La Presse Bisontine 137 - Novembre 2012

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

2, 50 €

N° 137

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon

www.presse-bisontine.fr

NOVEMBRE 2012

JEAN-LOUIS FOUSSERET : MES “AMIS”, MES EMMERDES… DANS LA TOURMENTE, LE MAIRE SE DIT SEREIN

LE DOSSIER en p. 23 à 29

L’ÉVÉNEMENT

ÉCONOMIE p. 44 L’horloger suisse Breitling à l’heure bisontine Le nouveau site bientôt prêt

p. 6 à 8

TRAMWAY Besançon a-t-elle vraiment fait le bon choix ?

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-bisontine.fr - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 137 - Novembre 2012

Un pont “Vauban” sous le chantier du tram

For-Age invente un procédé pour suivre le sang à la trace l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Pandore Le froid dédain avec lequel Jean-Louis Fousseret a torpillé du regard son conseiller municipal Jean-Sébastien Leu- ba lors du dernier conseil municipal dans ce qui est en passe de devenir “l’affaire du Pavé dans la Mare” en dit long sur la tension qui règne actuellement au sein de la majorité municipale et plus encore, au sein même du P.S. bisontin. Le maire de Besançon a commis une erreur politique en retirant sa déléga- tion à Jean-Sébastien Leuba. Sa déci- sion a pour seul effet de victimiser l’élu soucieux de transparence et montre désormais à tous, le conseil municipal sous un autre jour, celui d’un théâtre des hypocrisies où tout est ficelé à l’avance. Sans doute mal conseillé par ses proches qui cherchaient à étouffer dans l’œuf toute velléité de s’opposer au chef, Jean-Louis Fousseret s’est four- ré lui-même dans une délicate posture. Car on ne gouverne pas sereinement en cadenassant ainsi ses co-listiers. L’erreur est d’autant plus flagrante que la réac- tion est en total décalage avec l’ampleur de ce dossier qui reste, après tout, très mineur en termes de finances publiques. Que n’a-t-on déjà dépensé en dizaines de milliers d’euros pour tenter de sau- ver du naufrage des clubs de sport, en pure perte ? Alors pourquoi faire de cet- te affaire du Pavé un motif de fracture dans la majorité municipale ? Pour pro- téger Yves-Michel Dahoui en tant que futur poulain du maire ? Pour enrayer par ricochet la montée en puissance de la relève incarnée par Barbara Roma- gnan ? Pour enjoindre les autres pré- tendants supposés à la succession de M. Fousseret, comme Patrick Bontemps ou Michel Loyat, à ne pas trop la rame- ner en ce moment ? Ce sont que des supputations. Mais cette décision épi- dermique du maire n’a hélas pour effet que d’ouvrir une boîte de Pandore que les socialistes auront bien du mal à refer- mer d’ici le printemps 2014. S’ils n’osaient pas à se dévoiler, les opposants au mai- re actuels hésiteront moins à sortir du bois. Plutôt que de jouer l’apaisement et de désamorcer une grenade, Jean- Louis Fousseret n’a fait que mettre le feu aux poudres en la dégoupillant. La campagne des municipales est bien lan- cée, quoi qu’en dise le maire qui réaf- firme à qui veut bien l’entendre toute sa sérénité. La réélection de Jean-Louis Fousseret a été une formalité en 2008. Le scénario risque d’être radicalement différent pour le prochain scrutin. Et son principal danger ne viendra certaine- ment pas de sa droite. Jean-François Hauser Éditorial

le manque de traçabilité lors du transport des échantillons, dit le gérant. Du domicile du patient à l’analyse en labora- toire, le chemin est long et com- plexe pour l’échantillon qui va être manipulé à de multiples reprises (préleveur, pharma- cien, coursiers, déballeur) entraî- nant pertes de temps, d’informations et de qualité (température)” poursuit l’inventeur. Avec cet échantillon, “Graal Biotrack” (nom du produit) évi- terait des erreurs de prescrip- tion médicales voire pire : “Il s’agit donc d’un sujet de san- té publique, bien que tech- nique” , explique Gérard Van- ca. Comment ce procédé fonctionne-t-il ? Muni d’un smartphone, le préleveur scan- ne un code et enclenche “Nanotrack” : “tube témoin” composé d’un capteur en nano- particules mesurant la tempé- rature. À chaque instant le labo- ratoire peut suivre le circuit effectué par l’échantillon : au déballage, le dispositif asso- cie l’échantillon, sa tempéra- ture, son temps de transport et le dossier patient permet- tant de générer une fiche de traçabilité en un seul clic. Et voilà comment une entreprise du Grand Besançon parvient à mettre en place une premiè- re médicale. Un laboratoire d’analyses de sang basé à Bau- me-les-Dames l’utilise déjà.

E n octobre 2011, La Pres- se Bisontine évoquait l’innovation médicale créée par la société For-Age basée à Saint-Vit (L.P.B. 125). Elle venait de créer un logi- ciel permettant aux hôpitaux et professionnels de santé d’être reliés directement à leurs patients mais aussi à la famille, offrant un gain de sécurité, de temps et d’argent. Un an après, Gérard Vanca le fondateur de la société et ses salariés font à nouveau parler

d’eux grâce à la création d’un nouveau produit à destination des laboratoires de biologie médicale. Leur produit permet de mesurer la température des échantillons de sang prélevés par les infirmier(e)s. Cette pre- mière sera présentée du 5 au 9 novembre à Paris lors des journées internationales de la biologie. “L’invention répond aux problématiques de la pha- se pré-analytique des labora- toires : la perte de temps et d’informations engendrée par

A notamment été mis au jour ce pont de pierre qui enjambait le canal de Chamars, aujourd’hui comblé.

novembre” indique le servi- ce archéologie de la ville de Besançon. Ce pont Vauban du XVI ème siècle qui enjambait un bras du Doubs traversait le parking. Il est parfaitement conservé, sa hauteur est d’environ 10 mètres sa lar- geur est de 7 m. Il y a enco- re de l’eau sous les voûtes. Ce pont sera sans doute recouvert dans le cadre du chantier tram avec des maté- riaux inertes de qualité pour garantir sa conservation. “Cet- te découverte n’est pas une surprise, ces fouilles étaient prévues. Mais ce qui est une surprise, c’est la qualité de conservation de ce pont, intac- te” commente Pascal Migne- rey, conservateur régional des monuments historiques. Le calendrier du chantier tram ne sera pas perturbé. Seule l’altimétrie de la voie du tram pourrait être modifiée pour conserver aumieux ce pont.

