dredi 30 novembre de 14 heures à 16h30. Histoire de simplifier les premières séances de dis- tribution organisées à la même heure le mardi et vendredi dès la semaine suivante et ce jus- qu’au 31 mars 2008. Bien mal- gré lui, le centre mortuacien des Restos du Cœur fait désor- mais partie intégrante du pay- sage caritatif du Val de Mor- teau. Son rayonnement s’étend notre disposition un camion et un chauffeur. On ne peut que se féli- citer de cette bonne coopération avec la municipalité.”

De plus en plus de travailleurs pauvres.

Le centre mortuacien des Restos du Cœur mobilise une quinzaine de bénévoles qui se partagent les deux séances de distribution du mardi et vendredi.

également jusque sur les sec- teurs de Gilley et d’Orchamps- Vennes. Les centres les plus proches étant installés àMaîche, Ornans, Valdahon et Pontarlier. Pour mener à bien la campagne qui va débuter, le responsable sera assisté d’une quinzaine de bénévoles qui se répartissent

les séances de distribution. Signe d’une précarité persistante, le site mortuacien joue également les prolongations estivales. “On participe aux inter-campagnes depuis deux ans en proposant de mai à novembre deux séances de distributions mensuelles réservées aux plus démunis.”

Jean-Claude Lobre qui s’amuse à saluer chaque bénéficiaire en fin de campagne d’un chaleu- reux “au plaisir de ne plus se revoir” risque de devoir patien- ter encore quelques années. F.C.

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Val de Morteau Ski : la saison est lancée L’ouverture - provisoire - des premières pistes mi-novembre mar- quait le démarrage officiel de la saison de ski dans le Val de Mor- teau. Le point sur les nouveautés de l’année.

L e week-end du 18 novembre, c’était la foule des grands jours sur les pistes de ski de fond du Val de Morteau. Comme si le manque de neige de la sai- son dernière avait créé une vraie frustration chez les fondus de glisse. Une quin- zaine de kilomètres de pistes avaient été damés ce pre- mier week-end de neige. Les prestataires locaux du ski espèrent que ce n’était qu’un

chante… pour peu qu’il y ait de la neige. “Parmi les nou- veautés, on peut signaler trois nouveaux circuits pour les raquettes : un au Châtelard, assez isolé et sympathique. Un deuxième au Cernembert, avec une boucle au départ de l’auberge jusqu’au Meix-Fon- cin, et un troisième au départ de l’auberge du Meix-Lagor en direction du Vion Billard, le point de vue qui domine la recu- lée de Derrière-le-Mont” indi- quent les services de la com- munauté de com- munes. sera même prix de 40 euros que le “7 jours consécutifs” mais cet- te formule est plus souple, c’est une alternative qui peut plai- re à un nouveau public.” Le prix du forfait saison quant à lui reste inchangé : 80 euros (40 euros pour les jeunes). La fermeture de la saison est programmée le deuxième week- end de mars. À moins d’un hiver à nouveau exceptionnel comme cette année 2006-2007 où les pistes avaient rouvert fin mars à la suite d’un gros Au rayon du ski de descente, la principa- le nouveauté se situe- ra dans la création d’un forfait “7 jours non consécutifs” “Il

épisode neigeux. Ces trois jours d’ouverture “hors saison” avaient à eux seuls permis de doubler le chiffre d’affaires de cette saison catastrophique. Enfin, malgré l’essai effectué l’an dernier sur l’efficacité de canons à neige pour le Val de Morteau, le projet semble défi- nitivement enterré. Sur le plan de l’impact environnemental, ce genre d’équipements n’est plus politiquement correct, à l’heure du Grenelle de l’environnement. J.-F.H.

Trois nouvelles boucles seront proposées pour les amateurs de balades en raquettes.

début prometteur et que ces neiges pré- coces ne soient pas suivies d’une saison douce et humide com- me le précédent hiver où les résultats ont été catastrophiques, fau- te d’or blanc.

La création d’un forfait “7 jours non consécutifs”.

