Journal C'est à Dire 137 - Novembre 2008

É C O N O M I E - C O M M E R C E

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Microtechniques Isa France planche sur un mouvement “révolutionnaire” L’entreprise de Villers-le-Lac a reçu une avance remboursable de 200 000 euros de la part du Conseil régional de Franche-Comté pour développer ce projet.

• Mécaniciens CNC avec programmation (fraisage / tournage / centre d'usinage) • Mécaniciens faiseurs d'étampes • Mécaniciens CNC • Mécaniciens outilleurs

• Responsable d'atelier CNC

• Horlogers de laboratoire • Polisseurs boîtes de montres et bracelets • Tailleurs en horlogerie • Rouleurs en horlogerie • Angleurs • Sertisseurs

• Horlogers rhabilleurs • Horlogers complets • Décolleteurs à cames • Décolleteurs CNC • Régleurs et Opérateurs CNC

P our l’instant,et c’est bien légitime,PhilippeBinétruy ne souhaite pas en dire plus: “Ce projet est enco- re confidentiel car il est à long terme. On ne peut pas expliquer dans le détail ce qui va sortir, concurrence oblige” commente le patron d’Isa France. L’entreprise spécialisée depuis 1984 dans le découpage,la micro- injection,l’usinage et l’assemblage de précision planche actuelle- ment sur la création d’un mou- vement de montre innovant. Labellisé par le pôle des Micro- techniques de Franche-Comté,

le projet d’Isa France “consiste à développer un mouvement de montre mécanique classique ayant la précision d’une montre

national (1 085 salariés au total) fabrique des composants notam- ment pour les mouvements quartz de montres. Jusqu’en

• Mécaniciens prototypiste

2002, elle a travaillé principalement pour le groupe Isa, à hau- teur de 90 %. Depuis, Isa France développe des activités de sous-

à quartz. Ce projet pour- rait constituer un levier de croissance majeur pour le site deVillers-le- Lac” selon la commis- sion “économie” du

“Un levier de croissance majeur pour le site.”

contacté très rapidement après le dépôt de mon CV sur le site.En 1 mois, tout était réglé. J’ai été très agréablement surpris, le direc- teur de l’agence de recrutement était très sérieux, a respecté tous les engagements pris.Dans l’entreprise, j’ai été très bien accueilli.” Le lendemain du dépôt de mon CV, j’avais un entretien avec le directeur de l’agence qui connaissait très bien tous les métiers de l’industrie, dont le traitement de surface.Il m’a proposé deux entreprises qui recherchaient mon profil, une a donné son accord rapide- ment. Je travaille donc en Suisse, ce pays n’hésite pas à faire confiance à des personnes de plus de 50 ans, contrairement à la Fran- ce. J’ai été très satisfait des services propo- sés par www.swiss-emploi.fr.”

Sébastien “Je me suis inscrit sur le site www.swiss- emploi.fr. C’est la première fois que je pas- sais par un cabinet de recrutement, j’ai été Patrick “Je travaillais en France depuis plus de 30 ans dans le traitement de surface. Mon entrepri- se a fermé, j’ai été au chômage et à plus de 50 ans, il est très difficile de trouver un emploi en France.Je me suis donc tourné vers la Suis- se. J’ai déposé des C.V. sur différents sites et le seul qui m’a rappelé est l’agence de recru- tement partenaire de www.swiss-emploi.fr.

Conseil régional de Franche- Comté qui a décidé d’attribuer 200 000 euros en avance rem- boursable à la société horlogère. Isa France emploie actuellement 104 personnes. L’entreprise qui fait partie du groupe Isa Inter-

traitance. La manufacture s’est notamment orientée vers de nou- velles activités comme l’électronique ou le médical. Le montant du projet développé actuellement par Isa France s’élève à 1,2 million d’euros.

Témoignages

Transports Les agriculteurs dans le collimateur des transporteurs D es agriculteurs inter- viennent en sous-trai- tants surlechantierde constructiondelaLigne Les syndicats de transports s’insurgent contre l’intervention d’entreprises agricoles sur certains chantiers, notamment la Ligne à Grande Vitesse. Elles livreraient une concurrence déloyale aux sociétés de transports.

Isa France emploie 104 personnes.

