Journal C'est à Dire 137 - Novembre 2008

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V A L D E M O R T E A U

L e projet est peu avancé. Mais la municipalité de Morteau a été sollicitée par un investis- seur pour engager une procédure de révision simplifiée du plan d’occupationdessols,afindepermettre à un restaurant de s’installer sur les hauteurs de la ville, au pied du Mont-Vouillot, dans la continuité de la Baigne aux Oiseaux. Le choix de l’emplacement envisa- gé par les porteurs de projet n’est pas anodin, puisque leur volonté est de sortir d’un tissu urbain pour inté- Un restaurant “nature” au pied du Mont Vouillot Morteau cadre champêtre. Selon la mairie, les investisseurs auraient besoin d’une quarantaine d’ares qui pour l’instant sont en zone non construc- tible. “Nous sommes prêts à les aider au maximum sans créer de distor- sion de concurrence” indique Pierre Vaufrey, adjoint à l’économie. Actuellement,le dossier est en atten- te. La collectivité a encore besoin d’éléments qui doivent lui être trans- mis par les porteurs du projet afin d’engager la procédure simplifiée de modification du P.O.S. Une fois que cette procédure administrative sera terminée, alors la construction d’un bâtiment sera envisageable sur un site qui offre une des plus belles vues sur le Val de Morteau. “Nous sommes prêts à les aider.” grer cet établisse- ment dans un envi- ronnement naturel. La prestation de qualité sera égale- ment proche du

Haro sur le lynx dans nos montagnes Les Gras

Le félin qui a été réintroduit dans la montagne jurassienne côté suisse, suscite les plus vives polé- miques. Il détruirait la faune locale, au grand dam des protecteurs de la nature.

Marboutin, responsable des études conduites sur le loup et le lynx à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Si le lynx semble mieux toléré que le loup, il est tout de même à l’origine de nombreuses controverses. Sur les hau- teurs des Gras, aux abords du Châ- teleu, Pierre-Marie Gaiffe ne décolère pas contre l’animal aux oreilles poin- tues. Selon lui, les estimations offi- cielles cachent la réalité et il en va de la “disparition de notre patrimoi- ne.” “Une étude sérieuse ferait appa-

raître entre 400 et 500 lynx, affirme-t- il, qui chacun détruit un chevreuil par semaine, ce qui donne une idée de la situation alors que le capital chevreuil ne dépasse 500 têtes.” Les dégâts pro- voqués par le lynx vont d’ailleurs bien au-delà selon cet “amoureux de la natu- re.” Le lynx, qui aurait été introduit illégalement, est à ses yeux “un pré- dateur qui à moyen terme assure la disparition totale du petit gibier qui fait partie de notre environnement com- me le grand tétras, le chevreuil, la géli-

O n estime,officiellement,qu’il y a sur l’ensemble de la chaîne jurassienneentre70et90lynx, dontles2/3seraientcôté fran- çais. “Les premiers lynx ont été réin- troduits par les Suisses au début des

années soixante-dix. L’espèce a ensui- te “colonisé” le département de l’Ain où la densité semble proche des capacités d’accueil. Les jeunes migrent mainte- nant vers d’autres massifs forestiers dans le Jura et le Doubs” explique Éric

notte, la martre…” Il dénonce le fait que “ces professeurs (entendez Bruxelles) veuillent interdire l’accès de la forêt aux honnêtes ran- donneurs pour ne pas déranger le tétras qui

“Le tétras a disparu sous les crocs du lynx.”

a déjà disparu sous les crocs du lynx.” Pierre-Marie Gaiffe en appelle à la res- ponsabilité des politiques, quitte à être simplificateur. “Les hommes politiques ont une grande responsabilité en confiant le règlement de cette situation aux députés verts de Bruxelles qui avec beaucoup d’argent vont supprimer le patrimoine animalier de nos forêts en défendant l’implantation du lynx dans notre environnement.” Le citoyen des Gras préconise une méthode… radicale. “Avant qu’il ne soit trop tard, il faut une loi pour éliminer totalement les lynx venus de Suisse et ne pas oublier que nos ancêtres intel- ligents avaient éliminé tous ces pré- dateurs qui n’ont pas leur place sur un territoire réduit.” Mais l’homme était- il là avant l’animal ? À cette question, Pierre-Marie Gaiffe ne répond pas… Pourtant, il se dit très proche de la nature. Le débat autour du lynx est ouvert. J.-F.H.

Il y aurait une centaine de lynx sur le massif jurassien, selon les estimations les plus basses.

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