U n chantier d’envergure comme celui du tram- way à Besançon ne pouvait pas se dérouler sans une découvertemajeure. C’est désormais chose faite avec la mise au jour récente de vestiges dans un état excep- tionnel de conservation : le rempart intérieur de Chamars (fin du XVII ème siècle), réalisé par Vauban, mais surtout les constructions liées au réamé- nagement du secteur en pro- menade, à partir du milieu du XVIII ème siècle. “Ont pu être étudiés une porte monu- mentale et un pont de pierre enjambant le canal de Cha- mars (aujourd’hui comblé), construits durant la seconde moitié du XVIII ème siècle. Les trois piles, les éperons, les arches, le tablier et la chaus- sée en pavés, le tout encore en élévation à la fin du XIX ème siècle, ont été dégagés. La fouille prendra fin début

L’innovation de la société For-Age basée à Saint-Vit permet de savoir si le sang a été conservé à bonne température de la collecte au transport jusqu’à l’analyse.

Une librairie à la place du Plazza

L a reconversion de l’ancien cinéma Plazza semble cette fois-ci bien engagée. Il ne reste que quelques détails à régler pour démarrer l’opération de transformation du bâtiment de la rue des Granges appelé à devenir une librai- rie. Près de quatre mois de travaux seront nécessaires pour aménager 900 mètres carrés de surface commerciale, jusque sous le dôme, entièrement dédiés aux livres de tous les genres. Le futur éta- blissement pourrait ouvrir ses portes à la fin de l’été 2013. Ce projet culturel qui présente par ailleurs un intérêt archi- tectural certain est porté par Michel Méchiet, gérant de la librairie l’Intranquille à Pontarlier. Alors que ce projet avance, celui de Camponovo donne l’impression de s’enliser dans la rue d’à côté. Tous les rayons ont été vidés de leurs livres.

L’affichette qui annonçait la réouvertu- re le 11 octobre dumagasinment puisque le Tribunal de Commerce de Besançon a placé en redressement judiciaire la librairie pendant une période de six mois. Le 8 octobre, à la sortie du tribunal, Jean- Jacques Schaer le propriétaire a indi- qué vouloir trouver un repreneur dans les meilleurs délais, “si possible pour une librairie.” A défaut, “ce sera pour autre chose” a déclaré l’intéressé. Pour ce fonds de commerce, le montant du loyer avoisine les 160 000 euros annuels. Alors que le projet du Plazza avance, dans la Grande rue, la librairie Camponovo a été placée en redressement judiciaire.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré : David Aubry. Agence publicitaire : Sarl BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2012 Commission paritaire : 1112i80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, Astrovoyager, Grand Chalon, Olivier Pastor, T.P.M.

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L’INTERVIEW DU MOIS

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METZ

Jean-Luc Bohl “Les plus grandes villes d’Europe s’intéressent à nous” La communauté d’agglomération Metz Métropole a préféré au

L a Presse Bisontine : Pourquoi avoir fait le choix d’un bus à haut niveau de ser- vice (B.H.N.S.) plutôt qu’un tramway ? Jean-Luc Bohl : Le choix s’est imposé à nous assez rapidement pour plusieurs raisons. La première est liée à la confi- guration géographique de la ville de Metz où des rues sont trop étroites pour accueillir un tramway. Le B.H.N.S. de 24 mètres de long, hybride (diesel- électricité) a été conçu et dessiné pour nous. Le second élément qui a guidé notre décision est le coût. Il est de 220 millions d’euros pour un projet qui englobe les aménagements, le maté- riel roulant, les plates-formes, etc. Investir dans un tramway nous aurait coûté le double. La troisième raison est d’ordre tech- nique. La ville de Metz est équipée d’un réseau de chaleur très difficile à déplacer dans le cadre d’un chantier tramway. Enfin, personnellement, je ne voulais par de fils aériens néces- saires au fonctionnement du tramway. Ceci étant, je n’ai rien contre le tram, mais cet équipement n’est pas fait pour nous. L.P.B. : Besançon a un tram sur mesure, votre B.H.N.S. l’est tout autant. En cela, votre pro- jet intéresse-t-il d’autres collectivités ? J.-L.B. : En effet, nous avons accueilli les collectivités de Zurich, Barcelone, Anvers, qui s’intéressent à notre pro- jet. Toulon et Poitiers y sont aussi atten- tives. Le B.H.N.S. est véritablement un moyen d’attirer l’attention des grandes agglomérations européennes sur Metz. L.P.B. : Qui fabrique le B.H.N.S. ? J.-L.B. : Le B.H.N.S. est fabriqué par la société belge Van Hool à Anvers. Il n’y a pas d’équivalent en France pour ce genre de produit. Je suis le premier à le regretter. Car au regard des visites que nous recevons des autres collecti- vités, cette entreprise aura probable- ment d’autres commandes. tram le bus à haut niveau de service (B.H.N.S). Jean-Luc Bohl, son président, nous explique le choix de ce futur moyen de transport qui participe au rayonnement de la région, au même titre que le Centre Pompidou de Metz. L’ancienne ville de garnison est résolument tournée vers l’avenir.

Jean-Luc Bohl est président de Metz Métropole, une communauté d’agglomération de 40 communes pour 230 000 habitants.

