Journal C'est à Dire 121 - Avril 2007

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É C O N O M I E

Vente Weil avait inventé la vente à prix d’usine Tous les habitants du Doubs, du Haut-Doubs et de nombreux consommateurs des départements voisins, ont connu les ventes au magasin d’usine de la rue de Chaillot.

Société Weil : le dernier acte Entreprise

de pouvoir monter aux étages. Ensuite, il y avait foule dans le grand monte-charge qui servait d’ascenseur collectif. Arrivé au bon étage, il déversait ses dizaines de clients avides de trouver les bonnes affaires à prix usine. Dans le magasin, une ribambelle de vendeurs attendait les consom- mateurs qui venaient souvent habiller toute la famille. Weil a lancé dès les années cin- quante - encore une fois, l’en- treprise bisontine a été une pion- nière - le concept des ventes à prix d’usine. Les prix étaient affi- chés hors taxes, ça faisait enco- re moins cher. Et même si, une fois en caisse, on devait régler une addition T.T.C., on repartait toujours avec l’impression d’avoir fait d’excellentes affaires. Les consommateurs ne s’y trompaient pas, qui n’hésitaient pas parfois à faire plus de 200 km pour venir aux ventes d’usine à Besançon. “On voyait des gens venir de Strasbourg” rappelle un sala- rié Weil. Les affaires étaient aussi excel- lentes pour la société Weil qui a multiplié le concept dans d’autres villes de France - les magasins sont aujourd’hui à l’en- seigneAcced - et c’était aussi une affaire juteuse pour les sala-

riés de chez Weil. Car en même temps que le concept des magasins d’usine, Weil avait inventé le concept du “comment gagner plus en tra- vaillant plus”, si cher à certains hommes politiques aujourd’hui. “Ce système convenait à tout le monde, se souvient Bertrand Weil, l’ancien dirigeant. Les sala- riés qui voulaient arrondir leur fin de mois venaient le samedi en tant que vendeurs. Ce n’était pas considéré comme des heures supplémentaires mais comme un deuxième travail dans la même entreprise. Le système était un peu “limite” reconnaît l’ancien patron, mais tout le mon- de y trouvait son compte.” Une chose est sûre, les syndicats n’ont jamais trouvé à redire sur ce système gagnant-gagnant. “Il y avait un consensus total. Il n’y a jamais eu de problèmes de pru- d’hommes, les salariés étaient payés en primes.” Ce système avantageux a connu un coup d’ar- rêt brutal quand Weil reçut l’ordre, sous le gouvernement Balladur en 1994, d’interrompre ces pratiques de vente jugées contraires aux règles sociales en vigueur.

Le tribunal de commerce de Besançon avait pro- noncé la liquidation de l’entreprise bisontine Weil. Et même si un repreneur - le groupe Laporte - s’est manifesté, l’ambiance n’y est plus.

L e tout dernier atelier a fermé ses portes en février. Ils étaient cinq prototypistes, les cinq derniers de chez Weil. “C’est là qu’on prend conscience de

poignée. Les étages ne sont plus qu’une succession de bureaux vides, de pièces encore en l’état où dorment des présentoirs sur lesquels des dizaines de cos- tumes attendent de revoir le jour.

la réalité. Quand il n’y a même plus un seul ate- lier” soupire une des der- nières salariées de l’en- treprise encore en pos- te. Que reste-t-il aujourd’hui du fleuron de l’entreprise

À l’heure actuelle, Weil dispose encore de quelques magasins d’usine en France et de 28 stands de vente dans des galeries Lafayette en France, où l’entre-

Weil dispose encore de quelques magasins d’usine.

textile qui a fait les grandes heures de l’industrie bisontine ? Presque rien. Il restait mi-avril 90 personnes, salariées de la société nouvelle des établisse- ments Weil, reprise en 1999 par le Parisien Jacques Canet. 90, c’est en comptant le personnel des magasins d’usine répartis dans quelques villes françaises. Sinon, dans le bâtiment histo- rique de la rue de Chaillot, ils n’étaient plus d’une dizaine, une

prise écoule ses vêtements sous les marques Luc Saint-Alban et Lapidus. C’est tout. Le 12 mars dernier, le tribunal de commerce de Besançon pro- nonçait la liquidation judiciai- re de l’entreprise. Depuis ce juge- ment, un repreneur s’est mani- festé, le groupe Laporte, qui pro- cédera encore à quelques licen- ciements.

I l fallait s’armer de patien- ce avant d’entendre épelé son numéro d’appel. Parfois, aux beaux jours, on voyait des familles déployer la table de camping sur le parking de l’usi- ne et pique-niquer en attendant

Lors des grandes ventes du samedi, le parking de l’usine était bondé rue de Chaillot.

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