La Presse Bisontine 137 - Novembre 2012

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 137 - Novembre 2012

Un pont “Vauban” sous le chantier du tram

For-Age invente un procédé pour suivre le sang à la trace l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Pandore Le froid dédain avec lequel Jean-Louis Fousseret a torpillé du regard son conseiller municipal Jean-Sébastien Leu- ba lors du dernier conseil municipal dans ce qui est en passe de devenir “l’affaire du Pavé dans la Mare” en dit long sur la tension qui règne actuellement au sein de la majorité municipale et plus encore, au sein même du P.S. bisontin. Le maire de Besançon a commis une erreur politique en retirant sa déléga- tion à Jean-Sébastien Leuba. Sa déci- sion a pour seul effet de victimiser l’élu soucieux de transparence et montre désormais à tous, le conseil municipal sous un autre jour, celui d’un théâtre des hypocrisies où tout est ficelé à l’avance. Sans doute mal conseillé par ses proches qui cherchaient à étouffer dans l’œuf toute velléité de s’opposer au chef, Jean-Louis Fousseret s’est four- ré lui-même dans une délicate posture. Car on ne gouverne pas sereinement en cadenassant ainsi ses co-listiers. L’erreur est d’autant plus flagrante que la réac- tion est en total décalage avec l’ampleur de ce dossier qui reste, après tout, très mineur en termes de finances publiques. Que n’a-t-on déjà dépensé en dizaines de milliers d’euros pour tenter de sau- ver du naufrage des clubs de sport, en pure perte ? Alors pourquoi faire de cet- te affaire du Pavé un motif de fracture dans la majorité municipale ? Pour pro- téger Yves-Michel Dahoui en tant que futur poulain du maire ? Pour enrayer par ricochet la montée en puissance de la relève incarnée par Barbara Roma- gnan ? Pour enjoindre les autres pré- tendants supposés à la succession de M. Fousseret, comme Patrick Bontemps ou Michel Loyat, à ne pas trop la rame- ner en ce moment ? Ce sont que des supputations. Mais cette décision épi- dermique du maire n’a hélas pour effet que d’ouvrir une boîte de Pandore que les socialistes auront bien du mal à refer- mer d’ici le printemps 2014. S’ils n’osaient pas à se dévoiler, les opposants au mai- re actuels hésiteront moins à sortir du bois. Plutôt que de jouer l’apaisement et de désamorcer une grenade, Jean- Louis Fousseret n’a fait que mettre le feu aux poudres en la dégoupillant. La campagne des municipales est bien lan- cée, quoi qu’en dise le maire qui réaf- firme à qui veut bien l’entendre toute sa sérénité. La réélection de Jean-Louis Fousseret a été une formalité en 2008. Le scénario risque d’être radicalement différent pour le prochain scrutin. Et son principal danger ne viendra certaine- ment pas de sa droite. Jean-François Hauser Éditorial

le manque de traçabilité lors du transport des échantillons, dit le gérant. Du domicile du patient à l’analyse en labora- toire, le chemin est long et com- plexe pour l’échantillon qui va être manipulé à de multiples reprises (préleveur, pharma- cien, coursiers, déballeur) entraî- nant pertes de temps, d’informations et de qualité (température)” poursuit l’inventeur. Avec cet échantillon, “Graal Biotrack” (nom du produit) évi- terait des erreurs de prescrip- tion médicales voire pire : “Il s’agit donc d’un sujet de san- té publique, bien que tech- nique” , explique Gérard Van- ca. Comment ce procédé fonctionne-t-il ? Muni d’un smartphone, le préleveur scan- ne un code et enclenche “Nanotrack” : “tube témoin” composé d’un capteur en nano- particules mesurant la tempé- rature. À chaque instant le labo- ratoire peut suivre le circuit effectué par l’échantillon : au déballage, le dispositif asso- cie l’échantillon, sa tempéra- ture, son temps de transport et le dossier patient permet- tant de générer une fiche de traçabilité en un seul clic. Et voilà comment une entreprise du Grand Besançon parvient à mettre en place une premiè- re médicale. Un laboratoire d’analyses de sang basé à Bau- me-les-Dames l’utilise déjà.