Ce sont des signaux encourageants envoyés à l’extérieur de nos frontières. Grâce à ce musée, les gens redécou- vrent Metz dont le patrimoine est consi- dérable. C’est une belle ville comme Besançon d’ailleurs. L.P.B. : On a souvent dit que Metz et Nancy étaient des rivales. Qu’en est-il de vos rela- tions à une époque où les grandes agglomé- rations ont plutôt tendance à collaborer ? J.-L.B. : Nous sommes dans une saine compétition et pas dans une rivalité de mauvais aloi. On partage une dyna- mique commune.Avec Nancy, nous fai- sons partie du sillon lorrain qui réunit également Épinal et Thionville. Dans ce cadre-là, nous avons créé sur Épi- nal un E.P.C.C. (établissement public de coopération culturelle) pour fusion- ner nos écoles supérieures d’art. L.P.B. :Avez-vous rencontré Jean-Louis Fous- seret le maire de Besançon et président de l’association Métropole Rhin-Rhône pour débattre par exemple des enjeux de vos ter- ritoires respectifs ? J.-L.B. : Non, je ne l’ai rencontré mais il faudrait que je le fasse. Je crois que Dominique Gros, le maire de Metz, l’a rencontré. Propos recueillis par T.C.

L’idée est de disposer d’un réseau qui permette de transporter tous les publics. Le transport est devenu un élément essentiel à l’attractivité d’un territoi- re. Nous le mesurons déjà car les grandes villes françaises et européennes nous identifient grâce à Mettis. Nous sommes nous-mêmes au cœur de l’Europe. Enfin, 95 % du réseau Met- tis est doublé d’une piste cyclable. L.P.B. : Vous avez à Metz le Centre Pompidou Metz. Inauguré en 2010, il est devenu le pre- mier musée de province. Dans quelle mesu- re la culture participe-t-elle au développe- ment de votre agglomération ? J.-L.B. : La culture est un levier très fort pour hisser notre territoire vers le haut. En 2008, nous étions en pleine restructuration militaire. Nous avons voulu démontrer que cette ville de gar- nison avait une capacité à rebondir et à aller de l’avant. Le Centre Pompi- dou, comme Mettis dans un autre registre, a apporté un dynamisme très fort à notre agglomération. Depuis son ouverture en mai 2010, il a accueilli 1,7 million de visiteurs. Autour du Musée, il y a une zone qui se dévelop- pe avec de l’habitat, du commerce, du bureau et des bâtiments imaginés par de grandes signatures architecturales.

la demande plus efficace à double titre. Un : nous maîtrisons mieux les coûts. Deux : la population s’est réapproprié le transport en commun grâce à ce dis- positif. L.P.B. : Rendre le transport en commun popu- laire passe par une politique tarifaire attrac- tive. Quel sera le prix du billet pour les usa- gers de Mettis ? J.-L.B. : Le ticket de bus est à 1,25 euro et il ne changera pas avec Mettis. Il n’y aura pas de tarif spécial Mettis. Pour encourager les automobilistes à laisser leur voiture sur les parkings- relais (il y en a 3) et à utiliser Mettis, leur ticket de bus leur permettra de stationner le temps nécessaire. J’ajoute que dans le cadre du nouveau pôle d’échange multimodal situé à l’arrière de la gare de Metz, nous travaillons avec nos partenaires naturels dont la S.N.C.F. à la création d’un ticket unique qui permettrait par exemple à un étu- diant d’utiliser Mettis puis le train pour se rendre à Nancy. L.P.B. : Le transport est-il devenu une ques- tion centrale dans votre collectivité ? J.-L.B. : Le transport public induit une dimension de développement durable et une dimension sociale importante.

L.P.B. : Quand le B.H.N.S. doit être mis en ser- vice ? J.-L.B. : L’inauguration est prévue le 4 octobre 2013. Il y aura deux lignes de 12 kilomètres chacune. Elles vont relier le nord au sud de l’agglomération. 45 000 personnes vivent le long de ces deux lignes de bus qui desservent les universités, le nouveau C.H.R., les entreprises et la maternité. Les lignes fonctionneront de 5 h 30 du matin à minuit, avec un bus toutes les cinq minutes aux heures de pointe.

L.P.B. : Est-ce que l’arrivée du B.H.N.S. s’accompagne d’une refonte complète de votre sys- tème de transport actuel à l’échelle de la métropole ? J.-L.B. : L’idée de ce pro- jet est de populariser le transport en commun. Nous avons donc égale- ment bouleversé l’ensemble du réseau de transport sur les qua- rante communes de Metz Métropole. Pour ne plus voir des bus circuler à vide dans les villages, nous avons développé un système de transport à

“La vie politique n’est pas un jeu !”

BESANÇON

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Les brancardiers se sentent injustement stigmatisés Une communauté de 4 500 personnes forcément, ça vit. Avec ses joies, ses peines et parfois ses faits divers st ses problèmes judiciaires. L’hôpital Minjoz n’échappe pas à la règle et les brancardiers en savent quelque chose, eux qui se sentent injustement pointés du doigt après la couverture médiatique d’une affaire qui laisse des traces. BESANÇON Après la condamnation pour vol

L’ affaire débute par la condam- nation de quatre brancardiers du C.H.U. Minjoz début sep- tembre. Rappel des faits : les quatre hommes sont soupçonnés d’avoir utilisé contre son gré la carte de self d’une collègue et ont été reconnus cou- pables en première instance. Ils ont déjà interjeté appel clamant leur inno- cence comme ils le font depuis la révé- lation des faits. Jusque-là, pas de pro- blème, la justice travaille et les syndicats n’ont rien à redire. Là où ils bondis- sent, c’est à la lecture de la presse. Vincent Maubert, C.F.D.T., Pascale Letombe, C.G.T. et Jean-Pierre Cou- lot, lui-même brancardier et repré- sentant du syndicat S.U.D. n’en démor- dent pas, la parution du compte rendu dans la presse quotidienne régionale est pour le moins tendancieuse, voire

insultante pour la profession : “Ce sont tous les brancardiers qui sont mis en cause à la lecture de ce papier où il aurait été préférable de parler d’agents hospitaliers pour ne pas stigmatiser une partie du personnel” expliquent- ils. Et leur colère n’est pas calmée dans la suite de l’article où il est fait réfé-

Jean-Pierre Coulot, Pascale Letombe et Vincent Maubert sont unis pour défendre l’honneur des brancardiers.

l’image de la profession” estiment-ils. Au quotidien, la suspicion est là et les personnes mises en cause, encore en activité dans l’hôpital le vivent enco- re plus mal. “Que fait-on de la pré- somption d’innocence ?” interrogent les trois représentants syndicaux indi- gnés par l’indifférence de la direction dans cette affaire. Une direction que d’ailleurs ils n’hésitent pas à interpeller ouverte- ment, revenant à la fameuse preuve vidéo évoquée lors du jugement des quatre agents incriminés. “Un pro-

blème de destruction d’un distributeur s’est produit il y a quelques années avec déjà à l’époque un souci avec ces camé- ras dont les dysfonctionnements sont avérés.” Alors comme un ultime appel, ils concluent : “Personne ne conteste le pré- judice subi par notre collègue infir- mière. Celles ou ceux qui ont pu se ser- vir de sa carte l’ont volée, encore faut-il être sur de leur identité.” Et bien sûr ne pas faire un amalgame qui assimile toute une profession à des voleurs. D.A.

