Journal C'est à dire 264 - Juillet/Août 2020

V A L D E M O R T E A U

Le mont d’or face au dérèglement climatique Fromage Comment la filière va s’adapter à l’augmentation des températures ? Aux sécheresses ? Aux changements des conditions de production ? Éléments de réponse avec les étudiants d’Agro’Sup Dijon qui ont planché sur le sujet.

A près un début de cam- pagne comparable aux années précédentes, la production de mont d’or avait marqué le pas en fin de saison. La douceur exception- nelle des températures explique sans doute pourquoi les ateliers ont préféré basculer vers la fabri- cation de comté, là où il y avait des marchés à honorer. “Les tem-

au dérèglement climatique. Un projet de fin d’étude impliquant douze futurs agronomes qui ont travaillé pendant cinq mois sur ce thème en proposant diffé- rentes solutions. D’abord mesu- rer l’ampleur du phénomène sur le territoire de l’A.O.P.mont d’or. Sur le plan des températures, cela se traduit par une hausse de 0,5 °C par décennie, ce qui signifie que la température moyenne annuelle passera de 8,7 °C à 11,2 °C entre 2020 et 2065. Les fluctuations seront aussi de plus en plus variables d’une année sur l’autre et l’exception- nelle deviendra la normale. Le rythme des saisons sera aussi bousculé avec des étés plus longs et plus secs alors que le reste de l’année sera plus humide. Pour un total des précipitations constant avec la disparition pro- gressive de la neige. Ces changements climatiques se répercutent sur la ressource en eau, sans doute l’enjeu capital

pératures n’étaient pas propices à la consommation de boîtes chaudes. On va devoir commu- niquer davantage sur le mont d’or qui se mange aussi froid” , indique Éric Février, le président du syndicat du mont d’or. La filière avait mandaté Agro’Sup Dijon pour réaliser une étude portant sur la dura- bilité de l’A.O.P. mont d’or face

Les étudiants d’Agro’Sup qui ont travaillé sur l’impact du réchauffement climatique sur la filière A.O.P. mont d’or.

agriculteurs. Autre axe : développer les plan- tations des haies, le pâturage boisé qui favorisent les zones d’ombre et donc le bien-être ani- mal. La chambre d’agriculture du Doubs et Territoire de Belfort a d’ailleurs recruté un technicien chargé de mettre en place des projets d’agro-foresterie. La der- nière adaptation à mettre en œuvre porte sur la ressource forestière. Les sécheresses à répétition fragilisent notamment les plantations d’épicéa. Plu- sieurs actions sont possibles : rompre avec la continuité des forêts pour freiner la propagation des scolytes, réduire la densité forestière, introduire des épicéas en provenance du sud. n F.C.

sur la filière mont d’or. Avec le réchauffement, la tendance est à l’assèchement des nappes et des rivières. Ce qui ne va pas sans poser des problèmes four- ragers, d’abreuvement du bétail et de qualité d’eau pour une pro- duction exigeante sur le plan sanitaire. Face à ces difficultés, les étu-

a ciblé quatre stratégies d’adap- tation” , explique l’un des étu- diants lors de la restitution orga- nisée avant le confinement à La Cluse-et-Mijoux. Tendre vers l’autonomie fourragère avec l’im- plantation de prairies artificielles type luzerne, la diminution du nombre de génisses à l’engrais- sement, le pâturage précoce…

“On s’est posé la question au niveau du cahier des charges d’interdire le tout lisier”, explique Éric Février, le président du syndicat du mont d’or.

Deuxième axe straté- gique autour du stockage de l’eau. L’idée étant d’avoir assez de réserve pour passer lesmois les plus

diants proposent de favoriser les intercon- nexions en eau potable, d’optimiser les rende- ments des réseaux, de remettre en service des

Une hausse des températures de 0,5 °C par décennie.

captages abandonnés et d’amé- liorer les capacités de stockage naturelles des zones humides. Le dérèglement climatique impacte aussi les ateliers de pro- duction animale et végétale. “On

secs. Ce qui suppose aussi d’in- vestir dans des unités de trai- tement. Se pose aussi la question de la valorisation des effluents. Du fumier plutôt que du lisier. Encourager des échanges entre

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