Journal C'est à Dire 259 - Novembre 2019

V A L D E M O R T E A U

En bref…

Firouza, une nouvelle joaillerie à Morteau Morteau La maison Firouza, créée en 2014 en Bourgogne, vient de déménager à Morteau. La créatrice espère ainsi tisser des liens forts avec la filière du luxe qui se structure dans le Haut-Doubs.

l Théâtre Comme tous les ans, la troupe des Pad’Panics remonte sur les planches de la salle Pau- lette-Donzel à Gilley. Ils joueront encore une date le dimanche 15 décembre à 15 heures. “Vive les mariées” est une comédie en deux actes de Jérôme Vuit- tenez. Chez un curé de cam- pagne sans prétention, deux jeunes femmes se présentent en vue d’obtenir le sacrement du mariage. Mais l’église n’est pas prête à consentir à cette union, surtout lorsqu’une bigote du village et l’évêque lui-même s’invitent à la cérémonie… l Danse “White Light”, d’après le Lac des cygnes, est présentée jeudi 19 décembre à 20 heures au Théâtre de Morteau. Ce spec- tacle de danse est une libre interprétation du Lac des cygnes qui se réapproprie les codes de l’œuvre originale et laisse place à six danseurs contemporains pour se partager la scène. Entre peur et espoir, dégoût et force de vie, la musique de Tchaïkovsky por- tera les interprètes dans leur combat pour la guérison, révé- lant l’envers de ce décor asep- tisé, la beauté de l’entraide et de la complicité humaine. Réservations sur lelokart@gmail.com

écologique qu’économique, je pro- pose à mes clients de fournir l’or d’anciens bijoux que je fais ensuite affiner pour obtenir les alliages correspondant à mes critères de fabrication.D’ailleurs, depuis que je suis installée en 2014, je n’ai quasiment jamais acheté de l’or et souvent réutilisé l’or fourni par mes clients. C’est cela aussi qui me permet de pro- poser des tarifs raisonnables” ajoute la créatrice sensible à ces questions d’économie circulaire. Formée à l’école Cartier, c’est là qu’elle apprend à parfaire sa technique et son niveau de fini- tion. “Depuis toute petite,je savais que je voulais faire un métier d’art. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai passé plusieurs

“F irouza”, en langue perse, signifie “Turquoise”. Ce prénom donné à une petite fille devenue créatrice en joaillerie était sans doute pré- destiné. La bijoutière en amême fait samarque qu’elle a installée fin octobre à Morteau, rue Fon- taine-l’Épine. Elle y a aménagé son atelier où elle travaille les matériaux nobles et précieux : or 18 carats, platine, diamant,

nacre, émaux, bois, verre filé… Son univers invite au voyage. “Je fais beaucoup de créations sur mesure. À travers les bijoux que je crée, j’essaie de raconter l’histoire de la personne” observe Firouza Houberdon. Le style du bijou peut être vintage, oriental ou plus moderne, c’est l’état d’es- prit du client qui primera. Chez Firouza, le prix d’une alliance démarre aux alentours de 475 euros. “Et par souci autant

L’univers onirique de Firouza se décline dans plusieurs gammes de bijoux, dont des alliances.

naturelles, Firouza n’utilise aucune pierre de synthèse. L’opale, la tourmaline, le grenat, la turquoise, le lapis-lazuli…, tous ces matériaux sont des pierres naturelles. La joaillièremortuacienne a ins-

années à approfondir la tech- nique, à maîtriser les matériaux les plus insolites et à cultiver l’art de la singularité” dit-elle. Si Firouza s’est installée àMor- teau, c’est d’une part pour se

rapprocher de son conjoint qui travaille en Suisse, mais également pour trouver ici un envi- ronnement propice à son développement. “Nous

tallé son atelier au 13, rue Fontaine-l’Épine au cœur de la zone indus- trielle, elle y travaille aux côtés d’une appren- tie. Ses collections sont

Opale, tourmaline, turquoise, le lapis-lazuli

Firouza Houberdon, créatrice en joaillerie, dans ses nouveaux locaux mor- tuaciens rue Fontaine- l’Épine.

à découvrir sur le site www.firouza.fr. Elle a participé ce mois-ci au salon des mariés de Besançon. Petit à petit, elle élargit sa notoriété et fait décou- vrir son univers singulier. Firouza se définit elle-même comme “un attrape-rêve, une fai- seuse de songes.” n J.-F.H.

sommes dans le Haut-Doubs, un secteur au cœur du pôle Luxe andTech où je suis sûre de trou- ver les compétences dont j’aurais besoin” note la joaillière qui s’ins- pire pour la création de ses bijoux de la nature et des symboles. Afin de conserver les vibrations subtiles propres aux pierres

Le foot féminin fait son grand retour Morteau-Montlebon Qui a dit que le football était réservé aux hommes ? Certainement pas Charlotte Salvi, à l’initiative de la création de la nouvelle équipe de foot féminin de Morteau-Montlebon.

