La Presse Bisontine 162 - Février 2015

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

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N° 162

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE

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La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015

Charlie En croyant avoir tué Charlie Hebdo, ils l’ont rendu immortel. En croyant avoir assassiné la liberté d’expression, ils l’ont revigorée comme jamais. En croyant avoir ébranlé la République, ils n’ont fait qu’en renforcer un des piliers fondateurs. En croyant avoir délité la société française, ils l’ont ressoudée. En croyant avoir mis à mal la démocratie, ils ont marginalisé un peu plus encore l’obscurantisme. Le tsunami d’indignation et de recueillement qui a envahi les rues de Besançon, toutes les communes de France et au-delà, le monde entier, est bien plus dévastateur pour eux et leurs “convictions” que le feu des armes déclenché par ces ignorants et ce, même s’il faut l’avouer, la résonance mondiale donnée à ces lâches exécutions est aussi une sorte de victoire pour ceux qui l’ont commanditée et ce, juste grâce à la puissance des médias et des réseaux sociaux qui fait que deux individus arri- vent en une journée à secouer la planè- te entière. Si l’émotion internationale à laquelle on assiste depuis une semaine est si forte, c’est sans doute aussi pour adresser un message très clair à nos diri- geants afin qu’ils se montrent enfin à la hauteur de la menace qui pèse sur nos sociétés en s’engageant, au-delà de tou- te considération diplomatique, clairement et franchement contre toute forme de menace. Y compris d’ailleurs en poursui- vant les petits cons qui sur les réseaux sociaux se sont réjouis de cette lâche attaque. Enfin, plus prosaïquement, cet élan de solidarité envers un journal et par là même, tous les journaux du monde, montre à quel point est profond le lien qui unit les citoyens à la liberté d’expression. En quelques jours, le journalisme est pas- sé du statut de profession la plus mépri- sée de France à celui de bien le plus pré- cieux de la démocratie. Il est rassurant de constater qu’en France, on réaffirme haut et fort que cette liberté d’expression est un des murs porteurs de la Répu- blique. En cela, ce sauvage attentat aura permis de clamer, au-delà de tous les cli- vages politiques habituels, cette résolu- tion ferme du peuple français à voir gagner les valeurs républicaines. Reste mainte- nant à les redéfinir clairement. En ces temps de délitement du lien social, les martyrs de Charlie Hebdo auront appor- té bien malgré eux ce pied de nez à tous les pourfendeurs du vivre ensemble, les Houellebecq, Zemmour et autres diviseurs à ranger dans la catégorie des nuisibles, au même titre que ceux qui essaient de nous faire croire que le salut de l’Humanité se trouve dans le retour à des valeurs moyenâgeuses. Jean-François Hauser Éditorial

Les Bisontins mobilisés après l’attentat.

macommune.info @maCommune jeudi #JeSuisCharlie +DR @QQ¥SR CD SQ@L @TRRH RNMS "G@QKHD @TINTQCŗGTH #Besançon

Julien PEA @julienpea mercredi #besancon KDR IDTMDR RNMS C@MR K@ QTD ʖ (L OQDRRHNMM@MS BNQS£FD OKTRHDTQR LHKKHDQR ID ODMRD ʖ

Anthony °° Tejero @TEJEROAnthony jeudi '¤ G¤ ʖ )@L@HR ,NQSR ʖ #DRRHM CD !DQSG ʘ+@ !NMMD1¤ONMRD #JeSuisCharlie via @sine- mensuel

LoCiol @LoCiol jeudi 3NTS KŗDROQHS "G@QKHD HKKTRSQ¤ C@MR BD BGNTDSSD CDRRHM OTAKH¤ @TW /@XR !@R #CharlieHebdo #JeSuisCharlie

Bernard Lehut @BernardLehut jeudi "D CDRRHM CD &@QX 5@QUDK CD Kŗ(MCH@M@ONKHR 2S@Q DRS SNTS RHLOKDLDMS F¤MH@K #JeSuisCharlie

Besançon TV @besancontv samedi 0TD CD LNMCD › K@ L@QBGD AK@MBGD › #be- sancon ʖ

BFMTV @BFMTV dimanche #MarcheDu11Janvier +ŗHMSDMRD DLAQ@RR@CD DMSQD 'NKK@MCD DS KD #Q /DKKNTW

Grégoire Lemarchand @greglemarchand dimanche #JeSuisCharlie /@QHR OK@BD CD K@ 1¤OTAKHPTD #AFP

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Responsable publicité : François ROUYER au 06 70 10 90 04 francois@groupe-publipresse.com Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2015 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, Berth, C.G. 25 - M. Pardonnet.

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Vincent @vhzsenfratz #besancon %DTW Cŗ@QSHƥBDR DS O¤S@QCR › "K@HQD 2N UDB TM ODT CD BG@MBD HK X DM @ @T LNHMR TM PTH RD AQ¶KDQ@ K@ L@HM #JeSuisCharlie

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LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE

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INONDATION Dimanche 4 janvier. Le Doubs est sorti de son lit. A Besançon, pas sûr que les voitures soient amphibies...

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015

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Vœux communs Ville et C.A.G.B. : 11 000 euros économisés

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Reconversion de Saint-Jacques : accord entre la Ville et l’hôpital

L e 17 décembre, la Ville de Besan- çon et le Centre Hospitalier Régio- nal et Universitaire de Besançon ont signé, ce jour, un protocole d’accord en vue de la reconversion du site Saint-Jacques-Arsenal. L’ensemble du site Saint-Jacques et une partie de l’Arsenal appartiennent au C.H.U. de Besançon qui a engagé le transfert de ses activités de soins sur le secteur Min- joz dès octobre 2012. Le site de l’Arsenal, en face, est une propriété partagée entre le C.H.R.U. et l’Université. Les activités de soins situées encore sur l’Arsenal inté- greront, elles aussi à terme, le site Jean- Minjoz, précisément, le nouveau bâtiment qui est en cours de construction et qui abritera le siège de l’Institut Régional Fédératif du Cancer (I.R.F.C.). À travers cette convention, la Ville de Besançon a souhaité participer à la réflexion sur la reconversion du site, notamment dans le cadre d’une étude urbaine confiée à une équipe représen- tée par le cabinet d’urbanisme “La Fabrique urbaine”.

