Journal C'est à dire 210 - Mai 2015

P L A T E A U D E M A Î C H E

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mas Groubatch a donc pris son bâton de pèlerin pour convaincre les propriétaires, en majorité pri- vés, d’accepter les travaux. “Aujourd’hui, les désordres orga- niques devraient considérable- Réhabilitation programmée du bief de Fuesse La vie d’un ruisseau n’est pas toujours comme un long fleuve tranquille. La preuve avec le Bief de Fuesse dont le reméandrement va enfin pouvoir commencer après plusieurs années d’études et de discussions pour convaincre du bien-fondé de l’opération. Indevillers de traitement aux normes” pour- suit-il. Mais quelle que soit l’efficacité des démarches entreprises en amont pour une amélioration de la qualité de l’eau, le patri-

M E N U I S E R I E L O U V E T

M ené depuis 2007 par la fédération du Doubs pour la Pêche et la Protection des ilieux Aquatiques, le projet est depuis le départ suivi parThomas Groubatch qui travaille depuis toutes ces années sur cet affluent du Doubs franco-suisse qu’est le bief de Fuesse. “Les conclusions concernant ce ruisseau étaient à l’époque catégoriques : le fonc- tionnement global du bief était fortement perturbé. Une quali- té d’eau exécrable, conséquence

moine piscicole ne pour- ra se reconstituer conve- nablement sans un pro- gramme ambitieux de restauration. “Un panel d’actions visant à recon- quérir l’intégrité mor-

ment s’amenuiser suite aux efforts consentis par la collectivité en matiè- re d’épuration et notam- ment vis-à-vis du rac- cordement d’une froma- gerie au réseau de col-

de la présence sur le bassin-ver- sant d’un assainissement peu performant et d’une industrie du bois aux locaux désuets, nui- sait gravement au développement harmonieux des peuplements aquatiques.” Constat implacable conclu ainsi. “Seuls 9 % de son linéaire pouvaient encore être considérés comme morphologi- quement référentiels” , c’est-à-dire conforme à un état naturel accep- table pour la population pisci- cole. “Les 91 % restants ont été rectifiés, détournés, curés.” Tho-

3 à 5 ans avant un retour à la normale.

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lecte et de traitement des eaux usées” note le technicien, confiant sur la qualité de l’eau. “Autre point positif, l’Agence de l’Eau, sous la pression accrue de la Fédération de Pêche, a engagé début 2012 un dialogue construc- tif avec le scieur local afin que ce dernier mette ses installations

phologique et habitationnelle du bief a donc été défini secteur par secteur.” L’objectif à terme est de rendre au ruisseau ses fonctions essentielles à l’accomplissement du cycle biologique de la truite fario du Doubs. Les principaux partenaires, à savoir le Département du Doubs à 80 % et la Fédération de Pêche du Doubs pour le solde ont per- mis de boucler le plan finance- ment à savoir 300 000 euros. L’heure est donc au conven- tionnement avec la quinzaine de propriétaires riverains du bief de Fuesse, qui n’auront aucu- ne dépense liée à ce projet. “Les premiers échanges dénotent un réel enthousiasme et une volon- té de la part des propriétaires de permettre l’amélioration mor-

Ici le cours d’eau est trop large et pas assez diversifié pour permettre une vie piscicole optimale. Le nombre de poissons y est six fois moins

suivi rigoureux de la future nou- velle vie piscicole de ce ruisseau de 2,5 km qui devrait retrouver un cycle normal d’ici 3 à 5 ans. D.A.

phologique du cours d’eau ren- due possible aussi grâce à l’implication efficace de la com- mune d’Indevillers” conclut Tho- mas Groubatch qui assurera un

Le Russey La voie vers une énergie nouvelle

élevé que ce qu’il devrait être…

de l’attaque de son partenaire en le contrôlant au maximum jusqu’au point de déséquilibre. À ce moment-là, il a le choix entre la projection et l’immobilisation en fonction de l’efficacité recherchée. Sur le plan physique, cette pratique développe la souplesse, favo- rise le relâchement musculai- re et améliore le placement du corps. Il a pour but de développer adeptes l’intérêt va bien au- delà : “C’est un engagement sur la voie de l’harmonisation qui suppose la recherche permanente de l’attitude juste au juste moment.” Un travail sur soi qui apporte un bien-être intellec- tuel et amène un aïkido à deve- nir sain de corps et d’esprit. l’endurance, la résis- tance à la fatigue et il augmente le dyna- misme. Mais pour ses

Tout en étant un art martial, l’aïkido est une discipline basée avant tout sur la non-violence. Ses pratiquants revendiquent d’ailleurs avant tout un cheminement spi- rituel et un travail sur soi comme c’est le cas pour la dizaine de membres du club du Russey.

V êtus de leurs kimonos avec pour les plus capés la jupe noire appelée hakama enfi- lée par-dessus, ils sont chaque semaine réunis sur les tatamis autour de leur président Michel Grillot : “Je pratique l’aïkido depuis 20 ans et je suis aujour- d’hui 3 ème Dan.” Un long chemin de perfectionnement sur lequel il entraîne avec lui une dizai- ne d’hommes et femmes du sec- teur depuis la création du club au Russey il y a 7 ans. “C’est un sport ouvert à toutes et tous sans aucune condition d’âge” préci- se-t-il. Le but de la discipline n’est pas d’agresser mais au contraire de savoir se défendre des techniques tellement par- ticulières qu’elles permettent de préserver l’intégrité de l’adversaire, et, comme souvent pour les arts martiaux, la for- ce des pratiquants réside dans le fait de cantonner leur savoir aux tatamis. “Non seulement l’aïkido est fon- dé sur la non-violence mais en plus il n’y a pas de compétitions, l’évolution de chacun étant vrai- ment un travail sur soi-même validé au fil du temps” poursuit le responsable. Après une pre- mière année d’initiation, le che- min se poursuit durant environ quatre ans avant de pouvoir accéder au 1er Dan. Entre- temps, un travail régulier don- ne droit au port de l’hakama. Les rôles de Uke, celui qui attaque, et de Tori, qui est atta-

qué et applique la technique, sont indissociables. Ce mode de travail spécifique est basé sur

le développement de l’entraide plutôt que sur la compétition. L’aïkidoka apprend à utiliser la force et l’énergie de son

Un véritable chemin initiatique.

assaillant. “Son objectif n’est pas la destruction de l’adversaire, ni même la dis- suasion par la crainte, mais au contraire, un échange d’énergie propre à désamorcer l’agression et à évacuer la situation de conflit.” L’aïkidoka qui utilise prioritairement l’esquive, gui-

Les pratiquants recherchent finalement au-delà de l’activité sportive une meilleure qualité de vie.

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