Journal C'est à Dire 259 - Novembre 2019

D O S S I E R

Jean-Louis Frésard : du vintage Made in Charquemont Charquemont Grâce à des stocks importants de fournitures, la société de Charquemont propose une gamme rétro de pièces horlogères à des prix abordables.

E n 1977, Jean-Louis Frésard démarre son atelier de répa- ration. Au fil des années, le bouche-à-oreille aidant, il achète des stocks de fournitures. Il se fournit principalement en France afin de répondre rapidement aux demandes de réparation des clients horlogers ou particuliers. Fabrice, son fils rejoint l’entreprise au début des années 1980 et avoue : “Nous avons un esprit conservateur dans la famille, on garde tout.” Cette source quasi inépuisable leur per- met de faire face à leur activité de réparation. Mais avec l’arrivée en force du quartz, les temps changent. Fabrice poursuit : “Les consommateurs prennent l’habi- tude d’acheter des produits bas de gamme et préfèrent changer de montres plutôt que de les réparer.” Alors, au

milieu des années quatre-vingt, ils décident de réagir. Ils ont tout enmains pour produire des montres. Fabrice est étonné des premiers succès : “Nous avions réussi à placer nos pro- duits dans les rayons spécialisés de grands magasins à Paris et nos montres se vendaient bien.” Fabrice précise : “Toutes nos montres sont montées avec

Aperçu de la collection (modèles des années 1930, 1950 et 1970).

des pièces et des mouvements d’origine.” Logiquement, la marque Jean-Louis Frésard apparaît sur les cadrans et la gamme s’étoffe. “Nous utili- sons beaucoup de mouvements

Récemment, une commande a été expédiée au Groenland.

Fabrice constate : “Nous vendons bien sûr nos produits à l’unité mais souvent nos acheteurs acquièrent 2, 3 ou 5 mon- tres et je suis persuadé qu’elles se retrou- vent parfois en vente dans des boutiques spécialisées dans le vintage.” Quant à l’origine de ses clients, Fabrice constate que “la majorité de nos ache- teurs sont européens, mais nous avons aussi des commandes des États-Unis et du Japon et de bien d’autres pays.”

Récemment, une commande a même été expédiée au Groenland. Le vintage est une véritable tendance internatio- nale et les grandes marques ne cessent de réinventer leurs vieux classiques. Les clients semblent vouloir acheter aussi une histoire. Et c’est un peu ce que la marque Jean-Louis Frésard leur propose à des prix contenus (entre 200 et 1 500 euros). n Ph.D.

tellement intéressant de vendre aux acheteurs l’histoire et la valeur patri- moniale d’un village comme le nôtre.” Face à la complexité du marché actuel, la décision a été prise de ne vendre que sur leur site Internet. La collection propose des modèles dont le plus ancien remonte aux années 1930 et les gammes des années 1960-1970 avec leurs modèles techniques (plongeur et chronographe) sont bien représentées.

mécaniques français mais nous avons aussi quelques produits chronographes automatiques équipés de calibres suisses.” Depuis deux ans, ils affichent fièrement sur le cadran l’origine “Charquemont” de leurs montres. Fabrice admet : “On est un peu à contre-courant, mais c’est

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