La cérémonie des vœux mutualisée a permis à la Ville de faire des économies (photo archive L.P.B.).

P our la première fois à Besan- çon, le maire et président d’agglomération du Grand Besançon Jean-Louis Fousse- ret n’a pas présenté deux fois ses vœux mais une seule fois. C’était une promesse de cam- pagne dans le cadre des res- trictions budgétaires et une ques- tion de logique puisque des services sont désormais mutua- lisés entre les deux collectivités. Mardi 13 janvier, élus de Besan- çon et du Grand Besançon, fonc- tion publique territoriale, acteurs du monde économique, judiciai- re se sont donc retrouvés à Micro- polis, espace que l’agglomération loue. Exit donc le rendez-vous au Palais des Sports de Besançon où le maire, avec son conseil muni-

cipal, dressait les objectifs muni- cipaux à tenir. Le 13 janvier, ils étaient 4 600 invi- tés en 2015 contre 7 000 invités en 2014 pour les deux cérémo- nies cumulées. Quelle est l’économie réalisée ? “Elle est d’environ 11 000 euros, explique le service communication de l’agglomération qui gère l’événement. Les deux cérémo- nies ont coûté 35 000 euros en 2014 et coûteront 24 000 euros en 2015.” Concrètement, cet évé- nement coûtait 5 euros en 2014 par personne et 5,21 euros en 2015. Une légère hausse qui s’explique notamment dans la loca- tion de Micropolis par la C.A.G.B. qui supporte financièrement le ren- dez-vous.

Première étape concrète de la reconversion future du site Saint-Jacques.

“Cette étude vise à produire un schéma directeur puis un projet urbain sur le site, notent les services de la Ville. La recon- version des sites Saint-Jacques et de l’Arsenal devra prendre en compte les enjeux urbains, programmatiques, patri- moniaux et architecturaux de la Ville, et les contraintes financières qui s’imposent au C.H.R.U. La Ville et l’hôpital se sont entendus pour définir et mener un pro- jet ambitieux de reconversion du site et

l’ont donc formalisé par un protocole.” Trop tôt encore pour deviner les inten- tions des partenaires sur le devenir de ce site qui, reconnaissent-ils déjà, “repré- sente un enjeu stratégique majeur non seulement pour le développement de l’attractivité du centre-ville de Besançon mais aussi pour le rayonnement du ter- ritoire de l’agglomération bisontine au travers des éléments métropolitains qui devront le structurer.”

Les riverains du chemin de la Providence vont en justice

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Les riverains veulent casser la décision du conseil communautaire d’aménager un terrain familial pour les gens du voyage chemin de la Providence.

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D epuis plusieurs mois, une vingtaine de riverains du chemin de la Providence dans le quartier des Montbou- cons à Besançon sont vent debout contre la décision de l’Agglo d’aménager un terrain familial dans leur rue pour per- mettre à une famille de gens du voyage de se sédentariser. Après avoir fait part l’été dernier de leur stupéfaction à la collectivi- té pensant, en vain, qu’elle tien- drait compte de leurs remarques, ils ont décidé d’engager une action en justice en déposant

un recours gracieux pour ten- ter de casser la décision du conseil communautaire. “Nous estimons que, d’après les ren- seignements dont on dispose, le terrain retenu part l’Agglo pour ce projet n’est pas construc- tible, bien qu’il soit noté ainsi sur les documents d’urbanisme. À notre sens, sa proximité avec la rocade le rend inconstruc- tible” observe un des riverains qui s’en réfère au code de l’urbanisme. Il s’agit pour l’Agglo d’aménager deux parcelles de 5 à 6 ares à

Besançon, dont une chemin de la Providence pour favoriser l’installation de familles qui veu- lent se sédentariser. Le projet est de construire sur chacune d’elle un petit bâtiment de 40 mètres carrés, en laissant la pla- ce suffisante pour permettre à une voire plusieurs caravanes de stationner. Les travaux devaient démarrer au mois de mars chemin de la Providence. Mais à notre connaissance, le permis de construire n’a pas encore été déposé.

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La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015 L’ÉVÉNEMENT TOUT BESANÇON AVEC CHARLIE

Des milliers de “Charlie” Besançon Une mobilisation historique Le 10 janvier, 25 000 personnes sont descendues dans la rue à Besançon pour dire que les fondations de la démocratie sont solides et qu’elles tiendront face à la barbarie. Le samedi 10 janvier restera pour Besançon une date historique. Ce jour-là, près de 30 000 citoyens ont déferlé dans les rues pour crier “non au terrorisme.”

