Journal C'est à Dire 121 - Avril 2007

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

Le bâtiment industriel de

L’actualité bouge,les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Il n’y aura pas de Décathlon à Pontarlier

Patatras Les Français se sont exprimés massivement. Quelqu’aient été les résultats du scrutin, le seul chiffre de la participation record à ce premier tour de la prési- dentielle est en soi un motif de réjouissance. Dans le Haut-Doubs, ce n’est pas une surprise, Nico- las Sarkozy est arrivé largement en tête. Parfois, il obtient même la majorité absolue des suffrages, comme à Loray, Landresse ou Longemaison par exemple. Presque partout aussi, la can- didate socialiste s’en tire égale- ment avec les honneurs. Elle fait beaucoup mieux que Lionel Jos- pin il y a cinq ans. L’effondrement du Front National, y compris dans certaines communes fortement “lepénisées” en 2002, montre aussi, mine de rien, que la peur primaire n’a pas été le moteur de cette présidentielle où les Fran- çais ont voulu donner un signal fort : “Messieurs dames les poli- ticiens, nous vous donnons enco- re une chance de croire en vous.” Ces 85,72 % de participation dans le Doubs montrent que les Français croient encore au débat d’idées, à la confrontation de pro- jets, à la pratique démocratique. Mais les tractations de l’entre deux tours ont hélas provoqué le risque de replonger l’opinion publique dans les tréfonds du scepticisme. Le lendemain du premier tour, patatras, l’espoir se transforme à nouveau en amer- tume. Hier honni, aujourd’hui encensé, François Bayrou est devenu en une journée le chou- chou des deux qualifiés en fina- le. Avant de lui tendre la main, Ségolène Royal ne disait-elle pas de lui qu’il n’était en rien différent de Nicolas Sarkozy ? Et ce même Sarkozy ne reprochait-il pas à François Bayrou sa position “mol- le” et son absence de program- me avant le premier tour ? Du statut d’adversaire infréquentable, François Bayrou est passé à celui de partenaire indispensable. Rien d’étonnant, certes, dans ce jeu à la française où le bipartisme a toujours rythmé la vie politique. Mais que d’hypocrisies d’un coup ! Avec un sourire angélique, on annonce aujourd’hui que le centre doit être une composan- te majeure de l’échiquier poli- tique. Il n’est pas sûr que les trac- tations - ou les tentatives de trac- tations - d’entre deux tours aient apporté à l’électorat la réponse qu’il voulait entendre, lui qui avait retrouvé massivement le chemin des urnes. Les petites messes basses d’arrière-cuisine ont un sale goût de réchauffé. C’est fran- chement dommage alors que les Français étaient bien engagés sur le chemin de la réconciliation avec la chose publique.

Villers-le-Lac sera mis aux enchères

“L ’une des deux sera probablement occupée dès la rentrée de Pâques. Quant à l’autre, ça se fera en septembre prochain. Les travaux se sont déroulés sans problème dans les délais impar- tis” , indique Claude Pourchet, l’un des représentants de la com- mune de Montflovin au sein du Syndicat de Pays de Montbe- noît propriétaire des lieux. Cette école intercommunale à l’architecture originale dispose d’une capacité potentielle de 8 classes alors qu’elle en abri- tait 5 à l’époque de sa création. Au fil des ans, cette marge de manœuvre s’est avérée insuf- fisante. De 135 écoliers, l’effectif n’a cessé de progresser puis- qu’ils sont désormais 235 à être scolarisés ici. Les trois salles de classes supplémentaires sont toutes occupées, y compris cel- le aménagée à l’intérieur du bâti- ment du gymnase. Avec Mont- flovin, les quatre autres com- munes du syndicat, à savoir La Longeville, Montbenoît, Vil- le-du-Pont, et Hauterive-la-Fres- se ont connu une croissance démographique plus rapide que D ans notre précédent numéro, nous évoquions la bataille que se livraient plusieurs habitants de Villers- le-Lac concernant le devenir de l’ancienne usine Cupillard, située au centre de la commune. Dans cette affaire, la municipalité de Villers-le-Lac avait été atta- quée par des entrepreneurs locaux qui lui reprochaient de ne pas exécuter la décision de leur vendre ledit bâtiment. Pour la mairie, cette vente prenait un caractère spéculatif puisque les acquéreurs prévoyaient égale- ment d’aménager, outre leurs ateliers, des logements. Entre- temps, un autre acheteur poten- tiel avait manifesté son souhait d’acheter la bâtisse. Finalement, les élus de Villers-le-Lac ren- voient tous les protagonistes dos à dos puisqu’ils viennent de décider de mettre cette mai- son aux enchères. Selon le maire de Villers-le-Lac, “la coupe était pleine.” Il n’a pas digéré le fait que la commune ait été assignée en référé au tri- bunal administratif par les deux

