Journal C'est à dire 218 - Février 2016

R E T O U R S U R I N F O

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Les Suisses paient la navette, le Doubs refuse

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Accueil C’est une constante humaine, hélas, qui se reproduit depuis toujours dans la grande histoire de l’immigration. En général, les der- niers arrivés s’empressent de fer- mer la porte pour ne pas que d’autres ensuite viennent troubler la quiétude de leur terre d’accueil. Aujourd’hui que l’Europe tente, face à l’urgence, de faire face à un afflux historique de réfugiés poussés par l’horreur de la guerre au Proche- Orient, la France a choisi de prendre sa part. Plutôt timidement, surtout depuis les attentats de novembre dernier, elle tente de gérer cette situation humainement catastro- phique. Sur le territoire, quelques initiatives fleurissent ici ou là, éma- nant de citoyens touchés en plein cœur par ce drame international. Dans le Val de Morteau, un collectif constitué de particuliers et d’associations œuvrant dans le sec- teur humanitaire vient de voir le jour. Portés par le seul élan de leur humanité, ces habitants du Val de Morteau ont suggéré aux huit maires de la communauté de com- munes d’accueillir une famille, une seule, sur le Val. Un même collectif s’était constitué à Mouthe il y a quelques semaines, recevant l’assentiment de tous et des élus de ce secteur. Ici, il semble que le mot accueil n’ait pas le même sens. Si la démarche de ce col- lectif a été bien perçue dans l’ensemble, ses membres ont vite été refroidis par le manque d’ardeur des élus locaux à donner suite à leur requête. Les arguments qu’ils ont opposés étaient sans doute recevables, à l’exception d’un seul : que la population locale était contre cette initiative. Comment en sont- ils sûrs, ont-ils sondé les habitants du Val ?… Non. La question de l’accueil des réfugiés ne se règle pas en effet en un coup de baguet- te magique. Néanmoins, on est en droit de se poser la question, dans ce Haut-Doubs frontalier à l’opulence parfois ostentatoire, engoncés dans nos certitudes, notre petit confort et le rejet inné de l’inconnu, ce qu’il faudrait comme drame plus inten- se encore pour daigner entrouvrir la porte. Les âmes les plus basiques répondront qu’il y a suffisamment de problèmes ici pour qu’on ne doi- ve pas s’en mettre d’autres sur le dos. Les plus naïfs estimeront que l’on peut bien ouvrir nos portes sans contrôle ni limite. Les plus sensés pourront dire que l’on reconnaît une société civilisée à sa capacité à ne rejeter personne. Et surtout pas sur des a priori . Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2016 Crédits photos : C’est à dire, E. Blot, C.C.V.M., B. Devènes, Emmaüs, J.-L. Fernandez. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

sant que la loi N.O.T.R.E. pour- rait faire évoluer les prérogatives au sujet de la desserte de bus dès 2017 et qu’il était dans l’immédiat préférable d'attendre” explique Olivier Baud, chef de service des transports au can- ton. Le Département du Doubs confirme : “Le Département n’a pas répondu favorablement à cet- te demande, compte tenu de la difficulté pour lui de prendre un quelconque engagement en la matière, dans la perspective de la mise en œuvre de la loi N.O.T.R.E. du 7 août 2015 pré- voyant le transfert de la compé- tence transport de voyageurs à la Région Bourgogne-Franche- Comté, à compter du 1 er janvier 2017.” “Carpostal” a donc renoncé à prolonger sa ligne au-delà de la frontière. La commune a été infor- mée de la situation. “Le projet est donc suspendu jusqu'à nouvel avis” ajoute la Suisse. Le Tulb devait effectuer des départs de Villers-le-Lac à 5 h 58 et 6 h 23, toujours gratuitement, et des retours à 16 h 02 et 16 h 41. Du côté de Villers-le-Lac, le maire Dominique Mollier “regrette” ce choix. La commune des Brenets se réjouissait de voir moins de voitures emprunter l’axe. Elle déchante.