P artout la foule, compacte, sur les places, dans les rues : une foule émue, recueillie, saisis- sante par son silence, qui ne répondait ce jour-là qu’à un seul nom : “Je suis Charlie”. Samedi 10 janvier, plus de 25 000 personnes étaient réunies au centre-ville de Besançon. Elles sont venues spontanément pour dire leur indignation suite à l’atten- tat du 7 janvier perpétré au siège de Charlie Hebdo à Paris. Lors de cette opération punitive, deux terroristes ont abattu douze personnes dont les caricaturistes Charb, Cabu, Tignous,

en 2006 des caricatures de Mahomet. Dans la foule, Nathalie a fait le dépla- cement pour défendre la liberté d’ex- pression “dans ce pays qui est le mien. Je veux que mes enfants grandissent avec la certitude que cette liberté est acquise.” Un peu plus loin, Jeannine, 70 ans, voulait être là aussi aux côtés d’autres anonymes réunis pour une même cause sans distinction de cou- leur de peau ou de confession religieuse. “Je suis ici pour exprimer ma solida- rité envers les familles des victimes, mais aussi pour défendre la liberté d’ex- pression et entrer en résistance contre

Wolinski, Honoré, ainsi que deux poli- ciers. Ce crime abject a ému les Fran- çais et des millions d’autres personnes à travers le monde. Soudain, c’est la liberté d’expression, valeur fonda- mentale de la République démocra-

tique qu’on assassinait. Les auteurs de Charlie Hebdo ont payé de leur vie leur impertinence et leur liberté de ton à laquelle ils n’ont jamais renoncé malgré les menaces qui pesaient sur eux depuis la publication

“Je crains l’escalade.”

Le cortège était censé être conduit par les journalistes et les policiers. Mais ce sont les politiques qui ont l’ont mené.

ter une réponse à la hauteur de la menace. “Nous allons nous mettre à table avec tous les dignitaires religieux de la région pour trouver des outils pédagogiques afin de sauver les jeunes. Nous devons nous attaquer à la raci- ne du mal. Le terrorisme se cultive tou- jours sur un terreau de misère. Nous ne pouvons rien faire pour ceux qui en sont atteints, mais sauvons ceux qui peuvent l’être encore” clame-t-il avec force. Un peu plus loin Sfiya, une jeu- ne femme voilée est venue avec ses enfants en brandissant une pancarte sur laquelle est écrit “Le terrorisme n’a pas de religion”. “Je suis Françai- se” précise-t-elle, comme si elle avait éprouvé le besoin de se justifier sur son identité. “Lorsque j’ai appris ces attentats, j’étais très en colère.” Elle aussi voulait être là aux côtés de mil- liers d’autres personnes qui sont des- cendues dans les rues bisontines pour montrer que les valeurs de la démo- cratie ont des fondations solides.

ce fanatisme qui méprise la valeur de la vie humaine. Maintenant, je crains l’escalade. Je suis inquiète des consé- quences de ce crime qui peut provoquer des tensions entre les communautés. Je crains que les Français musulmans fassent l’objet de persécutions” redou- te la septuagénaire qui arbore une éti- quette “Je suis Charlie”. Le 10 janvier, les représentants de toutes les confessions religieuses locales avaient pris place à l’avant du cortè- ge. Parmi elles, Tahar Belhadj, prési- dent de la Fédération Régionale Franche-Comté-Alsace de la Grande Mosquée de Paris n’a pas caché son émotion. “Je suis bouleversé pour ces pertes humaines” a-t-il confié avant d’exhorter les musulmans à condam- ner ces attentats autant que l’idéolo- gie pour laquelle ils ont été perpétrés. “Se taire, c’est consentir. L’islam, ce n’est pas cela. C’est un message de paix et de fraternité” poursuit Tahar Belhadj estimant qu’il faut maintenant appor-

Tahar Belhadj (au centre), président de la Fédération Régionale Franche- Comté- Alsace de la Grande Mosquée de Paris : “Se taire, c’est consentir.”

La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015

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L’ami de “Charb” témoigne Interview Hommage d’un caricaturiste Dessinateur bisontin, “Berth” alias Christophe Bertin était le pote de “Charb”. Le caricaturiste a, lui aussi, devancé les événements en publiant fin décembre une B.D. intitulée “ça sent mauvais”. Il a proposé son aide à Charlie Hebdo. Après la douleur, il a retrouvé l’envie de faire rire.

L a Presse Bisontine : Chris- tophe Bertin, vous êtes des- sinateur pour Siné mensuel et Mon Quotidien. Stéphane Charbonnier (alias Charb) était un de vos amis. Comment avez-vous vécu ce 7 janvier et appris la terrible nou- velle ? Christophe Bertin (Berth) : J’étais en ligne avec un collègue du jour- nal “Mon quotidien” pour lequel

moins le pognon était reversé à Charlie ! L.P.B. : Pensez-vous qu’ils sont allés trop loin parfois ? C.B. : Non, on ne va jamais trop loin. L’intelligence humaine ne devrait pas avoir de limites et tout pouvoir aborder, pour réflé- chir, rire. L.P.B. : Les manifestations de soutien sont passées. Le contrecoup est-il plus dur d’avoir perdu ses amis, ses col- lègues ? C.B. : Je ne sais pas encore, c’est un peu tôt pour répondre. Le premier jour, j’étais sonné. Tout ce que j’ai fait comme dessin était pénible, j’ai fait de la mer- de (sic) pour Mon Quotidien et Siné mensuel.

je collabore qui m’a dit : “T’as vu ce qui se passe !” Comme tout le monde, j’attendais ces infor- mations au compte-gouttes sachant que j’avais mes potes là-bas. Ce qui ne m’a pas ras- suré c’est de savoir que “Charb” ne soit pas intervenu dans les médias. Je me suis dit : c’est chaud.

