Journal C'est à dire 210 - Mai 2015

D O S S I E R

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Sécurité Vous avez demandé la gendarmerie… Depuis quelques mois, les inquiétudes des élus quant à l’avenir des gendarme- ries du secteur semblent s’estomper. Mieux, on note ici où là des arrivées de renforts qui rassurent et confortent les décisions d’investir pour garder les bri- gades de proximité.

M orteau, Montbenoît, Le Russey, trois brigades qui fonctionnent ensemble dans le cadre d’une communauté synonyme de mutualisation des moyens mais aussi de fait, d’un territoire plus large à couvrir pour les mili- taires. “Imaginez que l’équipe d’astreinte soit aux Allliés et qu’elle soit appelée en urgence à Bretonvillers. En plein hiver, il lui faut 1 h 30 pour s’y rendre” soulignent des élus du secteur. Une réalité propice à favori- ser les cambriolages en milieu rural ? Le groupement de gen- darmerie du Doubs ne consi- dère pas cette réorganisation comme un problème mais y voit au contraire une opportunité : “Plus de moyens et de matériel, donc plus d’efficacité.” C’est aus- si selon les autorités compé- tentes un moyen d’assurer une présence accrue sur le terrain,

lement par un emprunt que vient couvrir le loyer payé par la gendarmerie. Un effort sou- ligné par le représentant de l’État qui a salué l’initiative de cette communauté de communes rurale. “Un investissement indis- pensable pour garantir aux gen- darmes un cadre de vie et de tra- vail remarquables et permettre que pour longtemps encore, ils veillent sur la ville et le canton.” Le prix aussi pour que la rura- lité ne se sente pas complète- ment abandonnée. À Saint-Hippolyte, l’inauguration il y a trois ans avait permis au représentant de l’État de saluer l’effort déterminant consenti par la communauté de communes.

Au Russey où il n’y avait plus qu’un gendarme, ils sont désormais sept !

collectivités à investir. Au Russey où les effectifs étaient tombés au plus bas avec plus qu’une seule personne, la mobi- lisation des élus de tous bords a porté ses fruits : “Des recru- tements ont eu lieu et on a aujourd’hui 7 gendarmes ce qui

Saint-Hippolyte où, à la faveur du déménagement des forces de l’ordre dans leur nouvelle caser- ne du quartier de la chapelle, la structure intercommunale a pris la compétence “construc- tion et gestion de la gendar- merie”. Le terrain a été cédé à l’euro symbolique par la com- mune et il a fallu trouver plus de 1 411 000 euros pour le finan- cement. Dotation de revitali- sation rurale, fonds du minis- tère de l’Intérieur et de la réser- ve parlementaire, subvention du Conseil général, il restera toutefois à la charge des 20 com- munes de ce territoire 1 200 000 euros financés fina-

si imparfaite soit-elle. “Sans cette mise en com- mun des moyens humains, avec les temps de repos nécessaires, il

est appréciable pour rassurer la population dans nos zones rurales où la délinquance exis- te aussi” souligne le

Investir pour garder ses gendarmes.

maire Gilles Robert également président de la communauté de communes du plateau du Rus- sey, propriétaire du bâtiment qui abrite les forces de l’ordre. Une configuration identique à

serait difficile pour une briga- de seule d’assurer les astreintes.” Une réalité imposée qui n’a fait que renforcer les inquiétudes quand les effectifs baissaient localement et pousse parfois les

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