Journal C'est à Dire 121 - Avril 2007

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Zoom La Crédit Agricole Franche-Comté en chiffres Clientèle Clients ...................................................475 800 Cartes bancaires ...................................250 054 Contrats d’assurances ..........................382 407 Comptes épargne et comptes titres......673 067 Ressources humaines Effectif .......................................................1 488 Embauches en 2006.......................................67 Postés créés en 2006.....................................20 2004 .............................................................228 2005 .............................................................244 2006 .............................................................253 Résultat net (en millions d’euros) 2004 ...............................................................50 2005 ...............................................................55 2006 ...............................................................61 Produit net bancaire (chiffre d’affaires, en millions d’euros)

É C O N O M I E

Bertrand Corbeau : “Le dynamisme de la Franche-Comté est une réalité” Banque Le directeur général du Crédit Agricole de Franche-Comté dresse la carte détaillée de la caisse régionale qu’il dirige, avec 1 500 collaborateurs sous sa responsabilité.

C’ est à dire : Que pèse aujourd’hui le Cré- dit Agricole de Franche-Comté ? Bertrand Corbeau : Avec 1 488 salariés, notre entrepri- se est le quatrième employeur de la région, après Peugeot Sochaux, Peugeot Vesoul et General Electrics à Belfort. Et c’est une entreprise qui conti- nue à embaucher : 500 per- sonnes en cinq ans sur la Franche-Comté, dont plus d’une centaine en net. La Crédit Agri- cole Franche-Comté traite envi- ron 150 millions d’opérations par an et finance 1,6 milliard d’euros de crédits, c’est plus d’un tiers des crédits à l’écono- mie franc-comtoise. Càd : Vous vous considérez donc comme un investisseur à part entière en Franche- Comté ? B.C. : Bien sûr. Près de 80 % de notre valeur ajoutée est redistribuée dans l’économie régionale, soit par les impôts payés ou les salaires versés ain- si que par l’aide directe à l’éco- nomie. Nous avons aussi un rôle direct dans la participation aux fonds propres d’un certain nombre d’entreprises locales. En 2006, cette participation a atteint 35 millions d’euros. C’est autant que ce que l’État ou les collectivités locales franc-com- toises vont dégager tous les ans

comme engagements financiers dans le cadre du contrat de pro- jets État-Région. Je n’hésite pas à affirmer que le Crédit Agricole de Franche- Comté est un outil d’animation et de développement écono- mique irremplaçable. Càd : Quelle est votre posi- tion par rapport à vos concurrents en matière de parts de marché ? B.C. : Nous sommes la premiè- re banque de la région avec 475 000 clients particuliers, professionnels, entreprises. Et de loin. Le Crédit Agricole Franche-Comté a 32,93 % de

n’est pas dû à la baisse des taux mais seulement au fait que nous avons sensiblement baissé nos marges de manœuvre. Je le répète : le choix que l’on a fait, c’est un choix franc-comtois de développement des services et de l’emploi à des conditions de prix avantageuses pour nos clients. On estime que l’on a un vrai rôle de développement. Car nous sommes persuadés que le dynamisme de la Franche-Com- té est une réalité. Càd : Parlons justement de ces sujets. L’assurance d’abord. Comment être per- formants par rapport aux

Bertrand Corbeau : “Je ne raisonne pas en terme de plan de carrière et de destinée personnelle. J’ai une mission palpitante.”

quand ils sont confrontés à un sinistre. Càd : Et l’immobilier où vous venez de lancer “Square Habitat”. C’est une véritable agence immobilière ? B.C. : Le Crédit Agricole est sur l’immobilier depuis tou- jours car il finance quasiment une maison sur deux en Franche-Comté. Sur nos 450 000 clients, un certain nombre sont vendeurs ou acquéreurs potentiels. Il nous a paru logique d’essayer de proposer quelque chose sur ce marché- là. C’est cohérent. Square Habi- tat, c’est une grande agence immobilière qui va s’étendre sur tout le territoire franc-com- tois. Nous ne sommes pas là pour remplacer les profession- nels de la place mais nous nous situons sur un créneau nou- veau, celui de la banque qui va

sur le ter- rain de la transaction immobilière

entreprises dont c’est le métier de base ? B.C. : De plus en plus, le métier de banquier consiste à répondre à toutes les questions que les personnes

parts de marché en matière de crédits et 26 % en collecte, c’est- à-dire l’épargne. Càd : On fustige sou- vent les frais finan- ciers que “prennent”

et sur les 50 % de transactions qui se font aujourd’hui sans l’intervention des intermé- diaires. Et si nous pouvons contribuer au développement global du marché de l’immobi- lier, tout le monde sera gagnant. Càd : Le public frontalier est-il important pour vous ? B.C. : Le Crédit Agricole a 26 agences sur les 250 km de fron- tière entre la Franche-Comté et la Suisse, c’est une agence tous les 10 km. Nous avons une densité d’implantation et une relation avec la clientèle de frontaliers évidente qui fait de nous l’acteur clé du développe- ment transfrontalier. Il y a 25 000 frontaliers en Franche- Comté, nous en avons plus de

15 000 comme clients. Et l’ou- verture d’agences en Suisse s’inscrit dans notre logique régionale et des échanges que l’on a avec les frontaliers. Càd : Votre banque n’a plus d’agricole que le nom ? B.C. : Nous tenons à ce ter- me “agricole”, qui représente plus nos valeurs et notre his- toire. Mais l’agriculture repré- sente aujourd’hui encore 10 % de notre activité globale. En 2006, nous avons financé plus de 80 % des projets d’agricul- teurs en Franche-Comté. En aucun cas on souhaite aban- donner ce créneau.

“32,93 % de parts de marché en matière de crédits.”

les banques à chaque opé- ration ou transaction. Quel- le est la tendance au Crédit Agricole ? B.C. : Nous tenons à avoir une politique de prix des services bancaires raisonnable. Quand on compare les conditions offertes en termes de crédit et d’épargne, notre prix s’est amé- lioré. Globalement, nos condi- tions font que pour un emprun- teur, en moyenne, nos prix ont baissé de 400 euros par an. Ce

peuvent avoir à résoudre pour se constituer, gérer, protéger et transmettre leur patrimoi- ne. Partant de là, la banque est amenée à répondre à des sol- licitations diverses de ses clients. L’assurance en fait par- tie. Nous avons aujourd’hui environ 6 % de parts de mar- ché. C’est déjà un sentiment de réussite, qu’il reste à ren- forcer. Mais la plus belle réus- site, ce sont les 90 % de taux de satisfaction de nos clients

Propos recueillis par J.-F.H.

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