Ski de fond Informer vite et mieux sur l’état des pistes L a promotion des activités nordiques dans le Haut-Doubs passe à la vites- se Internet avec la mise en place d’un bulletin d’enneigement accessible sur le web.

Cette lacune n’aurait pas suffi à inverser le bilan d’une saison très difficile, affi- chant une perte de 55 % de chiffre d’affaires par rapport à l’hiver précédent, il est vrai particulièrement gâté en neige. Sur le ter- rain des nouvelles technologies, le nor- dique accusait un retard certain sur l’alpin. “On se devait d’être plus réactif” , juge Jean- Pierre Gurtner, le président d’Haut-Doubs Nordique qui chapeaute les huit princi- paux sites nordiques du département, dont celui du Val de Morteau. Cet objectif impliquait de proposer au

Tout est prêt désormais pour accueillir les skieurs dans le Val de Morteau cette saison : “Le recrutement de la vingtai- ne de saisonniers est presque bouclé” confirme la commu- nauté de communes du Val de Morteau, gestionnaire du domaine skiable. 83 km de pistes de ski nordique, 45 km de pistes de raquettes, 5 pistes de ski de descente et 2 fils-nei- ge : l’offre du Val de Morteau en matière de ski est allé-

public un outil pratique, fiable, facilement accessible qui compléterait le tradition- nel “Allô neige”. “Le bulletin neige est donc maintenant disponible sur le site du Comi- té Départemental du Tourisme (www.doubs.com). Il a été activé dès l’ouverture des premières pistes et réac- tualisé quotidiennement” , confie Tho- mas Cantagrill.

“Faute d’un moyen d’information perfor- mant, beaucoup de skieurs sont restés sur l’impression d’un hiver 2006-2007 sans neige alors que certains sites tels le Pré Poncet ont bénéficié de 75 jours propices à la pratique” , indique Thomas Canta- grill, chargé de mission à Haut-Doubs Nordique.

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V A L D E M O R T E A U

Les A.T.P. du Beugnon font le plein de projets Après une année 2007 plus qu’encourageante, l’association qui célèbre ses 25 ans d’existence souhaite valoriser davantage ses activités. Ouverture à destination des scolaires, nouveaux locaux d’accueil, recrutement d’un animateur, les idées ne manquent pas. Grand’Combe-Chateleu

En bref…

Concert À lʼéglise de Maîche le 16 décembre, concert de Noël proposé par la chorale Saint- Michel de Maîche à 17 heures. Rens. 03 81 64 05 30. Loutre Une des deux célèbres loutres du parc zoologique le “Bois du petit château” à La Chaux-de- Fonds est morte il y a un mois après avoir atteint lʼâge très avan- cé de 15 ans et demi, un âge vraiment exceptionnel. Lʼanimal femelle, Ondine, était né en avril 1992 au zoo de Planken- dael en Belgique. Avec la contri- bution de Max, un mâle né en octobre 1996 à Hunawhir (Alsa- ce), Ondine aura mis au mon- de 13 jeunes loutrons entre 1999 et 2003. Max ne restera pas seul. Un zoo dʼaccueil lui sera trouvé afin quʼil vive avec dʼautres loutres, le temps de préparer un espace plus important pour ces animaux. Dans lʼattente de condi- tions permettant leur réintroduc- tion dans les milieux naturels, les loutres en captivité servent surtout à maintenir une popula- tion de réserve et à répondre à des buts éducatifs ou scien- tifiques. Colmar Le relais parents-assistantes maternelles de Morteau orga- nise une journée au marché de Noël de Colmar dimanche 9 décembre. Tarifs : 7 euros adultes, 4 euros enfants. Ins- criptions au 03 81 67 04 25.