Q uand elle était petite, elle jouait déjà au foot mais il n’existait pas d’équipe féminine donc c’est avec les garçons qu’elle pra- tiquait son sport favori. “C’était vraiment génial, j’en garde un très bon souvenir, mais j’avoue avoir souffert d’être montrée du doigt comme si j’étais une bête curieuse, simplement parce que j’étais la seule fille et que je jouais au foot” , confie-t-elle. Aujourd’hui maman de deux enfants, Charlotte surnommée “Chacha” s’est lancé un défi de

dès les premiers pas en cram- pons, certaines se sont découvert une véritable passion pour ce sport.Pour certaines d’entre elles, tout était à apprendremais Char- lotte constate une très belle évo- lution, notamment grâce à Paul Faivre, leur entraîneur. De plus, le F.C.M.M. accueille avec engouement cette équipe fémi- nine, le soutient, et lui laisse une vraie place dans le club. “On s’en- sont créés entre nous, avec certaines, on ne se quitte plus” confie la capitaine. L’entente est également parfaite avec les équipes masculines du club. “Nous allons voir leurs matches le samedi et ils viennent voir les nôtres le dimanche, nous encouragent, nous conseillent, c’est vraiment super.” Après chaque match, la capitaine et le coach désignent ensemble la joueuse la plus méritante (fair- play,motivation, performance… tend vraiment toutes très bien, il y a une super- ambiance, c’est une équipe dynamique,moti- vée et on rigole. De véri- tables liens d’amitié se

taille, recréer une équipe fémi- nine senior àMorteau. “Il existait déjà des équipes dans les villages alentour,Villers-le-Lac, Les Fins, Gilley… mais depuis 15 ans il n’y en avait plus à Morteau. La coupe du monde n’a pas été un élément déclencheur mais je me suis dit, c’est l’occasion.” Pendant les portes ouvertes àMontlebon dédiées au développement des équipes féminines juniors, où sa filleule joue, elle en a profité pour proposer l’idée qui a très bien été reçue et approuvée par le F.C.M.M.

Charlotte s’est alors courageu- sement lancée seule dans les dif- férentes démarches nécessaires à la création de cette nouvelle équipe, notamment la recherche de sponsors. “Celam’a pris vrai- ment beaucoup de temps et d’éner- gie” ajoute-t-elle. Mais tout cet investissement a payé, M.M.A., la Bousse et Le comptoir (Jack et Jones) ont répondu présents pour sponsoriser la nouvelle nous encouragent beaucoup. Je remercie aussi le président du club Pascal Boillot pour avoir accepté une nouvelle équipe fémi- nine et Sébastien Mazzotti pour tous ses conseils et son aide pré- cieuse pour lamise en route, ainsi que les arbitres et les supporters.” Très vite, une quinzaine de jeunes femmes se sont intéres- sées au projet.Aujourd’hui, elles sont 30 licenciées, âgées de 18 à 46 ans. La plupart d’entre elles n’avaient jamais fait de foot,mais équipe, ce qui leur a per- mis d’avoir un équipe- ment complet. “Vraiment un grandmerci à tous ces sponsors, qui s’investis- sent pour notre équipe et

Charlotte Salvi est à l’initiative

du retour du foot féminin dans le Val de Morteau.

chains matches ont lieu le 1 er décembre à Villers-le-Lac et le 8 décembre à Drugeon. Avec les adversaires, l’entente est tou- jours très cordiale. Pour les curieuses, les entraînements ont lieu les jeudis au stade de Mor- teau de 19 heures à 21 heures Les lundis soir,Charlotte propose une session physique comme le footing ou les raquettes pour la saison hivernale. Si vous souhaitez vous aussi encourager cette belle équipe pleine demotivation, le bar bras- serie La Bousse organise ce ven- dredi 29 novembre une soirée karaoké en soutien, où il sera possible de remporter le T-shirt du club F.C.M.M. n J.M.

) et lui attribuent une étoile en récompense. “C'est vraiment quelque chose qui lesmotive, elles veulent être “l’étoile” du match. Nous fêtons l’étoile à chaque fin d’entraînement.” Le public est également ravi de voir enfin du foot féminin et Charlotte entend souvent que “c’est vraiment génial de venir voir des femmes pratiquer ce sport” , ce qui la conforte dans son idée que, non, le football n’est pas réservé qu’aux hommes. Le championnat a commencé en septembre et elles évoluent aujourd’hui en régional 3. Pour la phase automne, elles rencon- trent Orchamps-Vennes,Guyans- Vennes, Drugeon, Château de Joux et Viller-le-Lac. Les pro-

30 licenciées, âgées de 18 à 46 ans.

L’équipe filles du F.C.M.M.

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