Journal C'est à dire 264 - Juillet/Août 2020

V A L D E M O R T E A U

Sylvain Herrgott, jeune prêtre déconfiné Morteau Il est arrivé récemment sur le Val de Morteau et rapidement, ce jeune prêtre ordonné l’an dernier a été confronté à la situation inédite de la crise sanitaire. Il raconte.

Le père Sylvain Herrgott dans l’église de

Morteau toujours adaptée aux normes sanitaires en vigueur.

O riginaire de Gray, le père Sylvain Herrgott est ce qu’on a l’habi- tude de nommer “une vocation tardive.” Après avoir arrêté les études assez tôt et passé une douzaine d’années à travailler dans la métallurgie puis l’industrie agro-alimentaire en Haute-Saône, également été conseiller municipal à Arc-les- Gray, c’est à 31 ans qu’il emprunte la nouvelle voie qui le conduira à devenir prêtre l’an

dernier. Ses certitudes, devenues vocation, se sont affinées au fil du temps. “Ma grand-mère maternelle était très pratiquante, j’ai été baptisé mais je n’avais pas de pratique religieuse. Je fai- sais ma vie, Dieu faisait la sienne” dit-il. Un premier appel à 15 ans, “mais je me suis vite dit que je n’étais pas fait pour ça” , puis “il s’est passé une douzaine d’années assez calmes” , jusqu’au jour où sa chère grand-mère décède, en

2005. “Ce jour-là, le prêtre m’a dit “Ta grand-mère est avec toi aujourd’hui, et elle le sera tou- jours.” Cette phrase que je n’ai pas tout de suite comprise, m’a bouleversée” raconte le père Syl- vain. À 27 ans, il entre donc en caté- chuménat, c’est-à-dire dans le parcours première communion qu’il n’avait jamais faite, puis confirmation dans la foulée. “Et c’est là que l’appel est venu.” Il intègre alors différents groupes de réflexion, assiste aux J.M.J. de Madrid qui le marqueront très fort. “J’ai dit alors “C’est ça !” Il écrit ensuite à l’archevêque de Besançon pour lui faire part de son désir d’entrer en sémi- naire. Le prélat de Besançon l’envoie à Orléans où le jeune homme peut bénéficier d’une remise à niveau scolaire, puis entame un parcours de forma- tion long de six années durant lesquelles il affermit ses convic- tions et se forme à la théologie.

l’arrivée subite du Covid-19 sur le Val de Morteau en mars. “Je m’étais déjà projeté dans les fêtes de Pâques et ce virus a tout arrêté du jour au lendemain…Malgré cela, nous avons célébré tous les jours la messe dans l’église avec

Il passe des diplômes jusqu’à l’équivalent d’une licence. “Ces études m’ont redonné confiance en moi.” L’enquête canonique menée par la hiérarchie ecclé- siastique confirmera les dispo- sitions du jeune homme à deve- nir prêtre. Son

leurs défunts plus tard, après le déconfinement. Elles apprécient beaucoup, ça les aide dans leur travail de deuil.” Depuis le 31mai, les fidèles sont revenus peu à peu.Avec les pré- cautions sanitaires et les dis- tances à respecter. Cette période, le père Herrgott l’a vécue comme tout le monde de manière par- ticulière. Il estime cependant que ce confinement a permis aux gens de “retrouver le sens de la famille enmême temps que de la parole de Dieu en famille. Même si on ne pouvait pas se serrer la main, ou se prendre dans les bras, même confinés chez nous, on était une vraie com- munauté. Du positif est né de cette crise” estime le jeune reli- gieux désormais déconfiné. n

le père Jeanpierre, avec en face de nous, des chaises vides,mais pour- tant bel et bien remplies de la présence des fidèles” dit-il. Bien sûr, il y a eu aussi

ordination a eu lieu le 29 juin 2019, il y a tout juste un an, à la cathé- drale de Besançon par l’archevêque Jean-Luc Bouilleret qui le nomme

“Je faisais ma vie, Dieu faisait la sienne.”

ces moments douloureux des funérailles, “presque un enter- rement par jour fin mars-début avril” où le confinement imposé doublait la peine des familles endeuillées. “Nous avons tenu malgré tout à faire une cérémonie complète. Aux familles, nous avons proposé de célébrer une eucharistie et faire mémoire de

dans le Val de Morteau en tant que vicaire attaché au curé en place, Michel Jeanpierre. Âgé aujourd’hui de 39 ans, Sylvain Herrgott a reçu un mandat de trois ans sur le Val de Morteau, il est également au service des églises des plateaux de Maîche et du Russey. Ses débuts de prê- tre ont donc été bouleversés par

Masques et gel hydro- alcoolique étaient de rigueur depuis le déconfine- ment et les premières messes fin mai.

J.-F.H.

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