L.P.B. : Comment réagit-on ? C.B. : D’une manière profession- nelle, humaine, personnelle, ce fut un triple choc. L.P.B. : Quels étaient vos rapports avec la bande à Charlie ? C.B. : Je connaissais Charb per- sonnellement. C’est un copain qui a le même âge que moi (48 ans) que j’ai remplacé au jour- nal Mon Quotidien il y a 16 ans quand il l’a quitté pour rejoindre Charlie Hebdo. La dernière fois que j’avais vu Charb, c’était à la fête de L’Huma en septembre. C’est pompeux de dire cela mais Charb s’est comporté comme un héros. Il a toujours été fidèle à ses engagements et y est allé quand même malgré les menaces.Tignous était aussi un ami. Les autres, je les connais- sais moins mais ce sont des col- lègues. L.P.B. : C’est pour cette raison que vous avez proposé vos services pour le numéro spécial de Charlie ? C.B. : Charlie a décidé de publier à 1 million d’exemplaires. Tous les dessinateurs ont proposé leur aide artistique, financière, logistique. Charlie veut sortir son “journal des survivants”. Cela les honore. Ils ont besoin d’avancer, de continuer et cela évitera la surenchère de per- sonnes qui vendent des numé- ros de Charlie Hebdo sur “ebay”. Ce sont des charognards ! Si au

France la tradition d’un humour bête et méchant : j’espère que cela va continuer. L.P.B. : Certains ont demandé le “pan- théon” pour eux… C.B. : Ils doivent se marrer (rires). L.P.B. :Vous sentez-vous en danger ? C.B. : Je ne me sens pas plus à l’abri ni plus exposé que quel- qu’un d’autre. L.P.B. : Un mot sur le contexte bison- tin : des individus ont “fêté” la mort de ces personnes en tirant des feux d’artifice dans le quartier des 408 et en intimidant les forces de l’ordre. Votre sentiment. C.B. : Des abrutis, il y en aura partout. C’est par l’éducation, le dialogue et n’abandonnant pas ces gens-là que l’on pourra

faire avancer les choses. J’ose espérer qu’il y a encore moyen de les raisonner. Si ce n’est que de la provocation, pourquoi pas, je m’en fous. Moi aussi je peux être de mauvaise foi dans mes dessins. Tant que ça reste du dessin. Mais il faut faire atten- tion car nous sommes sur une corde extrêmement tendue. L.P.B. : Dans quel contexte vous avez fait votre dessin le lendemain de la tuerie ? C.B. : C’était le 8 janvier, dans une espèce de fulgurance. Là, j’étais content car j’ai réussi à faire mon travail. J’ai dessiné des saints au paradis (les des- sinateurs) sous le titre “Morts enmartyrs”,“c’est nous qui allons nous taper les 70 vierges”. Propos recueillis par E.Ch.

L.P.B. : Avez-vous peur aujourd’hui ? Peur aus- si pour votre métier qui rappelons-le,était mena- cé économiquement avant ces faits ? C.B. : J’espère que l’on continuera à ne pas avoir peur. Est-ce que le soufflé retom- bé, les gens com- prendront l’intérêt du dessin ? C’est à espérer. Y aura-t-il encore des supports qui permettront de tout dessiner ? Il y a tout de même en

“Ils sont morts en héros.”

Christophe Bertin, alias Berth, est caricaturiste bisontin. Il a publié en décembre la bande dessinée “ça sent mauvais” aux éditions Zélium.

Témoignages

Franck Roussel et Thierry Silvant

Journalistes et policiers en première ligne

Un représentant de chacune de ces deux professions meurtries a pris la parole place du 8-Septembre à Besançon. Ovation générale de la foule.

son progrès et de l’épanouissement de chacun”, selon la définition qu’en don- ne la Cour européenne des Droits de l’Homme. Combat pour toutes les libertés : liber- té de conscience, liberté de croyance, liberté d’opinion, auxquelles nous sommes tant attachés et que deux ter- roristes ont voulu assassiner, mercre- di 7 janvier, dans le terrible attentat de Charlie Hebdo. Cette liberté d’ex- pression, nos confrères, nos amis, nos frères de cœur de Charlie l’ont prati- quée et défendue jusqu’au bout, au péril de leur vie. Avec insolence, avec irré- vérence, avec un mauvais goût reven- diqué, parfois, mais aussi avec rigueur, intelligence et humanité. Car Charlie Hebdo est bien plus qu’un journal sati- rique. La liberté d’expression doit d’abord s’appliquer aux idées qui déran- gent, bousculent l’ordre établi, choquent et heurtent tout ou partie du public. À cet égard, nos collègues de Charlie s’y connaissaient. Avec leurs mots, avec leur crayon et leur stylo, ils tiraient à vue mais ne tuaient pas, pas même la bêtise, si répandue et dont ils avaient fait leur cible privilégiée. C’est cet esprit, ce mauvais esprit, aussi, qu’il faut défendre, pratiquer, perpétuer… Les victimes étaient agent d’entretien, des- sinateurs, policiers, psychanalyste, jour- nalistes… Comme eux, nous sommes tous Charlie.”

Franck Roussel, journaliste : “Je parle ici et aujourd’hui au nom des médias présents en Franche-Comté, sans distinction de support ni de caté- gorie professionnelle. J’ai été choisi pour représenter nos rédactions.

Dans l’esprit de mes confrères et col- lègues, c’est donc d’abord un message d’espoir, d’avenir et de combat dont je suis porteur. Combat pour la liberté d’expression, “pierre angulaire de la démocratie”,“condition primordiale de

Tour à tour, le journaliste Franck Roussel et le policier Thierry Silvant ont pris la parole.

Thierry Silvant, policier : “Aujourd’hui, nous sommes Ahmed, aujourd’hui nous sommes Franck, aujourd’hui nous sommes Charlie. Aujourd’hui, la police et la France sont en deuil. Deux collègues sauvagement assassinés pour avoir défendu la liber- té et les valeurs républicaines. Une nou- velle fois, les policiers paient le prix fort lors de l’attentat commis mercredi au siège de Charlie Hebdo. La manière dont Franck et Ahmed ont été abattus prouve la haine qu’ont certaines per- sonnes envers les femmes et les hommes

qui défendent nos concitoyens. N’ou- blions jamais que le sacrifice de Franck et d’Ahmed témoigne que quoiqu’il en coûte, un policier, en toute occasion, s’interposera, au péril de sa vie, lors- qu’il faudra qu’il protège les citoyens et la nation.Ayons également une énor- me pensée pour Clarissa, jeune poli- cière municipale stagiaire à Montrou- ge, exécutée froidement jeudi 8 janvier et pour les quatre nouvelles victimes innocentes de vendredi…Franck,Ahmed et vous, malheureuses victimes, votre sacrifice ne sera pas vain…”

L’ÉVÉNEMENT Samedi 10 janvier

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Plus de 25 000 citoyens dans les rues Besançon s’est levé

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015

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Mobilisation

Des dizaines de rassemblements

Entreprises, collectivités publiques, étudiants… Les rassemblements ont été innombrables dès le 7 janvier à Besançon pour marquer son indignation, sa solidarité ou observer un moment de recueillement. Ils sont tous Charlie

Le 8 janvier, une manifestation spontanée des lycéens a défilé dans Besançon.

