Journal C'est à dire 210 - Mai 2015

V A L D E M O R T E A U

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Morteau Cap sur le Bas-de-la-Chaux pour la menuiserie Mougin En manque de place et de visibilité, l’entreprise qui associe Didier Mougin et ses fils Aymeric et Anthony va s’installer sur la zone du Bas-de- la-Chaux dans un bâtiment neuf.

En bref…

Cinéma Le cinéma de Charmoille avec le collectif Colibris de Besan- çon organise la projection du film “En quête de sens”, de Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière, vendredi 29 mai à 20 h au cinéma de Charmoille. Afin de prolonger l'expérience, la projection sera suivie dʼune animation “ciné-échange”. Ni un film environnemental, ni un film de voyage ou de fiction, ni totalement documentaire, incar- né mais pas intimiste, ce film ressemble au road-movie dʼune génération désabusée à la recherche de sagesse et de bon sens. Tarif : adultes 5€, - de 14 ans 4€ - Possibilité de réservation au 03 81 44 30 49. Environnement Journée du développement durable le 30 mai à Morteau de 9 heures à 18 heures au Château Pertusier de Morteau. Nombreux stands et anima- tions. Plusieurs thématiques seront développées : les éco- gestes du quotidien, le tri sélec- tif et la filière des textiles, les méthodes de compostage, la ville durable, lʼhabitat, des ate- liers pédagogiques pour enfants etc. Et une conféren- ce sur le thème “Quelle éner- gie pour mon logement ?” à 16 heures. Programme com- plet sur www.morteau.org

L a Suisse n’est pas qu’un aspirateur àmain-d’œuvre. À plus ou moins long ter- me, elle peut aussi constituer un tremplin à la création d’entreprise en France. Didier Mougin a d’abord fait ses gammes chez les Helvètes avant de voler de ses propres ailes. Son projet, il l’a

conçu dans l’esprit d’une boîte familiale qu’il compte bien trans- mettre à ses garçons. L’entreprise voit le jour en 2011. L’activité s’articule dans un pre- mier temps autour de la menui- serie générale : pose de portes, fenêtres, cuisine, agencement, escaliers, portes de garage. “On

Didier Mougin avec ses fils Anthony et Aymeric prendront possession de leur nouveau bâtiment au Bas-de-la-Chaux en fin d’année.

300 m 2 de garage. Il s’adossera à une extension plus petite abri- tant les bureaux et un show- room . “Pour la réalisation, on a privilégié les locaux, au niveau des fournisseurs et des corps de métier du bâtiment. On

l’existant mais cela n’a pas abou- ti” , explique Didier Mougin qui étudiait également la solution d’un bâtiment neuf. L’opportunité s’est présentée avec la viabilisation de la secon- de tranche de la zone d’activité

a aménagé l’atelier dans l’ancienne fromagerie de Flan- gebouche.” Entre-temps, les deux fistons terminent leur forma- tion de charpentier. De quoi ouvrir de nouveaux horizons à l’entreprise qui se diversifie vers la construction bois et emploie aujourd’hui cinq per- sonnes en comptant les diri- geants. “C’est toujours plus inté- ressant d’avoir plusieurs cordes à son arc” , justifie Aymeric Mou- gin. Cette stratégie n’est pas sans contrainte. Elle implique d’avoir plus de place et d’être mieux identifié. “On a commencé à cher- cher un nouveau local dans

du Bas-de-la-Chaux. La S.A.R.L. Mougin et fils acquiert la parcelle de 47 ares, idéalement située à l’angle de la route des Microtech-

s’occupera de la partie bois. On fait en sorte que ce bâtiment ait fière allu- re. Ce sera la vitrine de notre savoir-faire”, conclut Didier Mougin

“La vitrine de notre savoir-faire.”

satisfait aussi de disposer bien- tôt d’un atelier bien équipé et parfaitement aux normes. L’installation est prévue en fin d’année 2015. F.C.

niques et de la route du Bas-de- la-Chaux. “On sera en face de Faivre-Rampant” , situe le chef d’entreprise. Le bâtiment s’étendra sur 1 000 m 2 dont 400 m 2 d’atelier,

Le bâtiment s’étendra sur 1 000 m 2 au bord de la route des Microtechniques.

Les Fins “L’élan de solidarité nous donne l’énergie de ne pas se sentir dévasté” Depuis le tremblement de terre du 25 avril, Anaïs Clerc, présidente de l’association “À hauteur d’hommes, auteurs d’humanité” s’inquiète du sort des 200 enfants de l’école que l’association soutient au Népal.