E n octobre dernier, le jour- nal C’est à dire annonçait la mise en place d’une navet- te de bus (gratuite) reliant Villers- le-Lac aux Brenets pour le 13 décembre. Or, “Le Tulb” (Trans- port Urbains Les Brenets) qui effectue depuis 2008 neuf allers et retours chaque jour entre le parking des Pargots (côté suis- se) et la gare des Brenets n’a pas franchi la frontière. Le projet de navette est mort-né. Domma- ge, car cette offre était atten- due du côté français et suisse. Elle devait permettre de diminuer le trafic de véhicules et ne coû- tait “que 3 000 euros” au Doubs, l’essentiel étant payé par le voi- sin (160 000 francs). Le service des transports du canton de Neu- châtel confirme l’annulation de ce projet : “Effectivement, le can- ton de Neuchâtel ambitionnait de prolonger à ses frais la ligne actuel- le Carpostal Les Brenets gare- Parking des Pargots jusqu’à Vil- lers-le-Lac, ceci pour proposer une alternative durable aux pen- dulaires en provenance de Fran- ce. Une demande officielle a donc été faite au Conseil départemental responsable de l’offre de bus en vue de l’obtention de l’autorisation nécessaire. Une réponse négative a été émise par le service compétent en préci-

Désia 25 reprend espoir

retrouvé de nouveaux marchés et après une période de travaux dans l’usine, la production doit redémarrer début mars. Le 23 mars, fin de la période d’observation, il faudra qu’on apporte 100 % des garanties au tribunal pour être totalement rassurés. Et nous pourrons enfin avancer à nouveau sereinement” analyse Emmanuel Marguet, le président de Désia 25. Si le plan d’apurement de la dette est vali- dé par le tribunal de commer- ce le 23 mars prochain, Désia 25 sera sauvé. “On n’est pas encore sauvés, mais on a inver- sé la tendance” résume avec prudence Emmanuel Marguet.

L e sort de l’entreprise de déshydratation de fourra- ge dont l’usine de pro- duction est basée à Houtaud vers Pontarlier sera définiti- vement scellé le 23 mars à l’occasion d’un ultime rendez- vous devant le tribunal de com- merce. L’espoir est à nouveau de mise pour la centaine d’actionnaires (essentiellement des exploitants agricoles du Haut-Doubs, dont une bonne partie du Haut-Doubs Horlo- ger) qui gère cette entreprise. Suite à la perte de plusieurs marchés, la trésorerie de Désia

25 avait été mise à mal et le dépôt de bilan n’avait pas pu être évité. Une période d’observation d’un an avait été décidée par le tribunal de commerce. Après un profond remaniement du conseil d’administration de la socié- té, la prochaine assemblée générale de Désia 25 qui a eu lieu le 15 février s’annonçait plus sereine. “Nous ne voyons pas encore tout à fait le bout du tunnel mais la tendance s’est inversée, les choses vont mieux. Les principaux associés ont réin- jecté un peu de fonds, on a

L’usine de granulés vers Pontarlier est en cours de travaux avant une reprise programmée de la produc- tion début mars (photo archive Càd).

Téléthon : le bilan du Saugeais au Val de Morteau

Les Saugets savent mobiliser : plus de 40 000 euros reversés à l’A.F.M.

A près la fête début décembre est venu le temps des comptes. Le Téléthon 2015 restera pour le Haut-Doubs comme une excel- lente cuvée. Notamment dans le Val de Morteau où la manifesta- tion “se termine avec un chèque de 56 800 euros remis à lʼA.F.M.” lors du “Téléthon Merci” qui sʼest déroulé à Villers-le-Lac le 29 jan- vier dernier. Succès comparable dans le Saugeais qui a su mobi- liser ses troupes mieux que jamais

à Bugny et à La Chaux, sous la houlette de Mickaël Jeannier et Stéphane Pourchet. Pas moins de 415 repas ont été servis le ven- dredi soir. “ça a été un Télethon magnifique remarque Mickaël Jeannier. Je tiens à souligner lʼimplication de chaque bénévo- le qui a su donner un réel élan à cette manifestation. En tant que président, je tiens à remercier mon comité de pilotage très jeu- ne qui a su sʼimpliquer du début à la fin.”

Jean-Paul BULLIARD & ses collaboratrices Corinne, Julie, Sylvie et Cécile

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Sous la houlette de Patrice Mollier, le Téléthon organisé à Villers-le-Lac a été un succès populaire et financier.

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