Au Conseil régional, élus et agents de la

collectivité unis ce 8 janvier à midi, jour de deuil national (image D. Cesbron).

Les salariés de l’entreprise Dimeco à Pirey, tous Charlie.

Les étudiants de l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015

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FUSION DES RÉGIONS Le président de la Bourgogne François Patriat “Je me sens Burgo-Franc-Comtois”

François Patriat, ici aux côtés de Marie-Guite Dufay, s’est déplacé à Besançon à la rencontre des élus régionaux pour évoquer la fusion.

L a Presse Bisontine : Jeudi 18 décembre, vous étiez dans la salle Edgar-Faure du Conseil régional de Franche-Comté pour présenter la synthèse du Livre blanc de la fusion, une réforme prévue au 1 er janvier 2016. La salle Edgar-Faure serait-elle un lieu adapté à la futu- re assemblée bourguignonne et franc-comtoise ? François Patriat : Inexorablement, la future assemblée siégera dans les deux villes. Elle devra le faire naturellement et le fera autour de thématiques intéressantes comme la transition énergétique, l’industrie, l’éducation, la formation. Elle sera pré- sente dans les deux territoires. Besançon une ville martyre. L’homme politique, habile, “veut marcher pour avancer.” Pour la question de la capitale, sa réponse est claire… Le président de la Bourgogne en opération séduction pour la fusion des deux régions. Pour François Patriat, la réforme ne fera pas de Dijon une ville gagnante et de

a pas cette crainte d’une petite région qui puisse être annexée par une grande. Éco- nomiquement, nous sommes équivalents mais la Franche-Comté en terme d’innovation, d’industrie, a des longueurs d’avance sur la Bourgogne. L’idée est que nos deux capitales grandis- sent ensemble. Imaginez l’apport des patri- moines U.N.E.S.C.O. : lorsque nous incor- porerons ces sites, les personnes viendront dans les deux villes car nous créerons des mobilités communes. L.P.B. : Que représente réellement pour vous cet- te fusion ? F.P. : Que nos deux villes et deux capitales grandissent ensemble. La réforme ne fera pas de Dijon une ville gagnante et de Besan- çon une ville martyre. Je crois à la logique du marcheur : pour avancer, il faut mar- cher. L.P.B. : Certes, mais il n’y aura qu’une capitale… F.P. : Le processus démocratique débute en 2015 avec un débat infra-territorial à l’issue duquel le gouvernement décidera. Le pro- cessus n’est pas clos. Avec Marie-Guite Dufay, qui travaille de manière participa- tive, d’ailleurs plus qu’en Bourgogne, nous éviterons les faux écueils et les faux débats. Il faut que la raison l’emporte sur la pas- sion. L.P.B. : Finalement, cela vous arrange bien que Paris décide du choix de la capitale régionale. F.P. : Si nous devions décider ici, est-ce que j’imagine qu’une des deux assemblées vote contre sa ville ? Sans doute pas ! Il faut à un moment qu’il y ait un arbitre. L’arbitre sera donc l’État qui est le garant de l’équité des territoires. Je lui fais confiance. L.P.B. : Avec le risque que Besançon ne devienne une sous-préfecture… F.P. : Je n’admets pas ce terme de sous-pré- fecture. Est-ce que Clermont-Ferrand est la sous-préfecture de Lyon comme Gre- noble le serait ? Pourquoi ces villes qui sont

à moins d’heure chacune l’une de l’autre ne seraient pas moins attractives dans la mesure où l’on répartira les moyens, les services et les personnels de manière équitable sur les territoires. Dans un canton rural, un petit village ne discute pas du chef-lieu de canton et ne se sent pas pour autant abaissé.

dans vos comptes de campagne. Que répondez- vous ? Êtes-vous candidat pour présider la future Région ? F.P. : Pour avoir des comptes de campagne, encore faut-il être candidat ! Pour l’instant, je ne suis pas candidat. Les candidatures ne sont pas décidées. Quant à la synthèse du Livre blanc, il informe, c’est différent. Ce n’est pas un document à la gloire de Marie-Guite Dufay ou de François Patriat. C’est un document d’information et de consultation car les citoyens s’interrogent de savoir où sera la D.R.A.C., Pôle Emploi, où sera demain le siège des incubateurs, comment fonctionneront les universités, comment vont se rapprocher nos centres de santé. Les citoyens ont le droit de savoir. On reproche trop souvent au gouverne- ment d’imposer cette réforme et de ne pas informer. On ne peut pas nous reprocher de vouloir l’expliquer. Ce n’est pas un docu- ment de campagne mais de travail. Propos recueillis par E.Ch.

Bio express Né le 21 mars 1943 à Semur-en-Auxois. Il est marié et père de deux enfants. Vétérinaire de formation, il a exercé à Pouilly-en-Auxois. Milite depuis 1974 au P.S. après avoir quitté, en compagnie de Michel Rocard, le Parti socialiste unifié (P.S.U.). Depuis le 2 avril 2004, il est président du Conseil régional de Bourgogne, fonction dans laquelle il a succédé à Jean-Pierre Soisson, après la victoire de sa liste aux élections régionales le 28 mars. Depuis le 21 septembre 2008, il est sénateur de la Côte-d’Or.

