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42 que chose qui tienne du fare ny de la décoration, qui luy con* vient, toutes les remarques peu ménagées que le Critique fait a ce sujet ne peuvent que prouver l’insufisance des études qu’il a pu faire dans l’architecture pour décider de ce qui peut être bien ou mal dans cette occasion. Si l’on vouloit réfléchir un instant sur ce que c’est qu’une tour d’Eglise et la considérer sous le raport qu’elle doit avoir avec le reste de l’edifîce, on verroit que c’est une partie destinée a loger des cloches, qui ne doit s’elever qu’autant que l’ensem* ble general le permet et qui l’est toujours assez dès que les cloches peuvent y être placées a une hauteur convenable pour que le son puisse se repondre aisément dans la ville, leur destination exige surtout qu’avec l’Elegance et une décoration relative au reste de l’edifice, elles ayent une grande solidité puisqu’elles doivent soutenir l’action des cloches qui par l’agitation de l’air qu’elles produisent les ebranlent sans cesse, je me suis écarté dans la composition de ces tours du Stile ordinaire des campa* nilles que plusieurs vrays connoisseurs ne regardent que comme une espece de tours manquées, la description que la Pere Lau* gier fait ressemble plus a une campanille qu a une véritable tour, il n’est pas naturel de mettre sur une tour une espece de bal* daquin tout a jour aussy inutile que déplacé puisqu’il laisseroit une entrée libre a la pluye qui causeroit en peu de tems la ruine des beffrois. Qu’il me soit permi de finir par une question, dans le cours de ces deux critiques on a pris le livre du Pere Laugier pour le flambeau de l’architecture, ce qui me laisse ignorer sur quelles lumières ou auroit jugé mes projets ni l’on avoit eû a le faire avant que ce livre eut vû le jo u r ................. J ’avois esperé que je pourrois trouver dans ces objections

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