E n octobre 2011, La Pres- se Bisontine évoquait l’innovation médicale créée par la société For-Age basée à Saint-Vit (L.P.B. 125). Elle venait de créer un logi- ciel permettant aux hôpitaux et professionnels de santé d’être reliés directement à leurs patients mais aussi à la famille, offrant un gain de sécurité, de temps et d’argent. Un an après, Gérard Vanca le fondateur de la société et ses salariés font à nouveau parler

d’eux grâce à la création d’un nouveau produit à destination des laboratoires de biologie médicale. Leur produit permet de mesurer la température des échantillons de sang prélevés par les infirmier(e)s. Cette pre- mière sera présentée du 5 au 9 novembre à Paris lors des journées internationales de la biologie. “L’invention répond aux problématiques de la pha- se pré-analytique des labora- toires : la perte de temps et d’informations engendrée par

A notamment été mis au jour ce pont de pierre qui enjambait le canal de Chamars, aujourd’hui comblé.

novembre” indique le servi- ce archéologie de la ville de Besançon. Ce pont Vauban du XVI ème siècle qui enjambait un bras du Doubs traversait le parking. Il est parfaitement conservé, sa hauteur est d’environ 10 mètres sa lar- geur est de 7 m. Il y a enco- re de l’eau sous les voûtes. Ce pont sera sans doute recouvert dans le cadre du chantier tram avec des maté- riaux inertes de qualité pour garantir sa conservation. “Cet- te découverte n’est pas une surprise, ces fouilles étaient prévues. Mais ce qui est une surprise, c’est la qualité de conservation de ce pont, intac- te” commente Pascal Migne- rey, conservateur régional des monuments historiques. Le calendrier du chantier tram ne sera pas perturbé. Seule l’altimétrie de la voie du tram pourrait être modifiée pour conserver aumieux ce pont.

U n chantier d’envergure comme celui du tram- way à Besançon ne pouvait pas se dérouler sans une découvertemajeure. C’est désormais chose faite avec la mise au jour récente de vestiges dans un état excep- tionnel de conservation : le rempart intérieur de Chamars (fin du XVII ème siècle), réalisé par Vauban, mais surtout les constructions liées au réamé- nagement du secteur en pro- menade, à partir du milieu du XVIII ème siècle. “Ont pu être étudiés une porte monu- mentale et un pont de pierre enjambant le canal de Cha- mars (aujourd’hui comblé), construits durant la seconde moitié du XVIII ème siècle. Les trois piles, les éperons, les arches, le tablier et la chaus- sée en pavés, le tout encore en élévation à la fin du XIX ème siècle, ont été dégagés. La fouille prendra fin début

L’innovation de la société For-Age basée à Saint-Vit permet de savoir si le sang a été conservé à bonne température de la collecte au transport jusqu’à l’analyse.

Une librairie à la place du Plazza

L a reconversion de l’ancien cinéma Plazza semble cette fois-ci bien engagée. Il ne reste que quelques détails à régler pour démarrer l’opération de transformation du bâtiment de la rue des Granges appelé à devenir une librai- rie. Près de quatre mois de travaux seront nécessaires pour aménager 900 mètres carrés de surface commerciale, jusque sous le dôme, entièrement dédiés aux livres de tous les genres. Le futur éta- blissement pourrait ouvrir ses portes à la fin de l’été 2013. Ce projet culturel qui présente par ailleurs un intérêt archi- tectural certain est porté par Michel Méchiet, gérant de la librairie l’Intranquille à Pontarlier. Alors que ce projet avance, celui de Camponovo donne l’impression de s’enliser dans la rue d’à côté. Tous les rayons ont été vidés de leurs livres.

L’affichette qui annonçait la réouvertu- re le 11 octobre dumagasinment puisque le Tribunal de Commerce de Besançon a placé en redressement judiciaire la librairie pendant une période de six mois. Le 8 octobre, à la sortie du tribunal, Jean- Jacques Schaer le propriétaire a indi- qué vouloir trouver un repreneur dans les meilleurs délais, “si possible pour une librairie.” A défaut, “ce sera pour autre chose” a déclaré l’intéressé. Pour ce fonds de commerce, le montant du loyer avoisine les 160 000 euros annuels. Alors que le projet du Plazza avance, dans la Grande rue, la librairie Camponovo a été placée en redressement judiciaire.

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Crédits photos : La Presse Bisontine, Astrovoyager, Grand Chalon, Olivier Pastor, T.P.M.

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