“Je n’admets pas ce terme de sous- préfecture.”

L.P.B. : Vous ne serez donc ni suzerain, ni vassal ? F.P. : Sans doute pas. Je me sens Burgo- Franc-Comtois. J’ai de la passion pour ce territoire pour ne pas m’intéresser aux deux. J’ai moi-même de la famille en Franche-Comté (Saint-Loup-sur-Semou- se) et je pêchais dans la Lanterne. L.P.B. : L’opposition franc-comtoise (U.M.P.) vous accuse de ne pas compter cette communication

Trois questions à Marie-Guite Dufay “Que le choix de candidature se fasse le plus tard possible”

L.P.B. : À Besançon, vous avez mesu- ré la peur de certains politiques de voir la Franche-Comté annexée par la Bourgogne. Dites-nous pourquoi chez vos opposants en Bourgogne il n’y a pas cette crainte d’être “cro- qués” par le voisin ? F.P. : Peut-être parce que l’on pourrait penser que le choix d’une capitale entraînera des migrations. Or, Lyon sera tou- jours plus grand que Dijon et Paris plus grand que Lyon… En Bourgogne, c’est vrai, il y a moins d’inquiétudes car il n’y

“L’État jouera le rôle d’arbitre.”

L a Presse Bisontine : Fran- çois Patriat a-t-il convain- cu ou rassuré ? Marie-Guite Dufay (présidente de la Région Franche-Comté) : Convaincant, il l’est tou- jours. Rassurant, c’est plus dur : il y a ceux qui ne veu- lent jamais être rassurés. Je veux que l’on sorte des postures. Maintenant, il faut avancer et heureuse- ment que nous n’avons pas

attendu 2015 car il y a beau- coup de travail. Nous avons la responsabilité pour qu’en 2016 les choses soient le plus fluides possible car c’est compliqué. L.P.B. : Que vous inspire la can- didature d’Alain Joyandet (U.M.P.) ? M.-G. D. : Il vient de se faire élire sénateur et se décla- re candidat. Je suis en ques-

tionnement car je suis pour le non-cumul. C’est une ambition légitime mais il devra choisir. L.P.B. : Serez-vous candidate ? M.-G. D. : Cette question ne se pose pas. Je demande que les choix se fassent le plus tard possible car je veux mener mon action au bout.

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BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015

SOCIÉTÉ

Les 250 ans de la première loge Les francs-maçons bisontins lèvent une partie du voile

Besançon est une des premières villes maçonniques de France. 250 ans après la création de la première loge dans la capitale comtoise, comment se porte la franc-maçonnerie, combien compte-t-elle de membres ? Éléments de réponse et colloque public le 24 janvier.

L a franc-maçonnerie bisontine lève une partie du voile. La sor- tie récente en librairie d’un ouvra- ge intitulé “250 ans de franc- maçonnerie à Besançon” (éditions du Belvédère) permet de comprendre la longue évolution des loges maçonniques dans la capitale comtoise. Besançon compte aujourd’hui treize loges diffé- rentes qui regroupent au total 370 francs-maçons. La première, la loge Sincérité (qui fait l’objet de ce livre) remonte donc à 1764 selon les premiers documents officiels, la der- nière a été créée très récemment, en 2012. Baptisée “Noli me tangere”, elle est de l’obédience de l’ordre initiatique et traditionnel de l’Art royal. Il semble que la franc-maçonnerie reprenne une certaine vigueur depuis quelques années. Depuis 1998, six nou- velles loges ont ouvert leurs portes à Besançon : la loge “Pierre-Joseph Proud- hon” en 1998, la loge “Lumière et sym- Le programme des commémorations U n colloque ouvert au public se tiendra toute la journée du samedi 24 janvier au Kursaal à Besançon, à partir de 9 heures, sur le thème de la permanence de lʼesprit de la franc-maçonnerie, avec notamment lʼintervention en fin dʼaprès-midi de Daniel Keller, le grand maître du Grand Orient de France. Le lendemain, une grande tenue solennelle, cette fois-ci réser- vée aux seuls francs-maçons, se tiendra également au Kursaal.

bolisme” et la loge Montségur en 2000, la loge “Chemin d’humanité” en 2004, la loge “Sincérité 1780/467” en 2009 et donc la loge “Noli me tangere” en 2012. Toutes ont établi leur quartier général au centre-ville, dans un bâti- ment qui fait l’angle entre la rue Émi- le-Zola et la rue du Lycée, qui abritait autrefois la chapelle des Antonins. À tour de rôle, elles partagent ces locaux disposant de deux temples, répartis sur deux étages, entièrement rénovés il y a deux ans. À cette occasion, la principale loge bisontine, “Sincérité, parfaite union et constante amitié réunies”, ou S.P.U.C.A.R., a déposé l’intégralité de ses archives à la biblio- thèque municipale de Besançon,“consul- tables sur demande” précise Jean-Clau- de Fontaine, président du cercle patrimonial du Grand Orient de Fran- ce à Besançon. Avec la sortie de ce livre, le dépôt de ses archives dans une bibliothèque municipale, la franc-maçonnerie pour- suit son ouverture sur l’extérieur. Cer- taines loges bisontines sont mixtes et la plupart recrutent des jeunes. “À S.P.U.C.A.R., nous avons une recru-

descence de candidats jeunes. 6 ou 7 appren- tis ont moins de 30 ans, le plus jeune a 22 ans” note Jean-Jacques Werthe, membre de la loge. En ces périodes troublées où l’individualisme règne en maître, entrer en maçonnerie est “une façon de trouver autre chose, des relations plus profondes, une maniè- re d’accéder à une élé- vation personnelle.” Pour

Treize loges différentes à Besançon.

