La Presse Bisontine 101 - Juillet-Août 2009

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 101 - Juillet-août 2009

2

Rentrée Lʼinsouciance de lʼété, la douceur dʼune terrasse, la caresse dʼun rayon de soleil, la fraîcheur dʼune rivière. La Presse Bisontine convie le lecteur estival à une douce parenthèse au bord de lʼeau. Une péniche, une baignade, une guinguet- te, une promenade à vélo, plaisirs intem- porels remis au goût du jour dans ce dossier dʼactualité sur “Besançon au fil de lʼeau”. Un été à Besançon, des vacances en Franche-Comté ? Et pour- quoi pas après tout. Il y a ceux qui pré- fèrent rester quand tout le monde part, il y a ceux aussi qui ne peuvent pas par- tir. Pour cette population casanière et naturellement pour les touristes qui devraient affluer - en masse ? - à la découverte des fortifications bisontines un an après lʼobtention du classement de lʼœuvre de Vauban au patrimoine mondial de lʼUnesco, La Presse Bison- tine livre comme tous les ans un numé- ro qui couvre les mois de juillet et dʼaoût et propose, outre ce dossier rafraîchis- sant, de bonnes idées dʼescapades. Par- mi ceux qui ne peuvent pas sʼéchapper cette année, il y aura sans doute ces salariés qui ont été secoués par les mesures sociales prises dans de nom- breuses entreprises du Grand Besan- çon, voire par la fermeture annoncée de quelques-unes. Cet été 2009 marque le retournement brutal, après tant dʼannées de douce croissance, dʼune économie qui vacille sérieusement. Besançon tire un grand avantage, pour une fois, dʼêtre une ville fortement admi- nistrative, beaucoup moins industrielle en tout cas que son voisin montbéliar- dais par exemple. Ici, pas de Michelin, pas de Continental, pas de centaines dʼemplois supprimés dʼun coup. Mais, plus pernicieux encore, des P.M.E. qui sont à la peine, des fleurons historiques de lʼindustrie qui commencent à plier, quelques emplois supprimés par ici, quelques dizaines dʼautres là. Et cʼest forcément une rentrée agitée qui se pro- file cette année. Des mauvaises nou- velles aussi pour le développement du Grand Besançon comme lʼaffront fait par lʼÉtat à la capitale régionale dans le calamiteux dossier des routes, mené piteusement depuis des années par une administration centrale autiste. Bref, du souci et matière à réflexion pour nos élus locaux qui sont contraints de trouver de nouvelles pistes de développement pour cette région où pourtant il fait si bon vivre. Et y passer lʼété. Excellentes vacances à tous. n Jean-François Hauser Éditorial

FOOTBALL

Le président du F.C. Sochaux

Le F.C. Sochaux-Montbéliard a sauvé de justesse sa peau en Ligue 1. Le président Alexandre Lacombe se confie. Départ de Michaël Isabey, offre d’abonnement pour les Haut-Doubistes et relation avec le foot amateur sont passés au crible. Alexandre Lacombe : “Ce sera compliqué d’être dans le top 10”

L a Presse Bisontine : Que vous inspirent les 93 mil- lions d’euros investis par le Real de Madrid pour l’achat de Cristiano Ronaldo ? Alexandre Lacombe : Ces 93 millions, ça ne me fait pas peur. Ils vont être rentabilisés en un an avec les retombées publicitaires. C’est un investisse- ment. Ce qui me laisse songeur : ce sont les masses salariales. Les très gros transferts profitent aux petits clubs…

53 % (sondage Ipsos réalisé par la Ligue de football). Ça fait plaisir. C’est aussi ce qui nous permet de passer les crises financières. Que “Mev” ait envie de jouer à Lyon ou Marseille ou Paris, c’est légitime. L.P.B. : Parlons recrutement au F.C. Sochaux- Montbéliard. Michaël Isabey, le chouchou du public est parti. Idem pour Romain Pitau. Comment combler ce déficit d’image ? A.L. : Nous n’avons pas souhaité recon- duire leurs contrats. Vous pensez que Isabey est l’image du F.C.S.M. ? (interrogatif). Il a passé onze ans au club, il a été figure du club comme l’est Mev, ou comme le sera Ryad (Boudebouz). Le club le respecte et il restera dans l’histoire du F.C.S.M.

“Le prix va légèrement augmenter.”

L.P.B. : Ce transfert, c’est une fois et demi le budget de Sochaux… A.L. : (il corrige). C’est même deux fois notre budget mais nous ne jouons pas dans la même cour que le Real de Madrid ou Manchester. L.P.B. : Comment allez-vous expliquer au public le départ annoncé de Mevlut Erding, l’attaquant vedette ? A.L. : C’est le sens de l’histoire. Sochaux est un club formateur et c’est pour cela qu’il est connu. Sochaux a une image positive à

Alexandre Lacombe, président du F.C. Sochaux, a succédé l’année dernière au charismatique Jean-Claude

À l’inverse, j’attends de rencontrer Romain Pitau qui a eu des propos mensongers contre le club. L.P.B. : Vos hommes se sont maintenus en L1 lors de la der- nière journée à Grenoble. Quelles sont les conséquences spor-

tives et financières pour le club ? A.L. : Ce sont des conséquences heureuses car on a vécu un quart de bonheur intense à Grenoble. Je n’étais pas lors des victoires en Coupe de France, mais à en croire les anciens, ce maintien était au moins aussi fort. Ce fut un moment de délivrance. L.P.B. : Sochaux en L2, il y aurait eu des licenciements… A.L. : C’est clair. Les suppor- ters restent le 12 ème homme. On l’a vu contre Monaco. Je veux que les gens n’oublient pas. On a une chance d’avoir un club en L1 en Franche-Comté, région qui est loin d’être la plus peuplée… L.P.B. : Les supporters, c’est une chose. Mais l’argent reste le nerf de la guerre. Vous sentez-vous soutenu par Peugeot ? Sera-t-il plus difficile de combler les loges partenaires vu la crise financière ? A.L. : Arrêtez avec Peugeot. C’est notre actionnaire majoritaire mais il ne nous donne rien. Notre chan- ce : il est stable. Pour les loges, ce sera plus compliqué.

Plessis. À Bonal, l’ancien

directeur des ventes France de Peugeot s’est fait une place

L.P.B. : Quel sera l’objectif sportif cette saison ? A.L. : On ne sera pas dans le top 6, il ne faut pas se leurrer. L.P.B. : À votre arrivée en juillet 2008, vous aviez annoncé l’objectif d’un top 10 pour 2009-2010. Vous confirmez ? A.L. : Oui, je confirme un top 10 mais ce sera com- pliqué. L.P.B. : Le prix des places va-t-il augmenter ? A.L. : Il va légèrement augmenter à deux réserves puisque nous augmentons le nombre de places en populaires avec 800 en plus (les moins chères). Nous sommes condamnés à augmenter mais nous maintenons pour nos abonnés le prix en réabon- nement. Notre moyenne est la plus basse (12,90 euros) avec un stade des plus récents. À Grenoble, c’est 21 euros… Vous voulez voir un match de National à Besançon : c’est 10 euros. L.P.B. : Un partenariat avec le Besançon Racing Club est-il envisageable ? A.L. : Nous n’avons pas vocation d’être mécène. Si l’opportunité se fait sentir, nous le ferons mais il n’y a pas de partenariat officiel.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte,

Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Juin 2009 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, associations et organisateurs, Ville de Besançon.

Propos recueillis par E.Ch.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker