Journal C'est à dire 231 - Avril 2017

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Duel de pétitions autour du Theusseret L’éventuelle disparition du barrage du Theusseret fait toujours débat entre “pro” et “anti.” Deux camps qui s’opposent arguments contre arguments avec des posi- tions diamétralement opposés. Après la pétition des défenseurs du site, celle du collectif S.O.S. Loue et rivières comtoises en faveur de l’arasement est elle aussi lancée. Goumois

Les “pro- arasement” ont réalisé un photo- montage de ce que serait le site du Theusseret

“N otre action pour la sauvegarde du barrage avance petit à petit” confient les frondeurs dans ce dossier qui concerne les deux rives du Doubs. “Esthétique des lieux, économie touristique, his-

truites alors qu’en détruisant le barrage, c’est tout un biotope existant qui va être mis à mal.” Lutter contre les causes de la pollution des eaux serait selon eux plus efficace plutôt que de venir, sous couvert de défense de la nature, détruire un site

sans son barrage.

protégé et ne finale- ment pas régler la vraie question, celle de la qualité des eaux du Doubs. “Oui, il faut effacer le barrage du Theusseret sur le Doubs franco-

toire et patrimoine, les arguments en faveur du maintien de ce barra- ge sont nombreux” pour- suivent les intéressés soutenus par les maires des communes des Franches-Montagnes.

Enjeux écologiques contre patrimoine et tourisme.

non un musée.” Il conclut en rap- pelant qu’il s’agit là d’appliquer la loi sur la continuité écolo- gique “et que les passes à pois- sons, comme on le sait, ne sont au final qu’un pansement, par- fois coûteux, sur une jambe de bois et que l’arasement est le plus souvent préférable pour nombre de ces ouvrages et sur- tout pour nos rivières.” n

à Goumois, fustigeant les défen- seurs “d’un patrimoine qui n’a plus qu’une valeur symbolique par rapport aux enjeux écolo- giques du XXI ème siècle.” Selon le collectif dont il fait par- tie, l’effacement du Theusseret notamment, techniquement non problématique, associé à une renaturation, serait un progrès pour la rivière et un atout tou- ristique pour le secteur. “Une rivière est un milieu vivant et

souffrent actuellement de pol- lutions multiples et gravissimes, dont le traitement doit être la priorité absolue mais elles souf- frent aussi de cette multitude de petits ouvrages qui les cloison- nent fortement. L’augmentation de température des eaux due à ces ouvrages est encore majorée en cas de canicule, phénomène climatique désormais récurrent. Les proliférations d’algues dans ces retenues en été rendent le

milieu inapte à la vie et peuvent aller régulièrement jusqu’à la production de cyanobactéries toxiques et parfois mortelles pour les poissons et les mammifères. Il est donc urgent d’araser autant que possible les seuils et petits barrages non utilisés, non équi- pés ou impactant des zones à très haute valeur environne- mentale” détaille Patrice Mal- avaux, garde-pêche de la socié- té de pêche la Franco-Suisse

suisse” rétorque pourtant l’autre camp pour qui les seuils et petits barrages amplifient justement les effets des pollutions actuelles et du réchauffement climatique sur les cours d’eau. “Nos rivières

“Côté France, on attend encore la position des élus.” Quant aux arguments avancés par les pro- arasement, les opposants n’hé- sitent pas à parler “d’intégris- me écologique pour sauver les

D.A.

Maîche Le virtuel au service de l’immobilier Avec son nouveau programme immobilier à Maîche, comme elle le fait déjà à Villers-le-Lac, la société Atik permet à ses clients de découvrir leur futur apparte- ment avant même qu’il ne soit sorti de terre. La visite virtuelle 3D prend en effet peu à peu le pas sur les plans papier qui semblent déjà d’une autre époque.

Le Russey La fromagerie va affiner son offre Nouvelles normes, changement des habitudes de consommation, envie de se déve- lopper… La coopérative fromagère du Russey a décidé de répondre à toutes ces questions à la fois en engageant des travaux qui seront sûrement du goût des clients locaux comme des touristes, les deux clientèles privilégiées par ce projet.