La franc-maçonnerie (ici le temple de la rue Zola) compte 370 membres à Besançon.

d’autres, devenir franc-maçon, c’est aussi “pour fréquenter d’autres milieux, sortir de sonmilieu professionnel, avoir une lumière différente sur la société.” Les loges (sauf quelques-unes qui res- tent campées sur leurs traditions) s’ouvrent également de plus en plus aux femmes. À Besançon, on compte environ 80 femmes maçonnes (voir l’article ci-dessous). Le délai minimal

pour intégrer une loge à Besançon est de six mois. “Actuellement, nous avons deux personnes en attente” note M. Fon- taine. Reste la question du secret qui entou- re l’identité et les activités des francs- maçons. Si beaucoup de fantasmes tournent encore autour de ces ques- tions, le secret se justifierait aujour- d’hui car être franc-maçon, “ça peut

être encore mal vu, donc préjudiciable dans certaines entreprises ou milieux professionnels” indique ce franc-maçon bisontin. Le colloque organisé par les francs-maçons bisontins le 24 janvier donnera d’autres clés de compréhen- sion à ceux, nombreux, qui se posent encore beaucoup de questions sur le sujet. J.-F.H.

TÉMOIGNAGE La franc-maçonnerie au féminin “C’est un très bon outil de réflexion et de compréhension de la vie” La Bisontine Nicole Picart appartient à une loge mixte depuis 25 ans. Pour elle, la franc-maçonnerie est avant tout un moyen de progresser au contact des autres. Témoignage.

maçons, c’est aussi de s’engager dans la société, en terme asso- ciatif notamment, ou politique. Dans mon travail aussi, je m’efforce de porter ces valeurs que l’on travaille en loge. L.P.B. : Tout le monde peut intégrer une loge ? N.P. : Bien sûr. Il faut avoir un certain bagage intellectuel, c’est sûr, mais tout le monde est sus- ceptible de pouvoir devenir franc- maçon. Les travaux que l’on y mène sont toutefois exigeants. Dans une tenue régulière, il y

ou de sacrifices…

L.P.B. : Concrètement, que vous appor- te votre appartenance à une loge maçonnique ? N.P. : Au bout de quelques années, on se dit qu’on a évolué. On s’enrichit du travail des autres et on acquiert une vraie ouver- ture d’esprit. Ce n’est pas quelque chose qui est indis- pensable a priori , mais quand on y va, on y va toujours avec plaisir et on en ressort grandi. En somme, c’est une société en petit qui évolue avec ses diffé- rences. L.P.B. :Finalement,où se situe le fameux secret des francs-maçons ? N.P. : Il n’y a pas de réel secret. Le secret maçonnique, c’est le vécu et ce qu’on vit, ça ne se transmet pas avec des mots. Au sein des loges, il y a des moments de chaleur humaine réels, avec des gens qui rayonnent de fra- ternité. On y fait de belles ren- contres, personne ne vient là pour se donner en spectacle. On y débat avec retenue, dans le respect. C’est l’inverse d’une dis- cussion de comptoir. Propos recueillis par J.-F.H.

L a Presse Bisontine : À quelle loge maçonnique bisontine apparte- nez-vous ? Nicole Picart : La loge “Chemin d’humanité” créée enmars 2004. Elle est de l’obédience “le droit humain”, la première obédien- ce mixte créée à la fin du XIX è- me siècle. J’avais été initiée dans une autre loge du droit humain il y a 25 ans, la loge “Déméter”. Cette dernière a essaimé en 2004 car elle comprenait trop de maçons, et nous avons créé la loge “Chemin d’humanité”. Nous sommes une bonne trentaine dans cette loge composée d’environ deux tiers de femmes et d’un tiers d’hommes. L.P.B. : Pourquoi avoir voulu devenir franc-maçon ? N.P. : Mon ex-mari avait été ini-

tié au début des années quatre- vingt. Mais à cette époque, je n’avais pas le temps de l’engager. C’est en arrivant sur Besançon, connaissant un ami franc-maçon, que j’ai fait la demande. Quand on devient franc-maçon, on est à la recherche d’un groupe sans jugement et sans étiquette poli- tique ou confessionnelle, un grou- pe dans lequel on peut s’exprimer librement, dans lequel on peut réfléchir avec d’autres, sans a priori . C’est un très bon outil de réflexion et de compréhension de la vie. Chacun y trouve ce qu’il vient y chercher. L.P.B. : Et pourquoi avoir choisi une loge mixte et non 100 % féminine ? N.P. : Professionnellement, j’ai toujours travaillé en mixité. On peut très bien travailler avec

des hommes et des femmes très naturellement, sans différences. La franc-maçonnerie est une réflexion sur soi et une ouver- ture sur le monde. C’est bien l’homme et la femme ensemble qui vont tendre vers le progrès, et pas chacun de son côté. Et la féminisation des loges est iné- luctable. On ne peut pas lais- ser la moitié de l’humanité de côté. L.P.B. : La franc-maçonnerie, c’est quoi au juste : un réseau d’influence, un cercle de réflexion ? Comment se déroulent les tenues ? N.P. : Quand on parle d’influence, c’est l’influence des personnes sur soi par rapport à tout ce que les autres peuvent nous appor- ter et qui fait qu’on progresse. Chacun de nous est chargé de

travailler au moins une ques- tion sociale par an sur des sujets de société qui nous intéressent. Cette année, le thème de réflexion commun à toutes les loges du droit humain, c’est de tenter d’expliquer la montée de l’abstention dans les différentes élections. Chaque loge travaille en commission, puis ensuite au niveau de la loge, puis sur le plan régional et tout remonte au plan national et l’obédience en fait une synthèse qu’elle com- munique à la presse. Les sujets que l’on aborde traitent des valeurs républicaines, de la laï- cité, de l’égalité hommes-femmes, etc. On peut parler de religion, mais jamais de manière parti- sane ou dogmatique. Parallèle- ment à nos travaux en loges, ce qui est demandé aux francs-

a au moins ce qu’on appelle une “planche”, c’est-à-dire un exposé d’un frè- re ou d’une sœur qui ont travaillé sur un sujet. Il y a aus- si des planches sur les symboles maçonniques, qui permettent aussi de se construire soi. Pour ceux qui le croient encore, il n’y a pas de messes noires

