Les Trophées de l'Excellence Bio

L E S T RO P H É E S D E L’ E X C E L L E N C E B I O L E S P RO D U C T E U R S

la confection des bouquets. Ceux-ci sont réalisés en fonction des récoltes et de l’inspiration: «On savait déjà que le fait de travailler la terre est un excellent outil de restructuration personnelle, mais là, il y a aussi la possibilité d’exprimer sa créativité, c’est d’autant plus valo- risant », indique François Bataillard, directeur de Fleurs de Cocagne. UNE TRANSITION QUI PREND SON TEMPS Il a fallu deux ans à Fleurs de Cocagne pour maîtriser la production après la reprise d’une ancienne exploitation à Avrainville, avec 18000 pieds de rosier. « On a quand même dû réduire le parc, entre les rosiers trop vieux et les varié- tés qui n’étaient pas adaptées à l’agri- culture biologique. » Produire de la rose coupée bio à cette échelle, si l’on en croit la plupart des horticulteurs, ce n’est pas possible… « Il n’y a pas de secret !, rétorque pourtant François Bataillard, il faut surtout du temps et on a eu la chance d’être soutenus finan- cièrement par des fondations d’entre- prises privées pendant toute la période de recherche appliquée. On a ainsi pu trouver des solutions sans avoir le cou- teau sous la gorge de la rentabilité. » Actuellement Fleurs de Cocagne produit une trentaine de variétés

variétés de fleurs annuelles. Depuis le prix obtenu aux Trophées de l’Excellence Bio 2016, année de la commercialisation des premiers bouquets, la production a peu augmenté, mais il y a surtout moins de pertes. De plus, les roses ont obtenu la certification bio en 2017. PRIORITÉ AUX CIRCUITS COURTS Côté distribution, Fleurs de Cocagne a un peu revu son modèle. Si la vente en circuit court reste la règle, ils ont aban- donné des options trop complexes à gérer comme la vente via des fleuristes indépendants à Paris. Hormis la jardi- nerie Botanic de Brétigny-sur-Orge, proche de l’exploitation, les antennes de La ruche qui dit oui constituent le principal circuit de vente. Nouveauté en 2018 : le site Web Comptoir local, racheté par La ruche et rebaptisé depuis La ruche à la maison, s’annonce comme un vecteur de développement très pro- metteur. Avec cette boutique en ligne, les clients de Paris et de la petite cou- ronne peuvent se faire livrer chez eux : « Les commandes sont récupérées directement à l’exploitation, cela a totalement changé la dynamique ! »

2 305 BOUQUETS FABRIQUÉS 2017. 18 OUVRIÈRES ET OUVRIERS EN INSERTION : SOIT 13 ETP (CONTRE 4 EN 2014) ET 5 PERMANENTS EN CHARGE DE L’ENCADREMENT.

de roses dont dix odorantes et une cinquantaine de

« C’est important que les clients sachent ce qu’ils soutiennent quand ils achètent un de nos bouquets. »

François Bataillard, directeur de Fleurs de Cocagne

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