Et comme si le texte ne suffisait pas, le quotidien est revenu sur l’affaire le lendemain avec un dessin de presse mettant en scène deux brancardiers avec au dos de l’un l’inscription “bran- quignole”. Trop c’est trop. Dans un communiqué commun, les syndicats ont demandé un droit de réponse. En vain. Alors ils continuent leur mobilisation pour rétablir l’honneur des 60 brancardiers du C.H.U. : “Tous ont été affectés et sont victimes du regard des autres personnels hospitaliers com- me des patients. C’est terrible pour

rence à des “condamna- tions pour conduite en état d’ivresse” , sans aucun lien ni intérêt dans l’affaire en cause et où il est dit : “s’ils ne sont que quatre à com- paraître…” , laissant pen- ser que d’autres collègues sont passés entre les gouttes alors qu’ils auraient été nombreux à avoir un comportement malhonnête.

Des vidéos contestées.

L’ÉVÉNEMENT

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TRAMWAY : BESANÇON A-T-ELLE VRAIMENT FAIT LE BON CHOIX ? Il n’est pas question de rouvrir le débat du tram. Arguments à l’appui, la communauté d’agglomération a tranché en faveur de ce moyen de transport. Mais ce n’est parce que le choix est fait qu’il n’est pas permis de s’interroger sur la stratégie adoptée par d’autres agglomérations qui ont à se décider entre un tramway et un bus à haut niveau de service. Or, on s’aperçoit aujourd’hui que beaucoup de collectivités, quelle que soit leur taille, optent pour un B.H.N.S. L’investissement est moins coûteux, le service ren- du est équivalent ou presque, et le design est aussi original que celui d’un tram. Même si l’image reste celle d’un bus, hybride certes pour la nouvelle génération, l’économie est telle que ces collectivités écartent souvent l’idée du tramway pour la raison finan- cière. La Presse Bisontine a contacté des agglomérations qui ont choisi le B.H.N.S., ainsi que le Certu, centre de recherche du ministère de l’Écologie, qui a rendu une étude comparative des coûts entre les différents moyens de transport en site propre.

TENDANCE

Une étude du Certu Les agglomérations préfèrent le bus au tram La majorité des 78 derniers projets de transport en site propre soutenus par l’État sont des bus à haut niveau de service. Le B.H.N.S. intéresse désormais les agglomérations de toutes tailles, y compris les grandes qui auraient pourtant les moyens d’investir dans un tramway.

D epuis 2007, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, l’État encourage les collecti- vités à investir dans des sys- tèmes de transport en commun en site propre tels que le tramway, le bus à haut niveau de service (B.H.N.S.) ou le métro. Selon une enquête du minis- tère de l’Écologie du développement durable et de l’énergie, il apparaît que les agglomérations qui optent pour le B.H.N.S. sont majoritaires. En 2010, sur 78 projets de T.C.S.P. soutenus par l’État, il y a eu 45 bus à haut niveau de service contre 29 tramways, 2métros et 2 liaisons maritimes. Actuellement, 18 agglomérations disposent d’aumoins une ligne de tramway, et neuf autres villes ouvriront leur première voie d’ici 2014. Quelle que soit leur taille, beau- coup de communautés d’agglomération préfèrent le bus au tram pour diverses raisons à commencer par le coût (inves- tissement et fonctionnement) moins élevé. Il varie presque du simple au

propre” dans lequel il établit un com- paratif entre les différents moyens de transport. Un document qui permet d’alimenter la réflexion des collectivi- tés qui étudient un projet de T.C.S.P. Dotée d’une capacité financière plus limitée, les agglomérations moyennes (environ 100 000 habitants) se tour- nent donc vers le bus à haut niveau de service qui est plus économique. C’est le cas par exemple de l’agglomération du Grand Chalon (110 000 habitants) qui a évacué presque immédiatement l’idée d’un tram optant pour un B.H.N.S. La col- lectivité bourguignonne a ficelé son opération avec un budget légèrement inférieur à 10 millions d’euros ! En ter- me de prix, c’est le grand écart avec d’autres collectivités qui ont choisi éga- lement le B.H.N.S. comme Metz qui investit 220 millions d’euros et Tou- lon 366 millions d’euros. Le choix de ces deux dernières agglomérations confirme que le B.H.N.S. joue désor- mais dans la cour des collectivités qui

double ! Dans le cas de Toulon, le prix est l’argument qui a fait pencher la balan- ce en faveur du B.H.N.S. 200 millions d’euros d’économie, dans un contexte où les finances publiques se raréfient, ça compte. La tendance en faveur du bus ne surprend pas le Certu (centre d’études sur les réseaux, les trans- ports, l’urbanisme et les constructions publiques). “ L’évolution est normale dans le sens où on voit de plus en plus

d’agglomérations de taille moyenne investir dans un T.C.S.P. Il est logique qu’elles choisis- sent le B.H.N.S.” remarqueThomasVidal, du Certu. Cet organis- me qui dépend duminis- tère de l’Écologie a publié un rapport en octobre 2011 sur “les coûts des transports col- lectifs urbains en site

“Il n’ya pas de système idéal.”