“Il n’y a pas de messes noires ou de sacrifices…”

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015

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SOLIDARITÉ

D .R.J.S.C.S. Vous ne le savez peut-être pas, mais ce sigle existe bel et bien. Sous ce nom se cache une administration d’État installée à Besançon rue Nicolas-Bruand : la “Direction régionale de la jeu- nesse, des sports et de la cohésion sociale”. Un amal- game de plusieurs anciennes administrations regrou- pées sous ce vocable quelque peu indigeste. Indigeste, c’est sans doute aussi le sentiment qui ressort à la lec- ture d’une étude préparée par cette même direction régionale et qui a valu l’organisation d’une conférence de presse avant Noël durant laquelle un parterre de directeurs et sous-directeurs d’administrations parte- naires a tenté d’expliquer – en vain à notre sens – le but de cette étude sobrement intitulée “Suivi des indi- cateurs d’impact et de performance du plan plurian- nuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale”. Pas sûr que ce genre d’étude, cette débauche de temps et la mobilisation d’autant de fonctionnaires contribuent réellement à faire reculer la pauvreté à Besançon… D.R.J.S.C.S. L ’ h u m e u r

Un logement adapté

David en route vers l’autonomie Après un sévère A.V.C., le jeune Bisontin David Roy est devenu tétraplégique. Depuis, il réapprend doucement à vivre. La solidarité locale lui permet aujourd’hui de disposer bientôt d’un logement adapté.

D epuis sept ans, David se bat pour recouvrer un maximum d’autonomie après un accident vasculaire suivi de complica- tions qui ont laissé le jeune homme tétra- plégique. Un élan de solidarité est né autour de la cause du jeune homme à travers l’associationDeoweed qui orga- nise régulièrement des manifestations pour récolter des fonds nécessaires à sa rééducation. En ce moment, la famille de David est mobilisée autour de la construction d’un logement adapté indépendant de 75m2 pour accueillir David, sur la propriété

familiale située en bordure de la forêt de Chailluz, dans le quartier Palente. “L’associationDeoweed finance lamajo-

s’activent efficacement” détaille Denis Roy, le père de David. Six mois après le lancement du chan- tier, les bénévoles sont arrivés àmi-tra- vaux. “L’extérieur est terminé,nous allons procéder à l’installation électrique.” La famille espère achever la construction en juin prochain pour les 30 ans de David. David Roy est en 1985 en France, à Besançon. Jusqu’au Bac, il mène une vie comme beaucoup de jeunes de son âge. Fin août 2004, à la suite d’une cri- se d’épilepsie, on découvre qu’il a un angiome au cerveau. Il venait d’obtenir son Bac, mention très bien. Suite à cet- te découverte, il subit plusieurs séances d’embolisation à Nancy. En mai 2007, David a une hémorragie cérébrale, il est hospitalisé à Marseille non loin de la ville où il suit ses études d’ingénieur. Le lendemain, les médecins réanima- teurs annoncent à sa famille qu’il est tétraplégique. Il est ensuite hospitali- sé au C.H.U. de Besançon où, comble de malchance, il contracte une infection nosocomiale.Quasiment mourant, il est pris en charge au service de soins pal- liatifs qui arrive à lui redonner du tonus. Puis il est transféré aux Salins de Bre- gille et “grâce aux efforts de son entou- rage, il fait des progrès sensibles.” Peu à peu, il s’est redressé et depuis, David progresse régulièrement. En sep- tembre 2012,David amême fait un saut tandem en parachute à l’aérodrome de

rité des dépenses, mais nous somme aidés par trois partenaires princi- paux qui sont Creuze Matériaux,Castorama et Rockwool qui nous a four- ni gratuitement l’ensemble desmatériaux isolants. Sur le chantier, lamain-d’œuvre est béné- vole, ce sont nos amis et nos connaissances qui

Un gala de soutien le 21 février prochain au Kursaal.

La Vèze, preuve que la volonté de vivre et de progresser est plus forte que tout. Les travaux du logement de David ont commencé au printemps dernier. Un gala de soutien à l’associationDeoweed est prévu le 21 février prochainauGrand Kursaal de Besançon, avec spectacle, danses et repas. Les fonds recueillis par l’Association Deoweed, comme le per- mettent ses statuts, servent à financer les équipements de rééducation non pris en charge, certaines activités de loisir ou de rééducation. L’association sert aussi à faire connaître mon histoire, à diffuser un message

d’espoir. “Nous savons que mon destin aurait pu être pire, mais parmi les cas les plus désespérés, certains ne le sont pas… pour peu qu’une chance leur soit accordée” commente David. “C’est un long chemin que nous poursuivons avec David, poursuit son père. Il a ses diffi- cultés, mais il a surtout ses beautés, ses joies, et ses espérances.” La chaîne de solidarité qui s’est organisée autour de David Roy l’encourage à aller encore beaucoup plus loin. J.-F.H.

Le logement devrait être terminé pour les 30 ans de David en juin prochain.

www.deoweed.com

DU 07 JANVIER AU 17 FÉVRIER 2015

*sur articles signalés en magasin

03 81 88 37 87 www.solea.fr BESANÇON Centre Commercial Valentin - (à coté de RocheBobois)

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