Commerce Orchestra habille l’enfant et l’adolescent É dithVillier,la gérante,ne pouvait pas rêver meilleur départ pour son magasin. soit 20 % de réduction sur tou- te la gamme Orchestra et 10 % sur les autres marques. Le magasin “Marylaure”, distributeur Orchestra, Lola Espeleta et Mexx junior, a ouvert ses portes au 20, rue Pasteur à Morteau. Démarrage en trombe.

ticulier les temps de conduite. Une entreprise de travaux publics qui effectue du transport doit avoir une filiale transport. Ce sont deux secteurs distincts.” Selon la F.N.T.R., la plupart des agriculteurs, parfois même sans le savoir, sont hors des rails de la législation. Ce syndicat a donc attiré l’attention du pré- fet sur cette question. La Direc- tion Régionale de l’Équipement qui a compétence pour surveiller les transports, “a dili- genté un certain nombre de contrôles qui se sont révélés positifs.” Mais, pour les représentants des transporteurs, ces contrôles seraient insuf- fisants pour s’assurer du res- pect de la réglementation. La situation arrangerait fina- lement les grands terrassiers qui font appel à cette main- d’œuvre. “Ils commanditent des agriculteurs car ça leur coûte moins cher tout simplement, du fait qu’ils ne respectent pas la législation propre au secteur des transports routiers. Faut-il rap- peler qu’ils roulent avec un car- burant détaxé ?” déplore la F.N.T.R. Impossible pour les transporteurs d’être compéti- tifs dans ces conditions. Sur le chantier de la L.G.V., les entreprises de travaux publics ne se cachent pas d’avoir recours à des sociétés agricoles. Dans les couloirs de la base de Chau- cenne, on estime que les syn- dicats des transporteurs font beaucoup de bruit pour peu de chose. “Ce débat ressemble à des

guéguerres corporatistes entre différentes professions qui essaient de défendre leurs inté- rêts non pas en cherchant à être compétitives mais au contrai- re en tentant de coincer les concurrents sur la législation” déplore un terrassier. Selon les donneurs d’ordres, on ne peut pas ignorer dans ce dos- sier les risques financiers que supportent les agriculteurs en investissant dans de nouveaux

à Grande Vitesse. Dans ce gen- re d’opérations,les groupements de terrassiers font appel à leurs services pour des missions très spécifiques d’arrosage des pistes par exemple ou du transport de matériel. Cette collaboration est souvent une aubaine pour les entreprises agricoles dont cer- taines finissent même par créer leur propre société de travaux publicsenparallèledeleur exploi- tation. Celles-ci saisissent donc l’opportunité de la L.G.V. pour se diversifier à coup d’investissements et de créations d’emplois. Vu sous cet angle, on se dit que ce chantier génère une écono- mie inattendue et intéressan- te. Or,tout le monde ne se réjouit pas du procédé. Les syndicats de transporteurs routiers com- me la F.N.T.R. dénoncent cette situation et parlent de “concur- rence déloyale” car les “agri- culteurs ne sont pas soumis aux mêmes règles du jeu que les transporteurs. Leur activité sur le chantier est pourtant compa- rable à du transport ” observe ce syndicat. La profession est en effet régie par une législation rigoureuse et complexe. Ne s’improvise pas transporteur qui veut. “Il faut notamment faire preuve d’une capacité professionnelle et d’une capacité financière. C’est une obligation de répondre à diffé- rents critères et respecter en par-

est distributeur agréé de la marque Orchestra, fleuron du vêtement enfant et ado (de 0 à 16 ans). L’offre est complé- tée par les marques Lola Espe- leta et Mexx junior, particuliè- rement adaptée aux 14-16 ans. Au total, quasiment 7 000 réfé- rences réparties dans les 130 m 2 du magasin entièrement réno- vé. Jusqu’au 17 novembre, les prix“ouverture”sont en vigueur,

“Pourvu que ça dure comme ça” dit-elle. En deux semaines, il a déjà conquis des dizaines de clients, heureux de trouver à Morteau et dans le Val ce qui manquait cruellement : un magasin de vêtements pour enfants et adolescents. Le magasin du 20, rue Pasteur

Ouvert du lundi après-midi au samedi Journée continue le mercredi et le samedi Renseignements au 03 81 67 95 73

matériels pour les besoins de la réalisation de ligne à grande vites- se. “Nous exigeons que les agriculteurs soient déclarés comme entre- prise de T.P. et que les

“ça leur coûte moins cher tout simplement.”

machines soient en règle. Un agriculteur qui est sur le chan- tier intervient au titre d’entreprise de T.P. et pas au titre d’agriculteur, même s’il est au volant d’un tracteur.” Mais la F.N.T.R. ne démord pas du fait que “des entreprises de trans- ports peuvent faire le travail des agriculteurs sur le chantier de la L.G.V.” La polémique sur le sujet semble sortir des cartons alors que l’activité des terrassiers sur la L.G.V. est moins dense à l’automne. Au fur et à mesure que le terrassement avance, cet- te activité décroît. “Au début, quand il y a du travail pour tout le monde, il n’y a pas de pro- blèmes” , mais la conjoncture se tasse,il faudrait donc apprendre à jouer des coudes pour ternir sa place. T.C .

Dans son magasin de la rue Pasteur (anciennement La Récré), Édith Villier propose également une gamme de chaussures enfants.

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