La Presse Pontissalienne 199 - Mai 2016

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Pontissalienne n° 199 - Mai 2016

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Vidéo-protection : 11 affaires résolues en 2015

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Danaïde C’est par ricochet que le riverain du Grand Pontarlier, qui n’y est strictement pour rien, se retrouvera à payer 12 % d’im- pôts en plus lorsqu’il recevra à l’automne prochain ses feuilles d’impôts locaux, taxe d’habitation et taxe foncière principale- ment. Par ricochet parce que la commu- nauté de communes du Grand Pontarlier n’aurait pas pu faire autrement, explique son président dans nos colonnes ce mois- ci, pour faire face aux baisses de recettes que lui a annoncé l’État. Par ricochet donc, ce serait l’État le grand fautif à entendre Patrick Genre qui a finalement dû se résou- dre à appuyer sur l’accélérateur fiscal pour boucler un budget de plus en plus contraint. Il a, en partie, raison de met- tre sur le dos de l’État cette spectaculaire hausse d’impôts car on ne peut tout de même pas accuser le Grand Pontarlier d’une gestion calamiteuse des deniers publics. L’État est fautif car tout le monde paye aujourd’hui quarante ans de lais- ser-aller budgétaire. Tandis que l’Alle- magne a voté encore cette anné un bud- get en équilibre, c’est-à-dire avec autant de dépenses que de recettes, la France tente de réduire au maximum un déficit trop longtemps creusé. Telle une Danaïde condamnée à remplir sans fin un ton- neau percé. Impossible mission à laquelle elle doit pourtant s’atteler, et la baisse des dotations de l’État aux collectivités locales fait partie du traitement de choc. On comprend aisément la colère des élus locaux à qui on demande des efforts inha- bituels et à qui la loi interdit de voter des budgets en déséquilibre. Ces mêmes prin- cipes de vertu que l’État ne s’applique pas à lui-même. Aujourd’hui - et ce n’est peut-être finalement pas un mal -, les collectivités locales, communes, com- munautés de communes, Départements et Régions, sont désormais contraintes de gérer leur budget comme le ferait une famille, économisant ceci pour s’acheter cela, et sans vivre, comme le fait impu- nément un État français obèse mais exsangue depuis des décennies, au-des- sus de ses moyens. Le dernier budget excédentaire de la France remonte à l’an- née… 1974. La Préhistoire. Cette période de vaches maigres que traversent dou- loureusement les collectivités locales a peut-être un mérite au moins, celui de démontrer que la puissance publique ne peut plus dépenser plus qu’elle ne gagne. Cela vaut naturellement pour l’État, mais aussi pour le Grand Pontarlier dont la Chambre régionale des comptes examine en ce moment la gestion. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Mai 2016 Commission paritaire : 0217 I 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Arts-Liés, C.F.D., Immo-conseil, Musée de Pontarlier, I. Ramis, V.O. É nergies, A. Vuittenez (Atelier photo).

l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

L’association P.S.H.D. de nouveau mobilisée sur le front anti-éolien

L e projet, que nous avons présenté dans notre précédente édition, prévoit l’ins- tallation de 8 éoliennes entre Arçon et Maisons-du-Bois. Depuis la réunion publique qui a eu lieu le 13 avril dernier, mes réactions se multiplient. Ce dossier a notam- ment réactivé l’association P.S.H.D. (Pour la Protection des Sommets du Haut-Doubs), pré- sidée par Jacques Bobillier. Cette association s’était fait connaître à l’occasion du projet d’éo- liennes sur Crêt Monniot, qui avait été enterré après plusieurs années de polémique. “On a été sollicités par des habitants des deux com- munes. Comme on l’avait fait pour le projet du Crêt Monniot, on dénonce toujours l’impact des éoliennes sur l’environnement, les nui- sances sonores, la pollution visuelle et leur trop faible rentabilité. Un magazine spécialisé a publié dernièrement les données de R.T.E. pour le

week-end de Pâques où 300 355 MWh d’élec- tricité éolienne étaient en surabondance à cause d’une faible demande. En sachant que cette énergie est rachetée 82 centimes par MWh pour être vendue 9,44 centimes, cela représente une perte de 21 millions d’euros sur deux jours” , explique l’opposant en pointant du doigt la puissance annoncée et la production réelle. “Sur le parc éolien du Mont Crosin en Suisse, ils sont seulement à 13 % de la puissance nomi- nale” , poursuit Jacques Bobillier plus favora- ble aux autres sources d’énergies renouvela- bles comme l’hydraulique, le bois-énergie voire à un degré moindre le photovoltaïque. Au plus haut de la mobilisation du Crêt Monniot, P.S.H.D. comptait plus d’un millier d’adhérents. Ils sont aujourd’hui entre 150 et 200. “Tous ceux qui voudraient nous rejoindre sont les bienvenus” invite Jacques Bobillier. n

19 caméras ont été installées sur Pontarlier.

L a municipalité de Pon- tarlier a fait le choix d’in- vestir dans un dispositif de vidéo-protection qui com- prend aujourd’hui 19 camé- ras reliées au Centre de Supervision Urbaine. Certains Pontissaliens n’avaient pas manqué de critiquer ce qu’ils considèrent comme une atteinte aux libertés indivi- duelles, n’hésitant pas à considérer qu’il s’agit là d’un premier pas vers la vidéo- surveillance. Ce dont s’est évidemment défendu le maire arguant plus de l’intérêt de sécuriser des lieux publics. Les 19 caméras fonctionnent véritablement depuis l’au- tomne 2015. Avant cela, il aura fallu attendre ici des autorisations, là des réglages, sans oublier le temps de rodage incompressible pour

ce type d’installation. Les forces de police ont procédé à 31 interventions ou vision- nages au Centre de Super- vision Urbaine où sont enre- gistrées les images. Ces visionnages ont été fructueux dans 15 procédures sur les 26 engagées par réquisition du procureur de la Répu- blique, soit un taux de fiabi- lité des images de 58 %. Ces images ont permis de résou- dre 11 affaires sur les 26 pro- cédures. Soit un taux de réso- lution de 43 %. Sur les 19 caméras, 13 ont été utilisées par les forces de l’ordre en 2015. “Vu la période réelle de fonctionnement, le bilan sem- ble positif. On verra ce que cela peut donner sur une année complète” , estime Jacques Prince, l’adjoint à la sécurité. n

Le vent de la contestation se lève du côté de Maisons-du-Bois.

Les radars de Chapelle-d’Huin et

L e préfet du Doubs l’a annoncé lors d’une confé- rence de presse spéciale- ment consacrée à l’insécurité routière : plusieurs radars fixes déjà déployés dans le départe- ment seront cette année équi- pés d’un dispositif de capture de la vitesse à double sens. Celui installé au lieu-dit le Souillot sur la commune de Chapelle-d’Huin au bord de la R.D. 72 fera par- tie de cet arsenal, tout comme celui installé au bord de la R.D. 437 à Montbenoît. Des radars deux faces ont déjà été installés en début d’année à Valentigney et Étouvans. “D’autres suivront comme celui deChapelle-d’Huin, Villers-le-Lac, Beure, Pont-les- Moulins et Montbenoît” confirme Raphaël Bartolt le préfet duDoubs qui affirme que “partout où on a installé un radar, on a réduit de 85 % le nombre d’accidents et de plus encore la mortalité. Les

Montbenoît à double sens

radars ont un effet mécanique” soutient le représentant de l’État qui indique que la politique des radars va être poursuivie dans le Doubs. Ce sont les mauvais chiffres de la sécurité routière des premiers mois de l’année 2016 qui font réagir la préfecture. Autant 2015 avait été une année “historique” avec 17 tués demoins par rapport à 2014 et 27 demoins par rapport à 2013, autant 2016 a mal démarré. Dans les trois premiers mois de l’année, on a déploré 13 tués sur les routes du Doubs. C’est 11 de plus que l’an dernier à lamême période. Outre ces radars double face, deux radars dits autonomes ont été installés sur des chantiers : au bord de l’A 36 à hauteur d’Ar- bouans et un autre dans le rac- courci de Fuans. “On ne va pas lâcher la sécurité routière, on sonne la mobilisation” insiste le préfet. n

Le radar du Souillot au bord de la R.D. 72 sera mis équipé d’un dispositif double sens (photo archive L.P.P.).

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