Journal C'est à Dire 121 - Avril 2007

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D O S S I E R

La Longeville

Agriculteur au Pré Rond, Louis Maillot a été confronté à un problème de magnétisme sur un bâtiment agricole qui a failli tout compromettre. La faille de tous les dangers

Aujourd’hui, veaux et génisses occupent le bâtiment sans ressentir l’impact de la faille souterraine.

À défaut de pouvoir y remédier, tous les spécialistes ont détecté la présence d’une faille sous le bâtiment qui perturbait le comportement des vaches.

C e producteur laitier n’est pas prêt d’oublier sa pha- se d’installation. En 1988, engagé dans la reprise de l’exploitation fami- liale, il investit dans la construc- tion d’un bâtiment d’élevage. Très

vite, il constate que ses laitières n’arrivent pas à s’acclimater à cette nouvelle étable conçue en logettes sur caillebotis. “Le 28 novembre 1988, sur les 29 vaches, j’ai été obligé d’en sortir 14 car elles restaient debout en

permanence.” Dans la foulée, il perd 14 veaux et 12 génisses atteintes de Diarrhée Virale Bovi- ne (B.V.D.). En moins d’un an, l’exploitation se trouve amputée des 3/4 de son troupeau. Des débuts pour le

moins difficiles. “Les vaches souf- fraient de boiteries. La produc- tion laitière dégringolait.” Lemoral en berne, le poids des soupçons infondés de mauvais traitement qui couraient inévitablement à son égard, Louis essaie tant bien

que mal de remédier au problè- me. La croisade s’étalera sur trois ans. Il privilégie d’abord une démarche de soins convention- nelle, multipliant les traitements sans résultats. “On est allé jus- qu’à des analyses de poils.” En désespoir de cause, il se tourne vers les thérapies alternatives en recevant chez lui des magnéti- seurs, radiesthésistes et autres géobiologues. “On a rencontré au moins 20 personnes. Elles ont détecté la présence d’une faille qui passe sous le bâtiment. Tous ceux qui sont venus sur place étaient malades le lendemain.” Il inter- vient dans un premier temps sur neutraliser l’influence de la faille en installant différents disposi- tifs : mise à la terre des éléments métalliques, pose de fil de pêche autour du bâtiment et des ouver- tures, trous dans la toiture pour augmenter la ventilation des lieux. Aucune amélioration, les vaches continuent à dépérir. “Elles tom- baient d’épuisement. Je devais solliciter les voisins. Ils m’aidaient à les soulever avec des moyens mécaniques de façon à pouvoir les traire.” Louis et ses proches ne comptent plus les heures pas- sées dans les travaux sur le bâti- ment maudit. Faute de solution probante, son exploitation cha- vire dangereusement, ce qui se les logettes. Change- ment de tapis, élargis- sement, pose d’argile puis de paille, rien n’y fait. Il tente ensuite de

répercute également sur sa san- té. “Le préjudice était énorme. Les revenus ne suffisaient plus à cou- vrir les charges et les honoraires des intervenants. Si un tel désastre survenait aujourd’hui, je pense qu’on ne pourrait pas s’en remettre.” Il a aussi affaire à de véritables charlatans lui pro- mettant monts et merveilles sans oublier d’encaisser les chèques sitôt rentrés chez eux. La seule parade consiste finale- ment à construire un autre bâti- ment tout proche mais à l’écart de la faille. “Par précaution, on a tiré 800 mètres de fil de cuivre pour tout relier à la terre.” His- par Christian Vuille, géobiologue aux Verrières-de-Joux. Chat échaudé craint l’eau froide, il pro- fite des compétences de ces experts dans le choix du site d’implan- tation de sa maison d’habitation. Le bâtiment à problèmes existe toujours. Il abrite désormais les veaux et les génisses sur qui la faille ne semble avoir aucun effet. Les jeunes bêtes semblent même s’y plaire. “Le seul conseil que je puisse donner aux agriculteurs qui projettent de réaliser un bâti- ment, c’est de regarder où les bêtes se couchent dehors et de construi- re à cet endroit.” toire de se prémunir contre tout champ nocif, il n’hésite pas à instal- ler quelques bornes cos- mo-telluriques placées

Elles tombaient d’épuisement.

F.C.

Louis Maillot a relié à la terre les éléments métalliques du bâtiment. Une parade sans résultat probant.

Grande foire Mardi 1 er Mai et VIDE GRENIER à Montlebon Organisée par la SCNS de Besançon et le comité des fêtes

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