Savitri - Book Three - Canto 4

Indifferent, waste, a desert of bright peace.

Un désert indifférent de paix éclatante.

Then a line moved on the far edge of calm: The warm-lipped sentient soft terrestrial wave, A quick and many-murmured moan and laugh, Came gliding in upon white feet of sound. Unlocked was the deep glory of Silence' heart; The absolute unmoving stillnesses Surrendered to the breath of mortal air, Dissolving boundlessly the heavens of trance Collapsed to waking mind. Eternity Cast down its incommunicable lids Over its solitudes remote from ken Behind the voiceless mystery of sleep. The grandiose respite failed, the wide release. Across the light of fast-receding planes That fled from him as from a falling star, Compelled to fill its human house in Time His soul drew back into the speed and noise Of the vast business of created things. A chariot of the marvels of the heavens Broad-based to bear the gods on fiery wheels, Flaming he swept through the spiritual gates.

Puis, à l’orée du calme, une ligne bougea : Chaude et douce comme des lèvres, la vague terrienne En murmures de gémissement et de rire Glissa déferlante sur une écume de son. Envahie fut la gloire au cœur du Silence ; Les immobiles tranquillités absolues Se livrèrent au souffle mortel de la terre ; Se dissolvant infiniment les cieux de la transe Cessèrent au réveil du mental. L’Eternité Abaissa ses paupières incommunicables Sur ses incompréhensibles solitudes Derrière le mystère muet du sommeil. Le grand répit s’acheva, l’ample délivrance. A travers la brillance des plans refluants Qui s’enfuyaient comme d’une étoile filante, Contrainte de rejoindre son logis dans le Temps Son âme s’en retourna dans la hâte et le bruit De la vaste activité des choses créées. Tel un chariot pour les merveilles des cieux Emportant les dieux sur ses roues de feu, Il se rua flamboyant par les portes occultes. Le remuement des mortels le reçut en son sein. Il se déplaçait parmi des scènes matérielles, Soulevé par des intimations des hauteurs Et, dans les pauses du cerveau formateur, touché Par les pensées qui viennent effleurer la marée De la Nature, puis retournent à d’autres rivages. Le chercheur éternel dans le champ des âges Assiégé par la presse intolérante des heures

The mortal stir received him in its midst. Once more he moved amid material scenes,

Lifted by intimations from the heights And in the pauses of the building brain Touched by the thoughts that skim the fathomless surge Of Nature and wing back to hidden shores. The eternal seeker in the aeonic field Besieged by the intolerant press of hours

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