I ls sont quatorze agricul- teurs du secteur, réunis au sein de la coopérative fro- magère du Russey prési- dée par Pierre-André Prieur qui peut compter sur une équi- pe motivée pour la fabrication et la commercialisation du com- té local : “Notre fromager Xavier Renaud est secondé par Élie Magnin-Feysot et Stéphane Monnet tandis que Sylvie Mosi- mann s’occupe du magasin.” Une organisation bien rodée mais qu’il faut néanmoins adap- ter pour transformer les 4 mil- lions de litres de lait annuels et les vendre ensuite. “Nous avons acheté à la commune un terrain situé derrière la fro- magerie pour une extension et une réorganisation qui étaient devenues nécessaires” explique le président qui espère voir le nouveau bâtiment opération- nel au début de l’année 2018. “Ces travaux étaient devenus indispensables d’abord pour se mettre aux normes avec nos cuves ” explique Pierre-André Prieur qui détaille : “Aujour- d’hui, nous disposons de deux cuves de 6 000 litres, or, le Comité Interprofessionnel de Gestion du Comté (C.I.G.C.) ne veut plus de cuves supé-

L es promoteurs immo- biliers peuvent à pré- sent simuler la vue d’un bien à construire pour de la vente en état futur d’achèvement (V.E.F.A.), pro- grammes qui pour débuter impliquent qu’une grande majo- rité des logements soient déjà vendus. Il faut donc argumen- ter et c’est là qu’intervient la maquette interactive 3D. Une petite révolution sur le marché de l’immobilier neuf. Les ache- teurs visionnent une modéli- sation d’un logement qui n’exis- te encore qu’à l’état de plans pour une visite virtuel- le ultraréaliste. Le promoteur immobilier Atik a fait ce choix pour son programme Mataxa sur les hauteurs de Maîche des lunettes qui donnent un résul- tat bluffant !

prendre le temps de visionner et de visiter en famille. “C’est rassurant de voir les lieux tels qu’ils seront plutôt que sur un simple plan et ça permet de beaucoup mieux se projeter.” Le

“Les clients ont la possibilité de naviguer à l’intérieur du bâti- ment, de zoomer sur les détails, de passer d’une pièce à l’autre comme s’ils étaient vraiment dans le logement” explique le

commercial de la socié- té. Pourtant, là même où deux bâtiments sor- tiront de terre, il n’exis-

réalisme est tel qu’il est facile aussi d’anticiper le futur aménagement en imaginant déjà à l’in-

On s’y croirait !

te aujourd’hui qu’une maison en ruine qui sera détruite et seuls les piquets délimitent les futures constructions. “Il me suffit de placer dans les lunettes mon téléphone portable préala- blement connecté à un site où figure la vidéo pour que les clients voient l’appartement en trois dimensions et s’y dépla- cent” poursuit-il. Mieux, ces acheteurs potentiels peuvent repartir chez eux avec le même type d’appareil, en carton, et

térieur ses propres meubles et la décoration qui conviendra. “C’est évidemment un argument important pour convaincre, plus encore en milieu rural où les gens sont peut-être plus méfiants. Cet outil a donc un rôle impor- tant pour favoriser les achats” conclut-il évoquant aussi le début des travaux d’un nouveau programme comme élément déclencheur. Dans les deux cas, le projet devient en effet un peu plus réel. n

Toute l’équipe attend avec impatience ses locaux agrandis et réaménagés, plus fonctionnels et plus attractifs.

affiner les fromages qui seront vendus sur place.” La nouvel- le installation entièrement robotisée sera une étape avant le départ en affinage à Poli- gny. À ce développement et à l’obligation de la filière

roir. Plus de fromages d’abord, mais aussi charcuteries, sirops, confitures, biscuits…” Une offre étoffée autour de la vente direc- te de produits locaux et régio- naux qui s’accompagnera d’une autre nouveauté, la création d’un service drive, comme le font désormais les grandes sur- faces en réponse au manque de temps de leur clientèle : “La fromagerie aura son site Inter- net où vous pourrez comman- der et payer. Vous n’aurez plus ensuite qu’à passer récupérer votre commande !” Tout le ter- roir en un simple clic ! n

Des lunettes 3D et un smartphone connecté… vous voilà dans un appartement qui pourtant n’existe pas encore sur place.

s’ajoute la nécessi- té de rendre la par- tie vente accessible aux personnes à mobilité réduite et

rieures à 5 000 litres, soit l’équivalent de 12 comtés fabriqués en même temps. Nous avons donc opté pour

Un nouveau magasin et… un drive !

trois nouvelles cuves.” 1 600 places en pré-affinage seront également créées en plus des 600 existantes. “Nous conser- vons les places actuelles pour

de donner aussi à cet espace plus d’attractivité. “Le maga- sin va passer de 15 à 60 m² et nous avons l’intention de pro- poser plus de produits du ter-

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