Journal C'est à Dire 121 - Avril 2007

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P L A T E A U D E M A Î C H E

En bref…

Une maison médicale en projet à Maîche et à Belleherbe Santé En Franche-Comté, le Haut-Doubs est un des secteurs les plus touchés par la pénurie de professions médicales. Le secteur de Maîche réagit à son tour, deux projets de maisons médicales sont en cours.

Pain Du 14 au 20 mai, c’est la fête du pain. L’occasion pour tous de mettre la main à la pâte et de découvrir le métier de boulanger. Renseignements au www.boulangerie.org. Fermes La chambre d’Agriculture du Doubs organise le concours des fermes fleuries 2007. Les candidatures doivent être déposées à l’adresse sui- vante avant le 15 juin : Chambre d’Agriculture - 130 bis, rue de Belfort - B.P. 939 - 25021 Besançon CEDEX. Renseignements au 03 81 65 52 52. Consommation La Chambre de Commerce du Doubs est en train de fina- liser une étude portant sur le poids de la consommation des clients suisses dans le commerce du Haut-Doubs. Les résultats de cette étude seront rendus d’ici fin juin. O.N.F. Depuis le 2 avril, un nouveau directeur est arrivé à l’agen- ce O.N.F.. de Pontarlier. Christophe Colette succède à Bernard Bonnici qui intègre la direction territoriale de l’O.N.F. Rhône-Alpes.

C’ est à Belleherbe que le dossier est le plus avancé. La commu- nauté de communes Entre Doubs et Barbèche, pré- sidée par le maire de Vauclu- se Jean-Claude Venturini, a pris conscience du problème il y a un an et demi. Belleherbe - et ses 692 habitants - n’a qu’un médecin, le docteur François Cachot, qui doit couvrir la tota- lité de ce territoire enclavé, tiraillé entre Maîche, Pont-de- Roide et Sancey-le-Grand. Dans quelques années, le docteur Cachot prendra légitimement sa retraite. Le secteur de Bel-

diques avec un psychologue, un podologue, etc.” présente M. Ven- turini. Les plans de cette future mai- son médicale sont faits, les appels d’offres sont sur le point d’être lancés. L’établissement médical se situera à côté de la pharmacie de Belleherbe. Mais les élus de ce secteur ont vou- lu aller au-delà encore. “Nous avons trouvé intéressant d’in- tégrer dans le même projet, une maison des services qui devien- drait un véritable relais de ser- vices publics avec des perma- nences des Assedic, de l’A.N.P.E.” Le coût de cette construction

graphie médicale. “Mais les choses semblent évoluer car les projets de maisons médicales sont assez nombreux désormais” se félicite le docteur François Baudier, le directeur de l’union régionale des caisses d’assu- rances maladie (U.R.C.A.M.). Mais le constat de l’U.R.C.A.M. reste alarmant. Dans notre région, la densité médicale est de 292 médecins pour 100 000 habitants, bien en dessous de la moyenne nationale de 339. Aussi, 42 % des médecins ont plus de 50 ans. Autre spécifici- té de notre région, il y a 20 % de médecins spécialistes de moins qu’un France. Le chiffre le pire est atteint par la pro- fession des kinésithérapeutes qui présente la densité la plus faible de France. “Certaines zones sont totalement dépour- vues de cette profession” note l’U.R.C.A.M. C’est notamment le cas dans le secteur de Bel- leherbe. “Jamais un kiné vien- drait s’installer seul ici” déplo- re Jean-Claude Venturini. La solution d’une maison médi- cale où se regroupent plusieurs professions de santé apparaît comme la seule manière de ne pas aggraver les chiffres de la démographie médicale dans le Haut-Doubs. J.-F.H.

leherbe risque alors de se retrouver sans médecins, une pers- pective que ni les habi- tants ni les élus locaux ne pouvaient a dme t t r e . “No u s savons très bien que

a été évalué à 750 000 euros. C’est le prix à payer pour lut- ter contre la désertifi- cation. Maîche est également en réflexion pour construire sa maison

Le chiffre le pire est atteint par les kinésithé- rapeutes.

les jeunes médecins rechignent désormais à s’installer à la cam- pagne. On a senti le vent venir. On a donc lancé ce projet de maison médicale. L’idée est de construire un bâtiment où seront réunis deux cabinets médicaux, et des locaux destinés à accueillir les infirmières et éventuelle- ment un kinésithérapeute. L’A.D.M.R. y aura aussi des locaux et pourront être organi- sées des consultations pério-

médicale. “Nous avons déjà orga- nisé des réunions, nous avons pris une option pour édifier une telle structure à la Rasse. Après quelques difficultés rencontrées avec le cabinet d’études que nous avions missionné, nous sommes à nouveau reparti sur de bonnes bases” confie le maire de Maîche Joseph Parrenin. Ce secteur du Haut-Doubs fait partie des zones les plus cri- tiques en, matière de démo-

En rouge, les secteurs les plus touchés par la pénurie de médecins.

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