Le Bus à haut niveau de service, deux fois moins cher qu’un tram.

prendre en compte tels que l’évolution de la capacité de transport, ou la poli- tique que l’on veut mettre en place par rapport à la réduction d’usage de la voiture particulière par exemple. Un tram peut être un signal fort en faveur du développement d’une ville. Finale- ment, il n’y a pas de système idéal. Chaque cas est particulier. Si le tram peut se révéler être l’outil le plus per- tinent pour une collectivité, ce sera le B.H.N.S. pour une autre” tempère le Certu. Quel que soit le dispositif rete- nu, pour être efficace, il doit fonction- ner en adéquation avec le réseau de transport existant. Mais une époque où les collectivités commencent à se serrer la ceinture, on comprend qu’elles y regardent à deux fois au moment de choisir un transport en commun en site propre. T.C.

auraient les moyens de s’offrir un tram. Toulon comme Metz affirment par ailleurs que le service rendu par B.H.N.S. est équivalent à celui d’un tram, et les véhicules ont presque la même allure. Autre cas de figure, celui des villes comme Nantes, qui ont déjà un tramway et qui investissent dans le bus à haut niveau de service pour compléter leur réseau de transport (selon le Certu, le choix du design a entraîné un surcoût de 20 % sur le prix des bus articulés). De son côté, au regard des coûts engendrés par lamain- tenance des rames (14millions d’euros), l’agglo de Nancy n’exclut pas de rem- placer son tram pneus par un B.H.N.S. à l’horizon 2020. “ Il est évident que la question financière est centrale dans le projet de T.C.S.P. mais ce n’est pas la seule. D’autres paramètres sont à

Tableau comparatif entre les différents

moyens de transport en site propre

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TOULON

Près de 200 millions d’euros d’économie “Le bon sens n’est pas de s’offrir un jouet à la mode” Alors qu’elle était prête à investir dans un tramway, la communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée a changé ses plans pour un bus à haut niveau de service (B.H.N.S.). Yannick Chenevard son vice-président explique.

Yannick Chenevard, vice- président de l’agglo de Toulon précise que le choix du matériel rou- lant n’est pas encore fait. La collectivité observe de près ce qui se passe à Metz. (photo T.P.M.).

L a communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée a faitmachine arrière.Voilà bien- tôt deux ans qu’elle a entériné son choix d’investir dans un bus à haut niveau de service, alors qu’elle avait mené à partir de l’année 2000 toutes les études pour un tramway sur fer. Ce revirement de situation a nourri la controverse à Toulon. Yannick Chene- vard assume.Vice-président de l’agglo, il estime que ça valait le coût de réétu- dier le dossier il y a quatre ans. “Lorsque nous avons commencé à réfléchir à un système de T.C.S.P. (transport en site

Beaucoup d’arguments ont pesé en faveur du B.H.N.S., à commencer par la question financière. Pour les 18 kilo- mètres de ligne qui drainent cette agglo de douze communes et de 440 000 habi- tants, l’investissement s’élève à 366mil- lions d’euros,soit unmontant de presque 200 millions d’euros inférieur à celui du tramway. Le coût d’exploitation est lui aussi moins élevé (voir tableau ci- dessous). Le projet est financé en gran- de partie sur le budget principal de l’agglo toulonnaise qui affecte chaque année 120 millions d’euros aux trans- ports, son premier budget. Dans ce dos- sier, elle a très peu recours à la taxe versement transport, “trop aléatoire dans le contexte actuel.” Un des postes sur lesquels la collecti- vité réalise des économies est celui des réseaux enterrés qui sont repris dans le cadre d’un chantier tramway com- me c’est le cas en ce moment à Besan- çon. “Sur les 9 premiers kilomètres du chantier, on gagne 9 millions d’euros sur les réseaux d’assainissement. Cela donne lamesure des questions à se poser quand on choisit unT.C.S.P.” remarque Yannick Chenevard. Le chantier avan-

propre),seule la solution tramway s’offrait à nous. Le B.H.N.S. est apparu plus tard. Il a atteint aujourd’hui sa maturité.

Nous n’avions pas de rai- son de nous obstiner à choisir un tram alors que le bus à haut niveau de service était là et répon- dait à nos attentes. Le bon sens n’est pas de s’offrir un jouet à la mode, mais un outil qui va servir la population en offrant le meilleur rapport coût/service rendu.”

“Les questions à se poser.”

besoin de les mobiliser dans le cadre d’une grande manifestation comme il y en a Toulon, ce sera possible.” Le B.H.N.S. sera complémentaire du réseau de bus existant, premier réseau hybride de France, qui irrigue cette communauté d’agglomération prise entre mer et montagnes. 12 parkings- relais sont prévus soit 5 600 places de parking.Aujourd’hui, le réseau de trans- port véhicule 28 millions de personnes sur ce territoire (contre 18 millions il y a six ans). LeT.C.S.P. transportera plus de 3 000 personnes par heure et par sens.

ce àToulon. La collectivité a déjà inves- ti 120 millions d’euros dans le projet dont 50 millions uniquement dans les acquisitions foncières. La mise en ser- vice de la première partie de la ligne est prévue pour 2014. Ce scénario est donc moins onéreux et n’a pas néces- sité de modifier la déclaration d’utilité publique initialement prévue pour le tram. Au-delà du coût, d’autres argu- ments ont pesé dans la balance en faveur du B.H.N.S. qui offre un niveau de ser- vice équivalent à celui du tram, la sou- plesse d’utilisation en plus. Ce mode de transport n’est pas figé sur une voie. L’itinéraire peut être modifié. “Cela res- te des bus de 24 mètres. Si nous avons

Une photo du carrefour Villevieille à Toulon, où une voie réservée a été créée. (photo Olivier Pastor).

T.C.