L es fermes à tuyé, le tra- vail du bois et du fer, le quotidien de la vie des montagnons font toujours recette aux fermes- musée de Grand’Combe-Cha- teleu. “On a enregistré 6 700 entrées, soit une fréquentation en hausse de 25% par rapport à l’année dernière” , indique Claude Meunier, le président des A.T.P. du Beugnon. Un résultat plus qu’honorable à mettre au crédit des bénévoles et des quatre jeunes saison- niers recrutés pendant la sai- son estivale. Ce dispositif com-

près de 2 200 personnes en une après-midi. “On avait même organisé un atelier présentant la fabrication d’un comté. Cet- te manifestation nous rappor- te pratiquement 75% des fonds.” Le budget est complété avec le marché de Noël. Le dernier a attiré plus de 1 250 personnes sur deux jours. Le prochain se déroulera les 1 er et 2 décembre aux fermes-musée. Il rassemble 20 à 25 exposants. Salaison- niers, fromagers, artisans du bois, ferronnier, associations locales proposent au public leurs produits.

faux). La sortie peut également intégrer une démonstration de filage de la laine, une séance de préparation et dégustation de gaufres. Tout cela fera l’objet d’un dossier pédagogique que l’on présentera prochainement à l’Inspection Académique.” Une extension des locaux accompagne ce désir d’ouverture. Des aménage- ments sont prévus avec la créa- tion d’un espace d’accueil où les gens pourront patienter en visionnant des vidéos sur les activités, l’histoire des A.T.P. “En partenariat avec la com- mune, on souhaite réaliser une salle hors-sac destinée aux visi- teurs de passage. Ils pourront manger sur place en cas de mauvais temps. Dès 2008, on organisera des expositions thé- matiques, histoire d’intéresser la population locale.” Tous ces investissements n’auraient guère de sens sans l’appui des outils de promotion et d’information que sont les offices de tourisme locaux. “On est partie prenante dans le pro- jet de fusion des O.T. de Mor- teau et Villers. À terme, il n’y aura qu’un seul O.T. Celui du Val de Morteau-Saut du Doubs avec le maintien de deux points d’accueil existants. En terme d’image, c’est plus cohérent. Reste ensuite à compléter l’offre

Le succès de ces actions s’appuie sur une forte mobilisation des bénévoles. “Les A.T.P. du Beugnon comptent une quaran- taine de membres. Mais chaque fête implique jusqu’à 150

pensait l’absence d’un salarié à temps plein embauché habituelle- ment dans le cadre des emplois aidés. “Les aides diminuent et on souffre de l’attrait du travail frontalier. On a encore une marge de

Fréquentation en hausse de 25% par rap- port à l’année dernière.

personnes.” Le succès des actions ponctuelles n’est donc plus à démontrer. Il reste enco- re beaucoup à faire dans la valorisation des fermes-musée au quotidien. “On cherche à développer les visites scolaires en proposant diverses anima- tions à la carte : fabrication d’un fer à cheval à la forge, uti- lisation d’un tour à bois en vue de créer une quille, un bougeoir, un couvier (étui de la pierre à

Selon Claude Meunier, “si la région ne manque pas d’atouts sur le plan touristique, il reste beaucoup à améliorer dans les conditions d’accueil, l’information, la communication autour du secteur Val de Morteau-Saut du Doubs, future désignation du prochain et seul office de tourisme.”

progression qui justifierait un poste d’animateur à temps plein. On va tenter de trouver une solution à travers le dis- positif “Tremplin associatif”, porté par le Conseil régional.” Les visites contribuent pour environ 10% des recettes de l’association. L’essentiel des ressources provient de la fête des A.T.P. Le 26 août dernier, ce rendez-vous populaire autour des anciens métiers a drainé

devant lui. Encore faut-il le vouloir, savoir se fédérer et se donner les moyens de fonc- tionner ensemble, dans le même sens. F.C.

de produits toute saison. Il faut se bouger en faisant abstrac- tion des rivalités de lieux ou de personnes.” Claude Meunier estime que le tourisme “patrimoine et ter- roir” a encore de beaux jours

