Journal C'est à Dire - 188 Mai 2013

R E T O U R S U R I N F O

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Pas de plaque commémorative à l’école du Centre

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Fournet-Blancheroche : ils font de la publicité pour leur école

Boycott La liberté de la presse s’arrête semble- t-il là où le politique le décide… Pour avoir osé relayer dans une précéden- te édition, sous une forme légère qui a apparemment échappé à la princi- pale intéressée, les réactions suscitées par les interventions de la députée- maire de Morteau Annie Genevard contre le mariage gay, cette dernière a décidé de boycotter les colonnes de notre journal en refusant de com- muniquer désormais la moindre infor- mation sur l’actualité de sa bonne ville de Morteau et en donnant consigne à tous ses services, qui ont obtem- péré, de faire de même. L’article qui ne faisait que relayer des informations largement diffusées dans d’autres jour- naux et notamment des magazines nationaux on ne peut plus sérieux, n’avait d’autre objectif que de faire état d’un phénomène de mode qui fait hélas partie intégrante de l’actualité et de son rythme effréné : l’intrusion des réseaux sociaux dans le débat poli- tique, portée à son paroxysme à l’occasion de ce débat souvent délé- tère qui a coupé la France en deux. Hélas la liberté de la presse est ainsi faite en France qu’elle devrait, à entendre la réaction outrée de certains élus, se plier à leurs services et ne relayer que leurs actions louables. Or depuis la création du journal C’est à dire il y a près de 17 ans, nous n’avons jamais confondu organe de presse et officine de communication à la solde de quelque élu que ce soit. Si les élus “ne sont pas des paillassons sur les- quels on s’essuie les pieds en per- manence” (sic) comme l’estime à jus- te titre Annie Genevard, ils doivent cependant admettre les règles propres à toute nation qui se gargarise d’être une vraie démocratie : la critique, le commentaire, l’opinion et même le pamphlet sont les composantes inébran- lables d’un pilier de la démocratie fran- çaise qui s’appelle “liberté d’expression”. “La liberté de la presse est un incon- vénient” concédait un certain François Mitterrand. “Mais moins que l’absence de liberté” ajoutait-il aussitôt. D’autres élus locaux avec qui nous avons tou- jours travaillé en bonne intelligence ont compris que les organes de pres- se remplissaient leur rôle dès lors qu’ils relayaient, ouvertement, sans œillères et avec le plus de sérieux possible, l’actualité de leur région. Qu’elle le veuille ou non, Annie Genevard fait désormais partie des élus de la Nation avec tous les avantages que le man- dat procure, mais aussi les inconvé- nients. L’exposition médiatique et les images qui lui échappent en est un qu’elle a appris à ses dépens. Le nier n’a pas de sens. Jean-François Hauser est édité par Publiprese Médias - 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Mai 2013 Crédits photos : C’est à dire, C. Bôle, J.-M. Gatefait, Jeanne d’Arc, Ville de Bienne. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Ont collaboré : David Aubry, Morgane Bretillot.

“E n tant qu’élu, au nom de concitoyens qui m’ont interpellé sur le sujet, a-t-on encore le droit de poser une question en conseil municipal ?” s’interroge Henri Leiser. Depuis qu’il a demandé lors de la dernière assemblée si une plaque com- mémorant la déportation le 10 octobre 1942 de deux enfants juifs, Rolande et Marcel Spziro, alors scolarisés à l’école du Centre, allait être apposée dans l’établissement scolaire au nom du souvenir, l’élu affirme être la cible de vives critiques de la part d’Annie Genevard qui n’est pas favorable à cette démarche. Dans un communiqué envoyé aux élus mortuaciens, Annie Genevard précise qu’une plaque a été récemment apposée au Monument aux morts pour rap- option aménagement du lycée Saint-Joseph des Fontenelles sont rentrés d’Islande le 5 mai. Ils ont passé deux semaines sur ce bout de terre insulaire de l’Atlantique Nord où il fait jour 18 heures sur 24 en ce moment. Faire du tourisme n’était pas le but de ce voyage. Ils se sont ren- dus en Islande pour participer à un chantier international orga- nisé par l’association Worldwide Friends. Leur mission : nettoyer le littoral et participer à l’entretien d’espaces verts de la petite vil- le de Eskifjordur, à l’est du pays. “Nous sommes restés là les deux semaines. On résidait dans une ancienne école. Le confort était spartiate, nous faisions nous- mêmes notre cuisine, mais tout s’est bien passé” raconte Sébas- tien Grillon. Avec Olivier Rabier son collègue, ils ont encadré le groupe de dix élèves. En dehors du chantier, la petite troupe a effec- tué quelques escapades sur cet- te terre volcanique battue par le vent pour découvrir le musée de la marine ou le plus grand site de production d’aluminium d’Europe. L’expérience collective s’est révé- lée riche d’enseignements. “On a vu les élèves changer au fil du L es élèves de 1 ère S.T.A.V. (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant)