L’ÉVÉNEMENT

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Le contexte national L’État encourage les Transports en site propre En 2007, dans le cadre du Grenelle de lʼEnvironnement, lʼÉtat a décidé de consacrer 2,5 milliards dʼeuros au développement des transports en commun en site propre (T.C.S.P.) pour atteindre “en 2020 un linéaire de 1 800 km” rappelle le ministère de lʼÉcologie, du développement durable et de lʼénergie. Les collectivités sont encouragées à étudier lʼopportunité dʼinvestir dans de nouveaux équipements tels que le tramway ou les bus à haut niveau de service (B.H.N.S.). Dès 2009, au titre dʼun premier appel à projets, un budget de 810 millions dʼeuros est alloué à 50 projets (dont un tiers de B.H.N.S.) dans 36 agglomérations pour financer des travaux débutant avant la fin 2011. La communauté dʼagglomération du Grand Besançon est soutenue par lʼÉtat à hauteur de 31 millions dʼeuros. “Dans le cadre dʼun deuxième appel à projets lancé en mai 2010, lʼÉtat mobilise 590 millions dʼeuros pour soutenir 78 nouveaux projets portés par 54 autorités organisatrices : 45 B.H.N.S., 29 tramways, 2 métros et 2 liaisons maritimes” préci- se encore le ministère. Dʼici la fin de lʼannée 2013, près de 1 000 kilomètres de ligne auront déjà été construits ou mises en chantier. Le B.H.N.S. a pris une longueur dʼavance sur le tram, ce qui nʼétait pas le cas il y a cinq ans.

CHALON-SUR-SAÔNE Le soutien du Grenelle 2

Un B.H.N.S. àmoins de 10millions d’euros Le tram était inadapté pour la communauté d’agglomération bourguignonne qui a opté pour un B.H.N.S. dont la première ligne vient d’être mise en service.

U ne partie des 6,4 kilo- mètres de la première ligne de bus à haut niveau de service est opérationnelle à Chalon-sur-Saône depuis le 3 septembre. “La seconde par- tie sera réalisée l’année pro- chaine” précise Jean-Noël Des- pocq, vice-président du Grand Chalon chargé des transports et de l’intermodalité. D’après le premier comptage, 4 232 per- sonnes utilisent chaque jour le B.H.N.S., ce qui correspond aux estimations annoncées dans le projet initial présenté au G.A.R.T. (groupement des auto- rités responsables de transport). Avec ses 110 000 habitants (dont 48 000 à Chalon) et ses 39 com- munes, la communauté d’agglomération du Grand Cha- lon a décidé en 2008 de se doter d’un T.C.S.P. Trop coûteuse, inadaptée à sa taille, l’idée d’un tramway a été rapidement éva- cuée par les élus locaux qui se sont intéressés de plus près au B.H.N.S. “Notre volonté était de faire évoluer notre réseau de transport en commun pour qu’il concerne tous les publics, alors

qu’il était jusque-là principale- ment structuré pour les scolaires” poursuit Jean-Noël Despocq. Coût final de l’opération : moins de 10 millions d’euros. “Cela comprend tout, les études, les travaux et l’achat des six bus Heuliez” énumère l’élu. Le pro- jet a reçu le soutien financier de l’État à hauteur d’1 million d’euros dans le cadre du plan Grenelle 2. L’arrivée du B.H.N.S. s’est accompagnée d’une refon- te complète du réseau de trans- port en commun existant pour le rendre plus efficace, puisque les lignes de bus viennent se connecter à celle du T.C.S.P.

Depuis sa mise en service le 3 septembre, le B.H.N.S. du Grand Chalon est utilisé chaque jour en moyenne par 4 232 personnes.

Une seconde ligne en projet.

Le Grand Chalon n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. La collecti- vité a en projet la création d’une seconde ligne. Elle s’équipera en 2014 d’une billettique, un dispositif qui lui fait défaut aujour- d’hui.

EXTRAITS

L’étude du Certu

Les coûts des transports

collectifs en site propre

coûts liés au matériel roulant. En effet, plus il y a de stations, plus la vitesse du T.C.S.P. dimi- nue et plus il y a besoin de véhicules ou de rames pour conserver la même fréquence. 4 - Prudence par rapport à l’innovation Il convient d’avoir une approche prudente par rapport à toute innovation en estimant au mieux les risques, financiers notamment, et ce d’autant que l’agglomération est petite, car elle sera moins apte à supporter financièrement ce type de risques. Néanmoins il est parfois néces- saire, pour permettre le développement de nou- velles technologies, que certaines aggloméra- tions participent à lamise enœuvre de systèmes novateurs. On a pu l’observer avec la mise en place du système d’alimentation par le sol (A.P.S.) d’Alstom à Bordeaux, système inno- vant dont la fiabilité était au départ faible et qui a nécessité pendant quelques mois des mises au point importantes. Le système fonc- tionne aujourd’hui. Source Certu (centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques).

1 - Des aménagements collatéraux coûteux Les projets de tramway sont accompagnés, dans la plupart des cas, d’aménagements urbains, voire d’acquisitions foncières qui induisent des coûts d’investissement qui ne sont générale- ment pas inclus dans les projets de B.H.N.S., voire de métro. Les aménagements hors plate- forme peuvent ainsi représenter près de 40 % du coût total d’une ligne de tramway. 2 - Coût d’insertion Pour les projets de B.H.N.S., leurs coûts sont importants dans la mesure où les aménage- ments d’insertion se rapprochent de ceux mis en place dans le cadre du tramway. 3 - L’importance de la distance inter-stations La distance inter-stations moyenne sur une ligne influe sur le nombre de stations. Par exemple, une ligne de 15 km, avec une inter- station de 500 mètres aura 31 stations (ce sera le cas à Besançon pour 14,5 kilomètres de ligne). La même ligne avec une inter-station de 700 mètres aura 22 stations. Chaque station sup- plémentaire induit des coûts liés à la station (quais, auvent, distributeurs…) mais aussi des

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sommes sur du clé en main” précise Bruno Laresche. Une cloison sépare l’espace expo- sition du libre-service qui s’étend sur 850 mètres carrés, conçu prin- cipalement pour les professionnels du bâtiment qui trouvent des mil- liers de références. “Cela répond aux attentes de tous les profes- sionnels, qu’ils travaillent pour des particuliers, des industriels ou du tertiaire” rappelle-t-il. Les 3 800 mètres carrés restant sont dédiés à du stockage. “Ce bâti- ment était parfait pour notre acti- vité” poursuit le responsable. Actuel- lement Espace Aubade emploie une trentaine de personnes à Thise (4 500 en France). Entreprise fami- liale à l’origine, elle a pour objec- tif de développer une politique de formation en accueillant des apprentis et des étudiants en alter- nance. Au contact de l’équipe en place, ils s’imprègnent de la culture Espa- ce Aubade guidée par l’exigence de la qualité tant dans le conseil que dans la nature des équipements commercialisés.

