Journal C'est à Dire 113 - Août 2006

25

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E - P L A T E A U D E M A Î C H E

Routes des Microtechniques Âges-de-Loray : les travaux sont lancés

C’ est le petit chaînon manquant entre Épenoy et Fuans, 2 km qui empêchent pour l’instant de faire d’une seu- le traite la distance entre ces deux villages uniquement sur de la 2 X 2 voies. La portion

de route qui longe la forêt de Loray doit être mise en servi- ce “fin 2007, au plus tard début 2008 si la météo est trop défa- vorable l’hiver” selon les services du Conseil général responsables de l’opération. Les travaux ont déjà commen- cé. “En ce moment, il s’agit du déplacement des réseaux.” Concernant la chaussée pro- prement dite, “l’appel d’offres pour le choix des entreprises est en cours, l’ouverture des plis est prévue pour le courant sep- tembre.” À l’automne également aura lieu l’appel d’offres pour le doublement du pont à proximi- té des Meubles Perrin ainsi que pour le passage à faune, pré- vu pour que le gibier puisse tran-

Le tronçon manquant de 2 km entre les Âges-de- Loray et les meubles Perrin est entamé. Au pro- gramme, le doublement des voies, un nouveau gira- toire et la construction d’un passage à grande fau- ne. Mise en service prévue fin 2007.

siter entre Orchamps- Vennes et la forêt de Loray. Ce pont réservé aux animaux sera édifié

Le doublement du pont à proximité des Meubles Perrin.

1 500 signatures contre le nouveau système de garde des pharmacies Maîche Une pétition contre le nouveau mode de garde des pharma- cies a déjà recueilli 1 500 signatures sur le Plateau de Maîche. Prévue fin juillet, une réunion de concertation entre pharma- ciens et élus a pourtant permis un certain nombre d’avancées.

non loin des Meubles Perrin, à hauteur de l’ancienne cabane en bois qui faisait autrefois offi- ce d’aire de pique-nique. Toute la partie longeant ces forêt serait donc engrillagée au bord de cet- te future portion rapide. Cor- respondant à un souhait des défenseurs de la nature, ce pas- sage à faune coûte à lui seul 1,5 million d’euros. Le coût global de cette section de 2 km atteint 7,9 millions d’euros.

“T out le monde rouspè- te, tout le monde est contre” résume André Triboulet, un habitant de Dam- prichard. La nouvelle organi- sation des pharmacies de gar- de n’en finit pas de faire gron- der, sur le Plateau de Maîche. Testé par les pharmaciens du Pays Horloger pendant la pério- de estivale - jusqu’au 1 er octobre -, le nouveau système de garde prévoit de réduire à une seule le nombre d’officine de perma- nence sur toute la zone de Maîche et de Morteau pendant les week-ends et les jours fériés. Cette nouvelle disposition inquiète les habitants et les élus locaux, qui craignent de voir le système se pérenniser. Depuis quelques semaines, André Triboulet est passé à l’ac- tion. L’ancien maire de Dam- prichard a fait ainsi circuler une pétition sur le Plateau de Maîche pour “protester contre cet état de faits. C’est inadmis- sible. On est déjà défavorisé par- ce qu’il n’y a pas d’hôpital dans

le secteur, il faut aller jusqu’à Besançon ou Montbéliard. Main- tenant, si en plus il faut faire 60 ou 70 kilomètres pour trou- ver une pharmacie de garde, où va-t-on ?” , s’énerve-t-il. La péti- tion, affirme-t-il, a déjà recueilli 1 500 signatures sur le Plateau de Maîche, “dont certaines éma- nent de médecins qui ne sont pas d’accord avec cette nouvel- le organisation.” Elle devrait être remise bientôt à l’ordre des pharmaciens et à la préfectu- re. Dans le même temps, une nouvelle concertation devrait avoir lieu entre professionnels et élus locaux en septembre, afin de tirer le bilan de l’expé- rimentation du nouveau mode de garde. Une disposition qui rassure les élus, qui regrettaient surtout “la non-information” qui a entouré le changement de système. “Normalement, il y aura plus de concertation qu’il n’y en a eu jusqu’à présent. Cela me paraît indispensable” , se féli- cite Joseph Parrenin, le mai- re de Maîche. S.D.

