La Presse Pontissalienne 162 - Avril 2013

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 162 - Avril 2013 15

DOUBS

Une start-up Lancement d’un site communautaire autour du jeu

Étudiant en école de commerce, Antoine Marceau est co-fondateur de l’entreprise Exadone qui a développé un site de partage autour des jeux non virtuels.

quels jeux qu’ils puissent inven- ter dans la vie. Sont exclus bien sûr les jeux dangereux, violents et sexuels” , poursuit le jeune étu- diant. Grâce à ce projet, Antoine Mar- ceau et Clément Guillot ont rem- porté dernièrement le challen- ge open I.S.E.G. III. Ce concours entrepreneurial leur a rapporté 5 000 euros. D’où l’envie de persévérer. “On se Clément Guillot et Antoine Marceau (à droite) ont remporté le challenge open I.S.E.G. III.

J ouer à la pichenette mène à tout, y compris à vouloir partager en ligne ce jeu d’adresse champêtre pratiqué chez les scouts et les bergers. Sauf qu’il n’existe pas de site conçu pour ce type d’échange. Comme l’a déploré amèrement Antoine Marceau. “Face à la complexité de la recherche et à la pauvreté des résultats obte- nus, j’ai alors eu l’idée de faire un site où l’on puisse partager des jeux à faire aussi bien dans la vie quotidienne que lors d’événements particuliers.” Originaire de Doubs, Antoine Marceau s’est associé avec Clé- ment Guillot étudiant en infor- matique pour concrétiser son projet baptisé Partage Ton Jeu. “L’idée est simple : rassembler au sein d’un répertoire le plus grand nombre de jeux non vir- tuels, pour jouer seul, en duel ou à plusieurs, en toutes occa- sions et dans tous les milieux.

Ces jeux se différencient donc des jeux vidéos et des jeux en ligne. Le site joue sur l’engouement actuel envers les réseaux sociaux. Les visiteurs seront les acteurs du site, ce sont eux qui l’enrichiront.” Les deux associés ont créé en mai 2012 la société Exadone pour développer Partage Ton Jeu. Le site www.patagetonjeu.com a été mis en ligne en février dernier. Antoine Marceau a passé tout le mois de mars à Ottawa pour développer le site au Canada. Il profitera ensuite d’un stage d’étude de trois mois en Cali- fornie pour lancer la version anglaise. La tournée promo- tionnelle s’achèvera pour un séjour mexicain en espagnol. “Nous comparons notre busi- ness àMarmiton sauf qu’au lieu des recettes, ce sont des jeux. Nous avons défini une catégo- risation de jeux qui permet aux membres de partager n’importe

de “Partage Ton Jeu”, histoire de mettre du beurre dans les épinards de leur vie étudian- te, les deux associés considè- rent qu’il s’agit d’abord d’un

exercice préparatoire à l’entrée dans la vie active.

spécialise dans la création de concepts web novateurs et fédé- rateurs en se différenciant des sites web vitrines.” S’ils escomp- tent bien tirer quelque profit

www.partagetonjeu.com

BOXE

Polémique sur le ring pontissalien

Mickaël Besançon

raccroche les gants Boxeur professionnel, le Pontissalien Mickaël Besançon stoppe sa carrière. Le mi-lourd s’estime victime d’un coup bas dans sa ville. Il prend sa retraite, las de ne pas avoir été soutenu.

M ickaël Besançon, 28 ans, nous donne rendez-vous au- dessus du magasin Spar, rue de la République à Pon- tarlier. C’est ici, au premier étage de la supérette que le boxeur profes- sionnel s’entraîne dans un lieu prêté gracieusement par le gérant Yves Gor- ce, où il a installé trois sacs de frap- pe. Ou plutôt, il s’entraînait. Car Mic- kaël a stoppé sa carrière en février. Trop de contraintes et pas assez d’aide l’ont conduit à prendre cette décision

alors que le garçon d’1,88 m pour 80 kg fait partie - avec le Bisontin Khedafi Djelkhir - des rares boxeurs profes- sionnels du Doubs. Le coup qui lui a fait le plus mal, surtout au moral, c’est son inter- diction à l’accès de la salle de boxe du centre sportif… qui est pour- tant municipale. La rai- son : un conflit d’hommes dont Mickaël n’est pas à l’origine.

Mickaël Besançon regrette de n’avoir pas été soutenu par la Ville.

Un conflit d’hommes.

Selon lui, le président du Boxing-club de Pontarlier (Bernard Volkmann) a un différend avec son entraîneur Jean Ugolini. En choisissant ce dernier com- me entraîneur, Mickaël s’est tout sim- plement vu persona non grata . “Ber- nard Volkmann m’a dit clairement que si je choisissais Jean, l’accès me serait interdit” dit-il. Un comble. “J’ai tenté de trouver une solution avec la mairie mais je ne me suis pas senti soutenu. C’est dommage car je voulais en profiter pour apporter mon expé- rience et m’investir auprès des jeunes” regrette-t-il. La Ville a tenté de trou- ver une solution mais le service des sports “n’a pas souhaité faire d’ingérence. On ne peut pas rentrer dans la vie d’un club et décider” dit l’ancien adjoint aux sports. Malgré plusieurs appels à son domi- cile, nous n’avons pu joindre le prési- dent du boxing club Bernard Volk- mann par qui le clash est arrivé. Mickaël garde néanmoins de bons sou- venirs : un quart de finale de cham- pionnat de France en 2009 ou encore un combat devant 5 000 spectateurs à Besançon. Son regret : avoir boxé une seule fois devant son public pon- tissalien… E.Ch.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online