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BESANÇON

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SANTÉ

De Saint-Jacques à Minjoz

Un véritable déchirement affectif pour le personnel Arrivé il y a 20 ans en tant qu’interne, Didier Riethmuller est aujourd’hui professeur et chef de service de la clinique universitaire de gynécologie, d’obstétrique et de la repro- duction. Hier à l’hôpital Saint-Jacques, depuis quelques jours sur le nouveau site de Minjoz. Une page s’est tournée.

Le professeur Riethmuller prend peu à peu posses- sion de son nouveau lieu de travail avec un état d’esprit positif.

I l le confesse volontiers, à son arrivée à Saint-Jacques en 1992, les locaux étaient déjà vétustes et pas adap- tés à la pratique d’une médecine moderne. “La qualité des soins reposait essentiellement sur la qualité du personnel” tient-

il à noter rappelant la distance et donc les minutes parfois très longues qui séparaient ce site des services de réanimation pour adultes, de la banque du sang ou de la chirurgie viscérale. Des minutes très longues mais fort heureusement jamais trop

longues. “Nous avions tous un réel atta- chement pour ces bâtiments. On déplorait la promiscuité tout en étant satisfait de la proximité. Tout cela induisait d’avoir des rapports de bon voisinage entre les services, une véritable entrai-

de professionnelle” poursuit le professeur Riethmuller. Ceci explique la morosité qui a entouré ce déménagement, la douleur même ressentie par la grande majorité des personnels hospitaliers. “Nous y avions tous tellement de souvenirs.D’ailleurs

pace étant plus grand, il voit “les voisins” s’éloigner, alors des solu- tions sont envisagées pour sau- vegarder ces relations privilé- giées. “Nous avons des espaces de détente dans les services et nous envisageons la création de points de rencontres pour nous réunir et retrouver cet esprit famil- le.” Mais finalement, de l’ a priori négatif qui a précédé ce trans- fert, il ne reste pas grand-chose, au contraire selon Didier Rieth- muller : “L’anxiété et l’attitude défensive ont fait place à une réel- le et rapide appropriation des lieux. On entend souvent dire maintenant qu’on est bien ici et qu’on va pouvoir y faire du bon travail.” D’ailleurs, les conditions de travail ont été au cœur des préoccupations de cette instal- lation à Minjoz avec une véri- table remise à plat, une réflexion menée depuis deux ans tant sur l’organisation générale que la gestion du temps de travail, la qualité de l’accueil ou encore l’op- timisation d’utilisation des salles d’accouchement et des blocs opé- ratoires. “Ce déménagement est une oppor- tunité qui nous permet d’avoir un très bon plateau technique. Et finalement, l’essentiel c’est que les vraies bénéficiaires dans tout ça, ce sont les patientes !” D.A.

nous avons évoqué tout cela lors de ma dernière garde, la veille du départ, avec l’équipe présen- te. Personnellement, j’ai effectué près de 1 700 gardes à Saint- Jacques. Une vraie tranche de vie” confie-t-il avant d’évoquer celui auquel il a pensé en quit- tant le site, le professeur Schaal, décédé il y a deux ans et qui avait œuvré pour ce changement tout en se battant constamment pour garder toujours un outil de tra- vail performant malgré le démé- nagement tant attendu.

CIRCULATION Le parking amputé Ion, l’ange gardien de Chamars Besançon et ses travaux. Le cauchemar des Bisontins et de celles et ceux qui, extérieurs à la ville, doivent y venir, au centre-ville, pour un rendez-vous. Avec un autre souci de taille : le stationnement !

Aujourd’hui,com- me ses collègues, il a pris posses- sion de son nou- veau bureau, de son nouveau ser- vice, bref, des lieux qui sont désormais ceux de son quotidien professionnel. “Il y a évidemment plus de surface, donc déjà l’orga- nisation des soins est différente” constate-t-il avec avant tout l’œil du professionnel de santé. Quant à la proximité si importante par le passé, certes, l’es-

Garder l’esprit de famille.

B ien sûr il y a tel ou tel parking au détour de telle rue.Facile quand on est du coin. Il y a aussi le par- king souterrain près de la mairie. Évi- demment, mais à force de descendre sans trouver de places on se demande parfois s’il ne va pas falloir venir avec sa pelle pour continuer à creuser.Alors il reste Chamars, ce bon vieux Cha- mars, parking gratuit qui jadis affichait 1 100 places et qui se voit amputer de quatre centaines pour le plus grand désarroi des automobilistes qui s’y étaient habitués. Y trouver quelques mètres carrés pour y garer son véhi- cule aussi compact soit-il relève de l’ex- ploit : il faut observer, prêt à bondir puis vite réagir aux instructions du copilo- te qui a vu une place là-bas mais si c’en

est une… ah non il y a l’arbre. Les minutes pas- sent, l’heure du rendez- vous approche. Dans l’ha- bitacle, la tension monte et les manœuvres se font de plus en plus serrées. Et puis, le voilà, surgi de nulle part. Les deux bras en l’air comme un sauveur qui vous apporterait la bonne nouvelle.D’ailleurs, il l’a cette fameuse nou- velle qui vous mettrait

veur du jour qui en plus de sauver votre rendez-vous a sans doute aussi épar- gné votre carrosserie voire votre couple qui aurait aussi pu finir avec des bosses ? Ion a la soixantaine, il est Roumain et n’aime pas les photos. Pudique sans doute. S’il est là, c’est pour manger com- me le rappelle le carton qu’il sort dès la première question. Ion est un peu méfiant, taiseux mais bien au fait des us et coutumes locales.Vous n’avez pas de pièces, qu’à cela ne tienne, il prend aussi les tickets restaurants.Après tout, il est là du matin au soir pour ce qui est finalement son travail alors il a bien droit à cet avantage lui aussi. Et puis, dans la vie, il faut être reconnaissant. Alors merci Ion ! D.A.

Ion est un peu méfiant, taiseux.

presque la larme à l’œil. Lui, c’est Ion, et il a repéré une place pour vous. En véritable Zorro des Carpates il a su venir à bout de votre ennemi du jour, le stationnement.Mais qui est-il ce sau-

EN BREF Exposition “Labedouze” est une exposition conçue par Rainer

Oldendorf, artiste plasticien professeur à l’I.S.B.A. (école des beaux-arts). Visible à l’I.S.B.A. au 12, rue Denis-Papin à Besançon. Caméras Depuis le 1 er octobre, la Ville de Besançon met à nouveau à disposition gratuitement des matériels de mesures destinés à repérer les fuites d’énergie, à mesurer les consommations d’électricité et d’eau. Chaque logement, chaque bureau, chaque commerce, implantés sur Besançon peuvent bénéficier de ce service. Ce service a rencontré un réel succès au cours des deux saisons précédentes autant par le nombre d’emprunts (200 par saison) que par sa portée nationale : d’autres villes ont demandé des informations et se sont inspirées de ce service. Défilé Grand défilé “Secrets de mode” le 27 octobre à 20 h 30 à Micropolis. Un spectacle novateur qui mêle mode, danse, chant, magie et comédie. Au profit de l’association Semons l’espoir. Renseignements sur www.secrets-de-mode.fr

Se garer à Chamars est devenu un vrai parcours du combattant.

BESANÇON

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CULTURE

Affaire du Pavé dans la Mare

Yves-Michel Dahoui plaide pour la création d’un comité de déontologie Las d’être suspecté d’être dans une situation de conflit d’intérêts avec le Pavé dans la Mare, l’adjoint à la culture demande à ce que la bonne foi des élus mis en cause dans un dossier délicat, soit évaluée par un comité de déontologie indépendant.

Grégoire Hugel, le président de l’association Le Pavé dans la Mare a tenté lui aussi de mettre les points sur les i.

À l’origine de “l’affaire” du Pavé dans la Mare, il y a l’interven- tion au dernier conseil munici- pal de Jean-Sébastien Leuba. Socia- liste, élu de la majorité, il a pris la responsabilité de questionner ouver- tement la municipalité sur “le finan- cement de l’association” qui anime le Centre d’art contemporain de la pla- ce Victor-Hugo. Il a demandé, entre autres, des explications sur une conven- tion triennale de 195 000 euros. Son intervention, qualifiée par plusieurs élus socialistes de “réquisitoire” , a fait tanguer la majorité, empreinte d’un profond malaise, surprise que ces ques- tions n’aient pas été traitées en réunion de groupe. C’est justement parce qu’il n’a pas obtenu de réponse à ses ques- tions lors de la réunion précédant le conseil qu’il a pris le risque de trans- gresser le code de discipline qui s’ap- plique à l’équipe Fousseret. Malgré un préambule pour expliquer que sa démarche était motivée par “un

souci d’éclaircissement et de transpa- rence” , et non par l’envie de faire “un procès d’intention” , Jean-Sébastien Leuba a commis l’irréparable. Alors qu’il estimait ne faire que son devoir d’élu, “il a alimenté la suspicion” regret- te un conseiller de la majorité qui n’hé- site à parler de “traîtrise.” Sur la for- me, il a ouvert une brèche béante dans laquelle s’engouffre l’opposition qui parle du “scandale du Pavégate”. Il

Louis Fousseret à l’égard de Jean- Sébastien Leuba ne s’est pas faite attendre. Il lui a retiré sa délégation à la précarité énergétique. Le maire va plus loin. “Soucieux de confirmer ma volonté d’exercer une totale trans- parence dans la gestion des dossiers conduits par la Ville et compte tenu du climat que suscite actuellement celui du Pavé dans la Mare, j’ai décidé de confier à une commission indépendante, composée d’élus de l’opposition et de la majorité, un travail d’information et d’évaluation” annonce-t-il. Si la participation financière de la Vil- le de Besançon pour soutenir cette association crée tant de remous, c’est qu’elle met évidence le risque d’un conflit d’intérêts entre Yves-Michel Dahoui, l’adjoint à la culture, et Corin- ne Lapp-Dahoui, son épouse, directri- ce du Pavé dans la Mare. Or, à ce jour

personne n’a apporté la preuve d’une quelconque forme de favoritisme à ce sujet d’autant qu’Yves-Michel Dahoui ne prend part à aucune décision concer- nant le Pavé dans la Mare à la muni- cipalité. “Lorsque le maire m’a nom- mé adjoint à la culture, il m’a clairement dit que je ne m’occuperais pas du Pavé dans la Mare, ce qui apparaît comme une évidence” rappelle Yves-Michel Dahoui. Grégoire Hugel, le président de l’association affirme que la volon- té municipale de bien séparer les choses est nette. “Lorsque j’ai pris la prési- dence, j’ai été reçu par le maire, qui m’a dit que ma mission allait être diffici- le, car nous étions la seule association de France qui n’aurait pas le soutien de l’adjoint à la culture” se souvient- il. Yves-Michel Dahoui en a assez que son honnêteté soit mise en doute dans

ce dossier. “Cela fait huit ans qu’on me tape dessus sur cette question. Besan- çon vient d’être classée deuxième ville de France en matière d’offre culturel- le, et là on fait des polémiques sur des impressions de cour de récréation.” Conscient cependant d’être dans une position qui présente un risque de conflit d’intérêts, il va appeler de ses vœux lors du prochain Conseil muni- cipal la création d’un comité de déon- tologie, “où siégeront cinq ou six per- sonnes, reconnues comme ayant une autorité morale.” Tous les élus, de la majorité comme de l’opposition, pour- ront saisir ce comité sur un dossier, qui pourra garantir que la déontolo- gie est respectée ou non. “À mon sens, ce sera le seul moyen de protéger les élus contre des attaques injustes et des rumeurs.” A suivre. T.C.

apporte également de l’eau au moulin de Phi- lippe Gonon (MoDem), qui a engagé une procé- dure au Tribunal Admi- nistratif à qui il deman- de de se prononcer sur une délibération dumois de septembre qui “aug- mente de 45 000 euros la subvention versée au Pavé dans la Mare” dit- il. La réaction de Jean-

Protéger les élus des attaques injustes.”

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