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V A L D E M O R T E A U

La T.V.A. à 5,5 % est à prendre au conditionnel Les restaurateurs ne se réjouissent pas trop vite. Pourtant, Bruxelles lâche du lest sur la T.V.A. qui pourrait passer de 19,6 % à 5,5 %. Le com- mentaire de Philippe Feuvrier, le chef étoilé de Grand’Combe-Chateleu. Restauration

En bref…

Jouets La ludothèque de Morteau “Pʼtidou” organise mardi 4 décembre de 16 h 30 à 22 heures une journée pour découvrir de nombreux jeux inconnus, insolites et surpre- nants. À la salle des fêtes de Morteau. Handicap La vente des anciens locaux dʼExpert-Favre à Morteau, au Mondey, est conclue. Le bâti- ment qui appartenait à Jérô- me Descateaux, patron dʼIntermarché, a été vendu à lʼE.S.A.T. (ex-C.A.T.) de Mor- teau qui y transférera ses ate- liers de production actuels de la rue Fauche où sont ins- tallés les travailleurs handica- pés. Associations Le réseau départemental dʼaide à la vie associative pro- pose lʼessentiel des informa- tions en matière de droit du travail et dʼobligations pour les associations employeurs. Renseignements au 03 81 87 80 82. Entreprises Nouveau portail destiné à accompagner les entreprises dans leur développement sur le www.entreprises.gouv.fr

L e 26 novembre, lors de l’assemblée générale de la fédération patrona- le de l’union départe- mentale syndicale de l’industrie hôtelière du Doubs, la plupart des participants n’excluaient pas de voir s’appliquer enfin, dans la restauration, une T.V.A. à 5,5%.Effet d’annonce une fois de plus ou affirmation solide de la part des autorités compé- tentes ? Difficile à dire tant que la mesure ne sera pas validée une bonne fois pour toutes.En tout cas,

l’instant dans le métier, chacun en parle au conditionnel. “La baisse de la T.V.A. permettrait à certains de mes collègues d’investir pour se mettre aux normes dites européennes” explique Philippe Feuvrier, res- ponsable de l’Auberge de la Roche à Grand’Combe-Chate- leu. Mais selon lui, c’est le person- nel des établissements qui tire- rait les premiers bénéfices de cette mesure. “Je la veux direc- tement pour eux” lâche le res-

Bruxelles qui freinait des quatre fers jusque- là semble vouloir lâcher du lest sur ce sujet en donnant aux États- membres de l’Union Européenne la liberté de fixer le taux deT.V.A. appliqué aux services

taurateur étoilé, repoussant tout net l’idée selon laquelle ce sont plutôt les patrons qui augmen- teraient leur marge avant d’en faire pro- fiter leurs salariés. “Moi, je dirige une

“Les personnes avec lesquelles je travaille sont mes parte- naires.”

qui échappent à une concurrence transfrontalière. C’est le cas de la restauration où la taxe sur la valeur ajoutée pourrait donc pas- ser de 19,6 % à 5,5 %. L’union des métiers et des indus- tries de l’hôtellerie accueille avec enthousiasme la nouvelle. D’autant que la T.V.A. à 5,5 % pourrait s’appliquer dès le 1 er janvier 2008 à l’ensemble de ce secteur économique. Pour tou- te la profession, ce serait une bouffée d’oxygène, même si pour

P.M.E. Les personnes avec les- quelles je travaille sont mes par- tenaires” qui connaissent la mai- son et son fonctionnement. Le personnel n’est pas anonyme dans ce genre de structure à taille humaine, ce qui est en effet moins le cas des grandes chaînes. Dans les sociétés familiales, pour certaines “manufactures de la restauration” qui fonctionnent avec de petites équipes, le plai- sir d’avancer ensemble autour d’un même projet fait aussi par-

Philippe Feuvrier : “La baisse de la T.V.A., je la veux directement pour mon personnel.” (photo archive Càd).

tie du jeu. Tout le monde est dans le même bateau, qu’il vogue ou qu’il commence à prendre l’eau. La T.V.A. à 5,5 % permettrait donc à toute une profession en mal de vivre de sortir la tête du sable. Problème de personnel,

des mises aux normes strictes et obligatoires, des habitudes de consommation de la population qui changent, sont des condi- tions avec lesquelles les restau- rateurs doivent jongler désor- mais pour défendre leur place

sur le marché. Rien d’étonnant donc à ce que cette mesure fis- cale soit attendue de pied fer- me. Car parfois il y a urgence. Des établissements sont au bord de la faillite. T.C.

