La Presse Pontissalienne 162 - Avril 2013

PONTARLIER 16

La Presse Pontissalienne n° 162 - Avril 2013

POLITIQUE

Une première historique

Le Doubs en séance dans le Haut-Doubs Les conseillers généraux du Département étaient réunis le 25 mars à l’auditorium de Pontarlier pour une session décentralisée où l’on a beaucoup causé des problématiques locales. Ambiance.

Patrick Genre a ouvert la séance en exprimant les

enjeux et fragilités de la zone

frontalière et de Pontarlier.

E n recevant l’assemblée départementale à domicile, Patrick Genre n’a pas manqué l’occasion de rappeler au président Clau- de Jeannerot les préoccupations du Haut- Doubs et de Pontarlier. Sans renier la vitalité de la zone frontalière, il a souligné les risques d’une trop forte dépendance vis-à-vis de la Suis- se. “Ce serait la pire des situations” , explique-t- il en sollicitant une écoute attentive du Conseil Général aux préoccupations du Haut-Doubs. Le maire de Pontarlier a aussi prêché pour sa parois- se en rappelant que la ville de Pontarlier n’est pas forcément aussi riche que le Haut-Doubs. “Le revenu médian des Pontissaliens n’est pas supérieur à la moyenne régionale ou départe- mentale. D’un point de vue social, on partage 96 % de toutes les situations des communes du

économique.” Et le président du Conseil général d’évoquer par le menu détail les actions mener dans le champ des solidarités sociales, en faveur de la jeunesse, du tourisme, des routes. Il déplo- re lui aussi les lenteurs à faire avancer le dos- sier de la R.N. 57. “Sauf que cet axe européen relève de la compétence exclusive de l’État qui depuis bien longtemps, depuis trop longtemps, nous sommes d’accord sur ce point, n’a pas enga- gé les investissements nécessaires.” Après avoir souligné le rôle du Département pour faciliter l’accès au très haut débit, Claude Jeannerot a confirmé son soutien aux habitants du Haut-Doubs dans la défense des T.G.V. Paris- Berne et Paris-Lausanne. “Les efforts que nous menons sur le Haut-Doubs nous conduisent à ne pas accepter l’inacceptable, à savoir la suppres- sion de ces lignes T.G.V. Je serai reçu en mai pro- chain par le ministre des Transports. Ce secteur a absolument besoin de ces dessertes ferroviaires. Ce serait paradoxal de supprimer ces T.G.V. au moment où le Département engage des moyens importants dans le développement touristique sur le Haut-Doubs.” La séance a ensuite retrouvé son rythme de croi- sière avec 13 délibérations à l’ordre du jour. Quelques-unes étaient liées directement auHaut- Doubs. Exemple avec l’implication du Départe- ment dans le projet Jura 7 S qui associe 7 scie- ries dans la création d’une unité de séchage et

d’aboutage. Elle devrait voir le jour prochaine- ment sur la zone d’activité de Bulle. Au chapitre environnement, les conseillers généraux ont aus- si donné un avis favorable au classement de la réserve naturelle régionale Frasne-Bouverans. En clôture de séance, Patrick Genre reprend finalement la main pour réclamer un traitement équitable des territoires et “davantage de tra- vail en commun” entre la Région et le Départe- ment. F.C. Le chiffre du jour : 300 000 euros Cʼest la somme débloquée par lʼÉtat et versée à la D.R.E.A.L. Franche-Comté pour commen- cer les études sur la R.N. 57 comme lʼa annon- cé Laura Reynaud, la sous-préfète invitée à cet- te séance plénière. L’homme du jour : Gilles Robert En remplacement dʼÉric Alauzet démissionnai- re de la commission permanente, le maire du Russey se voit confier le poste de 10 ème vice-pré- sident. Il aura en charge lʼagriculture, la ruralité et les relations transfrontalières. “Cʼest un beau message à lʼadresse du Haut-Doubs et de lʼagriculture” , a commenté lʼheureux promu.