J.-F.H.

Un passage à grande faune enjambera le futur tronçon à 2 X 2 voies.

Maîche La gendarmerie sera rénovée début 2007

Construits en 1973, les bâtiments de la gen- darmerie seront rénovés et étendus rue du Col- lège. Le coût de l’opération est de 408 000 euros.

en 2003, sont amenés à travailler sur Maîche. Là encore, le bâti- ment n’est plus compatible avec cette nouvelle organisation.

la mairie. La collectivité assure la maîtri- se d’ouvrage du projet. La maî- trise d’œuvre est confiée au cabi-

La mairie de Maîche répond donc favorable- ment au souhait des militaires. Elle a enga- gé la réflexion autour de ce programme de rénovation qu’elle finan- cera en grande partie. “Nous sommes au sta-

net H.D.L. associé à Philippe Régnier. Le coût global de cette opé- ration est de 408 553,60 euros T.T.C. dont 287 000 euros sont supportés par la ville de Maîche. Le reste du financement provient

A u printemps 2007, la gendarmerie de Maîche fera l’objet d’un programme de réno- vation. L’opération prévoit éga- lement l’extension de 100 m 2 du bâtiment existant. Construits en 1973, les locaux de la rue du Collège sont obsolètes et inadap- tés au travail actuel d’une bri- gade. La salle principale, par exemple, est occupée par six

“Nous sommes au stade de l’avant-projet sommaire.”

bureaux séparés par aucune cloi- son ce qui pose quelques pro- blèmes de confidentialité lors de l’audition de personnes. Ce toilettage est donc attendu par l’ensemble du personnel de la gendarmerie. Ils sont dix en poste à Maîche auxquels vien- nent se greffer les dix autres gendarmes du Russey et de Bel- leherbe, qui dans le cadre de la communauté de brigade créée

d’une dotation de développement rural (D.D.R.) de 102 000 euros et d’une subvention de 21 000 euros versée par le ministère de l’Intérieur.

de de l’avant-projet sommaire. Nous attendons qu’il soit main- tenant validé par le ministère de l’Intérieur avant d’aller plus loin” indiquent les services de

Un Renaud dans la tourmente de la séparation Le Russey Lucien Renaud, aïeul d’une famille toujours installée sur le Plateau du Russey, a vécu au cœur de la tourmen- te les épisodes de la séparation de l’Église et de l’État au Russey. Un de ses petits-fils Jean-Pierre, se souvient. C’était il y a tout juste cent ans.

N ous sommes en février 1906. En plein conflit entre les répu- blicains et les catholiques, trois habitants du Russey donnent du fil à retordre aux autorités venues inventorier les biens du clergé, dans le cadre de la loi promulguée l’année précéden- te qui avait décidé de la sépa- ration entre l’Église et l’État. Poursuivis par les gendarmes, Adolphe Boillon et EdmondMes- nier sont rapidement interpel- lés. Le troisième, Lucien Renaud, “donna plus de fil à retordre” observe Jean-Pierre Renaud,

petit-fils de ce dernier, avant de se livrer, à la justice à Mont- béliard. Lucien Renaud est alors condamné à 50 jours de prison et à vingt francs d’amende. Il reste, cent ans plus tard, un des symboles de la résistance des habitants de cette “Petite Ven- dée”, particulièrement attachés à leurs traditions et à leurs croyances religieuses. La famille Renaud s’est remé- moré ces épisodes glorieux lors d’un rassemblement familial qui s’est tenu au début de l’été au lieu-dit les Marchands, berceau de la famille.

Les locaux obsolètes datent de 1973 (photo imprimerie Chopard).

Made with FlippingBook Online newsletter