Médias Radio Shalom supplante France Bleu Besançon Plein Air, la radio du Haut-Doubs avait déposé un dossier pour émettre à Besançon. Mais finalement, c’est Radio Star qui a décroché une fréquence.

L’ AUDITION DU HAUT-DOUBS Maria VUILLER-DEVILLERS Audioprothésiste D.E.

L e conseil supérieur de l’audiovisuel a attribué les nouvelles fréquences radios dans le Doubs. Des antennes vont faire leur appa- rition sur la bande F.M. loca- le en même temps que d’autres vont disparaître. Ce nouveau paysage radiophonique entre- ra en vigueur le 16 janvier 2008. Premier constat dans la redis- tribution des fréquences vali- dée par le C.S.A. : l’émergence des radios à vocation religieu- se. Radio Orient fait son appa- rition sur le 96.2, une ancien- ne fréquence de France Musique qui va continuer à émettre sur le 92.9. De son côté,

R.C.F. préserve le 87.6, alors que Radio Shalom hérite du 99.5, une des fréquences les plus célèbres du P.A.F. bison- tin puisqu’elle était occupée par France Bleu Besançon qui n’avait pas ménagé ses efforts

arrive sur les ondes à travers le 106.6. Elle toise ainsi Plein Air, le radio du Haut-Doubs qui avait émis l’intention de s’étendre sur Besançon. Enfin Radio F.G. (fréquence gay) fait également son entrée

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sur le 92.0. Cette fréquence est enco- re occupée jusqu’au 16 janvier par l’antenne associa- tive bisontine

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Radio Orient fait aussi son apparition.

et le 102.8. À noter, au rang des nouveautés, l’arrivée de Jazz F.M. (92.4), Radio Classique (94.2), le Mouv’ (93.5). Du côté des radios commer- ciales, (catégorie C), Radio Star

Radio Décibels qui disparaît. Avec 32 radios nationales et locales qui vont être diffusées, le paysage radiophonique local est finalement plus diversifié.

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D O S S I E R

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Après 20 ans d’existence, la vague de solidarité et de générosité autour du Téléthon n’a rien perdu de sa vitalité sur l’ensemble du Haut-Doubs et notamment sur sa par- tie horlogère où elle semble gagner encore en maturité. Comment expliquer cet engouement si durable ? Même si ce n’est pas une fin en soi, le succès des Télé- thon télévisés à Pontarlier ou Morteau a certainement contribué à cette dynamique. Le principe des formules itinérantes avec cette volonté de donner toujours le meilleur de soi-même conforte également l’engouement populaire vis-à-vis de l’événement. En dernier lieu, la mentalité propre aux habitants du Haut-Doubs semble parfaite- ment en adéquation avec ce type de marathon au service d’une noble cause. Et tout laisse à penser que le millésime 2007 ne dérogera pas à la règle. LE HAUT-DOUBS, ce grand village Téléthon

Val de Morteau

Après le succès de l’édition mortuacienne il est vrai dynamisé par l’effet télévision, le Téléthon s’installe les 7 et 8 décembre prochains à Villers où il avait déjà fait étape en 1999. Ce retour s’annonce prometteur au pays du Saut du Doubs qui servira d’ailleurs de monnaie officielle à l’événement. Villers-le-Lac a rendez-vous avec le Téléthon