Doubs.” Il a ensuite remis une couche sur le dossier T.G.V. “Nous avons besoin, j’ai besoin que le gouverne- ment affiche son soutien clair, net et précis à cet- te ligne. On sait que cette ligne est compliquée. Elle a un déficit de 2 millions d’euros mais Lyria est bénéficiaire. Ce qu’on demande, c’est un mora- toire de 5 ans et pas sur une année 2012 avec 30 différés d’horaires. Si dans quatre ans la déci- sion se confirme, on l’acceptera.” En réponse à ces interrogations, Claude Jean- nerot s’est lancé dans un long monologue sur l’investissement du Département au service du Haut-Doubs. “Avec le projet Doubs 2017, nous sommes particulièrement impliqués sur ce ter- ritoire et cet engagement ne se limite pas seule- ment en faveur du développement touristique et

ÉQUIPEMENTS

De moins en moins utilisées

Le chant du cygne pour les cabines téléphoniques Orange engage un plan d’optimisation national de son réseau de cabines, ce qui signifie à Pontarlier la suppression de 23 des 26 cabines encore en service sur la voie publique. La fin d’une époque. L’ installation de la première cabine téléphonique dans le Doubs remonte Seules les cabines les plus

Toute l’actualité dans le Haut-Doubs

à 1882. C’était à Ouhans. Pour l’anecdote, il y avait à l’époque 2 400 abonnés au téléphone. Le nombre de cabines n’a cessé de se développer jusqu’en 1990, année qui correspond en quelque sorte à l’apogée de cet équipement. Son déclin amorcé à partir de 1997 correspond forcément à l’arrivée du téléphonemobi- le. “Le trafic a baissé de 90 % entre 2000 et 2011. On enregistre maintenant une baisse de 40 % chaque année” , argumente Daniel Bonnet, délégué régional d’Orange. Et cette tendan- ce baissière semble irré- versible quand on sait qu’il y a plus de téléphones por- tables que d’habitants en France. Le phénomène n’est pas nouveau en soi et se reproduit à chaque fois qu’une technologie en sup- plante une autre.Une adap- tation semble donc assez logique et nécessaire. “Oran- ge a engagé un plan d’optimisation du parc de cabines à l’échelle natio- nale. Cette évolution se fait en complète concertation avec les élus et dans le res- pect du service universel défini en matière de télé- communications et pour lequel Orange avait été retenu en 2011.” Les règles du service uni- versel en matière de télé-

utilisées et les plus modernes restent en place comme celle de droite accessible aux personnes à mobilité réduite.

102.8 Besançon 97.2 Pontarlier

vu d’ici

phonie publique sont très simples. Elles imposent de maintenir une cabine dans les communes de moins de 1 000 habitants et une seconde au-dessus de ce seuil de population. Aujourd’hui, le parc glo- bal va au-delà du service universel. La Franche- Comté compte encore 2 200 cabines sur voie publique dont 1 750 au titre du ser- vice universel. Dans le Doubs, le rapport est de 850 cabines dont 600 qui relèvent du service uni- versel. “On a pris contact fin 2012 avec les collecti- vités pour expliquer la

situation et l’évolution sur leur territoire.” Résultat, Pontarlier qui abrite enco- re 26 cabines publiques n’en comptera plus que trois, localisées à la gare, aux Capucins et vers les Casernes Marguet. “On travaille au cas par cas même si le principe global est de tendre vers le servi- ce universel. On maintient les cabines les plus utili- sées et celles accessibles aux handicapés comme c’est le cas près des Capu- cins.” L’occasion unique d’immortaliser les der- nières cabines… avec son portable.

Parc de cabines téléphoniques Voie publique Site privé France 80 000 37 000 Franche-Comté 2 200 600 Doubs 850 240 Pontarlier 26 16

Photo Christophe ABRAMOWITZ

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