La Presse Bisontine 74 - Février 2007

BESANÇON

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S.M.A.C.

Ouverture en 2009 “Une salle hors des circuits commerciaux” Alors que l’avant-projet définitif de la future salle des musiques actuelles de Besançon doit être présenté en mars, qu’y aura-t-il dans cette S.M.A.C. ? Le point avec les initiateurs du projet, Manou Comby le directeur et Franck Mon- neur, conseiller municipal en charge des musiques actuelles.

MONTJOUX

Plan Local d’Urbanisme

Le P.L.U. fait grincer des dents dans les petites rues Le plan local d’urbanisme prévoit l’élargissement de plusieurs petites rues qui ne sont pourtant pas des axes de circulation. Les riverains s’inquiètent. L e plan local d’urbanisme ne fait pas que des heureux. Mi-décembre, une pétition a circulé dans la boulange-

Manou Comby, Franck Monneur et Bernard Billot, du service culture de la mairie.

ouvrir leurs portes et ont été obligés de sortir par l’arrière du camion. On est obli- gé d’avoir des rues plus grandes et de s’adapter à l’évolution des véhicules. Si un camion de déménagement s’engage, il risque de rester bloqué” , affirment les services de la ville, qui ont retenu une largeurminimale de 6mètres pour toutes les chaussées. Mais pour lamairie, pas question de réa-

rie de l’avenue du commandantMarceau. Dans la ligne de mire : les modifications prévues par le document d’urbanisme apportées à la rue Bertrand, une petite artère à l’écart des grands axes de cir- culation, un lieu d’habitation tranquille. Le P.L.U. prévoit d’élargir la ruelle à une largeur de six mètres et de créer, en contrebas, une impasse nouvelle. La créa- tion de cette impasse, qui empiéterait largement sur les parcelles des riverains n’apporterait “aucune amélioration d’ac- cès aux habitations” , affirment les rive- rains dans un document remis au com- missaire enquêteur dans le cadre de l’enquête publique. Celui-ci reproche éga- lement l’absence de consultation des rive- rains pour un projet qui “n’apporte pas d’avantage concret réel pour le fonction- nement général de la ville” et que le coût de ce projet, “tant pour la collectivité que pour les riverains, sera exorbitant.” “On n’a pas pris en compte la vie des gens, mais uniquement une réflexion technique” , regrette ainsi l’un des riverains. Rien que dans le quartier de Montrapon, six autres rues à l’écart des grands axes seraient concernées par des projets d’agrandissement et d’extension comme la rue des Artisans, qui devraient être prolongée, celle des Brosses ou Claudel. Pour la rue Bertrand, “les pompiers ont déjà été bloqués, ils ne pouvaient pas

liser tout de suite l’en- semble des modifications pointées sur le P.L.U. Les aménagements sont à très long terme. “Ce ne sont pas des projets, mais des inten- tions de projets. On ne tra- vaille pas pour demain, mais pour dans 20 ou 30 ans. Cela nous permet de

Des alignements décidés en 1850 pas encore terminés.

L a Presse Bisontine : Où en est-on du projet de construction de la S.M.A.C. tout d’abord ? Franck Monneur : Pour des ques- tions de risque d’inondation, on a reculé d’une dizaine de mètres l’emplacement du bâtiment par rapport au Doubs. Mais sinon, le projet reste le même. L’avant-pro- jet sommaire a déjà été adopté, l’avant-projet définitif doit être présenté en mars. Là, nous en sommes aux derniers détails. Dans la foulée, la procédure d’appel d’offres devrait être lancée en mars pour un début des travaux à la fin de l’année. L.P.B. : Quelle va être la vocation de cet- te S.M.A.C. ? Manou Comby : C’est un lieu qui aura vocation à défendre le tra- vail des musiciens sur un circuit proche du circuit marchand. On veut soutenir les pratiques au sens très large, des groupes qui ont des projets professionnels - de futursAldebert si on peut dire - et d’autres moins ambitieux. Pour des groupes locaux, se pro- duire sur une scène de ce type, cela permet d’être exposé et de rentrer dans le circuit national des autres S.M.A.C. On accueille- ra aussi des résidences d’artistes, ce qu’on ne pouvait pas faire jus- qu’à présent à Besançon. L.P.B. : À Reims, la S.M.A.C. qui a été inaugurée l’année dernière est critiquée.

