La Presse Bisontine 74 - Février 2007

RETOUR SUR INFO

4

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

Les militaires passent, le commerce trépasse

L e quartier Vauban est pratiquement vidé de toute sa garnison. Il ne reste qu’une trentaine de per- sonnels affectés au service médical, et un poste de gar- de. Dans quelques semaines, les 1 350 soldats qui étaient basés rue Voirin auront tous déserté ces murs pour rejoindre les locaux flambant neufs de la caserne Joffre (rue de Dole). Les bâtiments de Vauban passeront bientôt sous le contrôle de la Ville de Besançon qui va urbaniser cet espace de plusieurs hec- tares. En attendant, les com- merces de tout le secteur entrent dans une période de vaches maigres. Avec le départ des bidasses, l’acti- vité des enseignes du coin fléchit. “C’est vrai, il y a notam- ment une boulangerie où nous

allions souvent” indique un lieutenant. Et puis rue Villar- ceau, il y a aussi un bar-tabac pour lequel le passage desmili- taires représentait une part importante de son activité. “Nous avions beaucoupde pas- sage lematin et le soir. Lesmili- taires venaient acheter des ciga- rettes, prendre un repas. C’est clair que pour nous, c’est un grand vide depuis qu’ils sont partis à Joffre” constate le res- ponsable du Petit Villarceau qui ajoute, bon joueur : “Tant mieux pour les collègues qui récupèrent les soldats de l’autre côté.” Quand le quartier Vauban aura été transformé en zone d’ha- bitat et en quartier administra- tif, il est probable que l’activi- té commerciale reprenne des couleurs dans le secteur.

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les dépassements d’honoraires font jaser

L es deux pages consacrées le mois dernier à cette question sensible dans La Presse Bisontine n’ont pas man- qué de susciter la réaction de professionnels liés au secteur de la santé. Il y a ceux qui, à l’image du docteur Dreyfus- Schmidt, chirurgien du genou et de la hanche à la clinique Saint-Vincent, qui assure n’avoir “jamais, depuis mon installation en secteur 2, réalisé de dépas- sement d’honoraire sur mes interventions chirurgicales.” Le praticien ajoute que “pour des raisons éthiques, j’ai toujours conservé mon secteur 2 mais je n’ai jamais franchi le pas à demander des dépassements d’honoraires.” Plusieurs de ces confrères agissent de la sorte selon lui. “Il est donc possible sur le site de la clinique Saint- Vincent pour les patients de choisir une chirurgie orthopé- dique avec ou sans dépasse- ment d’honoraires” termine M. Dreyfus-Schmidt. D’autres acteurs de la filière santé ne partagent pas cet avis. Christian Demouge, vice-pré- sident de la caisse primaire d’as- surance maladie de Besançon

(C.P.A.M.), estime que contrai- rement aux affirmations de certains praticiens, comme le docteur Denis Bertin, “la sécu- rité Sociale n’est pas bout de souffle. L’Assurance Maladie a réussi par des efforts trop rare- ment salués, à faire baisser ses coûts de gestion (c’est-à-dire ses frais de fonctionnement) à moins de 3 % (2,51 % pour la C.P.A.M. de Besançon), ce qui signifie que plus de 97 % des cotisations reçues sont réser- vées aux assurés sociaux” assu- re Christian Demouge. Il ajou- te : “Non, la Sécurité Sociale n’est pas à bout de souffle, elle est solide et nécessaire. Il est vrai que du fait de cette prise en charge des dépenses de san- té pour tous, les Français se rendent un peu plus que leurs voisins chez les médecins et autres professionnels de san- té. Mais est-ce à tel ou tel de ces médecins à critiquer ce sys- tème, eux qui en bénéficient, eux qui vivent et pour certains vivent très bien grâce à la Sécu- rité Sociale ? En langage popu- laire, cela s’appelle “cracher dans la soupe” estime le vice- président de la C.P.A.M.

Augé : les deux options tranchées en février

L e 21 février prochain, les salariés d’Au- gé Découpage devraient en savoir enfin plus sur l’avenir de leur entreprise. Le tribunal de commerce de Besançon devrait en effet décider du plan retenu pour sortir la société de la procédure de redres- sement judiciaire lancée depuis juillet 2005. Deux options existent actuellement. Le plan de continuation de l’entreprise por- té par le P.D.G. André-Pierre Augé et qui s’ap- puie sur le groupe américain Interplex, déjà basé à Dannemarie-sur-Crète, avec lequel un joint-venture serait créé. Ou bien le plan de cession et le rachat d’Augé par l’entre- prise Griset, filiale du groupe allemand Diehl, l’un des principaux fournisseurs d’Augé auquel l’entreprise doit près de 10 millions d’euros. Dans le second cas de figure, la famille Augé perdrait le contrôle de l’entre- prise. Selon l’option retenue par le tribunal, les conséquences devraient être cepen- dant différentes sur l’emploi. Si le plan de reprise d’Augé ne prévoit aucune sup- pression de postes parmi les salariés en C.D.I. et les intérimaires, celui de Griset annonce la suppression de vingt emplois et de l’ensemble des intérimaires. Le tri- bunal devra trancher.

Made with FlippingBook - Online catalogs