“Ç a se présente plutôt bien” , indique Serge Riotte, préposé à l’organisation de ce village Télé- thon qui sera implanté sur la place de la Griotte. Une ving- taine de stands occuperont le vaste chapiteau chauffé. On retrouvera comme d’habitude la collection des bars à cham- pagne, à bière et autres cock- tails avec ou sans alcool, vins chauds, bière du Nord. Des stands sources de bénéfices tan- gibles. “Pour éviter tous débor- dements intempestifs, la gen-

pourra s’essayer à diverses acti- vités sportives et ludiques com- me le tir à l’arc, le jonglage, des jeux en bois… Les enfants sont attendus à l’atelier maquilla- ge et dans la ferme reconsti- tuée et qui abritera quelques animaux. Des animations plutôt origi- nales se tiendront à l’extérieur. L’occasion par exemple de découvrir ce sport méconnu qu’est l’autocross. Dans le même registre de sensations mais en prenant plus d’altitude, le club des Ailes de Morteau

proposera au Meix-Musy des vols biplace en deltaplane et parapente. Plus conventionnel, des initiations au basket. Ser- ge Riotte tient déjà à remer- cier les enfants des écoles des Bassots, du Centre et des Gene- vriers chargés de confection- ner une partie de la décoration du chapiteau. Un espace qui sera équipé de sanitaires acces- sibles aux personnes handica- pées. Un Téléthon sans fil rouge ne serait plus tout à fait digne de ce nom. À Villers, il prendra la

darmerie effectuera des contrôles réguliers” , souligne l’organisateur. Il y aura de quoi étancher son gosier mais aussi son estomac avec des produits de circons- tance à l’approche de Noël : escargots, huîtres, marrons. Les amateurs de saucisses frites, pizzas, sandwiches ou cassoulets ne sont pas oubliés. De bon matin ou tard le soir, possibilité de prendre son petit- déjeuner ou de déguster une bonne soupe à l’oignon. Toujours à l’intérieur, le public

À quelques jours du grand événement, Serge Riotte, le responsable du comité de pilotage estime que les choses se présentent plutôt bien. Tant mieux.

D O S S I E R

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Conscrits Côté organisation, le village Téléthon mobilise de nombreux bénévoles. Les conscrits de la classe 82 tiendront le bar à cocktails. De joyeuses retrouvailles. La classe 82 bat le rappel

forme d’un puzzle géant de 2,5 x 2,5 m comprenant 15 000 pièces. À cela s’ajoute une belle tom- bola dotée de lots somptueux com- me ce flipper des années quatre- vingts restauré par un collec- tionneur local. Des montres et des croisières sur le Doubs com- plètent la liste des prix. “On ven- dra également des torchons-calen- driers 2008. Tout se réglera en “sauts”, monnaie officielle de ce Téléthon en référence au célèbre Saut du Doubs.” Lancée à 20 heures à la salle des fêtes, l’incontournable marche aux flambeaux ralliera le villa- ge Téléthon au bout d’un circuit de 5 km. Les marcheurs seront reçus sous les airs de l’harmonie Union et Progrès. Tout ce que le Val de Morteau compte en sociétés de musique, chorales, fanfares, écoles de danse remplit copieusement le programme des animations sur podium. Des démonstrations à vocation artis- tique entrecoupées d’épisodes sportifs comme avec l’aïkido. Tout aussi spectaculaire et très en vogue, le jonglage avec diabolos, balles, quilles devient un jeu d’enfant quand il passe entre les mains des Diablotins. Voilà un Téléthon qui semble avoir tout pour plaire. F.C.

L a tradition des conscrits reste encore très vivace dans leHaut-Doubs hor- loger. Elle génère une belle et constante fraternité sus- ceptible de se réactiver à tout moment pour peu que l’enjeu soit d’importance. Et il semble l’être en l’occurrence pour le Téléthon de Villers. “On avait créé

tallés dans le Jura, en Alsace n’ont pas hésité à bloquer leur week-end pour ces retrouvailles. Sérieux dans la mobilisation, motivés pour ce Téléthon à domicile, les conscrits de 82 ont toujours envie de s’amuser. Pour preuve, le bar à cocktails dont ils seront responsables sera baptisé “Aux coups de soleil”.

l’association en 2001 lors des conscrits. Depuis, on se retrouve à diverses occa- sions dans le cadre de ren- contres purement infor- melles. Mais la fête du

“On servira des cocktails avec et sans alcool” , n’oublie pas de mentionner Flo- rent. La modéra-

Le bar “Aux coups de soleil”.

tion s’impose. Passer un agréable moment au Téléthon ne signifie pas forcément rou- ler sous la table. L’échoppe sera décorée aux cou- leurs exotiques. À défaut de vahinés, les conscrits et conscrites apporteront leur bon- ne humeur. C’est peut-être là l’essentiel.