C’ est à dire : Quelles nouvelles avez-vous des 200 enfants ins- crits à la Pioneer Academy School, une école de la val- lée de Katmandou que votre association contribue à fai- re vivre depuis 2006 ? Anaïs Clerc : Il y a beaucoup d’enfants externes dont nous sommes encore sans nouvelles. Le premier tremblement de ter- re s’est produit la veille de la

très positivement surpris de l’élan de solidarité. Ces dons vont nous permettre de faire face à l’urgence. Càd : Quelles sont aujour- d’hui les priorités de l’association ? A.C. : Nous voulons nous concen- trer en priorité sur l’accueil des enfants en urgence à l’internat. Il faut entièrement repenser l’organisation puisque nous ne disposons plus que d’un bâti- ment. Cela veut dire plus de lits, plus de couvertures, des salles de bains à aménager pour garan- tir un minimum d’hygiène. Si on parvient à transformer des salles de classe, nous pourrons accueillir au moins cent enfants à l’internat, soit quarante de plus qu’avant le tremblement de terre. Au regard de la situation, nous voulons à court terme multiplier les parrainages. Une personne qui donne 15 euros par mois nous permet d’accueillir un enfant à la journée. Si elle ver- se 50 euros par mois, on peut prendre en charge l’enfant à l’internat. Ces parrainages sont très importants.

tremblement de terre, des habi- tants des quartiers voisins sont venus trouver refuge dans la cour. 100 à 200 personnes se sont installés là. Certaines ont tout perdu. Nous avons toujours l’électricité grâce aux panneaux solaires que nous avions installés. Tout le monde vient se brancher sur l’école. Pour l’eau, nous avons un purificateur. Mais il y a un risque d’épidémie aujourd’hui lié à une eau impropre à la consommation. A.C. : Je reçois des dizaines de mails par jour de soutien. Ces messages nous donnent l’énergie de ne pas se sentir dévasté. Le fait qu’autant de gens ici se mobi- lisent, beaucoup sont d’ailleurs venus au Népal, ainsi que des associations qui se sont tour- nées vers nous spontanément, c’est extraordinaire. Les mairies de Besançon et des Fins nous ont apporté leur soutien. On reçoit des dons de particuliers de 5 à 200 euros, et de 1 000 à 3 000 euros pour les associations et les mairies. Nous avons été Càd : Vous avez lan- cé un appel à la soli- darité. Quels retours avez-vous ?

rentrée scolaire. Il y a eu 200 répliques depuis. On sait que deux internes sont morts. Des élèves originaires de Langtang (350 habi- tants) ont disparu. C’est

“On se pose vraiment la question de l’après.”

Anaïs Clerc, des Fins, a prévu de se rendre sur place au mois de juillet.

bientôt au Népal ? A.C. : J’aimerais être sur place pour dire aux habitants qu’ils ne sont pas seuls. D’un autre côté, le fait d’être ici me permet de mobiliser de gens autour d’une action solidaire. Je dois cependant partir là-bas début juillet. Notre objectif est de nous relayer sur place avec des membres de l’association aux côtés du directeur de l’école afin d’évaluer la situation et en fonc- tion, de mobiliser les moyens adaptés. Il faudra être là pour acheminer le matériel et les

fonds. La solidarité est magni- fique et nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un euro. Càd : Comment allez-vous gérer l’après tremblement de terre ? A.C. : On se pose vraiment la question de l’après. Avant le

tremblement de terre, on réflé- chissait à mettre en place des formations à des métiers. Il n’en existe pas au Népal. Or, on sait qu’après cette catastrophe il y aura besoin de compétences dans le domaine de la construction pour reconstruire sur le long ter- me. Propos recueillis par T.C.

le village martyr de la catas- trophe. Il a été rayé de la carte. La plupart des villages sont dévastés. Pour l’instant, on ne sait pas combien d’enfants man- quent à l’appel. Càd : L’école a-t-elle été détruite ? A.C. : Sur les trois bâtiments, deux ont été très endommagés, dont un est véritablement inuti- lisable. Le bâtiment principal a quelques fissures mais on peut l’occuper. L’école est située en haut d’une colline. Depuis le

Renseignements : http://ahauteurdhommes.jimdo.com/ Concert de solidarité le 31 mai à 17 heures

salle des fêtes de Villers-le-Lac. Philippe Borie chante Brassens.

Càd : Comptez-vous partir

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