Journal C'est à Dire 121 - Avril 2007

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V A L D E M O R T E A U

Morteau Suivez

Le haut de Villers presque privé de commerce Villers-le-Lac

l’empreinte… L e maire de Morteau Annie Genevard pourra se réjouir, elle qui fait de la lutte contre la désertification commerciale du centre-ville un de ses chevaux de bataille : il n’y aura pas de banque ni d’agence immobilière dans un des magasins qui s’est récemment libéré dans la Grande rue. Audition Nadler a déménagé en jan- vier dernier dans de nouveaux locaux face à Intermarché. Mais le 3, Grande rue ne sera pas resté vide bien longtemps puisqu’il est occu-

Le transfert de la Maison de la Presse n’est pas appré- cié par tous les habitants, au grand désarroi de l’an- cien exploitant Denis Vernerie qui voit dans ce démé- nagement une perte d’attractivité du centre-ville.

E ncore faut-il savoir à quoi correspond le centre-ville. “Vu de l’extérieur, les gens ont tendance à regrouper l’ac- tivité commerciale au même endroit. Villers-le-Lac se décompose en fait en deux secteurs bien déterminés. Le bas avec les bateaux et les touristes allant au Saut du Doubs et le haut où se trouvent la majorité des 4 000 habi- tants de la commune” , explique Denis Vernerie. Cet ancien coiffeur bison-

ser. Avec cette répartition, on n’em- piétait pas sur l’activité de l’autre point presse” argumente-t-il. Un équi- libre à ses yeux chamboulé depuis le déplacement en mars dernier de son ancien commerce dans les locaux libé- rés par la boulangerie-pâtisserie Vien- net désormais installée tout à côté dans un magasin flambant neuf. “Je ne sais pas ce qui a motivé ce trans- fert. On peut imaginer qu’il relève d’un meilleur positionnement vis-à-

pé depuis le 24 avril par un magasin de c h a u s s u r e s : “Empreintes”. Cette ouverture de commerce n’est en fait que le transfert d’une adresse à l’autre. Empreintes avait ouvert ses

Dans la Grande

rue, il y a beaucoup plus de passage.

tin est venu à Villers reprendre la Maison de la Presse en 1981. Il a tenu cette affaire 24 ans avant de la céder en avril 2005 en espérant qu’elle resterait dans le haut du village.

vis de la clientèle touris- tique. Hélas, cela s’opère aussi au détriment de l’at- tractivité commerciale du haut. Beaucoup d’anciens clients m’interpellent. Com- me ils pensent que j’ai mis

Au détriment de l’attractivité commerciale du haut.

portes en mars 2005 rue de l’Hel- vétie à Morteau. La gérante, Rachel Glangine, a immédiatement saisi l’opportunité du déménagement d’Audition Nadler pour se rappro- cher du cœur de ville. “Je n’ai pas hésité dit-elle. Il faut reconnaître que dans la Grande rue, il y a beau- coup plus de passage. Avec ce démé- nagement, j’espère pouvoir aug- menter mon activité de 20 %. Et toutes mes clientes me disent que je suis mieux là” se félicite-t-elle. Le magasin Empreintes est spé- cialisé dans la chaussure mode, femmes et enfants, avec des marques tendance comme IKKS, One Step, Replay, Reqins ou enco- re Converse.

“Entre la rue Pasteur et la rue Par- renin, on retrouve la Poste, la mairie, une banque, une pharmacie, la mai- son des associations, la M.J.C., l’égli- se, le collège, les écoles…” À ces services s’ajoute une activité commerciale avec boulangerie et sur- tout la supérette alimentaire Lidl très fréquentée. “On avait une offre com- plète quand la Maison de la Presse était encore dans ce quartier. Les clients étaient ravis notamment les personnes âgées. Comme elles sont assez nom- breuses sur le haut, elles avaient ain- si la possibilité de trouver sur place les revues, journaux et autres pro- grammes susceptibles de les intéres-

en gérance, ils me font des réflexions. Je n’ai rien à voir dans ce déplace- ment qui reste à l’initiative de ceux qui m’ont succédé.” Denis Vernerie s’en est aussi ému du dépositaire central de presse basé à Serre-les-Sapins. “Il regrette qu’il y ait deux points de presse aussi proches l’un de l’autre. Quand ATAC s’est mon- té, les responsables avaient également demandé à avoir la presse mais ça leur avait été refusé.” F.C. La Maison de la Presse a été transférée au “Bas-du” en mars.

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