Téléthon est une belle opportu- nité pour relancer la dyna- mique” , explique Florent Balanche qui préside cette équi- pe de joyeux lurons. Un rappel des troupes dans les règles de l’art avec envoi de courrier à tous les membres. Très vite, une vingtaine de per- sonnes ont répondu favorable- ment. Certains expatriés ins-

De joyeuses retrouvailles en perspectives pour ces conscrits nés en 1962.

Téléthon place de la Griotte où ils sont accueillis par lʼharmonie Union et Progrès. De 19 heures à 20 heures, un bus effectuera des navettes du parking FFB à la salle des fêtes. À signaler également, la présence dʼun poste de ravi- taillement à mi-parcours.

Vendredi soir La marche aux flambeaux

Arts de la rue Les rois du diabolo Le Téléthon, c’est l’affaire de tous, y compris des Diablotins. Ces ados jon- gleurs se donneront en spectacle et tiendront un stand d’initiation.

A nimation symbolique sʼil en est du Téléthon sur le Val de Morteau, la marche aux flambeaux parti-

ra à 20 heures de la salle des fêtes le vendredi soir. Après un parcours de 5 km, les mar- cheurs rejoindront le village

O riginaires deMorteau et Gilley,Julien, Étien- ne, Marc, Pauline et Mariette ont plusieurs points communs. Ils ont 16 ans, fréquentent le même établisse- ment scolaire et partagent depuis unanune passion commune pour le jonglage en version arts de la rue. “C’est Julien qui nous a transmis le virus” , explique Mariette. Ils s’expriment avec toutes sortes d’objets, balles, massues, torches enflammées, sans oublier le diabolo. Composé de deux cônes reliés à leurs extré- mités les plus fines par un axe, cet instrument de jonglage vieux comme le monde est remis au goût du jour depuis quelques années. Un regain de popularité lié à l’utilisation de

cônes en plastique et non plus en bois. Ce qui autorise un plus grand nombre de figures. Les pratiquants les plus adroits jonglent même avec plusieurs diabolos simultanément. De là

“On essaie de s’entraîner le plus souvent ensemble et parfois même au lycée en-dehors des heures de cours.” L’expérience aidant, ils peaufinent un spec- tacle de plus en plus abouti

Journée Portes Ouvertes dégustation et verre de l’amitié visite de la fruitière

à se baptiser les Dia- blotins, il n’y a qu’un pas rapidement fran- chi par ce groupe d’ados engagés désor-

avec un vrai scéna- rio, une histoire où l’approche artistique l’emporte peu à peu sur la prouesse tech-

La générosité n’a pas d’âge.

mais dans la création d’une association. Une façon comme une autre de formaliser l’existence d’une petite troupe qui s’est déjà produite au Car- naval de Gilley, au collège Jean- Claude Bouquet, sur différentes kermesses locales et lors du dernier Téléthon duVal de Mor- teau. La polyvalence est plutôt de rigueur chez les Diablotins.

nique. Trois représentations sont pro- grammées au cours du Télé- thon de Villers. Une partici- pation élargie à la tenue d’un stand d’initiation. La généro- sité n’a pas d’âge. Chacun aura tout loisir d’apprécier cet élan de jeunesse mis au service d’autres enfants, adolescents et adultes privés d’une partie de leur autonomie.

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Même âge, même passion du jonglage pour ces cinq diablotins qui participeront pour la seconde fois au Téléthon du Val de Morteau.

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