prévue à l’image d’un Haut- Doubs dopé par le dynamisme du travail frontalier. À défaut d’agrandir le bâtiment existant, le Syndicat a opté pour une nouvelle construction com- prenant deux classes de 50 m 2 avec blocs sanitaires et ves- tiaires. “Le chantier a débuté en juin 2006 et sera achevé cou- rant mai. On a déjà organisé une réunion de fin de travaux et une visite sécurité obligatoire pour obtenir l’agrément” , poursuit l’élu. Le montant de l’opération s’élève à 220 000 euros hors taxes. Il est financé par un emprunt du syndicat et les cinq communes le remboursement au prorata du nombre d’habi- tants. “D’après les prévisions et les projets immobiliers en cours, la population va encore évoluer à la hausse pendant deux ans puis elle se stabilisera. Le bâti- ment principal a une belle archi- tecture mais ce n’est pas la plus évolutive. C’est la grosse cri- tique qu’on peut émettre. En choisissant de lui adjoindre une annexe, on a opté pour la moins mauvaise des solutions” , esti- me Claude Pourchet. entrepreneurs concernés qui souhaitaient l’obliger à vendre immédiatement et à leur payer en plus 60 000 euros de dom- mages et intérêts. “Quand ceux qui ont bénéficié d’un traitement privilégié vous conduisent à les dédommager, la justice doit fai- re son œuvre” estime le maire Jean Bourgeois. Pour la com- mune, la décision du 29 mars 2006 de vendre l’usine Cupillard aux deux entrepreneurs est devenue caduque. Par consé- quent, “le bâtiment sera remis en vente, mais cette fois aux enchères. L’intérêt de la col- lectivité doit primer, c’est le rôle du conseil municipal” commente le maire. En fait, la commune n’a pas accepté le fait que les deux entreprises aient prévu d’aménager cinq logements dans l’usine. Mais pour ces pro- fessionnels, c’était la seule manière de faire face à leurs investissements. Résultat de cette bataille judiciaire : n’im- porte qui pourra se porter acquéreur de la maison qui par- tira donc au plus offrant.

L a mobilisation des acteurs locaux du com- merce a sans doute payé : le numéro 1 fran- çais des articles de sport ne viendra pas s’installer à Pon- tarlier. En tout cas pas cette année. La Commission Dépar- tementale d’Équipement Com- mercial a attribué un non caté- gorique à l’enseigne le 28 mars dernier. Sur les six votants chargés de se prononcer sur le dossier, seuls deux ont apporté leur soutien. En pre- mier lieu le maire de Doubs, Alphonse Thiébaud, qui ne cachait pas sa déception au soir du vote, ainsi que le pré- sident de la Communauté de communes du Larmont, repré- sentée par son président Patrick Genre. Les risques liés à l’implan- tation de Décathlon dans le bassin pontissalien ont pris le pas sur le rôle de locomotive

de l’économie qu’est censé jouer un Décathlon lorsqu’il s’implante. La surface de 2 450 m2 devait s’installer à Doubs, à proximité du tout nouvel Entrepôt du bricolage sur un terrain acquis par le géant du sport à la famille Gagnepain, propriétaire d’Hy- per U. Du côté des autres magasins de sport de la zone, c’est le grand soulagement. Tous crai- gnaient une baisse de 40 à 50 % de leur chiffre d’affaires respectifs si Décathlon s’im- plantait à Doubs. “Si Décath- lon s’implante ici, il y aura for- cément de la casse. Les poli- tiques assumeront…” avait prévenu un spécialiste local du sport. Les responsables politiques ont assumé : les entrepreneurs locaux peuvent dormir tranquille. Pour l’ins- tant, car il n’est pas exclu - et surtout pas interdit - que

Décathlon dépose un nouveau dossier. “Ce sont des gens opiniâtres et tenaces” com- mentait un autre responsable de magasin de sport de Pon- tarlier. Mais avec une telle “claque”, Décathlon devra for- cément revoir sa copie.

La Longeville : deux classes construites à l’école intercommunale

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Jean-François Hauser

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue

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