peler la mémoire des deux familles déportées Kajoukine et Spziro. Insuffisant aux yeux d’un ancien professeur d’histoire à l’I.U.F.M. d’Alsace qui s’est fen- du d’un courrier adressé à Annie Genevard. Il écrit : “Il est de la plus haute importance, à mon avis, que les lieux de mémoire conservent la trace de ces évé- nements tragiques du passé, afin qu’ils ne puissent se reprodui- re.” Il ajoute : “Une école est, par excellence, un lieu de mémoi- re et c’est le rôle des enseignants d’en entretenir la flamme.” Fina- lement c’est moins le fait de l’avoir interpellé sur le sujet que reproche la députée-maire de Morteau à Henri Leiser que le retentissement médiatique qui a suivi cette affaire et qui la met dans une posture inconfor- table. séjour. Ils ont découvert une autre culture, un autre environnement, d’autres façons de faire. Ils ont été amenés à communiquer en anglais. Sans doute ont-ils mesu- ré l’importance de maîtriser cet- te langue. Ce voyage leur a aus- si ouvert les yeux sur le fait qu’en France nous ne sommes pas si mal lotis” poursuit Sébastien Grillon. Pour Valérie Vauthier, la direc- trice du lycée, le pari est gagné. Elle souhaitait un projet innovant pour promouvoir l’ouverture de la formation S.T.A.V. et dynami- ser l’image de l’établissement, l’équipe pédagogique a tapé dans le mille. “Ce projet a demandé aux élèves de faire preuve d’une capacité d’adaptation, d’autant que la plupart d’entre eux n’avaient jamais pris l’avion. C’est une ouverture. Tant d’un point de vue humain que pédagogique, l’expérience est riche” explique- t-elle. En amont, les élèves se sont mobilisés pour trouver des fonds qui allaient permettre de financer leur expédition. Ils sont allés fai- re les vendanges notamment. Une préparation et une organisation lourde malgré tout, qui amène le lycée à réfléchir à renouveler ce genre de voyage tous les deux ans.

L eur école, les parents dʼélèves de Four- net-Blancheroche y tiennent. Et ils le montrent. Mardi 14 mai, une partie dʼentre eux a organisé une grande opération. Dans le village, ils ont stoppé tous les frontaliers rentrant du travail pour leur distribuer des tracts présentant le périscolaire de Fournet- Blancheroche. Un moyen dʼattirer de nou- veaux enfants. Le périscolaire en a besoin. Vraie valeur ajoutée du village, ce service est menacé de partir à Charquemont. Forts de leur engagement, lʼassociation des parents dʼélèves organise une nouvelle opé-

ration, vendredi 31 mai, avec une journée portes ouvertes au centre périscolaire et à lʼécole maternelle de 16 h 15 à 18 heures “Il faut sen- sibiliser le public. Nous espérons intéresser les parents dʼélèves en quête de solution pour la garde et la scolarisation de leurs bambins et notamment les frontaliers qui traversent tous les jours notre village” dit Jean-Charles Petit, représentant de lʼassociation qui organise des ventes de fleurs, de sapins de Noël, pour trou- ver des fonds qui seront réinvestis pour lʼécole. Il y a possibilité dʼinscrire les enfants ce jour- là pour la rentrée de septembre. Les parents d’élèves ont mené une action pour maintenir le périscolaire à Fournet-Blancheroche, véritable valeur ajoutée pour le village.

Le lycée des Fontenelles prêt à repartir !

Vendredi 31 mai, une journée portes ouvertes est organisée à l’école de Fournet-Blancheroche pour recruter de nouveaux élèves.

Renseignements : les personnes intéressées peuvent appeler le centre périscolaire au 03 81 44 03 66 mais aussi l’école maternelle au 03 81 44 08 48

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Les élèves de 1 ère S.T.A.V. des Fontenelles sont revenus ravis de leur périple en Islande.

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