F.M. : Une grande diversité, pour aiguiser la curiosité du public. C’est pour cela qu’on a besoin de subventions publiques. On ne va pas assurer à chaque coup. Il faut ouvrir sur des champs musicaux qui sont plus ardus. C’est comme pour le théâtre ou la danse contem- poraine, il doit y avoir un secteur aidé, qui propose des choses dif- férentes. Surtout qu’on a une poli- tique publique volontariste avec une tarification de 10 à 15 euros. M.C. : Régulièrement, on aimerait faire une “scène ouverte”. Un soir par semaine, le public pourra venir, sans connaître à l’avance la programmation. C’est l’esprit de la découverte. On va accueillir des publics très différents, très larges. La musique actuelle, c’est loin de n’être que du rock ou du pop rock. On aura aussi de la musique du monde, du jazz, de l’électro… On veut aussi donner une place aux groupes locaux. Ne pas tomber dans le régionalisme pour autant mais ne pas tomber non plus dans la tendance inver- se. L.P.B. : Quel sera le lien avec les autres lieux bisontins ? M.C. : Dans la S.M.A.C., on ne fait pas de locaux de répétition, le Bastion le fait déjà. Quand au Cylindre, en tant que lieu de musiques actuelles, il va forcé- ment s’arrêter. Propos recueillis par S.D.

On lui reproche notamment une pro- grammation trop commerciale et de ne plus jouer le jeu des groupes plus confi- dentiels. Certains craignent la même chose ici. M.C. : On est dans d’autres logiques. La Cartonnerie de Reims est un intermédiaire entre ce qu’on veut faire à Besançon et quelque cho- se comme Micropolis, ce qui pose des questions. C’est surdimen- sionné par rapport à la taille de la ville. Avec 1 200 places comme à Reims, il faut aller vers l’éco- nomie et faire du show biz , pour que cela tourne. Ils ont une ving- taine de permanents pour faire fonctionner la salle alors que nous

réserver certaines zones afin de ne pas figer l’avenir” , rassureAlain Grillot, l’un des responsables du service urbanisme. En clair, la rue ne devrait pas changer de visage de sitôt. La réalisation de cer- tains alignements décidés en 1850 n’est pas encore terminée. Mais toutes les nou- velles constructions devront respecter le nouvel alignement. “Le P.L.U. demande de densifier les îlots existants. Pour le moment, il n’y a que de petites maisons individuelles. Mais si un jour, certains décident de vendre et qu’un projet d’im- meuble voit le jour, on aura besoin d’avoir des accès adéquats” , justifieAlainGrillot. S.D.

serons 10 à Besan- çon. Avec 800 places au total - la capacité de la S.MA.C. de Besançon -, ce n’est pas le même problème. Nous sommes trop petits pour inté- resser les tour- neurs profession-

Le public pourra venir, sans connaître la program- mation.”

Les riverains de la rue Bertrand estiment inutile l’élargisse-

nels. Dans la logique d’un outil culturel, il y a un seuil à partir duquel on devient trop directe- ment économique. À Besançon, à partir du moment où Micropolis existe, nous n’avions pas à rem- plir ce rôle. LP.B. : Au niveau de la programmation, qu’y trouvera-t-on ?

ment de leur rue.

L’îlot quartier des Chaprais laisse sceptique une association

EN BREF

Les Bisontins avaient jusqu’au 23 décembre dernier pour déposer leurs remarques sur le futur plan local d’urba- nisme de la ville devant le commissaire enquê- teur chargé de l’enquête publique. En tout, ce sont un peu plus de 270 contributions qui ont été laissées. Parmi celles-ci, l’association “Chaprais-Rotonde” cri- tique entre autres le traitement particulier appliqué à l’îlot quartier

des Chaprais, classée en zone de plan-masse, “ce qui permet d’appliquer des règles différentes d’urbanisme” , selon le président de l’associa- tion. La zone en question - qui concerne les ter- rains derrière les bâti- ments industriels Hugenschmitt sur les- quels doivent se construire plusieurs immeubles - sera tra- versée par un chemin piétonnier. “Mais per-

sonne ne veut de ce che- min, surtout pas les riverains pour des ques- tions de nuisance. Et deux permis de construi- re ont déjà été accordés pour des immeubles, on n’y comprend plus rien” , poursuit l’association qui critique également la trop forte densifica- tion du quartier des Chaprais et l’obligation dans certaines zones de respecter des hauteurs minimales de construc- tion de trois étages.

Planoise Une enquête est en cours, menée par le bureau d’études A.I.D. Observatoire, destinée à connaître les habi- tudes et les lieux de consommation des habitants de Planoise. Cette enquête est menée dans le cadre du programme de rénovation urbaine (P.R.U.) lancé par la ville de Besançon.

Évolis Évolis ville est un service individuali- sé proposé par Gin- ko à destination des personnes à mobilité réduite. Créé fin 2000, il vient d’être étendu à toutes les com- munes de la Com- munauté d’Agglo- mération. Renseignements au 03 81 65 07 00.

Musique L’Orchestre Philharmonique de

Besançon “André Stapffer” accueillera le mardi 7 février le pianiste suisse Marc Pantillon au Grand Kursaal. Ce soliste international a enregistré de nombreux C.D. Il est professeur de piano au Conservatoire de Neuchâtel. Au programme de cette soirée, le 2ème concerto pour piano de Chostakovitch ainsi qu’une pièce pour piano seul. L’orchestre interprétera le poème symphonique “Dans les champs et les bois de Bohème” de Smetana, et la sui- te tchèque de Dvorak.

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